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    Fichier:Self-portrait by Judith Leyster.jpg 

     

    Judith Leyster

     
     

    Une femme peintre est une artiste qui pratique la peinture. Identifiées dès l'Antiquité, les femmes peintres pratiquent la peinture à toutes les époques, mais furent plus ou moins

     

    .........MARGINALISEES  selon les périodes.

    Elles accèdent à une reconnaissance artistique vers le XVIIe siècle, mais c'est au XIXe siècle qu'elles sont admises dans les écoles d'art, comme, en France, l'École nationale supérieure des beaux-arts, en 1880.

    Il faut attendre les années 1970 pour que la rechercheuniversitaire commence à remettre en perspective la contribution des femmes dans l'art et dans la peinture.

      

      

    Antiquité 

    Pline cite aussi les noms de Timarète, fille du peintre Micon, à laquelle il attribue une Diane conservée à Éphèse, Irène, fille du peintre Cratinus, Aristarète, fille et élève de Néarque, et Lala de Cysique, active à Rome, célèbre pour ses portraits de femme. Selon Pline, ses œuvres se vendaient beaucoup plus cher que celles de ses collègues masculins[2]. Il cite également « une certaine Olympias » qui aurait eu des élèves[2].

      

      

    Moyen Âge

    On trouve la trace de femmes peintres à partir du Moyen Âge où leur présence dans les ateliers d’enluminure est attestée, telle cette Jeanne de Montbaston, épouse d’un copiste parisien au XIVe siècle, Richard de Montbaston.

      

      

    Renaissance

    Pendant la Renaissance, de nombreux peintres enseigneront leur art à leurs filles qui seront des assistantes parfois très précieuses mais ne pourront accéder à un statut d’artiste à cause de la structure du monde des arts - les académies étaient, pour autant qu’on le sache, interdites aux femmes - et peut-être aussi du fait que les commandes émanaient, pour la plupart, de l’Église. Véronèse ou Tintoret ont eu des filles très talentueuses, mais il ne sera jamais possible de savoir ce qui est de leur main dans les peintures attribuées à leurs pères respectifs. C’est l’accession à la reconnaissance, plus encore que l’accession au métier de peintre, qui fut longtemps refusé aux femmes. Il existe cependant des exceptions notables, Levina Teerlinc (1520-1576) fut une miniaturiste appréciée des monarques Tudor.

    À la fin de la Renaissance, Sofonisba Anguissola, d’origine sicilienne, devint peintre officiel de la cour d’Espagne.

    Catherine Girardon fut la première femme admise à l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1663, soit 15 ans après sa création. Élisabeth-Sophie Chéron le sera à son tour en 1672 en tant que portraitiste.

     

     

    Fichier:Self-portrait as the Allegory of Painting by Artemisia Gentileschi.jpg

    Artemisia Gentileschi

      

    XVIIe et XVIIIe siècles

     

    Quelques noms de femmes peintres restent dans l’histoire, comme ceux d'Artemisia Gentileschi puis d’Élisabeth Vigée-Lebrun, mais ils apparaissent peu dans les manuels d’histoire de l’art. On cantonne généralement les femmes à des genres limités : le foyer, les enfants, l’intimité familiale, et naturellement, les fleurs. Si elles sortent de ces genres qui leur sont assignés, le public s’attache davantage aux scandales réels ou imaginaires de leur vie privée.

    Au début du XVIIe siècle, Artemisia Gentileschi, qui fut une grande artiste, vivant de son travail de peintre, fut ainsi violée, à l’âge de dix-neuf ans, par son maître Tassi auquel l’avait confiée son père puisque l'accès à l'enseignement des Beaux-Arts lui était interdit.

    Fichier:Lebr012.jpg

      

      

    Au siècle suivant, Élisabeth Vigée-Lebrun souffrit, à un degré moindre, d’une réputation imméritée de femme facile à qui l’on prêtait tous les amants possibles alors qu’elle devait fréquemment refuser les commandes de portraits que lui faisaient les galants

    dans le seul but de la rencontrer}.

    Rosalba Carriera, peintre italienne, lança la mode du pastel lors de son passage à Paris en 1720.

    On citera encore Marie-Guillemine Benoist, élève de Vigée-Lebrun, dont le tableau Portrait d’une négresse, réalisé à la fin de la Révolution, fut considéré comme un manifeste de l’émancipation des femmes et des esclaves[réf. nécessaire]. Mais elle dut abandonner sa carrière lorsque son mari obtint un poste de ministre sous la Restauration. À la même époque, Anne Vallayer-Coster connut le succès, mais son art est maintenant oublié.

    L’Académie des beaux-arts leur restera longtemps interdite, de même qu’il leur fallait une dispense pour passer un baccalauréat ou entrer dans une université.

    XIXe siècle

    Mary Cassatt autoportrait.

    La plupart des restrictions imposées aux femmes perdurent au XIXe siècle.

    Marie Bracquemond sur la terrasse de la villa Brancas.
    Rosa Bonheur dans son atelier, d'après George-Achille Fould 1893.

    Il arrive qu'on nie leur talent comme en attestent ces deux anecdotes : Anne Whitney (1821-1915), reçut une commande officielle pour exécuter le portrait de l’abolitionniste Clark Sumner. Lorsque la commission apprit qu'elle était une femme, le contrat fut rompu. Quant à Harriet Hosmer (1830-1908), on l’accusa (comme on l’avait fait pour Camille Claudel), d’exposer les travaux de son professeur sous son nom à elle. De même, Anne Mérimée est vue comme la mère de Prosper et la femme de Léonor et non comme une artiste à part entière.

    Mary Cassatt est l’amie de Degas. Comme lui, elle a un dessin précis et assuré, mais ne partage ni les thèmes ni le manque de tendresse de Degas envers ses sujets. Cassatt raconte qu’une fois, pour faire plaisir à l’« impressionniste de salon » (comme l’a appelé Cézanne), elle avait fait le portrait d’une jeune fille à l’air particulièrement stupide. Comme elle l’avait prévu, ce portrait enchanta Degas qui, bien qu’ayant surtout compté des femmes parmi ses amis proches, était paradoxalement très misogyne. L’histoire de l’art ne retient Mary Cassatt que comme une personnalité périphérique au groupe impressionniste, pourtant, elle appartient à la génération qui succède à l’impressionnisme, contemporaine de Toulouse-Lautrec, Gauguin ou Vuillard.

    Marie Bracquemond épouse de Félix Bracquemond, graveur, voit son talent reconnu par des critiques important de l'époque (Gustave Geffroy, Philippe Burty et par des peintres comme Edgar Degas, Alfred Sisley, Édouard Manet, mais il est bien difficile d'accéder à son œuvre que l'on ne montre que dans de rares exposition de femme-peintres. La plupart de ses œuvres étant la propriété de collectionneur privés. Les musées de l'époque n'ayant pas eu le flair d'en acheter une partie, à l'exception du Petit Palais de Paris et du Musée du Petit Palais de Genève[4]

    Berthe Morisot (1841-1895).

    Rosa Bonheur, issue d’un milieu modeste trouve son style dans la peinture animalière mais y excelle. « Elle peint comme un homme » a-t-on pu dire d'elle, ce qui signifiait lui reconnaître son talent, sous-entendant qu'une femme ne puisse pas en avoir. Rosa Bonheur sera la première femme artiste à être nommée Chevalier de la Légion d'honneur (1865) et la première femme nommée Grand-Croix de la Légion d'honneur (1894).

    Marie-Louise Petiet fut certainement une des seules femmes peintres reconnue au XIXe siècle pour son travail personnel, élève d'Hector Leroux et de Jean-Jacques Henner, elle excelle dans l'art du Portrait et les scènes de la vie provinciale de son Aude natale. Elle est pourtant fille, nièce, sœur, femme de peintres, son mari n'était pas moins que ministre des beaux-Arts, et malgré sa courte vie (39 ans), elle a su marquer son époque par de grandes œuvres dont Les Blanchisseuses est sans aucun doute l'aboutissement de son art. Une grande majorité de ses tableaux sont exposée à Limoux dans le musée Petiet qui porte son nom.

    Berthe Morisot, enfin, est une figure emblématique de l’art dit « féminin », tranquille et intimiste.

    XXe siècle

    Il faut attendre le XXe siècle, et plus encore la seconde moitié du siècle, pour voir les femmes se dédier à la peinture en abordant tous les sujets sans que cela fasse scandale.

    Mais là encore, les femmes peintres, sont parfois dévalorisées. On les voit comme l'épouse de, la mère de, la sœur de, etc., voire la maîtresse de, avant d’être considérées comme artistes. Ainsi, Suzanne Valadon est d’abord la mère d’Utrillo ; on ne s’intéresse qu’en second lieu à ses œuvres. Sonia Delaunay est d’abord l’épouse de Robert Delaunay. De même on parle des frères Duchamp en oubliant leur sœur Suzanne qui a pourtant influencé son mari.

    Les femmes ne sont admises à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris qu'à partir de 1880, et avec de nombreuses restrictions : elles n'ont droit qu'aux modèles vêtus et passent des concours différents des hommes. Ce n'est qu'en 1897 que les Beaux-Arts de Paris acceptent les élèves féminines sans restrictions.

    Les premières femmes lauréates du prix de Rome de peinture furent Odette Pauvert en 1925, Jeanne Leroux en 1927, Irma Kalebdjian en 1930, et Alice Richter qui obtint deux prix de Rome : en 1933 et en 1939.

    XXIe siècle

    Depuis le dernier quart du XXe siècle, la différence hommes-femmes tend véritablement à se réduire dans le milieu de la peinture, au moins d'un point de vue numérique. Portée, en France, par les représentantes d'une nouvelle génération d'artistes que sont Lydie Arickx ou Valérie Favre, la femme peintre a acquis sa reconnaissance, même si cela passe parfois par une catégorisation qui peut aussi être une forme de ghetto. En témoignent, par exemple, les dossiers que leur consacrent les revues[5] d'art.

    Bibliographie

    Notes

    1. Voir notamment l'essai de l'historienne d'art Linda Nochlin, paru dans Artnews, qui pose la question : « Pourquoi n'y a-t-il pas eu d'artistes majeurs chez les femmes ? »
    2. a, b et c Histoire naturelle, Pline l’Ancien, livre XXXV.
    3. École nationale supérieure des beaux-arts de Paris.
    4. Sophie Monneret, L'Impressionnisme et son époque, Robert Laffont, 1987, tome 1, p. 77.
    5. Voir le hors-série n° 5 (sept. 2006) de Azart, « Femmes peintres d'aujourd'hui » qui, outre Lydie Arickx et Valérie Favre, présente également Dominique Albertelli, Marie-Laurence de Chauvigny de Blot, Claude Como, Hélène Daumain, Hélène Delprat, Marlène Dumas, Alexandra Duprez, Natacha Ivanova, Christine Jean, Natalie Lamotte, Sandra Martagex, Malgorzata Pasko, Emmanuelle Renard, Muriel Rodolosse, Yoo Hye-Sook.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

     

     

    Abraham Solomon (1824–1862), The fair amateur
    *
    Claude Eugene (1841-1922), In The Artist's Studio
    *
    Pascal Adolphe Jean Dagnan-Bouveret (1852-1929), L'artistic Musee
    *
    Miklos Barabas (1810-1898), Roza Teleki in the Atelier
    *
    Anna Bilińska-Bohdanowiczowa (1857-1893), Self Portrait with apron and brushes
    *
    Alice Pike Barney 1857–1931, Self portrait in painting robe
    *
    Judith Leyster (1609-1660), Self Portrait
    *
    Sofonisba Anguissola (1532-1625), Self Portrait
    *
    Alessandro Longhi (1733-1813), Painting and Merit
    *
    Angelica Kauffman (1741-1807), Self-portrait *
    Élisabeth Vigée Le Brun (1755-1842), Autoportrait
    *
    Artemisia Gentileschi (1593-1652), Autoportrait
    *
     Jean Restout (1692-1768), Allegorie de la peinture. (C) RMN / Gérard Blot
    *
    Claudio Francesco Beaumont (1694 - 1766), Allégorie de la peinture
    *
    Eduard Daege (1805-1883), L'invention de la peinture
    *
    Domenico Corvi (1721-1803), Allegory of Painting
    *
    Louis Beroud (1852-1930), Peintre copiant un Murillo au musee du Louvre
    *
    Angelica Kauffmann (1741-1807), Disegno
    *
    François Boucher (1703-1770), Allégorie de la Peinture.
    (C) RMN / Jacques Quecq d'Henripret
    *

     

     

     

     

     

     

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    2 commentaires
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    Edwin Henry Landseer
    (1802-1873)
     
     
     
     
    Un des plus éminents (animal) des artistes du XIXe siècle, Edwin Henry Landseer - peintre, graveur, sculpteur et animalier connu pour ses représentations exceptionnelles de cerfs, chiens et chevaux - était le fils cadet d'une famille de sept enfants, nés dans mars 1802. Son père, John Landseer, était un graveur qui a reconnu la penchants artistiques de son fils précoce, dont la première incursion dans le monde de l'art étaient des dessins d'animaux, et a favorisé ses talents innés. Premiers travaux d'Edwin ont été largement diffusés sous la forme de gravures, souvent réalisées par son frère, Thomas. De 1815, Edwin, avec deux frères plus âgés, a étudié sous la tutelle du peintre d'histoire, Benjamin Robert Haydon (1786-1846), qui a encouragé le jeune Edwin pour étudier les animaux, y compris les leçons d'anatomie. (Il est allégué que Edwin a été donnée la carcasse d'un lion mort d'une ménagerie de disséquer et d'où il a étudié à fond.) En 1816, Edwin inscrits à la Royal Academy of Arts (fondé par George III en 1768), où il avait déjà exposées à l'Académie annuelle Summer Exhibition  de l'année précédente.En 1826, toujours dans la jeune vingtaine, Landseer est élu associé de l'Académie royale (ARA), devenant ainsi un véritable académicien royal (AR) en 1831.(Sources: Morgan, H., victorianweb.org, 2010; artrenewal.org, non daté; royalacademy.org.uk, 2010)
     
     
    Lion: Un chien de Terre-Neuve - 1824 Image courtoisie de: http://www.vam.ac.uk/
     
     
    Landseer voyagé en Ecosse pour la première fois en 1824 et tombé en amour avec les Highlands écossais, qui est devenu une source d'inspiration pour beaucoup de ses œuvres ultérieures.Tandis que là, Landseer a également rendu visite à Sir Walter Scott, qui a admiré ses tableaux au point de choisir Landseer comme l'un des illustrateurs pour les éditions de ses romans Waverly.Peintures Landseer de lui valurent une entrée en exclusivité des cercles sociaux tels que ceux des ducs d'Atholl et Bedford et il passe facilement au sein de la société aristocratique, en effet, dans les années 1830, les travaux Landseer a acquis une renommée populaire et ont été achetées par deux l'aristocratie ainsi que la nouvellement émergentes classes moyennes.(Source: Morgan, H., victorianweb.org, 2010)
     
     
    Jocko et le hérisson - 1828
    Image courtoisie de: http://www.topofart.com/
     
     
    En 1837, Landseer a rencontré la reine nouvellement déclarés, Victoria, pour la première fois et pour lesquels il a fait des croquis de son favori King Charles Spaniel, " Ajouter ".Dès lors, après avoir obtenu le patronage royal - en particulier dans les années 1840 quand Victoria et Albert ont également découvert les plaisirs rustiques des Highlands écossais - il est rapidement devenu l'artiste vivant favori de la reine et son prince consort pour lequel il peignit de nombreux de la famille royale animaux de compagnie préférés du couple ainsi que des portraits personnels, en accordant sa première visite à leur nouvelle maison en Ecosse, de Balmoral, en 1850, pour peindre un grand portrait de groupe de la famille royale.(Bien qu'il n'ait jamais terminé la peinture, il a néanmoins été fait chevalier la même année.) Etre un ami de la reine Victoria et avec les commissions affluent de mécènes aristocratiques qui l'embrassa socialement, la position Landseer à la cour a été sécurisé.Mais en dépit de ses liens sociaux et prééminent illustre carrière parmi la noblesse, dans sa vie personnelle, tout n'était pas aussi bien qu'il est apparu.(Sources: Morgan, H., victorianweb.org, 2010; artrenewal.org, non daté)
     
     
    Saved - 1856
    La tente arabe - 1866
    images sont une gracieuseté de: http://www.steveartgallery.se/
     
    Eros, un lévrier favori du Prince Albert - 1841
    Image courtoisie de: http://www.topofart.com/
     
     
    Dans la première partie de 1840, la mère de Landseer est mort, dont la perte a fait tomber dans un état de dépression grave (qui peut aussi avoir été en partie causé par l'échec du portrait royal du groupe inachevé) et un effondrement mental a suivi plus tard dans l'année, à partir de laquelle il n'a jamais totalement récupéré.Il a été forcé de se reposer.Pendant sa convalescence, Landseer décidé de voyager à l'étranger dans le continent.Sur sa tournée, durant laquelle il a été accompagné et soigné par son ami, le chimiste et artiste noté, Jacob Bell, Landseer fait de nombreux dessins de la population locale et des animaux et son état de santé mentale fait de l'amélioration constante.Alors qu'il était inapte et incapable de faire face aux tâches au jour le jour, Bell géré obligations commerciales Landseer et sa tante, Barabara Potts, avec sa sœur, Jessica, s'occupait des affaires intérieures de Landseer.Pendant ce temps instable de sa vie, Landseer est devenu accro aux médicaments prescrits pour soulager sa détresse mentale, tandis que dans le même temps, il est également devenu de plus en plus dépendants à l'alcool.
     
     
    Son état psychologique et les troubles personnels nonobstant, Landseer a continué à travailler, produire brillante (et pourtant souvent des images violentes de la mort et la destruction) des œuvres d'art jusqu'à la fin de sa vie.Il existait une dualité dans Outlook Landseer sur la nature - à la fois domestiques et sauvages: il était en même temps dans la crainte des endroits naturels habités par les animaux qu'il aimait à dépeindre, tandis que dans le même temps, il a également délectait dans la représentation de la chasse et la destruction de ces animaux mêmes.Pour la plupart de sa vie, Landseer passé les mois d'automne dans les Highlands écossais, toujours une source d'inspiration.(Sources: Morgan, H., victorianweb.org, 2010; artrenewal.org, non daté)
     
     
    Monarch of the Glen - ca.1851
    Image courtoisie de: http://tsccwiki.wetpaint.com/
     
     
    Scène à Braemar - Highland Deer,
     
    Burns Twa Dogs - 1858
    Les deux images ci-dessus sont une gracieuseté de: http://pictopia.com/
     
    Dans les années 1860, l'état mental de Landseer encore détériorée.Sur un certain nombre d'occasions et en raison de son instabilité mentale, il a dû être limité.Mais son état mental jamais entravé son étincelle créative et il était encore capable, périodiquement, de produire des œuvres d'art dynamique.Dans les années 1860, il a été choisi et chargé de créer la base de la colonne Horatio Nelson - conçu par William Railton et érigé en 1843 - à Trafalgar Square (après avoir lutté pour les compléter, les lions de bronze ont enfin été dévoilés le 31 Janvier 1867).Un an auparavant, en 1866, Landseer décliné la présidence de la Royal Academy.
     
     
    Après 1870, Landseer lentement glissé dans le domaine de la folie, et deux ans plus tard, en 1872, elle était folle certifié, il est mort le 1er Octobre 1873, laissant derrière lui une succession d'une valeur de plus de £ 200 000.En dépit de la fin tragique de sa vie, l'appel des travaux de Edwin H. Landseer "s pour les Victoriens - et son charme pour les générations futures d'amateurs d'art - est sa dimension remarquable morale: la mort, la destruction, la perte, la fidélité, la camaraderie, l'humour, et l'attachement émotionnel.Un artiste sensible avec une grande sensibilité artistique possédés d'une capacité à dépeindre la vie sportive et naturelle, Landseer élevés les scènes et les activités de la vie quotidienne de ce qui avait jusque-là et snob été considéré comme une forme inférieure de l'art dans celle du grand art.(Sources: Morgan, H., victorianweb.org, 2010; artrenewal.org, non daté; london.gov.uk, 2010)
     
    Lady Blessingham Dog -
     
     
    Low Life
     
    Un Jack dans Office - ca.1833
     
    Un chien de la race Marlborough
     
    Le champion; Venus Terre-Neuve Landseer avec un lapin
     
     
    Un chien de Terre-Neuve et un Terrier irlandais près d'un ruisseau
     
     
    Les ouistitis brésilienne - 1842
     
    Envahi par les Eagles Swannery
     
    Princesse Victoria préférés spaniel , "Dash" - 1836
     
     
    Hector, Néron et Dash avec perroquet - 1838
     
     
    Le Cavalier Animaux
     
     
    Vous cherchez des miettes à partir du tableau de Rich Man
     
    Un membre distingué de la Humane Society - 1838
     
    Alexandre et Diogène - 1848
     
    Isaac van Amburgh et ses animaux - 1839
     
     
    Prince George favoris
     
     
    Deuil Vieux berger
     
     
    Cerf et Hound
     
     
     
    Etude d'un cerf mort
     
    Chevy - 1868
     
     
    Dupe
     
    Falcon
     
    High Life
     
    Fixant la loi
     
    Ara, Oiseaux d'amour, Terrier et chiots épagneul
    Appartenant à Sa Majesté
     
    Ferrage - 1844
     
    Bovins sauvages de Chillingham
     
    Dignité et impudence
     
     
    Sir Edwin Henry Landseer par John Ballantyne - ca.1865
    Landseer est représenté travaille sur les modèles en argile des lions de bronze pour Trafalgar Square
     
    Landseer a été commandée par l'Office des travaux et des bâtiments, en 1858, de créer quatre lions couchés au pied de la colonne de Nelson, à Trafalgar Square.Réglez sur des socles en granit à la base du monument, le bronze utilisé pour créer des lions a été dit d'être recyclés à partir de canons de la flotte française.
     
     
    Lion - Trafalgar Square, Londres
     
     
    Trafalgar Square
     
    Gros plan d'un lion à Trafalgar Square
     
     
     
    L'amiral Horatio Nelson Colonne
     
     
     
    Un des lions sculptés pour Trafalgar Square, Londres
     
     
      
      
      
      
      
     
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    Le Musée Carnavalet est le musée municipal consacré à l'Histoire de Paris des origines de la ville à nos jours. Situé dans le quartier du Marais au 23, rue de Sévigné, à Paris, dans le 3e arrondissement, il présente des collections exceptionnelles : souvenirs de la Révolution française, peintures, sculptures, mobilier et objets d'art. Il est dirigé depuis 1993 par Jean-Marc Léri. Le musée est constitué de l'hôtel de Carnavalet et l'hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau reliés par une galerie située au premier étage.

    Collections

    Les collections du musée Carnavalet sont riches de plusieurs centaines de milliers de pièces dont seule une partie est exposée. Les notices descriptives et les photographies de ces objets sont mises progressivement à la disposition du public sur le Portail des collections des musées de la Ville de Paris.

    Musée Carnavalet 

    Archéologie, la tribu gauloise des Parisii et les gallo-romains

    Une pièce y est dédiée. Des peintures datant de l'époque gallo romaine, ainsi que des tombeaux, des masques mortuaire et d'autres objets retrouvés.

    Paris du XVIe siècle à Madame de Sévigné

    Fichier:Procession de la Ligue 1590 Carnavalet.jpg

     

    Paris sous l'ancien régime

    • Des peintures de vues de Paris par Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet.
    • Des gouaches du citoyen Lesueur qui traita avec humour le Paris de 1789 à 1806.
    • Une commode à deux tiroirs de l'ébéniste Jacques Dubois, en laque, aux pieds galbés avec des décors floraux d'inspiration asiatique, réalisée en 1745 (85 × 115 × 57 cm, Inv. CARMB 0450, légué par Bouvier au musée en 1965)
    • Chaise à la reine de style rocaille réalisée par Nicolas-Quinibert Foliot vers 1765
    • le cabinet de l'hôtel de Villacerf aux boiseries peintes de motifs polychromes et de « grotesques » à la voussure en trompe-l'œil et au plafond représentant Apollon et les saisons ;
    • le grand cabinet et une chambre de l'hôtel de la Rivière, avec des plafonds et tapisseries de Charles Le Brun ;
    • deux pièces de style Louis XV, avec deux ensembles décoratifs dessinés par l'architecte Claude Nicolas Ledoux, exemples de « néo-classicisme » ;
    • le café militaire, exemple du style « le grand goût » ;
    • l'escalier de Luynes et sa composition en trompe-l'œil ;
    • huit pièces de style Louis XV et Louis XVI (cabinet doré, chambre polychrome, petit salon, salon bleu, salon gris, salon turquoise, salon jonquille… avec des meubles de la collection de Mme Bouvier léguée en 1965 - avec des meubles de Pierre Migeon IV, fournisseur de la marquise de Pompadour, des bronzes de Jacques Dubois, et d'autres meubles de Jean-Henri Riesener et de Adam Weisweiler ;
    • la coiffeuse de la reine Marie-Antoinette et le lit de Mme Élisabeth, sœur cadette de Louis XVI

    Fichier:Raguenet, La joute des mariniers-2 denoised.jpg

     

    Le musée Carnavalet a une collection tellement complète et large sur le Révolution française de 1789 qu'il pourrait quasiment en faire un musée dans le musée.

    • La Fête de l’Être suprême (1791), par Pierre-Antoine Demachy (1723-1807).
    • Le serment de La Fayette à la fête de la Fédération, le 14 juillet 1790 (vers 1790), École française fin du XVIIIe siècle.
    • Le serment du Jeu de Paume, le 20 juin 1789 (entre 1790 et 1794), attribué à Jacques-Louis David (1748-1825).
    • Des peintures d'Hubert Robert sur la démolition des monuments de la capitale : destruction des églises, violation des caveaux royaux à l'église abbatiale de Saint-Denis.
    • Douze salles consacrées à la Révolution française, avec leurs murs tendus de tissus rayés selon le goût de l'époque et de nombreux objets — boîtes, médaillons, éventails, gravures et maquettes — meubles aux emblèmes révolutionnaires et peintures. Parmi les objets : le jeu de dominos et les soldats de plomb du petit Dauphin, les clefs de la Bastille, des menottes d'époque, des modèles réduits de guillotines, une bague en forme de cercueil contenant des cheveux du roi Louis XVI

     

    Fichier:Musée Carnavalet Paris -018.JPG

     

     

    Historique du musée

    Origines

    Fichier:Innocents1822.jpg

    HISTORIQUE des BATIMENTS

    Il a été construit à la renaissance entre 1548 et 1560 par Pierre Lescot pour Jacques de Ligneris, président du Parlement de Paris. Inspiré du château d'Écouen, son plan en forme de quadrilatère « entre cour et jardin » constituait une nouveauté architecturale, et allait être un exemple pour de nombreux autres hôtels. Les statues qui l'ornent sont des chefs d'œuvre dus à Jean Goujon et à son atelier. En 1578, il devient la propriété de Françoise de Kernevenoy, veuve d'un gentilhomme breton François, dit Carnavalet. Dans les années 1650, il passa dans les mains de Claude Boislève, qui confia la tâche de l'agrandir à François Mansart qui transforma l'aile gauche et le bâtiment d'entrée et ajouta l'aile droite décorée de sculptures de Gérard van Opstal.

      

    De 1664 à 1695 il fut habité par la Marquise de Sévigné, puis par Brunet de Rancy secrétaire du Roi jusqu'en 1777, puis enfin par la famille Dupré de Saint-Maur. Après la Révolution, il fut occupé par l'École des ponts et chaussées puis par les institutions Liévyns et Verdot, avant son rachat par la ville de Paris en 1866 sur les conseils du baron Haussmann. Il fut agrandi et rénové de 1871 à 1890, dans le but d'y loger les collections historiques de la Ville de Paris. En 1881 une vente aux enchères d'une partie des collections du musée fut décidée par le conseil municipal (voir plus bas). Il lui fut incorporé des éléments architecturaux exceptionnels provenant du vieux Paris en pleine mutation :

    Fichier:Musée Carnavalet Paris -020.JPG

     

    L'accroissement des collections imposa un nouvel agrandissement qui s'acheva en 1914.

    Fichier:Musée Carnavalet - room 1.JPG

    • L'hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau

     

    Cet hôtel est d'un style plus sobre et fut édifié par l'architecte Pierre Bullet dans les années 1690. Il comporte un élément architectural exceptionnel avec son grand escalier dont la somptueuse rampe d'appui en fonte de fer, moulée et ciselée—et non en fer forgé --, est une prouesse technique jamais renouvelée avant le XIXe siècle. Rattaché au musée Carnavalet depuis les années 1960, sa rénovation fut mise en œuvre de 1982 à 1989. Ses vastes cheminées, son carrelage et ses poutres apparentes ont été conservées, pour une mise en scène des intérieurs parisiens tout au long de l'Histoire. Parmi les nombreuses reconstitutions

     

    MUSEE CARNAVALET, un des plus beaux musées de Paris

     

     

    LE MUSEE CARNAVALET…

    ou l’histoire de Paris en héritage
    Sous ce nom quelque peu énigmatique, se cache le plus parisien des musées de la capitale. Doyen des musées municipaux, Carnavalet a pour vocation de faire connaître l’histoire de Paris, depuis ses plus lointaines origines (une pirogue préhistorique date de 4600 avant J.-C.) jusqu’à nos jours et sous ses aspects les plus divers. Historique par essence, Carnavalet n’en demeure pas moins un musée d’art, présentant essentiellement des œuvres originales, fidèles au génie propre de Paris.

     

     

    Le roman de Paris Dans un cadre architectural remarquable (deux hôtels particuliers du Marais), le roman de Paris se déroule au fil de la centaine de salles et des jardins colorés où prospèrent quelque mille espèces végétales. À travers les décors reconstitués du XVIIe au XXe siècle,  le visiteur peut, à l’envi, suivre l’évolution des intérieurs parisiens, se plonger dans l’histoire des révolutions — de la Révolution française à la Commune de Paris —, mais aussi s’immiscer dans l’intimité de Parisiens illustres : imaginer, par exemple, la marquise de Sévigné, assise à son bureau laqué chinois, écrivant sa fameuse correspondance, ou encore Marcel Proust dans sa chambre, entre son lit de laiton et sa petite table couverte de plumes, encre et cahiers…

      

     La proximité des œuvres d’art, l’attachement qui se crée avec les personnalités des différents milieux intellectuels, politiques et artistiques de la capitale, l’émotion suscitée par les scènes historiques, font toute l’originalité de ce musée d’histoire et lui confèrent une atmosphère unique, celle de la Ville lumière à travers les siècles.
     

      

    Un musée, deux hôtels L’idée d’un musée consacré à l’histoire de Paris s’imposa sous le Second Empire, alors qu’une grande partie du cœur historique de la capitale disparaissait sous la pioche des démolisseurs. En 1866, à l’instigation du baron Haussmann, la municipalité se porta acquéreur de l’hôtel Carnavalet pour y abriter la nouvelle institution. L’édifice, bâti en 1548 et remanié au XVIIe siècle par François Mansart, avait été habité, de 1677 à 1696, par Madame de Sévigné. Le musée ouvrit ses portes en 1880.

      

    Agrandi à plusieurs reprises, il occupe également, depuis 1989, l’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau, édifice voisin bâti en 1688 par Pierre Bullet. Son orangerie, l’une des deux dernières subsistant dans le Marais, restaurée en 2000, abrite les collections préhistoriques et gallo-romaines.  En savoir plus sur l'histoire du musée Carnavalet
    Crédit photographique: Le salon d'angle © DAC - Antoine Dumont

     

    L'atelier de restauration du musée existe depuis 1979. Les locaux ont été agrandis et aménagés en 1989. Il emploie deux restauratrices et un monteur à temps complet.

     

    Il a pour fonction de préserver et de mettre en valeur les collections du Cabinet des Arts Graphiques du musée :        

     - 15 000 dessins classés par auteurs        

    - 20 000 estampes classées par auteurs        

    - 400 000 documents classés par thèmes        

     - 5000 affiches
     

    L'atelier  de restauration a mis en place depuis de nombreuses années une  politique de conservation des dessins et des estampes classés par ordre  alphabétique d'auteur.

    À ce travail systématique s'ajoutent les  cas d'urgence provenant du fonds thématique : documents en mauvais état  ou nécessitant un montage, et ne pouvant être consultés tels quels par  les chercheurs. MUSEE CARNAVALET, un des plus beaux musées de Paris 

      

      

    A gauche : observation de détails à la loupe binoculaire,

      

      

      

    MUSEE CARNAVALET, un des plus beaux musées de Paris

    Au centre : prise de pH pour mesurer  l'acidité du papier,

      

    A droite :  dépoussiérage d'un dessin à la brosse chinoise,

    MUSEE CARNAVALET, un des plus beaux musées de Paris

     

      

      

      

    Ci-dessous : confection d’un passe-partout (encadrement) sur mesure pour une gravure.
     

    MUSEE CARNAVALET, un des plus beaux musées de Paris

    Les œuvres partant en exposition, soit au musée  Carnavalet, soit à l'extérieur, sont restaurées et montées en  passe-partout avant d'être encadrées.

     

      

    Certains documents empruntés par le musée lui sont également confiés pour être traités avant leur exposition. Les  œuvres traitées par l’atelier de restauration sont diverses, tant par  leurs dimensions, leurs techniques artistiques, que par leur état de  conservation, et le travail effectué est chaque fois différent.

      

    On  peut toutefois, d’une manière générale, recenser un certain nombre  d’opérations qui se succèdent : dépoussiérage-gommage du document en  partie ou en totalité, démontage du support et élimination d’anciens  renforts, nettoyage de taches et /ou du jaunissement provoqué par  l’oxydation du papier, consolidation des déchirures et /ou doublage  total du document, comblement des lacunes, et enfin, mise à plat de  l’œuvre après légère humidification.
     

      

    Après traitement, l’œuvre  est fixée selon son format sur des montages en cartons de pH neutre, et  rangée dans un porte-feuilles ou une boîte de conservation. Les  documents ainsi protégés de la lumière et de la poussière sont rangés au  Cabinet des Dessins et Estampes, en atmosphère contrôlée et climatisée.
    En savoir plus sur l'atelier des arts graphiques.

     

    http://carnavalet.paris.fr/fr/musee-carnavalet

    wikipedia  

      

      

     

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    Rauschenberg "Charlene" 1954

     

    "Je désire intégrer à ma toile n’importe quel objet de la vie"
      
    Robert Rauschenberg

     

     Après avoir étudié l'art aux Etats-Unis et à Paris, Robert Rauschenberg
    (né en 1925) expose pour la première fois ses tableaux en 1951.
    Il s'agit alors de monochromes, les White Paintings.
      
      
    En 1952 il entreprend d’effacer à la gomme un dessin de
    Willem de Kooning (c'est le scandaleux Erased De Kooning drawing), figure emblématique de l'expressionnisme abstrait qui dominait l’art américain de cette époque.
      
    Il rencontre John Cage et Merce Cunningham au mythique Black Mountain College en Caroline du Nord, et fait la connaissance de Jasper Johns à
    New York.
      
    Il se lie d'amitié avec le peintre Cy Twombly avec qui il voyagera en Europe et en 'Afrique du Nord et avec qui il exposera en 1953
    à New York, à son retour aux États-Unis.

     
    Robert Rauschenberg
     
      
    A partir de 1954, Rauschenberg, marqué par les assemblages de Kurt Schwitters, réalise des oeuvres dans lesquelles les objets font leur apparition.
      
    C'est la naissance des "Combines paintings",mêlant sculpture, peinture, collages, une forme de composition nouvelle, qui préfigure
    le pop art.
      
    Son idée est de créer un lien entre l'art et la vie. "Je les appelle "combines", c'est à dire œuvres combinées, combinaisons.
    Je veux ainsi éviter les catégories.
      
      
    Si j'avais appelé peintures ce que je fais, on m'aurait dit que c'étaient des sculptures, et si j'avais appelé cela des sculptures, on m'aurait dit qu'il s'agissait de bas reliefs ou de peintures." R. Rauschenberg.
      
    On peut noter que, en 1955, ce que les Américains appellent «combine», c’est la moissonneuse-batteuse...   
      
      
      
      
    raushenberg-58-61-22c21ed.jpg

     

    Au début des années 1960 Rauschenberg collaboreavec le Judson Dance Theater, un collectif composé de ces danseurs et plasticiens tels
    Trisha Brown, Robert Morris, Steve Paxton,
      
    Yvonne Rainer, et Carolee Schneemann.
      
    Entre 1963 et 1967, Rauschenberg chorégraphie et interprète pas moins de onze performances, parmi lesquelles Pelican (1963), Elgin Tie (1964)
    Urban Cycle (1967),
    Spring Training (1965), Map Room II (1965) ou Linoleum (1966).
      
      

    pilgrim_first-landing-jump-22c2395.jpg
    Robert Rauschenberg - "Pilgrim" 1960 - "First Landing Jump" 1961
     
      
    Rauschenberg ""Minutiae" 1954 -
      
    Merce Cunningham danse "Minutiae" en 1954   
      
      
    Ni peinture ni sculpture les Combines de Rauschenberg, véritables rébus visuels, envahissent l’espace."
      
      
    Dans l’œuvre de Rauschenberg, l’image ne repose pas sur la transformation d’un objet, mais bien plutôt sur son transfert.
      
    Tiré de l’espace du monde, un objet est imbriqué dans la surface d’une peinture. Loin de perdre sa densité matérielle dans cette opération, il affirme au contraire et de manière insistante que les images elles-mêmes sont une sorte de matériau" (Rosalind Krauss)  
      
    L'aventures des "Combines", commence avec "Charlene" et
      
    "Minutiae" (1954).Minutiae est œuvre en trois dimensions rassemble les éléments chers à Rauschenberg :
    textiles, bois et miroirs.
      
    C'est un décor pour "Minutiae", une chorégraphie de Merce Cunningham, créée le 8 décembre 1954 à la Brooklyn Academy of Music, sur une musique de John Cage, on verra les danseurs traverser l'oeuvre et se déplacer à l’intérieur.  
      
    A partir de ce moment la surface des tableaux de Rauschenbergcombinent les matériaux les plus divers, des objets tels des cravates, des petites cuillères ou des coupures de journaux ainsi que coqs, poules et autres chèvres, empaillées.  
      
      
     "A.. P. :Pourquoi intégrez–vous dans vos oeuvres des bouteilles, des ficelles, des chaises, des objets divers ? R.. R.. :je n'ai aucun but.
      
    Les peintres emploient des couleurs qui, elles aussi, sont fabriquées. je désire intégrer à ma toile n'importe quels objets de la vie. [ ... ]
      
    L'erreur c'est d'isoler la peinture, c'est de la classifier. J'ai employé des matériaux autres que la peinture, afin qu'on puisse voir les choses d'une manière neuve, fraîche."
      
    (Entretien avec André Parinaud -1961)
      
      
      rauschenberg_monogram-22c222b.jpg  Rauschenberg "
      
    Monogram" 1955  canyon_black-market-22c2238.jpg   
      
      
    Robert Rauschenberg - Canyon 1959 - Black Market 1961  
      
      
      
    Le plus célèbre des "Combines" de Rauschenberg est sans aucun doute "Monogram" (1955-1959):
      
    Association improbable d’une chèvre angora au museau peint, (debout sur une toile horizontale) ceinte d’un pneu d’automobile, et de différents collages
      
    (d’une balle de tennis à différents papiers imprimés).
      
    Renvoi à l'enfance de Rauschenberg prés d'une usine de pneu et au souvenir de sa chèvre "Bily" tuée un jour par son père.
      
      
    Ce même père qui quelques années plus tard, a propos des oeuvres de son fils s'étonnera que l'on parvienne à
      
    "vendre des merdes pareilles".
      
    Monogram, refusé par le MoMA de New-York a été acquis en 1965 par le Moderna Museet de Stockholm.
     
      
    rauschenbergodalisk-22c227c.jpg
      
      
    Dans la même année 1955 il commence une autre "Combine" Odalisk, et il réalise le célèbre Bed :
      
    Rauschenberg a badigeonné de peinture les draps et le couvre-lit en patchwork qui constituent la matière même de l'œuvre, perçue comme un objet et une surface horizontale, que l’artiste présente à la verticale accrochée au mur.
      
      
    Pour la petite histoire ce légendaire Bed qui faisait partie de l'exposition organisée par Leo Castelli à New York en 1958
    (qui fit scandale) sera acheté par Leo Castelli lui même.    
      
    Robert Rauschenberg, Odalisk, 1955/58
      
      

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    Robert Rauschenberg. Bed. 1955
     
      
     Avec Black Market exécuté pour l’exposition L’Art en mouvementorganisée par le Stedelijk Museum d’Amsterdam en 1961 Rauschenberg propose une œuvre interactive.
      
      
    À l'origine, la valise posée ouverte recélait divers objets, elle était reliée à la toile par une corde ou étaient fixés 4 bloc-notes, un par objet qu'elle contenait. Les spectateurs étaient invités à prendre un objet et à déposer dans la valise l'un de ses objets personnels.
      
    Chaque objet déposé dans la valise devait être décrit sur le bloc-notes correspondant.   
      
    Les Performances de Rauschenberg 
      

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    "Pelican" 1963 Rober Rauschenberg Carolyn Brown et Alex Hay
      
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    "Elgin Tie" 1964 Rober Rauschenberg  
      
    En 1961 Rauschenberg réalise sa série des "Time Paintings" :
      
    trois tableaux réalisés pendant une performance qui eut lieu au théâtre de l’ambassade des Etats-Unis à Paris.
      
    A la toile installée dos au public afin que celui ci ne puisse en voir l’élaboration était attaché un micro qui permettait d'"écouter" le peintre en action. Un réveil collé sur la toile déterminait par sa sonnerie la fin de l’œuvre, et alors, Rauschenberg emportait son tableau sans le montrer aux spectateurs.

     

     

    Au début des années 1960 Rauschenberg collaboreavec le Judson Dance Theater, un collectif composé de ces danseurs et plasticiens tels
    Trisha Brown, Robert Morris, Steve Paxton, Yvonne Rainer, et
    Carolee Schneemann.
      
    Entre 1963 et 1967, Rauschenberg chorégraphie et interprète pas moins de onze performances, parmi lesquelles Pelican (1963),
    Elgin Tie (1964) Urban Cycle (1967), Spring Training (1965),
    Map Room II (1965) ou Linoleum (1966).
      

    pilgrim_first-landing-jump-22c2395.jpg
    Robert Rauschenberg - "Pilgrim" 1960 - "First Landing Jump" 1961
      
    Rauschenberg remporte le prix de la Biennale de Venise de 1964,signant la fin de la suprématie de l’École de Paris, au détriment de celle de New York.
      
      
    A Paris, "Combat" parle d'"un affront fait à la dignité de la création artistique", "l'Osservatore romano" lui dénonce "la défaite totale et générale de la culture".
      

    Par la suite, Rauschenberg, tout en poursuivant ses réalisations composites, s'essaie à la techniques des Silkscren,utilisant le transfert d'images sur soie à l'aide d'essence. En 1966, il fonde les "Experiments in Art and Technology" (avec l’ingénieur Billy Klüver).
      
     
      
    Ce groupe a pour but de faciliter un échange entre les artistes et les ingénieurs.Dans sa série Carboard (1971 - 72), il s'est borné à l'utilisation de boîtes de carton, ce qui élimine pratiquement toutes les images, la réduction de la palette à un quasi monochrome, commentaire sur le matérialisme et jetabilité de la vie moderne.
      
    Dans les années 80 il passera au métal comme support: aluminium la série Urban Boubon, cuivre de la série Borealis
      

    rauschenberg_cardboard-22c23c4.jpg
    Rauschenberg - "Cardboard"

     

    RR Winter Pool 

     

     

    Robert Rauschenberg est sans doute l'un des peintres américains les plus importants de notre époque.

     


    • Né en 1925, il a fait l'essentiel de ses études au Kansas City Art Institute, puis au Black Mountain College en Caroline du Nord de 1948 à 1949 avec le peintre Josef Albers.

      C'est à partir de 1950, qu'il se fait connaître par ses illustrations de "L'Enfer "de Dante, alors achetées par le Museum of Modern Art de New York. Il réalise sa 1ère exposition en 1951, puis voyage en Europe et en Afrique du Nord, pendant les deux années suivantes.

      De retour à New York, il développe sa technique des collages, et y expose en 1953, ses toiles “All White” et “All Black”. De 1953 à 1955, il expérimente des collages et assemblages faits de ficelles et de cordes, de papiers, oiseaux empaillés, et même de pierres et de roches.

      La période suivante qui va de 1958 à 1961 est celle des “combine-paintings” où il colle des accessoires, et des objets hétéroclites en recherche de textures et de couleurs sur des fonds tachistes, cela en réaction à l’Expressionnisme Abstrait de l’Action Painting. Il va jusqu'à
    • supprimer le fond, ce qui donne lieu aux prémices du Pop’Art.


    • ll se trouve reconnu à l'échelle internationale avec le Grand Prix de la Biennale de Venise qu'il obtient en 1964 devant le peintre français Roger Bissière tandis que ses oeuvres sont disputées par les galeries et les musées du monde entier.

      Après la mort de Jackson Pollock en 1956, il donne un nouveau souffle à la peinture américaine, et développe l'utilisation de différentes autres techniques telles que la sérigraphie, la photographie, la gravure, ajoutés à la peinture et aux objets collés sur différents supports comme le bois, le métal, le papier..

    • Après 1976, il revient à la création d’objets, de tissus aux textures variées, qu'il assemble sur des panneaux muraux selon des techniques différentes, et en 1985, il crée le "Rauschenberg Overseas Cultural Interchange", qui consiste à faire tourner dans différents pays les oeuvres de ses 20 dernières années.

      Peu connu du grand public français, il a incarné avec Jasper Johns l'un des pôles les plus significatifs de la peinture américaine contemporaine, avec sa conception événementielle de la peinture.
    • Pour lui " l'art a tout à voir avec la vie, mais il n'a rien à voir avec l'art", et "mon ambition, dit-il, n'est pas de continuer à peindre des oranges pourries, mais de faire du bon journalisme"."
    • Je ne fais ni de l'Art pour l'Art, ni de l'Art contre l'Art. Je suis pour l'Art, mais pour l'art qui n'a rien à voir avec l'Art, car l'art a tout à voir avec la vie."
    • Robert Rauschenberg.

      Robert Rauschenberg est décédé le 12 mai 2008 à Captive Island en Floride.

    •  

    • (LMDA)
      
      
      
     

     

      
     
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    La passion Claudel

      

    Camille Claudel (1864 – 1943) est connue du grand public depuis les années ‘80, grâce à Une femme Camille Claudel d’Anne Delbée (1981), puis au livre de sa petite-nièce Reine-Marie Paris (1984), « avertie du destin de sa grand-tante non pas par son grand-père ni par sa mère, mais par un ami amateur d’art ».

    En 1989, Bruno Nuytten filme Adjani, superbe dans le rôle de l’artiste, face à Depardieu en Rodin, une rareté au cinéma peu tourné vers la sculpture.

     

    Dominique Bona renouvelle l’approche de cette destinée dans une biographie parallèle de la sœur et du frère, Camille et Paul - La passion Claudel (2006). Après son remarquable Berthe Morisot -

      

    Le secret de la femme en noir (2000), elle évoque ici l’affection entre deux fortes personnalités très tôt vouées à l’art, et puis le terrible éloignement qui va laisser Camille seule, à l’asile, pendant trente ans, sans personne de sa famille à sa mort ni à son enterrement.

    Même pas une tombe à la mémoire de la sculptrice, laissée à la fosse commune.

     

    CAMILLE CLAUDEL 

      

    Paul Claudel : « On était les Claudel, dans la conscience tranquille et indiscutable d’une espèce de supériorité mystique. » Camille est née en décembre, Paul en août quatre ans plus tard, Louise entre-temps. A la maison, l’ambiance est détestable. Beaucoup de disputes.

      

    La mère est sèche et sévère (sauf avec sa fille cadette), le père taciturne.

    « Ce qui manque au foyer des Claudel, c’est la joie. (…) Aucune espèce d’insouciance ne lève jamais la chape d’un monde où même les enfants sont graves. » Fonctionnaire à l’enregistrement, le père déménage régulièrement.

      

      

    Le 19 OCTOBRE 1943

    mourait
    Camille CLAUDEL 

    *

     

     

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    *

     

     

     

    Camille Claudel est née le 8 décembre 1864 dans l’Aisne. Aînée du poètePaul Claudel et d’une soeur Louise, (le premier enfant de la famille étant disparu à 16 jours), sa mère voit d’un mauvais oeil la passion de sa fille pour la sculpture.

     

    Le 19 octobre...C. CLAUDEL dans Artistes 0a103Rencontrant le sculpteur Alfred Boucher, à Nogent sur Seine (où la famille s’installe ensuite), celui-ci lui révèle ses dons et lui conseille de les développer.
    Elle s’installe alors à Paris avec son frère Paul, 36 bd de Port-Royal, pour se perfectionner auprès des maîtres de l’Académie Colarossi…qu’elle quittera pour un atelier de location avec sa meilleure amie Jessie Lipscomb.
    Boucher lauréat du Prix de Rome partant un an à la Villa Médicis, confie son élève douée à Rodin.

     

     

    0a19 dans EuropeLe célèbre sculpteur est fasciné par cette personnalité originale, pleine de talent et de volonté. Une longue liaison tumultueuse suivra. Rodin est inspirée par son élève et dit lui-même :
    « Mademoiselle Claudel est devenue mon praticien le plus extraordinaire, je la consulte en toute chose » ; »Je lui ai montré où trouver de l’or, mais l’or qu’elle trouve est bien à elle ».

     

    0a27 dans FemmesMais Camille est passionnée, éprise d’absolu ;
    comprenant que Rodin (24 de plus qu’elle) ne laissera jamais son ancienne maîtresse…elle le quitte.
    Elle travaillera beaucoup, aura des admirateurs…
    mais jamais de commande de l’État.

    A la mort de son père, la famille la fait interner, en mars 1913, à Montfavet (Vaucluse) où elle finira les trente dernières années de sa vie… abandonnée…n’ayant qu’une visite annuelle de son frère.

    *

     

    Pitoyable !
    Quel gâchis
    Un tel talent …

    *

    0a5lagemur89.jpg

    *

    Une salle entière est consacrée à ses oeuvres
    comme ci-dessus : l’Age mûr
    visible au Musée de l’hôtel Biron
    (Paris VII°)

     

     

     

    barra999

    sources :   http://osee3.unblog.fr/2009/10/19/le-19-octobrec-claudel/

      

      

      

    C’est à treize ans que Camille suit ses premiers cours de sculpture, avec Alfred Boucher. Le petit Paul, comme elle l'appelle, adore marcher, et aussi lire : « Quand la lecture entre dans sa vie, elle ne le lâche plus. » Entre le frère et la sœur, qui s’aiment beaucoup, elle sera une passion partagée.

     

    CAMILLE CLAUDEL 

      

    La première oeuvre marquante de Camille, c’est un Paul Claudel à treize ans (1881). La famille vit alors à Paris : Paul va au lycée Louis-le-Grand, Camille à l’atelier Colarossi. Travail avec d'autres jeunes filles, visite des musées, liberté nouvelle, Paris exalte Camille. Paul, lui, déteste la ville. Rebelle au kantisme régnant, il préfère lire Baudelaire. La sœur et le frère, « les Claudel », se soutiennent l’un l’autre, passent leurs vacances ensemble, voyagent en tête à tête.

     

     

    CAMILLE CLAUDEL 

     

    Camille Claudel, soeur du poète Paul Claudel, est également connue pour sa relation passionnelle avec le célèbre sculpteur Auguste Rodin. A cause de cette relation, Camille Claudel n'aura de cesse de vouloir être reconnue pour son oeuvre et non pas en tant qu'élève du maître. Elle finit d'ailleurs par mettre un terme à leur relation tumultueuse. Quelques années après s'être séparée d'Auguste Rodin, elle est internée par sa famille en mars 1913. Seul son frère Paul Claudel lui rendra visite. Camille Claudel s'éteindra à l'asile Montfavet près d'Avignon le 19 octobre 1943.

     

     

    CAMILLE CLAUDEL 

     

     

    Quand Camille entre à l’atelier de Rodin, elle n'a pas encore dix-huit ans, lui en a quarante-deux. On travaille beaucoup chez Rodin. Douée, Camille se voit confier des mains, des pieds, devient bientôt une praticienne du maître. Paul s’inscrit à Sciences-Po ; il veut voir du pays, traverser des mers – « Fuir ! Là-bas, fuir ! » (ensemble, ils fréquentent pendant des années les mardis de Mallarmé).

     

     

     

     

     

    1886. Paul est ébloui par les Illuminations de Rimbaud, qui devient « la référence absolue ». Cette même année, à Notre-Dame de Paris, le Magnificat chanté par des voix d’enfants à la messe de Noël le submerge. Une inscription au sol de la cathédrale garde le souvenir de sa conversion. Foi et poésie pour l’un, Art et amour pour l’autre, leurs chemins se séparent. Quai d’Orsay, Amérique, Chine, … Le poète-diplomate ne cesse d’être ailleurs et d’y nourrir son œuvre. 

     

     CAMILLE CLAUDEL

      

    Camille quitte l’atelier de Rodin en 1892. Dans l’onyx, elle sculpte ses Causeuses, ne vit que pour son art, et un temps, dans l’amour de Rodin. Mais elle n’est pas partageuse et lui ne veut pas se séparer de Rose Beuret. C’est la rupture. L’âge mûr l'évoque, même si on ne peut réduire ce chef-d’oeuvre à l’anecdote : une jeune femme à genoux implore un homme entraîné par une vieillarde.

      

      

    Dominique Bona fait revivre les heures créatrices de Camille, ses difficultés, ses réussites, celles de Paul en alternance. L’éclairage biographique passe de l’un à l’autre avec la même attention. Lui aussi est déchiré par l’amour : Rosalie Vetch, mariée, l’a aimé puis quitté, bien qu’enceinte de lui, pour un autre. Partage de Midi. Vie, douleur et création.

     

     CAMILLE CLAUDEL

      

    Puis viennent les années terribles. Délire de persécution. Camille voit partout la « bande à Rodin » qui cherche à lui nuire. Son père, qui l’a toujours aidée, meurt. Une semaine plus tard, à quarante-huit ans, Camille, souffrant de paranoïa, est enfermée à l’asile. Quand elle va mieux, sa mère refuse de l’accueillir. Elle paie sa pension mais ne veut plus la voir. Pire, elle interdit toute correspondance ou visite qui ne soit pas de sa famille proche. Sa sœur verra Camille une seule fois, Paul quatorze - en trente ans, dix-sept visites seulement !

     



    Camille Claudel 
    par ChantHappy
     

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    le fond musical du blog sera supprimé 

     

    Il faut lire là-dessus La robe bleue, le beau roman de Michèle Desbordes (2004), qui s’inspire d’une photographie de Camille prise en 1929 à l’asile de Montdevergues par le mari de Jessie Lipscomb, son amie d’atelier. Jean Amrouche, à qui Paul Claudel accepte de se confier au début des années ’50 pour des Mémoires improvisés, insiste pour qu’il parle davantage de sa sœur : « échec complet », juge celui-ci, qui l'oppose à sa réussite. Comme l’avait prédit Eugène Blot, ami fidèle de Camille Claudel, le temps a remis tout en place. Paul Claudel a connu les honneurs de son vivant, il a sa place dans l’histoire littéraire. La rétrospective Camille Claudel organisée l’hiver dernier a attiré les foules au musée Rodin. Elle est devenue une légende. « Claudel, ce nom glorieux, a désormais deux visages. »

     

     

     

    Photos d'après le catalogue de l'exposition Camille Claudel, musée Rodin, 1991.

     

    sources : http://textespretextes.blogs.lalibre.be/archive/2008/11/index.html

     

    photographies ajoutées google

     

     

     

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    Pietro Antonio Rotari

      
      
    Peintre italien (Vérone 1707  – Saint-Pétersbourg 1762).
    Rotari est l'élève, à Vérone, d'un graveur nordique, Van Auden-Aerdt, et d'Antonio Balestra.
      
    Il se déplace ensuite à Venise (1725-1727), à Rome, où il est l'élève de Francesco Trevisani (dont il grave la collection de peintures et d'antiques) entre 1727 et 1731, et à Naples, auprès de F. Solimena.
     
     
     
     
      
      
      
    En 1735, il rentre à Vérone où il ouvre sa propre académie.
      
    Des peintures religieuses et une peinture mythologique remontent aux années passées à Vérone (Saint François Borgia, Vérone, Castelvecchio, Sacrifice d'Iphigénie dans le palais Paletta à Vérone).
     
     
     
     
     
     
      
      
      
    Rotari se rend ensuite à Vienne, où il put prendre connaissance de la peinture de Liotard, et à Dresde, où il peint les portraits de la famille de l'Électeur de Saxe.
     
     
     
     
     
     
      
      
      
    C'est là qu'il met au point le genre qui deviendra sa spécialité : des portraits de jeunes femmes en buste, répondant à un goût largement diffusé à l'époque.
     
     
     
     
     
     
      
      
      
    En 1756, il se fixe à Saint-Pétersbourg : vingt-deux portraits destinés au pavillon chinois d'Oranjenbaum, toujours en place ;
     
    Titre de l'image : Pietro Antonio Conte Rotari - Fille avec la ruche de col blanche
     
     
     
    autres séries décorant d'autres palais impériaux ou princiers, tel celui de Tsarskoie Selo, aujourd'hui détruites ou démembrées.
     
     
     
     
      
      
    Portrait d'une femme dans une veste d'or et un chapeau de fourrure avec le gland d'or Norton Simon Museum, Pasadena, Californie, USA
     
     
     

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      Portrait d'une femme avec un foulard bleu et un milieu écharpe rayée du XVIIIe siècle Norton Simon Museum, Pasadena, Californie, USA

     

     

     

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    Portrait d'une femme dans un manteau rouge avec fourrure milieu du XVIIIe siècle Norton Simon Museum, Pasadena, Californie, USA

     

     

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    Portrait d'une jeune fille dans une veste verte et chemise blanche milieu

    du XVIIIe siècle Norton Simon Museum, Pasadena, Californie, USA

     

      

     

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    Portrait de Catherine Petrovna Holstein-Beck, plus tard

      

    duchesse Baryatinskiy milieu du XVIIIe siècle Norton Simon

    Museum, Pasadena, Californie, USA

     

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    Fille à l'éventail 1756 National Gallery, Vancouver, Canada

     

     

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    Fille avec une fleur dans ses cheveux 1760-62g Samuel H. Kress Collection

    (Samuel H. Kress), États-Unis

     

     

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    Sleeping Girl 1760-62g Samuel H. Kress Collection (Samuel H. Kress), États-Unis

     

     

     

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    La jeune fille qui écrit une lettre d'amour 1755 Norton Simon Museum, Pasadena, Californie,

      

      

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    Portrait d'une jeune fille dans une écharpe noire et un manteau vert avec fourrure blanche milieu du XVIII Norton Simon Museum, Pasadena, Californie, USA

     

     

     

     

     (500x653, 28Kb)

      

      

    Sleeping Girl ~ 1760 Alte Pinakothek, Munich, Allemagne

     

     

     

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    Une fille dans un bandeau blanc, comme un turban (Paysan)

      milieu du XVIII siècle Musée-

      

      

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    Une paysanne avec foulard blanc du XVIIIe siècle Musée-Preserve "Gatchina»

     

     

     

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    Une jeune fille avec chapeau de fourrure du XVIII e siècle Musée-Preserve "Gatchina»

     

     

     

     

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      Portrait de FB Rastrelli La deuxième moitié de 1750-début 1760  

      

    Le Musée d'Etat russe, Saint-

     

      

      

      

      

     

     

     

      

     

     

     

     

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    Portrait de FB Rastrelli La deuxième moitié de 1750-début 1760 Le Musée d'Etat russe,

      

      

    Saint-Pétersbourg

     

    Sur tout le patrimoine du portraitiste Rotari,  FB Rastrelli, est considéré comme l'oeuvre la plus significative et profonde.   

    Rotari a été le compatriote et artiste Francesco Bartolomeo Rastrelli (1700-1771) - un architecte célèbre, le principal représentant de l'architecture baroque russe du milieu du XVIIIe siècle sources :

      

      

    http://diptyquescrossing.blogspot.com/2011/05/pietro-antonio-

      

      

      

      

          

     
     
     
     
     
     
     
     
     
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    Un détail de l'autoportrait réalisé par Élisabeth Vigée-Lebrun

                                    Elles étaient peintres

    La Révolution française aurait sonné le glas de la présence

    des femmes artistes européennes au 18e siècle

                                                             Par Renée Larochelle

     

     

    Leurs carnets de commandes étaient remplis, leurs tableaux se vendaient très cher et elles étaient admises dans les plus grandes académies de peinture.

      

    Elles avaient pour nom Élisabeth Vigée-Lebrun,

     

    Tete de jeune fille avec des fleurs dans ses cheveux tresses - Rosalba Carriera

    Rosalba Carriera,

     

      

      

    Angelica Kauffman,

      

      

    entre autres membres de la gent féminine tentant de percer dans un milieu d’hommes.

      

    On entend peu parler des femmes artistes du 18e siècle en Europe et qui ont éclairé le Siècle des lumières de leur peinture.

      

    Lors d’une conférence qu’elle a prononcée sur le sujet le 28 janvier, Françoise Lucbert, professeure au Département d’histoire, a comblé cette lacune, révélant au grand jour le parcours exceptionnel de ces artistes devant lesquelles s’inclinaient les puissants de ce monde.

      

    La conférence était organisée par le Cercle interuniversitaire d’études sur la République des lettres (CIERL). «Ce n’est pas parce qu’on les connaît moins que les hommes que les femmes artistes n’ont pas existé», a rappelé Françoise Lucbert.     

      

      

    Née à Paris, fille d’un père pastelliste et d’une mère coiffeuse d’origine paysanne, Élisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842), artiste au talent précoce, est surtout connue pour avoir été la portraitiste attitrée de la reine Marie-Antoinette.

      

      

    L’Académie royale de peinture et de sculpture lui ouvre ses portes en 1783.

      

    Forcée de quitter la France en 1789 à cause de la Révolution («La Révolution a détrôné les femmes», dira-t-elle), Élisabeth Vigée-Lebrun part en exil en Russie, en Italie et en Allemagne, où sa réputation de portraitiste l’a précédée.

      

    Le parcours de Rosalba Carriera, peintre vénitienne née en 1675, s’avère aussi intéressant. Arrivée à Paris en 1720, l’artiste remet au goût du jour le pastel en France, peignant directement sur le papier sans dessin préalable.

      

      

    Les femmes issues de la noblesse et de la haute bourgeoisie se bousculent au portillon pour avoir leur portrait signé de «La Rosalba», qui entre à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1721.

      

      

    Enfin, la Suisse Angelica Kauffman (1741-1807) est considérée comme l’une des plus fameuses peintres et portraitistes du 18e siècle.

      

    Fille de peintre, enfant prodige, l’artiste a connu une enfance s’apparentant à celle de Mozart, voyageant avec son père en Angleterre et en Italie. Certaines de ses œuvres s’arrachent à prix d’or. À la fin des années 1780, le studio d’artiste qu’elle occupe à Rome devient d’ailleurs l’un des phares de la vie culturelle de la ville.

      

    L’artiste est l’un des membres fondateurs de la British Royal Academy. «Le 18e siècle a accordé énormément de place aux femmes artistes, dit Françoise Lucbert.

      

    Les choses ont cependant changé lors de la Révolution en 1789, année où l’Académie royale de peinture et de sculpture est devenue la Société populaire et républicaine des arts et dont l’un des premiers actes a été d’en exclure les femmes artistes.

     

    En ce sens, la Révolution française a peut-être fait avancer les droits de l’homme, mais pas ceux de la femme.

      

      

      

    Au 19e siècle, il y a eu bien sûr les Berthe Morisot et les Camille Claudel, mais il faudra attendre le début du 20e siècle pour qu’on entende à nouveau la voix des femmes artistes.»

     

    Portraits of Women Painting - Born in the 1700s

     
    .

    1720 Anna Bacherini Piattoli (Italian painter, 1720-1780) Self Portrait


    1721 Anna Dorothea Lieiewski Therbusch (German artist, 1721-1782) Self Portrait


    1721 Anna Dorothea Lieiewski Therbusch (German artist, 1721-1782) Self Portrait


    1724 Maria Antonia Walpurgis Symphorosa (German artist, 1724-80) Self Portrait


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) -1787 Self Portrait


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) Self Portrait 1760s


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) Self Portrait 1763


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) Self Portrait


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) Self Portrait


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) Self Portrait Hesitating Between the Arts of Music and Painting. 1791


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) Self Portrait with the Blustockings 1778


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) Self Portrait


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) Self Portrait 1784


    1749 Adelaide Labille-Guiard (French Neoclassical Painter, 1749-1803) Self Portrait with Two Students, Marie-Gabrielle Capet and Carreaux de Rosemond. 1785


    1749 Adelaide Labille-Guiard (French Neoclassical Painter, 1749-1803) Self Portrait


    1754 Atelier of a Painter, Probably Madame Vigée Le Brun (1755–1842), and Her Pupil; Marie Victoire Lemoine (French, 1754–1820).


    1754 Attributed to Marie Victoire Lemoine (French artist, 1754-1802) and also attriubuted to Marie-Denise Villers (French, 1774–1821)


    1755 Elisabeth-Louise Vigee-Lebrun (French artist, 1755-1842) 1790 Self Portrait


    1755 Elisabeth-Louise Vigee-Lebrun (French artist, 1755-1842) 1800 Self Portrait


    1755 Elisabeth-Louise Vigee-Lebrun (French artist, 1755-1842) Self Portrait


    1761 Marguerite Gerard (French 1761-1837) - Artist Painting a Portrait of a Musician c 1803


    1761 Marie-Gabrielle Capet (French artist, 1761-1818) Atelier of Madame Vincent (Adelaide Labille-Guiard) 1808


    1761 Marie-Gabrielle Capet (French artist, 1761-1818) Self Portrait 1783


    1768 Marie-Guillemine Benoist (French artist, 1768–1826) Self-Portrait, 1790


    1771 Marie-Geneviève Bouliard (French artist, 1763-1825) Portrait of Artist Adélaïde Binart (1771-1832) wife of Alexandre Lenoir 1797


    Anna Maria Ellenrieder (German artist, 1791-1863) Self Portrait


    1793 Rolinda Sharples (1793-1838) Self Portrait with Mother

     

     

    sources :

    http://www.aufil.ulaval.ca/articles/elles-etaient-peintres-23021.html

      

     

      

      

     

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    Studio of Alexandre Roslin - The Dauphin, Louis de France

     

    Portraitiste du XVIIIe siècle, le peintre

    avait fait carrière en France. Avant de tomber dans l'oubli.

      

    Alexandre Roslin, dont l'œuvre de grand portraitiste est actuellement exposée au château de Versailles, est en France injustement méconnu.

      

    Quel camouflet pour cet artiste qui avait mis tant d'énergie à se faire un nom dans son pays d'adoption !

     

     

      

      

    Roslin Alexandre, peintre  suédois (1718-1793) Il se forme à Stockholm auprès du peintre Schröder, puis quitte la suède en 1745.

      

    Portraitiste attitré de l’aristocratie, courtisé par les grandes cours  européennes, il est le témoin exceptionnel d’une société où les aristocrates côtoyaient les artistes et les beaux esprits.

     

     

    Il travailla pour la cour de Bayreuth. Un  voyage en Italie lui fait découvrir les peintres de la Renaissance et du XVIIe siècle.  Il s’installe à Paris en 1752 et devint le protégé de François Boucher.

     

     

     

      

     

     

     

     

    Alexander Roslin 1718-1793 Gentleman in justa corp and lace cravat

     

      

    Il fut reçu à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1753.

     

      

    Il se rendit dans les cours royales à Stockholm,  St-Pétersbourg, Varsovie et Vienne. Partout, il fut célébré pour ses talents de portraitiste. Roslin s’est imposé par la manière virtuose dont il a transcrit l’aspect des tissus dans ses peintures.

     

     

     

     Alexandre Roslin, portraitiste du XVIIIè siècle

    Louis de France

     

    Paris, ce Suédois en avait rêvé. Au XVIIIe siècle, ce peintre avait réussi à se tailler une solide réputation. Il était réclamé par les puissants, de France mais aussi de toute l'Europe, l'emplissant de fierté.

     

      

      

      

    La rétrospective, qui a d'abord été présentée à ­Stockholm, n'est qu'un juste retour. Soixante-cinq des œuvres d'Alexandre Roslin sont accrochées jusqu'au 18 mai dans les appartements de Mesdames, les filles de Louis XV, là même où il avait fait leur portrait en 1765. Il était arrivé en France treize ans plutôt.

      

      

     

      

    Né le 15 juillet 1718 à Malmö, Alexandre Roslin avait posé ses valises à Paris en mai 1752 après être passé par Bayreuth, Florence, Naples, Rome. Il avait vite intégré les cercles artistiques français et était devenu un protégé de François Boucher.

     

     

     

     

      

      

    En fait, tout au long de sa vie, Roslin a cultivé l'art de se placer auprès des bonnes personnes. Un an après son arrivée, il avait atteint un de ses buts : intégrer l'Académie royale de peinture et de sculpture. Et il devint peu à peu un des portraitistes prisés par l'aristocratie, puis par les membres de la famille royale.

      

      

      

      

    Il peignit ainsi le dauphin Louis-Joseph-Xavier, fils de Louis XV dans une posture martiale, ainsi ses sœurs, Madame Adélaïde et Madame Victoire dans ces robes à fanfreluches qu'elles adoraient.

      

      

      

      

    Les portraits de ces dames, dans leur apparat le plus beau, sinon le plus élégant, furent fraîchement accueillis par Diderot.

     

      

     

    Le philosophe ne vit là que « deux grosses créatures en chasuble, qu'on ne saurait regarder sans rire tant le mauvais goût est évident ».

      

    Mesdames sont, il est vrai, tout à fait rubicondes.

     

      A Woman, by Alexander Roslin

    Le soyeux des fourrures, le velouté de la peau

      

      

    L'encyclopédiste goûtait peu l'art de Roslin et ne voyait dans le Suédois qu'un « bon brodeur ». Le peintre excellait dans la représentation des étoffes. Xavier Salmon, un des commissaires de l'exposition, invite à apprécier

      

    Portrait de Jean-François Marmontel, 1767, Alexandre Roslin, (Paris, Musée du Louvre). Paris a exercé un grand pouvoir d’attraction sur les artistes européens y compris le peintre suédois Alexandre Roslin qui a été reçu à l’Académie en 1753, fut très admiré pour ses portraits d’intellectuels et d’artistes. Marmontel (1723-1799) était un historien et écrivain français, membre du mouvement encyclopédiste.

     

      

      

    « l'effet de brillance des matières, le soyeux des fourrures, le velouté de la peau… Peu ont réussi à tromper autant la nature. »

     

     

      

    Chez Roslin, les dentelles sont fines, les tissus tombent bien et l'on caresserait volontiers les velours. Ce talent participa à sa renommée.

     

     

      

    File:Natalia Alexeievna of Russia.jpg

      

    Portrait de la grande-duchesse Natalia Alexeïevna de Russie, œuvre du peintre suédois Alexandre Roslin

      

      

    Au Salon de 1763, le rendu du satin blanc de la robe spectaculaire de la comtesse d'Egmont Pignatelli suscita l'enthousiasme.

      

    Andreï Kirillovitch Razoumovski, amant de la grande-duchesse Natalia Alekseïevna

      

      

      

    Mais Xavier Salmon refuse de cantonner le héros de son exposition au rôle de grand couturier :

    « C'est aussi un extraordinaire psychologue. »

     

     

      

      

      

    Sous son pinceau, Daubenton a l'air d'un sage et l'architecte suédois et surintendant de la Cour Carl Fredrik Adelcrantz ne manque pas d'aplomb. Alexandre Roslin immortalisa aussi le regard doux de son épouse, Marie-Suzanne Giroust, la fameuse Dame au voile.

      

    Ce tableau, conservé à Stockholm comme beaucoup des œuvres de Roslin, est à la Suède, dit-on, ce que La Joconde est à la France.

      

    Enfin Roslin s'était peint lui-même.

      

    Avec toute la morgue qui semblait être la sienne.

    «Alexandre Roslin (1718-1793), un portraitiste pour l'Europe», 

     

    www.chateauversailles.fr

      

      



    Alexander Roslin (1718–1793)

    Portrait of Hedwig Elizabeth Charlotte of Holstein-Gottorp (1759-1818) 1774

     


    Alexander Roslin

    Grevinnan Kataryna Zamoyska

    1753 Skoklosters slott


     


     

     


    Roslin Alexander

    Princess Francavilla Sun

     

    разделители,ЗОЛОТЫЕ,СЕРЕБРЯНЫЕ

     

     

     

     

     

     

     

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    Peinture de Mark Eliot Lovett

    Mark Eliot Lovett

     

    Mark Eliot Lovett est né et a grandi dans le Maryland, Mark Lovett a commencé à jouer de la guitare et chanter à l'âge de 14 ans puis a continué dans la trentaine.

     

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

     

    Sa passion pour les arts visuels n'a pas pris racine jusqu'au début de mi-vie, quand il a découvert son intérêt pour les arts visuels. Après avoir lutté pendant des années avec dépendance à l'alcool, Mark a découvert que sa passion pour l'art a aidé le processus de guérison dans la récupération, et a conduit à une connexion spirituelle à chaque peinture, il crée. 

      Peinture de Mark Eliot Lovett

      

    Bien que la musique peut encore être entendu sur son site Internet ou dans des spectacles rares, sa bande et Vintage Guitar entreprise est devenue une occupation, tandis que l'art est devenu sa vocation et passion.

     

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

     

    Mark, un diplômé de l'Université du Maryland, a étudié la peinture figurative et le portrait de Nelson Shanksâ Incamminati Studio en Pennsylvanie,

     

     

      Peinture de Mark Eliot Lovett

     

     

    L'Art de la ligue l'école à Alexandria, Et il a participé à plusieurs ateliers d'artistes maître dans tout le pays, à parfaire ses compétences représentant forme humaine et peinture en direct modèles régulièrement.

     

     

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

    Mark aime les vieux maîtres, comme Bouguereau, Schengel, Tissot, Harlamoff, DuBlaas, Andriotti, et Enjolras, parmi beaucoup d'autres, et il s'efforce de fusionner leurs techniques avec son propre style et sa vision.

     

     

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

     

    Mark s'efforce de créer une harmonie belle couleur avec une palette de bon goût, mais vibrant de couleur, et même fusible en compositions soigneusement conçu, en effectuant des mouvements audacieux, et empâtements, mais la création d'un rendu délicate du visage de l'homme et la forme de capturer l'essence de ses sujets sur toile.

     

     

      Peinture de Mark Eliot Lovett

     

     

    Mark se déplace dans toute l'Europe et l'Amérique ont fourni l'inspiration pour ses images. 

    Il travaille avec des modèles locaux, y compris celui qui a été utilisé dans de nombreux portraits célèbres

     

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

     

    Mark a remporté de nombreux prix: 

     

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

     

     

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

    Peinture de Mark Eliot Lovett

    2006 Portrait Société de la concurrence Portrait Amérique enfants,

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

    2007 femmes

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

     

     

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    Fichier:Autoportrait de La Tour.jpg

     

    Maurice Quentin Delatour, plus communément appelé Quentin de La Tour, né le 5 septembre 1704 à Saint-Quentin, décédé le 17 février 1788 dans la même ville, est un portraitiste pastelliste français (ne pas confondre avec Georges de La Tour, peintre du siècle précédent, ni avec Henri Fantin-Latour, peintre du siècle suivant.)

      Image IPB 

    Louis XV, dessin préparatoire

     

    Issu d'un milieu cultivé, son patronyme originel est

    « Delatour » que l'usage déforma en « de La Tour ».

    Il part à Paris entre 1719 et 1722 dans une petite académie de peinture. À partir de 1722, il s'installe comme peintre. Il rencontre Louis Boullongne et Jean Restout, ce dernier ayant une grande influence sur lui. En 1735, il peint le portrait de Voltaire au pastel, ce qui lui assura une grande renommée. A son apogée, il a réalisé différents portraits de Louis XV de sa famille et son entourage, devenant ainsi, après Jean-Marc Nattier un artiste en vogue.

     

     

    Il est surnommé alors « le prince des pastellistes » , technique qui devint à la mode à partir de 1720 notamment, à cause des progrès dans la production du verre plat. En effet, le pastel est une poudre colorée déposée sur papier, parchemin, vélin ou soie, qui doit être protégée de tout contact. A sa maturité, Latour est un excellent dessinateur, il acquiert une remarquable maitrise du portrait au pastel (il applique méthodiquement un ensemble de règle de cadrage, d'éclairage, de composition). Son succès fut incontesté, la critique unanime, à tel point qu'il sera pris d'une certaine mégalomanie et rêvera de faire du pastel la technique dominante du portrait (il cherche notamment à faire de très grands formats par collage, concentre sa clientèle sur les plus hauts personnages de l'époque, monopolise le pastel dans le cadre de l'Académie royale ).

     

     Portrait d'une inconnue

     

    Il tentera de fixer le pastel pour le rendre aussi durable que l'huile (la fixation du pastel se faisait avec des laques ou des vernis : elle porte toujours atteinte à "la fleur du pastel", sa surface mate qui accroche la lumière). Son perfectionnisme méticuleux lui vaudra d’endommager certains de ces portraits. Il se permettra des provocations répétées (notamment le portrait d'un esclave noir nostalgique de son pays au milieu des plus hauts dignitaires) et affirmera souvent sa sympathie pour les idées philosophiques.

     

    A la différence de sa devancière Rosalba Carriera qui produisit des allégories et des portraits, il est exclusivement portraitiste. Contrairement à Jean-Baptiste Perronneau, artiste sensible et ouverte à la recherche et qu'il considère comme un rival, il est exclusivement pastelliste. En 1750, il est nommé conseiller à l'Académie royale de peinture et de sculpture.

     

     

    VOLTAIRE

     

    A la fin de sa vie, il perdit ses facultés. Son caractère ne l'avait pas conduit à transmettre ses connaissances. C'est sans doute Adélaïde Labille-Guiard qui, à la génération suivante, conservera le mieux son enseignement. Néanmoins, lors des nostalgiques retours en grâce du siècle des Lumières, Latour sera recherché des plus grands collectionneurs (Wildenstein, Gulbelkian, Getty, etc.). À la fin du XIXème siècle, beaucoup de pastels lui étaient aveuglément attribués.

      Fichier:Maurice-Quentin de La Tour, Portrait de Marie Leczinska, reine de France (1748) - 02.jpg

      Portrait de Marie Leczinska, reine de France (1748)

     

     

    Indépendamment du personnage représenté, les portraits de Latour virent leur valeur fluctuer considérablement. Payés des fortunes de son vivant, ils devirent invendables après la Révolution car sa technique, le choix des sujets tout comme sa personnalité en faisaient un artiste partisan. Il n'en reste pas moins vrai que la grande rétrospective, organisée à Versailles en 2004 pour le 300ème anniversaire de sa naissance, a mis en évidence une remarquable cohérence stylistique et une incontestable maîtrise technique, qui le placent au premier plan de l'art européen sous Louis XV.

    Œuvre :

    Maurice Quentin de la Tour est facilement identifiable, généralement traités en grand format le sujet est bien placé dans la lumière, toujours de façon à estomper les disgrâces, toujours le coin des lèvres relevé pour évoquer un sourir, le regard est toujours franc et les carnations parfaites dans leurs teintes et leurs nuances.

     

    Marie-Anne de Cupis,

     

     

    Sa technique évoluera peu, plus ou moins estompées selon les périodes.

     

    Un élément important de sa méthode est la préparation du portrait qui se fait par des croquis rapides au pastel, généralement en série, destinés à trouver le cadrage et l'éclairage qui met le mieux en valeur son sujet.

    Fichier:MarieFel.jpg

    Marie Fel

     

    La série des préparations pour le portrait de la Pompadour est édifiante de savoir faire. Souvent seules ses préparations sont conservées.

     

    Fichier:Pompadour6.jpg

      Madame de Pompadour

    De même ses thématiques sont récurrentes : lui-même (série continue d'autoportraits), les grands de ce monde, les artistes et comédiens, les religieux et intellectuels.

    Fichier:Louis15-1.jpg

      Louis XV

    Parmi les portraits célèbres de Maurice Quentin de la Tour, citons : Voltaire, Jean le Rond d'Alembert, Jean-Jacques Rousseau, Louis XV, la dauphine Marie-Josèphe et Madame de Pompadour

    Fichier:Frédou Marie-Josèphe de Saxe.jpg

    Marie Josèphe de SAXE

     

     

     

    Les figures de Maurice Quentin Delatour   

    Image IPB

    Madame FAVART

     

    Dans le domaine de la peinture, le 18ème siècle voit le déclin de la hiérarchie des genres au sommet de laquelle régnait la peinture d'histoire et religieuse. Apparaît alors l’idée que l’être humain est ce qu’il y a de plus difficile à dépeindre. Maurice Quentin Delatour (et non de La Tour car il n’a jamais été noble) sera un des plus grands peintres de ce siècle et consacrera toute son œuvre à faire des portraits aux pastels.

    Image IPB

    Quentin-Latour (comme le surnomment les historiens pour le distinguer rapidement de Georges de La Tour) va exceller dans le rendu des regards qui transpercent littéralement la face de ses modèles.

    La force de ces regards vient qu’ils dépassent largement les seuls yeux.

    Tout se concentre du front au menton. Le reste (cheveux…) n’a que peu d’importance.

    Les portraits de Quentin-Latour sont vifs et pétillants. On peut aisément se douter en voyant les dessins préparatoires (ici Madame de Pompadour - cliquer sur l’image pour découvrir le tableau achevé) et les tableaux terminés (ici Jean Restout - cliquer sur l'image pour voir le tableau entier) le perfectionnisme du peintre. Il sait que la moindre ombre, tracée en plus ou en moins sur les lèvres, les paupières, les joues ou le menton, peut bouleverser du tout au tout l’expression de la personne réelle qu’il a voulu portraiturer.

     

    Il est reçu en 1746 à l'Académie, et sa virtuosité de dessinateur lui attire très vite la célébrité
    Ses nombreux portraits sont ceux de tout ce qui comptait à l'époque
    Ami des philosophes et des savants, il fait de sa maison d'Auteuil le rendez-vous des beaux esprits
    Mais bien qu'il soit la coqueluche de la Cour et pensionné par Louis XV, il n'est pas un courtisan
    Son impatience d'artiste et son mauvais caractère le font même frôler le lèse-majesté, et il exige que plus les « portraiturés » sont riches, plus ils paient
    Avec les sommes considérables qu'il reçoit, il crée des fondations d'intérêt public, des Prix à l'Académie, une donation pour les jeunes femmes en couches de St Quentin, ainsi qu'une école de dessin gratuite
    Passionné de sciences occultes, son caractère fantasque tourne peu à peu à la neurasthénie, au point que son frère le ramène à St Quentin, où la population lui fait un triomphe
    Il faut ensuite le faire interner, et il sombre dans la folie avant de mourir Dans son dédain pour les représentations mythologiques, Quentin de La Tour a rendu au visage sa place et sa dignité
    Il saisi au vol un regard, un sourire, un reflet, il est un voleur d'âmes
    Le modèle, avec lui, a sa vie propre, aussi modeste soit-elle
    Perfectionniste au-delà du raisonnable, il revient sans cesse à ses oeuvres, reprend le détail, corrige le trait, il s'y perd, s'y épuise
    Il travaille avec acharnement à faire de cette chose si fragile qu'est le pastel une chose impérissable, jusqu'à la manie, jusqu'à gâter des oeuvres admirables pour expérimenter des techniques de fixation
    Obsession bien inutile, les  oeuvres qui ont échappé à sa fureur de toujours faire mieux sont aussi fraîches et lumineuses qu'au premier jour

     

     

    Sources : wikipedia

     

     

    Jean Jacques ROUSSEAU

    Honore Armand, Duke of Villars - Maurice Quentin de La Tour

    Honore Armand, Duke of Villars - Maurice Quentin de La Tour

     

     

    Jacques Dumont le Romain playing the guitar - Maurice Quentin de La Tour

    Jacques Dumont le Romain playing the guitar - Maurice Quentin de La Tour

     

     

    Jacques Louis Francois Roussel, Marquis de Courcy - Maurice Quentin de La Tour

    Jacques Louis Francois Roussel, Marquis de Courcy - Maurice Quentin de La Tour

     

    Jean Le Rond d'Alembert - Maurice Quentin de La Tour

    Jean Le Rond d'Alembert - Maurice Quentin de La Tour

    Jean Monnet - Maurice Quentin de La Tour

    Jean Monnet - Maurice Quentin de La Tour

    Jean Monnet, Director of the Opera Comique in Paris - Maurice Quentin de La Tour

    Jean Monnet, Director of the Opera Comique in Paris - Maurice Quentin de La Tour

    Jean Paris de Montmartel - Maurice Quentin de La Tour

    Jean Paris de Montmartel - Maurice Quentin de La Tour

    Jean Restout - Maurice Quentin de La Tour

    Jean Restout - Maurice Quentin de La Tour

    Jean Charles Garnier d'Isle - Maurice Quentin de La Tour

    Jean Charles Garnier d'Isle - Maurice Quentin de La Tour

    Jean-Jacques Rousseau  - Maurice Quentin de La Tour

    Jean-Jacques Rousseau - Maurice Quentin de La Tour

    Jean-Joseph Cassanea de Mondonville - Maurice Quentin de La Tour

    Jean-Joseph Cassanea de Mondonville - Maurice Quentin de La Tour, 1747

    Jean Nicolas Vernezobre - Maurice Quentin de La Tour

    Jean Nicolas Vernezobre - Maurice Quentin de La Tour

    The Marshal de Belle Isle - Maurice Quentin de La Tour

    The Marshal de Belle Isle - Maurice Quentin de La Tour

    The President of Rieux in prom dress - Maurice Quentin de La Tour

    The President of Rieux in prom dress - Maurice Quentin de La Tour

    Father Jean Bernard Le Blanc, art critic - Maurice Quentin de La Tour

    Father Jean Bernard Le Blanc, art critic - Maurice Quentin de La Tour

    Count Clement Wenceslaus of Saxony - Maurice Quentin de La Tour

    Count Clement Wenceslaus of Saxony - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Maurice of Saxony - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Maurice of Saxony - Maurice Quentin de La Tour, 1747

    Prince Xavier of Saxony - Maurice Quentin de La Tour

    Prince Xavier of Saxony - Maurice Quentin de La Tour

    Louis of France, Dauphin, son of Louis XV - Maurice Quentin de La Tour

    Louis of France, Dauphin, son of Louis XV - Maurice Quentin de La Tour

    Louis de Silvestre - Maurice Quentin de La Tour

    Louis de Silvestre - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Duval de l'Epinoy - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Duval de l'Epinoy - Maurice Quentin de La Tour, 1745

    Portrait of Louis of France  - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Louis of France - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of King Louis XV  - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of King Louis XV - Maurice Quentin de La Tour, 1748

    Manelli - Maurice Quentin de La Tour

    Manelli - Maurice Quentin de La Tour

    Marc Rene, Marquis de Voyer d'Argenson - Maurice Quentin de La Tour

    Marc Rene, Marquis de Voyer d'Argenson - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Maurice of Saxony - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Maurice of Saxony - Maurice Quentin de La Tour, 1748

    Portrait of Maurice of Saxony - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Maurice of Saxony - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Philibert Orry  - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Philibert Orry - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Alexandre-Jean-Joseph Le Riche de La Pouplinière  - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Alexandre-Jean-Joseph Le Riche de La Pouplinière - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Alexandre-Jean-Joseph Le Riche de La Pouplinière  - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Alexandre-Jean-Joseph Le Riche de La Pouplinière - Maurice Quentin de La Tour

    Study to a portrait of Louis Joseph Xavier of France, Duke of Burgundy - Maurice Quentin de La Tour

    Study to a portrait of Louis Joseph Xavier of France, Duke of Burgundy - Maurice Quentin de La Tour

    Study to the portrait of Jean Le Rond d'Alembert - Maurice Quentin de La Tour

    Study to the portrait of Jean Le Rond d'Alembert - Maurice Quentin de La Tour

    Study to the portrait of the magistrate Jacques Laura Cooper Breteuil - Maurice Quentin de La Tour

    Study to the portrait of the magistrate Jacques Laura Cooper Breteuil - Maurice Quentin de La Tour

    Study of the portrait - Maurice Quentin de La Tour

    Study of the portrait - Maurice Quentin de La Tour

    Study of the portrait - Maurice Quentin de La Tour

    Study of the portrait - Maurice Quentin de La Tour

    Study of the portrait - Maurice Quentin de La Tour

    Study of the portrait - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Jean Le Rond d'Alembert  - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Jean Le Rond d'Alembert - Maurice Quentin de La Tour, 1753

    Portrait of Louis XV of France - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Louis XV of France - Maurice Quentin de La Tour

    Preparation to the portrait of Voltaire - Maurice Quentin de La Tour

    Preparation to the portrait of Voltaire - Maurice Quentin de La Tour

    Preparation to the portrait of Voltaire - Maurice Quentin de La Tour

    Preparation to the portrait of Voltaire - Maurice Quentin de La Tour

    Preparation to the portrait of dauphin Louis de France, son of Louis XV - Maurice Quentin de La Tour

    Preparation to the portrait of dauphin Louis de France, son of Louis XV - Maurice Quentin de La Tour

    Study for portrait of unknown man - Maurice Quentin de La Tour

    Study for portrait of unknown man - Maurice Quentin de La Tour

    Study for portrait of unknown man - Maurice Quentin de La Tour

    Study for portrait of unknown man - Maurice Quentin de La Tour

    Study for portrait of unknown man - Maurice Quentin de La Tour

    Study for portrait of unknown man - Maurice Quentin de La Tour

    Study for portrait of unknown man - Maurice Quentin de La Tour

    Study for portrait of unknown man - Maurice Quentin de La Tour

    Study for portrait of unknown man - Maurice Quentin de La Tour

    Study for portrait of unknown man - Maurice Quentin de La Tour

    Study for portrait of unknown man - Maurice Quentin de La Tour

    Study for portrait of unknown man - Maurice Quentin de La Tour

    Preparation of the portrait of Joseph Amedee Victor Paris, son of John of Paris Montmartel - Maurice Quentin de La Tour

    Preparation of the portrait of Joseph Amedee Victor Paris, son of John of Paris Montmartel - Maurice Quentin de La Tour

    Preparation of the portrait of Jean Paris de Montmartel - Maurice Quentin de La Tour

    Preparation of the portrait of Jean Paris de Montmartel - Maurice Quentin de La Tour

    Face of the man - Maurice Quentin de La Tour

    Face of the man - Maurice Quentin de La Tour

    Face of the man, after Alexis Grimou - Maurice Quentin de La Tour

    Face of the man, after Alexis Grimou - Maurice Quentin de La Tour

    Louis, Dauphin of France - Maurice Quentin de La Tour

    Louis, Dauphin of France - Maurice Quentin de La Tour, c.1762

    Jean-Charles Garnier - Maurice Quentin de La Tour

    Jean-Charles Garnier - Maurice Quentin de La Tour, c.1750

    Marc René, Marquis de Voyer d'Argenson, Lieutenant General of the King's armies, Inspector General of Cavalry - Maurice Quentin de La Tour

    Marc René, Marquis de Voyer d'Argenson, Lieutenant General of the King's armies, Inspector General of Cavalry - Maurice Quentin de La Tour

    Louis XV of France - Maurice Quentin de La Tour

    Louis XV of France - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Jean Jacques Rousseau  - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Jean Jacques Rousseau - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of René Frémin, Sculptor - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of René Frémin, Sculptor - Maurice Quentin de La Tour, 1743

    Prince Charles Edward Stewart - Maurice Quentin de La Tour

    Prince Charles Edward Stewart - Maurice Quentin de La Tour

     

     

      

      

    http://www.wikipaintings.org/es/Tag/male-portraits/78 

     

     

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    Tamara de LEMPICKA Dates : 1898 - 1980 Lieu de naissance : Moscow Tamara de Lempicka, est née Maria Gorska le 16 mai 1898, à Moscow.. Elle est issue d’une famille aisée et cultivée. Elle s’intéresse dès son plus jeune âge à l’art et découvre en Italie les maîtres de la Renaissance

    Tamara Gurwick-Gorska, dite , Tamara de Lempicka, la peintre la plus emblématique des années "Art Déco"et du Maniérisme.   

      

    Tamara occupe une place à part dans l'art du XXe siècle : malgré une production peu abondante (à peine 150 tableaux dans sa meilleure période qu'on situe entre 1925 et 1935), ce sont ses peintures qui sont choisies le plus souvent aujourd'hui lorsqu'il s'agit d'illustrer les années folles de l'entre-deux-guerres.

      

      

    Ses modèles se caractérisent par des regards interrogateurs et sensuels, une bouche pulpeuse pour les femmes et pincée pour les hommes, des couleurs vives, mais en nombre limité, mises en valeur par des fonds gris ou noirs.

     

     

    Derrière une stylisation néo-cubiste, qui les situent parfaitement dans leur temps, les portraits de Tamara de Lempicka ne négligent aucune des magistrales recettes de composition qui furent élaborées par ses grands prédécesseurs de la Renaissance italienne..."

     

      

    Lors d’un voyage en Russie, elle rencontre le comte Tadeusz Lempicki. Ils se marient en 1916 à Petrograd. A la révolution d’Octobre, le couple quitte la Russie et s’installe à Paris avec leur fille Kizette.

     

     

    Tamara de Lempicka suit alors des cours de peinture à l’Académie Ranson avec Maurice Denis et à la Grande Chaumière avec André Lhote.  

     

     

     

     

     Emancipée, avide de réussite et de fortune, elle mène une vie faite de séances de peinture, de soirées mondaines et de voyages.

     

    Elle réalise alors de nombreux portraits - la Duchesse de la Salle (1925),

    Suzy Solidor (1933) ou son Autoportrait à la Buggati verte,

    appelé aussi Mon portrait (1929) – qui illustrent ses fréquentations et sa manière de vivre.  

      

     

     

      

    En 1928, Tamara et Tadeusz divorcent ; en 1933, elle se marie avec le baron Raoul Kuffner. Tous deux émigrent aux Etats-Unis. Elle continue à peindre mais abandonne le portrait mondain et se tourne vers desujets du quotidien à caractère rustique et vers les natures mortes. Le succès n’est plus au rendez-vous.la peintre russe la plus célèbre de la période Art déco.

     

     

     

     

    Brillante, belle et audacieuse, inclassable, mystérieuse et contradictoire, elle a fait de sa vie une succession de mises en scène très élaborées. Elle prône le luxe et la modernité. Elle aimait avant tout les femmes mais elle s'est mariée deux fois.

     

    .   Tamara de Lempicka, est morte le 18 mars 1980 à Cuernavaca, au Mexique.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Passée cette porte, on entrait dans un lieu qui était la quintessence du “style moderne”, comme cela se disait alors. Les meilleurs éléments de la prestigieuse “Union des Artistes Modernes” ont collaboré à la réalistion de cet atelier; en premier lieu Robert Mallet-Stevens, l’architecte de l’immeuble, mais également René Herbst, Djo-Bourjois, les frères Martel et, bien sûr, la coordinatrice de l’ensemble, Adrienne Gorska, sœur de Tamara.

     

     

    via: http://www.artistas-americanos.com/biography/images/tdlstud[1].jpg

    Son atelier, là j'adore

     

      

      

    A l'apogée de sa carrière, Tamara s'installe dans un nouvel appartement-atelier. Conseillée sans doute par sa sœur architecte Adrienne Gorska, elle a choisi un immeuble ultra moderne, signé Mallet-Stevens, qui vient d'être construit près du quartier Montparnasse, haut lieu de la vie artistique à Paris.

      

      

    La complémentarité entre l'artiste adulée pour son art, sa beauté, son élégance et un décor où sont rassemblés les meilleurs créateurs de son époque, est immédiatement salué dans la presse par de nombreux articles.

     

    De brillantes réceptions rassemblent les parisiens dont on parle. 

      

      

      

    La sœur de Tamara, était architecte membre de l'U.A.M. (Union des Architectes Modernes) dont faisait également partie Robert Mallet-Stevens qui construisit l'immeuble de la rue Méchain où Tamara installa son atelier en 1929. Adrienne épousa Pierre de Montaut, autre membre de l'U.A.M. et tous les deux se spécialisèrent dans la conception de salles de cinéma.

      

    C'est elle qui prit en charge la décoration de l'atelier de Tamara pour lequel elle créa quelques meubles en métal chromé.

     

    Ils s'harmonisaient parfaitement avec ceux de ses confrères Djo-Bourgeois,

    René Herbst et bien sûr Mallet-Stevens qui complétaient l'ameublement.

    Adrienne (Ada de Montaut) est décédée en 1969.

    Adresse: 7 rue Méchain Paris 14e. Un long article intitulé "Architectures modernes; L'atelier de Mme de Lempicka" paru en Janvier 1931 dans "Mobilier et Décoration" décrit l'atelier en détail (10 pages, 15 photos par Gravot).


    L'ambiance de l'atelier était parfaitement définie dans la légende, rédigée en style télégraphique, accompagnant la première photo:

     

    "Hall d'entrée, par Adrienne Gorska. Porte fer et tubes chromés harmonie gris froid et métal". Le ton était donné; cet atelier était une épure...

     

    (lire l'article complet en Bibliographie, voir "Remon") Un article de Darnetal paru dans "Notre Temps" de décembre 1932, restitue bien l'atmosphère qui régnait dans les fêtes que donnait Tamara dans son atelier flambant neuf construit par l'architecte Robert Mallet-Stevens en 1929:

     

    "La Santé (il s'agit de la prison. NDLR) s’élève - masse triste et sombre - dans ce quartier où la guillotine mit un peu son humour.

     

    A côté, un immeuble moderne se dresse gai et un peu farouche. Des voitures s’arrêtent; de jolies femmes et des garçons descendent et s’élèvent jusqu’au studio du peintre Tamara de Lempicka qui donne un cocktail, sa grâce, son sourire et quelques autres attractions. De ce magnifique studio gris et platiné, telle une chevelure moderne, se dégage une atmosphère d’intimité et de talent. Les portraits peints par la maîtresse de maison, accrochés ou posés sur les murs, accrochent les regards et crochètent les coeurs. Tamara de Lempicka a un talent bien à elle, spécial, personnel. Elle plonge au fond de ses modèles, tel un plongeur, dans la mer, à la recherche de perles rares, et elle en retire perles, pierres, émeraudes... ou crapauds!

     

    Ce soir, il n’est question que de brillants.

     

    L’assemblée sympathique et houleuse est d’une élégance complète et rare, la plupart des femmes sont jolies (prenant en cela exemple sur leur hôtesse). Quelques hommes sont intelligents et remplis de talent. La comtesse de Saint-Quentin mange des petits-fours que lui passe l’artiste photographe Lipmtzki, cependant que le docteur Boucard lui affirme qu’il faut remplacer toute nourriture par quelques pastilles de Lactéol! La très belle Ira Perrot parle de voyages, Kisling de choses plus ou moins "salées". Campana accoudé à la barre du bar jette ses manches en arrière dans uns geste prétorien et commence une plaidoirie se croyant au Palais.

      

      

      

    André Lhote s’exprime par aphorismes, Michel Georges-Michel qui sort de sa <<bohême>> retrouve le monde avec plaisir.

    Marcel Rochas couve sa femme, le peintre Rina, d’un regard admiratif et attendri; Rolf de Maré pense à ses ballets suédois en regardant les ballets hindous ;

    Suzy  Solidor pense à son dancing, etc., etc...

      

      

    Et Mme Nyoka Inyoka (DOC.87), entourée de son ballet, mime d’étranges et délicates figures.

    Sur des rythmes anciens, elle évoque et reconstitue l’Inde antique... et ce sont des danses comme des incantations et de la musique comme un déchirement du coeur.

      

      

    Dans un coin, un curieux et passionnant portrait de Mme Ira Perrot nous rend sa physionomie inquiétante et "Antinéasque" et plus loin, Tamara de Lempicka, contemple, ravie, son oeuvre et ses oeuvres." Vingt-sept ans plus tard, dans le numéro de Noël 1956 de la revue "Art & Décoration",

    "Tamara de Lempicka; ou la femme installée par le peintre",

    Boris J. Lacroix décrivait le changement radical que Tamara de Lempicka venait de faire subir à la décoration de son atelier de la rue Méchain.

      

      

    Il y parlait de "ce jeu du mauvais goût exquis" et du "goût du paradoxe"

    qui l'avait inspirée.

      

     

      

    C'est bien le moins qu'on pouvait dire face aux anachroniques stucs vénitiens qui, tout à coup, envahissaient l'espace épuré de Mallet-Stevens. (Cf. Bibliographie, voir Lacroix).

     

     

     

     

     

     

     

    Tamara de Lempicka occupe une place à part
    dans l'art du XXe siècle


    malgré une production peu abondante
    (à peine 150 tableaux dans sa meilleure période qu'on situe entre 1925 et 1935),
    ce sont ses peintures qui sont choisies le plus souvent aujourd'hui
    lorsqu'il s'agit d'illustrer les années folles de l'entre-deux-guerres.

    Ses modèles se caractérisent par des regards interrogateurs et sensuels,
    une bouche pulpeuse pour les femmes et pincée pour les hommes,
    des couleurs vives, mais en nombre limité,
    mises en valeur par des fonds gris ou noirs.
     
     
     
    Derrière une stylisation néo-cubiste, qui les situent parfaitement dans leur temps,
    les portraits de Tamara de Lempicka ne négligent aucune
    des magistrales recettes de composition qui furent élaborées
    par ses grands prédécesseurs de la Renaissance italienne.
     

     

     

     

     


     

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    Vassily Kandinsky

     
      
     
     

    Vassily Kandinsky

     
    Naissance 4 décembre 1866 Moscou
     
    (Russie)
    Décès 13 décembre 1944 (à 78 ans) Neuilly-sur-Seine
     
    (France)
    Nationalité Drapeau : RussieRusse
     
    Drapeau : Allemagne Allemand Drapeau : France Français
    Activité(s) Artiste-peintre
    Maître Hugo Couvreur
    Mouvement artistique Art abstrait Expressionnisme

    Vassily Kandinsky (en russe : Василий Васильевич

      

      

      

      

      

    Кандинский, Vassili Vassilievitch Kandinski), né à Moscou le 4 décembrejul./ 16 décembre 1866greg. et mort à Neuilly-sur-Seine le 13 décembre 1944, est un peintre russe et un théoricien de l’art.

    Considéré comme l’un des artistes les plus importants du XXe siècle aux côtés notamment de Picasso et de Matisse, il est le fondateur de l'art abstrait : il est généralement considéré comme étant l’auteur de la première œuvre non figurative de l’histoire de l’art moderne, une aquarelle de 1910 qui sera dite « abstraite ».

     Certains historiens ou critiques d'art ont soupçonné Kandinsky d'avoir antidaté cette aquarelle pour s'assurer la paternité de l'abstraction sous prétexte qu'elle ressemble à une esquisse de sa Composition VII de 1913

    Cette aquarelle, qui serait le premier tableau abstrait du monde, a soulevé controverses et discussions, et suscité bien des thèses contradictoires. Deux tendances s'opposent: celle qui la date réellement de 1910 et qui l'inclut dans une série d'études pour Composition VII, celle qui réfute cette datation et la rapproche des œuvres et du style de 1913. Plaident pour cette dernière thèse le format inhabituel et trop grand pour l'époque, et surtout une inscription tardive de cette œuvre dans le registre manuscrit que tient régulièrement Kandinsky à partir de 1919[3].

    Kandinsky est né à Moscou mais il passe son enfance à Odessa. Il s'inscrit à l’université de Moscou et choisit le droit et l’économie. Il décide de commencer des études de peinture (dessin d’après modèle, croquis et anatomie) à l’âge de 30 ans.

    En 1896 il s’installe à Munich où il étudie à l’Académie des Beaux-Arts. Il retourne à Moscou en 1918 après la révolution russe. En conflit avec les théories officielles de l’art, il retourne en Allemagne en 1921. Il y enseigne au Bauhaus à partir de 1922 jusqu’à sa fermeture par les nazis en 1933. Il émigre alors en France et y vit le reste de sa vie, acquérant la nationalité française en 1939. Il s'éteint à Neuilly-sur-Seine en 1944, laissant derrière lui une œuvre abondante.

    Périodes artistiques

    La création par Kandinsky d’une œuvre purement abstraite n’est pas intervenue comme un changement abrupt, elle est le fruit d’un long développement, d’une longue maturation et d’une intense réflexion théorique fondée sur son expérience personnelle de peintre et sur l'élan de son esprit vers la beauté intérieure et ce profond désir spirituel qu’il appelait la nécessité intérieure et qu’il tenait comme un principe essentiel de l’art[4].

    Jeunesse et inspirations (1866-1896)

    La jeunesse et la vie de Kandinsky à Moscou lui apportent une multitude de sources d’inspiration. Il se souvient plus tard qu’étant enfant il était fasciné et exceptionnellement stimulé par la couleur. C’est probablement lié à sa synesthésie, qui lui permettait littéralement de transformer les sons en couleurs. Sa fascination pour les couleurs continue à augmenter pendant son enfance à Moscou, bien qu’il n’ait semble-t-il jamais tenté de faire des études artistiques.

    En 1889 il participe à un groupe ethnographique qui voyagea jusqu’à la région de Vologda au nord-est de Moscou pour étudier les coutumes relatives au droit paysan. Il raconte dans Regards sur le passé qu’il a l’impression de se mouvoir dans un tableau lorsqu’il rentre dans les maisons ou dans les églises de cette région décorées des couleurs les plus chatoyantes[ Son étude du folklore de cette région, en particulier l’usage de couleurs vives sur un fond sombre a rejailli sur son œuvre primitive. Kandinsky écrit quelques années plus tard que « la couleur est le clavier, les yeux sont les marteaux et l’âme est le piano avec les cordes. » Cette même année, avant de quitter Moscou, voyant une exposition de Monet, il se montre alors impressionné par la représentation d’une meule de foin, qui lui montre la puissance de la couleur utilisée presque indépendamment de l’objet lui-même[11].

    Épanouissement artistique (1896-1911)[modifier]

    Le temps que Kandinsky a passé à l’école des Beaux-Arts est facilité par le fait qu’il est plus âgé et plus expérimenté que les autres étudiants[12]. Il commence une carrière de peintre tout en devenant un véritable théoricien de l’art du fait de l’intensité de ses réflexions sur son propre travail. Malheureusement, très peu de ses œuvres de cette période ont subsisté au temps, bien que sa production ait probablement été importante. Cette situation change à partir du début du XXe siècle.Un grand nombre de tableaux de paysages et de villes, utilisant de larges touches de couleur mais des formes bien identifiables, ont été conservés.

    Pour l’essentiel, les peintures de Kandinsky de cette époque ne comportent pas de visages humains. Une exception est Dimanche, Russie traditionnelle (1904) où Kandinsky nous propose une peinture très colorée et sans doute imaginaire de paysans et de nobles devant les murs d’une ville[13]. Sa peinture intitulée Couple à cheval (1906-1907) dépeint un homme sur un cheval, portant avec tendresse une femme, et qui chevauche devant une ville russe aux murs lumineux au-delà d’une rivière. Le cheval qui est couvert d’une étoffe somptueuse se tient dans l’ombre, tandis que les feuilles des arbres, la ville et les reflets dans la rivière luisent comme des taches de couleur et de lumière[14],[15].

    Une peinture fondamentale de Kandinsky de ces années 1900 est probablement Le cavalier bleu (Der blaue reiter, 1903) qui montre un personnage portant une cape chevauchant rapidement à travers une prairie rocailleuse. Kandinsky montre le cavalier davantage comme une série de touches colorées que par des détails précis. En elle-même, cette peinture n’est pas exceptionnelle, lorsqu’on la compare aux tableaux d’autres peintres contemporains, mais elle montre la direction que Kandinsky va suivre dans les années suivantes, et son titre annonce le groupe qu’il va fonder quelques années plus tard[16].

      

     

      

    De 1906 à 1908 Kandinsky passe une grande partie de son temps à voyager à travers l’Europe, jusqu’à ce qu’il s’installe dans la petite ville bavaroise de Murnau. La montagne bleue (1908-1909) peinte à cette époque montre davantage sa tendance vers l’abstraction pure. Une montagne de bleu est flanquée de deux grands arbres, l’un jaune et l’autre rouge. Un groupe de trois cavaliers et de quelques autres personnages traverse le bas de la toile. Le visage, les habits et la selle des cavaliers sont chacune d’une couleur unie, et aucun des personnages ne montre de détail réaliste. Le large emploi de la couleur dans La montagne bleue illustre l’évolution de Kandinsky vers un art dans lequel la couleur elle-même est appliquée indépendamment de la forme[17].

    À partir de 1909, ce que Kandinsky appelle le « chœur des couleurs » devient de plus en plus éclatant, il se charge d’un pouvoir émotif et d’une signification cosmique intense. Cette évolution a été attribuée à un ouvrage de Goethe, le Traité des couleurs (Farbenlehre), qui a influencé ses livres Du Spirituel dans l’Art et Regards sur le passé. L'année suivante, il peint la première œuvre abstraite réalisée à partir d’une conviction profonde et dans un but clairement défini : substituer à la figuration et à l’imitation de la « réalité » extérieure du monde matériel une création pure de nature spirituelle qui ne procède que de la seule nécessité intérieure de l’artiste. Ou pour reprendre la terminologie du philosophe Michel Henry, substituer à l’apparence visible du monde extérieur la réalité intérieure pathétique et invisible de la vie. Kandinsky a expliqué que l'intuition qui l'avait mené vers l'abstraction s'était produite en 1908, à la vue d'un de ses propres tableaux posé sur le côté, méconnaissable dans la lumière déclinante du crépuscule[18].

    Le Cavalier bleu (1911-1914)[modifier]

    Composition No 4 de 1911 à Dusseldorf

    Les peintures de cette période comportent de grandes masses colorées très expressives évoluant indépendamment des formes et des lignes qui ne servent plus à les délimiter ou à les mettre en valeur, mais se combinent avec elles, se superposent et se chevauchent de façon très libre pour former des toiles d’une force extraordinaire[19].

    La musique a eu une grande influence sur la naissance de l’art abstrait, étant abstraite par nature et ne cherchant pas à représenter vainement le monde extérieur mais simplement à exprimer de façon immédiate des sentiments intérieurs à l’âme humaine. Kandinsky utilise parfois des termes musicaux pour désigner ses œuvres : il appelle beaucoup de ses peintures les plus spontanées des improvisations, tandis qu’il nomme compositions quelques unes parmi les plus élaborées et les plus longuement travaillées, un terme qui résonne en lui comme une prière[20] et il aime les femmes.

    En plus de la peinture elle-même, Kandinsky se consacre à la constitution d’une théorie de l’art. Il a contribué à fonder l’association des Nouveaux Artistes de Munich dont il devint le président en 1909. Le groupe fut incapable d’intégrer les approches les plus radicales comme celle de Kandinsky du fait d’une conception plus conventionnelle de l’art, et le groupe se dissout fin 1911. Kandinsky fonde alors une nouvelle association, Le Cavalier bleu (Der Blaue Reiter) avec des artistes plus proches de sa vision de l’art tels que Franz Marc. Cette association réalise un almanach, appelé L’Almanach du Cavalier Bleu qui connut deux parutions. Davantage de numéros étaient prévus, mais la déclaration de la première guerre mondiale en 1914 mit fin à ces projets, et Kandinsky retourna chez lui en Russie via la Suisse et la Suède.

    Son premier grand ouvrage théorique sur l’art, intitulé Du spirituel dans l’art et dans la peinture en particulier, paraît fin 1911. Il expose dans ce court traité sa vision personnelle de l’art dont la véritable mission est d’ordre spirituel, ainsi que sa théorie de l’effet psychologique des couleurs sur l’âme humaine et leur sonorité intérieure. L’Almanach du Cavalier Bleu est publié peu de temps après. Ces écrits de Kandinsky servent à la fois de défense et de promotion de l’art abstrait, ainsi que de démonstration que toute forme d’art authentique était également capable d’atteindre une certaine profondeur spirituelle. Il pense que la couleur peut être utilisée dans la peinture comme une réalité autonome et indépendante de la description visuelle d’un objet ou d’une autre forme.

    Retour en Russie (1914-1921)[modifier]

    Fugue (1914) à la fondation Beyeler
    Une voix inconnue au Musée National d'Art Moderne, Centre Georges Pompidou à Paris

    Durant les années 1918 à 1921, Kandinsky s’occupe du développement de la politique culturelle de la Russie, il apporte sa collaboration dans les domaines de la pédagogie de l’art et de la réforme des musées. Il se consacre également à l’enseignement artistique avec un programme reposant sur l’analyse des formes et des couleurs, ainsi qu’à l’organisation de l’Institut de culture artistique à Moscou. Il peint très peu durant cette période. Il fait la connaissance en 1916 de Nina Andreievskaïa qui deviendra son épouse l’année suivante. Kandinsky reçu en 1921 pour mission de se rendre en Allemagne au Bauhaus de Weimar, sur l’invitation de son fondateur, l’architecte Walter Gropius. L’année suivante, les soviétiques interdirent officiellement toute forme d’art abstrait car jugé nocif pour les idéaux socialistes[21].

    Le Bauhaus (1922-1933)[modifier]

    Noir et violet de 1923

    Le Bauhaus est alors une école d'architecture et d’art novateur qui a pour objectif de fusionner les arts plastiques et les arts appliqués, et dont l’enseignement repose sur la mise en application théorique et pratique de la synthèse des arts plastiques. Kandinsky y donne des cours dans le cadre de l’atelier de peinture murale, qui reprennent sa théorie des couleurs en y intégrant de nouveaux éléments sur la psychologie de la forme[22]. Le développement de ces travaux sur l’étude des formes, en particulier le point et les différentes formes de lignes, conduit à la publication de son second grand ouvrage théorique Point et ligne sur plan en 1926.

    Les éléments géométriques prennent dans son enseignement comme dans sa peinture une importance grandissante, en particulier le cercle, le demi-cercle, l’angle et les lignes droites ou courbes. Cette période est pour lui une période d’intense production. Par la liberté dont témoigne chacune de ses œuvres, par le traitement des surfaces riches en couleurs et en dégradés magnifiques comme dans sa toile Jaune – rouge – bleu (1925), Kandinsky se démarque nettement du constructivisme ou du suprématisme dont l’influence était grandissante à cette époque.

    Les formes principales qui constituent cette toile de deux mètres de large intitulée Jaune – rouge – bleu sont un rectangle vertical jaune, une croix rouge légèrement inclinée et un grand cercle bleu foncé, tandis qu’une multitude de lignes noires droites ou sinueuses et d’arcs de cercles, ainsi que quelques cercles monochromes et quelques damiers colorés contribuent à sa délicate complexité[23],[24]. Cette simple identification visuelle des formes et des principales masses colorées présentes sur la toile ne correspond qu’à une première approche de la réalité intérieure de l’œuvre dont la juste appréciation nécessite une observation bien plus approfondie non seulement des formes et des couleurs utilisées dans la peinture, mais également de leur relation, de leur position absolue et de leur disposition relative sur la toile, de leur harmonie d’ensemble et de leur accord réciproque.

    Confronté à l’hostilité des partis de droite, le Bauhaus quitta Weimar pour s’installer à Dessau-Roßlau dès 1925. Suite à une campagne de diffamation acharnée de la part des nazis, le Bauhaus est fermé à Dessau en 1932. L’école poursuit ses activités à Berlin jusqu’à sa dissolution en juillet 1933. Kandinsky quitte alors l’Allemagne pour venir s’installer à Paris[25].

    Antisémitisme[modifier]

    DBP 1992 1619-R.JPG

    Lettre d'Arnold Schoenberg, compositeur autrichien d'origine israélite, où l'antisémitisme de Kandinsky est clairement évoqué (20 avril 1923) : « Ce que j'ai été forcé d'apprendre l'année dernière, je l'ai enfin pigé, et je ne l'oublierai jamais. À savoir que je ne suis pas un Allemand, ni un Européen, pas même un humain peut-être (en tout cas, les Européens me préfèrent la pire de leurs races), mais que je suis Juif... J'ai entendu dire que même un Kandinsky ne voyait dans les actions des Juifs que ce qu'il y a de mauvais, et dans leurs mauvaises actions que ce qu'il y a de juif, et là, je renonce à tout espoir de compréhension. C'était un rêve. Nous sommes deux types d'hommes. À tout jamais ! »[26].

    La grande synthèse (1934-1944)[modifier]

    À Paris, il se trouve relativement isolé, d’autant que l’art abstrait, en particulier géométrique, n’est guère reconnu : les tendances artistiques à la mode étaient plutôt l’impressionnisme et le cubisme. Il vit et travaille dans un petit appartement dont il a aménagé la salle de séjour en atelier. Des formes biomorphiques aux contours souples et non géométriques font leur apparition dans son œuvre, des formes qui évoquent extérieurement des organismes microscopiques mais qui expriment toujours la vie intérieure de l’artiste. Il recourt à des compositions de couleurs inédites qui évoquent l’art populaire slave et qui ressemblent à des ouvrages en filigrane précieux. Il utilise également du sable qu’il mélange aux couleurs pour donner à la peinture une texture granuleuse[27].

    Cette période correspond en fait à une vaste synthèse de son œuvre antérieure, dont il reprend l’ensemble des éléments tout en les enrichissant. Il peint en 1936 et 1939 ses deux dernières grandes compositions, ces toiles particulièrement élaborées et longuement mûries qu’il avait cessé de produire depuis de nombreuses années. Composition IX est une toile aux diagonales puissantes fortement contrastées et dont la forme centrale évoque un embryon humain dans le ventre de sa mère[28],[29]. Les petits carrés de couleurs et les bandes colorées semblent se détacher du fond noir de Composition X comme des fragments ou des filaments d’étoiles, tandis que d’énigmatiques hiéroglyphes aux tons pastels recouvrent la grande masse marron qui semble flotter dans le coin supérieur gauche de la toile[30],[31].

    Dans les œuvres de Kandinsky, un certain nombre de caractéristiques sautent immédiatement aux yeux tandis que certaines sonorités sont plus discrètes et comme voilées, c’est-à-dire qu’elles ne se révèlent que progressivement à ceux qui font l’effort d’approfondir leur rapport avec l’œuvre et d’affiner leur regard. Il ne faut donc pas se contenter d’une première impression ou d’une identification grossière des formes que l’artiste a utilisées et qu’il a subtilement harmonisées et mises en accord pour qu’elles rentrent efficacement en résonance avec l’âme du spectateur.

    Gloire posthume[modifier]

    À partir de la mort de Vassily Kandinsky et durant une trentaine d’années, Nina Kandinsky n’a cessé de diffuser le message et de divulguer l’œuvre de son mari. L’ensemble des œuvres en sa possession ont été léguées au Centre Georges Pompidou, à Paris, où l’on peut voir la plus grande collection de ses peintures.

    Nina Kandinsky crée en 1946 le Prix Kandinsky « destiné à couronner la recherche de jeunes peintres dans le domaine de l’abstraction » et décerné pour la première fois à Jean Dewasne.

    Ecrits théoriques sur l’art[modifier]

    Signature de Kandinsky

    Les analyses de Kandinsky sur les formes et sur les couleurs ne résultent pas de simples associations d’idées arbitraires, mais de l’expérience intérieure du peintre qui a passé des années à créer des peintures abstraites d’une incroyable richesse sensorielle, à travailler sur les formes et avec les couleurs, observant longuement et inlassablement ses propres toiles et celles d’autres artistes, constatant simplement leur effet subjectif et pathétique sur son âme d’artiste et de poète d’une très grande sensibilité aux couleurs.

    Il s’agit donc d’une forme d'expérience purement subjective que chacun peut faire et répéter en prenant le temps de regarder ses peintures et de laisser agir les formes et les couleurs sur sa propre sensibilité vivante. Il ne s’agit pas d’observations scientifiques et objectives, mais d’observations intérieures radicalement subjectives et purement phénoménologiques qui relèvent de ce que le philosophe Michel Henry appelle la subjectivité absolue ou la vie phénoménologique absolue.

    Du spirituel dans l’art[modifier]

    Kandinsky compare la vie spirituelle de l’humanité à un grand Triangle semblable à une pyramide et que l’artiste a pour tâche et pour mission d’entraîner vers le haut par l’exercice de son talent. La pointe du Triangle est constituée seulement de quelques individus qui apportent aux hommes le pain sublime. Un Triangle spirituel qui avance et monte lentement, même s’il reste parfois immobile. Durant les périodes de décadence les âmes tombent vers le bas du Triangle et les hommes ne recherchent que le succès extérieur et ignorent les forces purement spirituelles[32].

    Lorsque l’on regarde les couleurs sur la palette d’un peintre, un double effet se produit : un effet purement physique de l’œil charmé par la beauté des couleurs tout d’abord, qui provoque une impression de joie comme lorsque l’on mange une friandise. Mais cet effet peut être beaucoup plus profond et entraîner une émotion et une vibration de l’âme, ou une résonance intérieure qui est un effet purement spirituel par lequel la couleur atteint l’âme[33].

    La nécessité intérieure est pour Kandinsky le principe de l’art et le fondement de l’harmonie des formes et des couleurs. Il la définit comme le principe de l’entrée en contact efficace de la forme et des couleurs avec l’âme humaine[34]. Toute forme est la délimitation d’une surface par une autre, elle possède un contenu intérieur qui est l’effet qu’elle produit sur celui qui la regarde avec attention[35]. Cette nécessité intérieure est le droit de l’artiste à la liberté illimitée, mais cette liberté devient un crime si elle n’est pas fondée sur une telle nécessité[36]. L’œuvre d’art naît de la nécessité intérieure de l’artiste de façon mystérieuse, énigmatique et mystique, puis elle acquiert une vie autonome, elle devient un sujet indépendant animé d’un souffle spirituel[37].

    Les premières propriétés qui sautent aux yeux lorsque l’on regarde la couleur isolée, en la laissant agir seule, c’est d’une part la chaleur ou la froideur du ton coloré, et d’autre part la clarté ou l’obscurité de ce ton[38].

    La chaleur est une tendance au jaune, la froideur une tendance au bleu. Le jaune et le bleu forment le premier grand contraste, qui est dynamique[39]. Le jaune possède un mouvement excentrique et le bleu un mouvement concentrique, une surface jaune semble se rapprocher de nous, tandis qu’une surface bleue semble s’éloigner[40]. Le jaune est la couleur typiquement terrestre dont la violence peut être pénible et agressive[41]. Le bleu est la couleur typiquement céleste qui évoque un calme profond[42]. Le mélange du bleu et du jaune produit l’immobilité totale et le calme, le vert[43].

    La clarté est une tendance vers le blanc et l’obscurité une tendance vers le noir. Le blanc et le noir forment le second grand contraste, qui est statique[40]. Le blanc agit comme un silence profond et absolu plein de possibilités[44]. Le noir est un néant sans possibilité, il est un silence éternel et sans espoir, il correspond à la mort. C’est pourquoi toute autre couleur résonne si fortement à son voisinage[45]. Le mélange du blanc et du noir conduit au gris, qui ne possède aucune force active et dont la tonalité affective est voisine de celle du vert. Le gris correspond à l’immobilité sans espoir, il tend vers le désespoir lorsqu’il devient foncé et retrouve un peu d’espoir en s’éclaircissant[46].

    Le rouge est une couleur chaude très vivante, vive et agitée, il possède une force immense, il est un mouvement en soi[46]. Mélangé au noir, il conduit au brun qui est une couleur dure[47]. Mélangé au jaune, il gagne en chaleur et donne l’orangé qui possède un mouvement d’irradiation sur l’entourage[48]. Mélangé au bleu, il s’éloigne de l’homme pour donner le violet, qui est un rouge refroidi[49]. Le rouge et le vert forment le troisième grand contraste, l'orangé et le violet le quatrième[50].

    Point Ligne Plan[modifier]

    Kandinsky analyse dans cet écrit les éléments géométriques qui composent toute peinture, à savoir le point et la ligne, ainsi que le support physique et la surface matérielle sur laquelle l’artiste dessine ou peint et qu’il appelle le plan originel ou P.O.[51] Il ne les analyse pas d’un point de vue objectif et extérieur, mais du point de vue de leur effet intérieur sur la subjectivité vivante du spectateur qui les regarde et les laisse agir sur sa sensibilité[52].

    Le point est dans la pratique une petite tache de couleur déposée par l’artiste sur la toile. Le point qu’utilise le peintre donc n’est pas un point géométrique, il n’est pas une abstraction mathématique, il possède une certaine extension, une forme et une couleur. Cette forme peut être carrée, triangulaire, ronde, en forme d’étoile ou plus complexe encore. Le point est la forme la plus concise, mais selon son emplacement sur le plan originel il va prendre une tonalité différente. Il peut être seul et isolé ou bien être mis en résonance avec d’autres points ou avec des lignes[53].

    La ligne est le produit d’une force, elle est un point sur lequel une force vivante s’est exercée dans une certaine direction, la force exercée sur le crayon ou sur le pinceau par la main de l’artiste. Les formes linéaires produites peuvent être de plusieurs types : une ligne droite qui résulte d’une force unique exercée dans une seule direction, une ligne brisée qui résulte de l’alternance de deux forces possédant des directions différentes, ou bien une ligne courbe ou ondulée produite par l’effet de deux forces qui agissent simultanément. Une surface peut être obtenue par densification, à partir d’une ligne que l’on fait pivoter autour d’une de ses extrémités[54].

    L’effet subjectif produit par une ligne dépend de son orientation : la ligne horizontale correspond au sol sur lequel l’homme se repose et se meut, au plat, elle possède une tonalité affective sombre et froide semblable au noir ou au bleu, tandis que la ligne verticale correspond à la hauteur et n’offre aucun point d’appui, elle possède au contraire une tonalité lumineuse et chaude proche du blanc ou du jaune. Une diagonale possède par conséquent une tonalité plus ou moins chaude ou froide selon son inclinaison par rapport à la verticale ou à l’horizontale[55].

    Une force qui se déploie sans obstacle comme celle qui produit une ligne droite correspond au lyrisme, tandis que plusieurs forces qui s’opposent et se contrarient forment un drame[56]. L’angle que forme une ligne brisée possède également une sonorité intérieure qui est chaude et proche du jaune pour un angle aigu (triangle), froide et similaire au bleu pour un angle obtus (cercle) et semblable au rouge pour un angle droit (carré)[57].

    Le plan originel est en général rectangulaire ou carré, il est donc composé de lignes horizontales et verticales qui le délimitent et qui le définissent comme un être autonome qui va servir de support à la peinture en lui communiquant sa tonalité affective. Cette tonalité est déterminée par l’importance relative de ces lignes horizontales et verticales, les horizontales donnant une tonalité calme et froide au plan originel, tandis que les verticales lui communique une tonalité calme et chaude[58]. L’artiste possède l’intuition de cet effet intérieur du format de la toile et de ses dimensions, qu’il va choisir en fonction de la tonalité qu’il souhaite donner à son œuvre. Kandinsky considère même le plan originel comme un être vivant que l’artiste « féconde » et dont il sent la « respiration »[59].

    Chaque partie du plan originel possède une coloration affective qui lui est propre et qui va influer sur la tonalité des éléments picturaux qui seront dessinés dessus, ce qui contribue à la richesse de la composition qui résulte de leur juxtaposition sur la toile. Le haut du plan originel correspond à la souplesse et à la légèreté, tandis que le bas évoque plutôt la densité et la pesanteur. Il appartient au peintre d’apprendre à connaître ces effets afin de produire des peintures qui ne soit pas l’effet du hasard, mais le fruit d’un travail authentique et le résultat d’un effort vers la beauté intérieure[60].

    Ce livre comporte une multitude d’exemples photographiques et de dessins issus d’œuvres de Kandinsky qui offrent la démonstration de ses observations théoriques, et qui permettent au lecteur d’en reproduire en lui l’évidence intérieure pour peu qu’il prenne le temps de regarder avec attention chacune de ces images, qu’il les laisse agir sur sa propre sensibilité et qu’il laisse vibrer les cordes sensibles de son âme et de son esprit. Kandinsky met néanmoins son lecteur en garde contre une contemplation trop longue, qui conduirait l'imagination à prendre le dessus sur l'expérience intérieure immédiate :

    « Pour ce genre d'expérience, il vaut mieux se fier à la première impression, car la sensibilité se lasse vite et cède le champ à l'imagination[61]. »

     

     

     

     

     

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    Antoni Gaudí

     

     

    Vous l’attendiez, pas vrai ?

      

    Pour fêter ça, (et le 900ème billet), le blog chance de peau…

    J’en profite pour répondre à une question que nous nous posions : à Barcelone, on parle plutôt français ou anglais ? Eh bien, à Barcelone, on parle Catalan ou Castillan et c’est déjà pas mal. La réception de l’hôtel parlait très bien anglais. Au bar, on était déjà plus sur une dizaine de mots clés.
    Dans les magasins ou au restaurant, c’était franchement hasardeux.
    Néanmoins, l’anglais permet quand même de se faire comprendre, même si parfois, il est paradoxale de passer du français au catalan via l’anglais car le français et le catalan se ressemblent beaucoup. Exemple, sur la vitre derrière Tamago : « sortie » se dit « Salida » en castillan et « sortida » en Catalan.

     

    Barcelone n’est pas seulement étonnante pour ses monuments de shopping, mais aussi par la manière dont son développement urbain a été pensé.
    Regardez cette vue du centre moderne de la ville appelé Eixample :

     

     

     

    ciutat-vella-barcelone-2012-02-17-00-55.jpg

      

      

    En 1854, les remparts de la ville sont détruits pour permettre à Barcelone de grandir et d’avaler en passant les communes voisines., Ildefons Cerdà est un urbaniste malin qui va permettre un développement moderne de la ville, qui intègre déjà une place pour des piétons et des voitures et qui intègrera sans peine plus tard des transports en commun.

      

    Il crée des ilots avec de grandes cours intérieures, des rues aux angles biseautés pour dégager les carrefours et élargir les façades, des petites rues se jetant dans de grands axes bordés de palmiers.

    Barcelone, c’est la ville de l’Art moderne (qu’on appelle ailleurs Art nouveau, si j’ai bien compris). L’architecte le plus célèbre étant Gaudi, qui a marqué la ville, d’une part par ses constructions et d’autre part, par celle qu’il a inspiré.

    Voici la Casa Batllo

     

     

    IMG_0565-2012-02-17-00-55.jpg

    ci-dessus : photo Leirnette, ci-dessous, détail emprunté à Internet

     

    barcelone-gaudi-espagne-europe_91025-2012-02-17-00-55.jpg

      

    L’Art moderne, c’est les courbes, qui rappellent les vagues de la mer.

    Voici la Casa Mila, difficile à prendre en photo si on veut rendre compte à la fois des vagues, des énormes balcons en fer forgé et des tours surmontées de crème au beurre à cupcake.

     

    mila-2012-02-17-00-55.png

    Version Leirnette :

     

    mila2-2012-02-17-00-55.png

      

    Autre réalisation de Gaudi, le parc Guell avec sa célèbre salamandre qui sert d’emblème à la ville (et Tamago, toujours à poser).

     

    sala-2012-02-17-00-55.png

      

    Guell était le bienfaiteur de Gaudi et son principale client. Il a décidé de faire un parc immobilier de grand luxe, décoré par Gaudi.

     

      

      

    2 pavillons furent construits à l’entrée, un pavillon témoin et de la déco dans le parc… mais il n’y a pas eu d’acheteur.

    Guell a fini par habiter le pavillon témoin, puis il a donné les 15 ha à la ville qui en a fait un parc public.

     

    13022012447-2012-02-17-00-55.jpg

      

    Par moment, ça me rappelle le château de Neuschwanstein.

     

    13022012446-2012-02-17-00-55.jpg

      

    Bancs et mosaïque… Vous souvenez du film L’auberge espagnole ?

    C’est là que Romain Duris emballe Judith Godrèche…

     

    13022012440-2012-02-17-00-55.jpg

      

    De là, on a une jolie vue sur Barcelone.

    Au premier plan, les maisons du portail d’entrée :

     

    13022012443-2012-02-17-00-55.jpg

      

    Vous avez vu ces maisons aux toits en cupcake ?

     

    guell-2012-02-17-00-55.png

      

    SOURCES

    l'excellent blog de

    http://blogs.bl0rg.net/finis_africae/2012/02/17/kro-barcelone-architecture/

     

    Gaudi_4

     

    [IMAGE par WIKIPEDIA ]

     

    Antoni Gaudí

     

    Pour les personnes en attente, Gaudí a honoré Barcelone avec certains de la plus grande conception architecturale jamais conçue jusqu'à sa mort en 1926.

      

    Et comme avec autant de types de génie, l'ampleur réelle de ses réalisations ne fut pas correctement reconnu jusqu'à peu de temps après.

     

     ANTONI GAUDI

      

    Œuvre de Gaudí est considéré comme le meilleur modèle du Modernisme Catalan: un mouvement culturel approximativement datées entre 1896-1911 qui embrasse plus orné et décorer des formes de conception.

    Plus précisément, notre ami Wikipédia note que...

     

    Antoni Gaudí 

      

    Elle est caractérisée par la prédominance de la courbe sur la droite, par la riche décoration et les détails, par l'utilisation fréquente du végétal et autres motifs organiques, le goût de l'asymétrie, un esthétisme raffiné et les formes dynamiques.

     

     

    Fait intéressant, Gaudí a cru que des différences dans l'architecture ont été causés en culture, société, politique et religion que l'esthétique en soi.

     

     

    Antoni Gaudí 

      

    Gaudí a également profondément fasciné par nature, créative capturant les formes humaines et environnementales au sein de ses créations.

      

    Dans ses propres mots...

     

    Originalité consiste à revenir à l'origine.Ainsi, l'originalité signifie retour, par le biais de ses ressources, à la simplicité des solutions au début.

     

    Et encore une fois...

     

     

    Tout ce qui vient du grand livre de la nature.

     

    Gaudí a également un innovateur par excellence, intégrant des systèmes de ventilation novateur dans ses dessins un bon trente ans avant ils ont gagné l'acceptation traditionnelle.

      

    Outre étayer ses lettres de créance épris de nature, Gaudí fut même un précurseur au début de la récente vague d'eco-architectes – l'utilisation et la réutilisation des matériaux locaux autant que possible.

     

     

      

    Donc, Voici une sélection de certains de mes œuvres préférées. J'ai utilisé une combinaison de personnel photographie, cartes postales aléatoires et des extraits de Gaudí : la totalité des travaux d'essayer de rendre justice à l'éclat pur de ses dessins. Casa Batlló est mon personnel préféré, avec son clin de œil au surréalismeet admiré par un certain

     

    Salvador Dalí.

     

    Les cheminées à Palau Güell

     

    Gaudi1

     

    Arches du cloître au Collège Theresan

     

    Gaudi2

     

    Toit du pavillon de la porter au parc Grüell

     

    Gaudi3

     

    Banc de l'enroulement au parc Grüell

     

    Gaudi4

     

    La façade de la Casa Batlló

     

    Gaudi5

     

    Escalier privé à la Casa Batlló

     

    Gaudi6

     

    Le puits de lumière à la Casa Batlló

     

    Gaudi7

     

    La cheminée à la Casa Batlló

     

    Gaudi8

     

    Le grenier à la Casa Batlló

     

    Gaudi13

     

    Le toit de la Casa Batlló

     

    Gaudi9

     

    La façade de la Nativité de la Sagrada Familia

     

    Gaudi10

     

    Les colonnes de la Sagrada Familia

     

    Gaudi12

     

    Le summum de la Sagrada Familia

     

    Gaudi11

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Chef-d'œuvre art déco en péril à Trocadéro


      
    Il y a du côté du Trocadéro à Paris, un petit batiment art déco exceptionnel mais pratiquement laissé à l'abandon (et aux pigeons, les veinards !).


    Photos © Pascal Quehen
     

     

     

     

    Style art déco utilisé pour être un populaire dans les années 1920 et 30. Elle couvrait presque toute sphères de la vie humaine : design d'intérieur, architecture, mode, cinéma, mobilier, peinture et même art industriel. Ce style est une combinaison, un mélange réussi des styles existants et Pic d'est popularité était dans les années 1920.

      

    Style art déco a été un des styles, de manque d'orientation politique. Son nom vient de l'Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes (a eu lieu à Paris, en 1925).

     

     

    Art Deco Style header

    Canvas of Mr Art Deco

     

      

    Au premier moment, il n'y n'avait que quelques petits adeptes de Style Art déco et les partisans. Mais, après une exposition en 1969 et la publication en 1971 – ce genre d'art devenue vraiment florissant. Ainsi, ce qui est Art déco ? Tout d'abord, bien sûr, un style. Puis, ce style a été populaire dans toutes les sphères de la vie.

      

    En règle générale, elle a été prise comme une combinaison du modernisme et de divers native arts (arts d'Egypte, Afrique, Mexique, ainsi que moderne et industrielle a déposé de la technique : aviation, radio, paquebot et éclairage). Formes populaires : en zigzag, trapèze, différentes courbes, brisées de lignes, etc.. En outre, beaucoup de matériaux ont été utilisés : bois, cuir, aluminium, acier inoxydable.

     

    Canvas of Mr Art Deco

     

     

    Truetone in Art Deco Style

    Disant Art déco, vous voulez dire quelque chose avec une vaste utilisation des détails, des choses inutiles, des couleurs vives et des millions de détails. Style art déco a influencé beaucoup de bâtiments, beaucoup d'éléments de meubles et s'est retourné pour être extrêmement intéressant de style. Il combine tout ce qui semblait impossible de combiner et a donné naissance à un certain nombre de choses intéressantes et des bâtiments. Dans les années 1920, il utilisé pour être audacieux, vif et frais. Presque tous les représentants de l'Art déco a refusé l'utilisation de matériaux traditionnels, ce style a pénétré même dans les bijoux.

    Ainsi, après avoir fait une petite excursion dans l'histoire, disons Découvrez Art déco dans diverses sphères de la vie.

    Miami Southbeach building in art deco style

    Meubles

    Donc, en règle générale, elle a été faite de bois et des matériaux très rares, c'est pourquoi seulement des gens très riches pouvaient l'acheter. Les matériaux suivants rendant encore plus cher : peau de laquage, ébène, de requin et de serpent, acier chromé. Tous ces fourni un effet super décoratif, chaque pièce de ce mobilier est utilisé comme un chef-d'œuvre. Seulement avec la création de meubles en métal, les gens des classes entières pourraient acheter. Jacques-Emile Ruhlman a été un des designers de meubles plus réussies dans le style Art déco. Sa première exposition eut lieu en 1913 au Salon d'automne. Il a été un grand succès ! Ses meubles ne peut pas confondre avec un autre, en raison de ses proportions idéales, forme inhabituelle de jambes. Chaque pièce de mobilier est faite de beaucoup de détails, mais en regardant, vous pouvez mentionner le seul – il ressemble à une chose complètement intégrale.

    Fat face orange cat brooch made in Art Deco style

    Bijoux

    Bijoux de cette période considérée comme étonnante. Bijoux des périodes précédentes utilisées pour être terne, classique et tellement prévisible, mais éléments Art déco ont été vives et audacieuses et l'emphasize était sur les lignes droites. L'attitude envers la vie était garçon, puéril et joviale. Culture égyptienne (sphinx et falcon) a influencé la conception de bijoux de style Art déco. Les éléments entiers possédés de nouveau en forme (longues boucles d'oreilles, gros bagues avec pierres précieuses), diamant, montres, différents types de perles et de pierres précieuses : saphirs, de rubis et d'émeraudes.

    De nos jours, style Art déco survit à sa rénovation, elle est devenue populaire à nouveau. « Thème de la machine » ne meurent. Aujourd'hui, nous pouvons voir il dans la création et la production de jeux vidéo. C'est un jeu avec une ambiance rétro-futuriste. Style art déco peut être vu à Shanghai. Vous n'avez jamais été il ? Il est juste un temps de réparer une omission

     

     

     

     

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    L'Art nouveau est un mouvement artistique de la fin du XIXe et du début du XXe siècle qui s'appuie sur l'esthétique des lignes courbes. Né en réaction contre les dérives de l’industrialisation à outrance et la reproduction sclérosante des grands styles, c'est un mouvement soudain, rapide, mais également très bref et puissant puisqu'il connaîtra un développement international concomitant :

      

      

    L'Art Nouveau est un style qui englobe de nombreuses formes artistiques comme la peinture, verrerie, mobilier, et de l’architecture. Il est apparu au cours de la fin du 19e siècle, et a influencé l’art depuis.

    Le style, qui tire son nom du français, signifie lieterally «art nouveau».

      

      

    Belgique

    Bruxelles adopte assez tôt l'Art nouveau. La revue l'Art moderne fait siennes les conceptions de William Morris. À partir de 1893, et jusqu'en 1914, se tient annuellement à Bruxelles un salon de portée internationale, la Libre Esthétique. C'est en architecture que le mouvement prend naissance à travers deux figures dominantes : Paul Hankar, qui s'inspire à la fois de Viollet-le-Duc et de l'orientalisme (maison du Peintre), et surtout Victor Horta, véritable précurseur de l'architecture Art nouveau, qui inspirera, entre autres, le Français Hector Guimard

      

      

    Tiffany (d'après Louis Comfort Tiffany aux États-Unis),

    Les influences japonaise et néogothique sont aux origines de l'Art nouveau américain. Louis Comfort Tiffany se consacre surtout au verre de 1893 à 1900. Il connaît un grand succès avec ses abat-jour en vitrail et ses vases en verre soufflé irisé « Favrile » à motifs végétaux, puis, toujours fidèle aux lignes sinueuses, réalise des pièces de céramique, d'orfèvrerie ou de joaillerie. Louis Henry Sullivan, chef de file de l'école de Chicago, se contente de plaquer arabesques et volutes sur ses édifices, sans les intégrer à leur structure.

      

      

    Jugendstil (en Allemagne)

    L'Art nouveau fait son apparition en Allemagne assez tardivement. À Munich, en 1896, les revues Simplicissimus et Die Jugend diffusent à la fois critiques politiques et manifestes artistiques. La tendance, qui prend le nom de Jugendstil, est représentée par deux artistes séduits par les thèmes d'inspiration florale : le peintre, sculpteur et décorateur suisse Hermann Obrist ouvre à Florence, en 1892, un atelier de broderie, qu'il transfère à Munich en 1894 ; Otto Eckmann dessine des meubles, des alphabets et des ornements typographiques. C'est à Darmstadt que sera créé un véritable centre d'études, dont l'évolution conduira peu à peu au rationalisme le plus marqué. Le peintre et architecte Peter Behrens recevra dans ses ateliers des créateurs comme Gropius, Le Corbusier ou Mies van der Rohe, et sera lié, en 1919, à la création du Bauhaus. Dans le domaine du mobilier s'illustrent August Endell, Bernhard Pankok et Richard Riemerschmid. Karl Köpping quant à lui est un verrier majeur.

      

      

    Sezessionstil (en Autriche),

     

    En 1897 est fondé à Vienne, par dix-neuf artistes, le groupe de la Sezession, à la tête duquel on trouve des peintres comme Gustav Klimt. Des architectes y participeront, tel Joseph Maria Olbrich. Josef Hoffmann, tout comme Adolf Loos, fait évoluer le mouvement dans un sens radical qui élimine l'ornement et le « floralisme ».

     

    Dans le domaine de l'architecture on notera également la réalisation des stations du métro de Vienne (à partir de 1894), par Otto Wagner avant que ne se dessine une évolution importante aussi bien chez Wagner que chez ses élèves Hoffmann et Olbrich : l'architecture se dépouille à la Caisse d'épargne de Vienne (Wagner, 1904-1906), au palais Stoclet à Bruxelles (Hoffmann, 1905-1911), à la Maison des artistes de Darmstadt (Olbrich, 1901-1908), où les formes simples et les surfaces nues annonçaient déjà la phase suivante de l'architecture, comme Wagner pressentait l'urbanisme contemporain dans ses projets de villes. Même tendance aux Pays-Bas, qui pourtant ont largement diffusé les formes de l'Art nouveau, notamment par l'ameublement : la Bourse d'Amsterdam (1885-1903) de Hendrik Berlage (1856-1934) est un édifice sans ornements, avouant la brique et la charpente de fer.

     

      

    Nieuwe Kunst (aux Pays-Bas)

    Ici, ce sont davantage les arts dits mineurs qui subissent l'influence novatrice venue d'Angleterre, mais aussi de l'île de Java. L'orfèvre Jan Einsenloeffel oriente sa production vers une stylisation proche du fonctionnel. Les porcelaines de Juriaan Kok allient des formes renouvelées à des matériaux insolites. Les artisans se regroupent autour de l'association Nieuwe Kunst. Celle-ci oriente ses membres vers l'abandon du style floral au profit de motifs géométriques.

      

    511444

      

    Stile Liberty (en Italie)

    En 1875, à Londres, Arthur Lasenby Liberty ouvre un magasin d'objets de décoration, et ne tarde pas à en développer le commerce sur le continent. C'est ainsi qu'en Italie le « Stile floreale » prend également le nom de « Stile Liberty ». La première Exposition internationale d'arts décoratifs se tient à Turin en 1902. Mais le Stile floreale reste très superficiel et ne bouleverse guère les habitudes artistiques. Seul l'architecte Giuseppe Sommaruga se fait remarquer, sans toutefois parvenir à s'évader du style néoclassique, comme l'atteste son palais Castiglioni (Milan, 1901), qu'il enrichit d'une ornementation souvent débordante.

      

      

    Modernismo (en Espagne)

    Barcelone est, à la fin du siècle, la capitale culturelle de l'Espagne. Le néoclassicisme florissant ne connaît qu'une exception : Antonio Gaudí y Cornet, architecte dont l'originalité a su séduire un mécène d'envergure, Eusebio Güell. Il traite la façade de la casa Milá comme un rivage où les grilles en fer forgé des fenêtres figurent des algues échouées. Son chef-d'œuvre – inachevé – reste la Sagrada Familia, église votive à la structure gothique magnifiée par des innovations audacieuses.

    Gaudí peuple d'animaux fantastiques cette sorte de concrétion minérale s'arrachant avec élan du sol. Il se consacre également au cours de sa carrière à la création d'éléments de mobilier et de pièces de ferronnerie destinés à ses propres réalisations.

      

    Ecosse

    À Glasgow, en 1895, le plus avant-gardiste des créateurs écossais, Charles Rennie Mackintosh, fonde le groupe des Quatre avec Herbert MacNair et les sœurs Margaret et Frances Macdonald. Leurs créations architecturales unissent la courbe épanouie à une structure linéaire fortement rythmée. Leurs meubles, aux tons pastel et aux formes compactes, sont toujours ornés d'une rose stylisée. Des salons de thé à l'école d'art qu'ils conçoivent, ils tentent de réconcilier fantaisie et rationalisme. Cette dernière tendance prédominera : l'ornement se verra rejeté, au profit de la structure.

    Style sapin (en Suisse)

      

      

    Style Moderne (en Russie)

      

    Le terme français « Art nouveau » s’est imposé en Grande-Bretagne, en même temps que l’anglomanie en France a répandu la forme Modern Style au début du siècle..

    Fichier:Vase Daum.jpgS'il comporte des nuances selon les pays, les critères sont communs : l'Art nouveau se caractérise par l'inventivité, la présence de rythmes, couleurs, ornementations, inspirés des arbres, des fleurs, des insectes, des animaux, et qui introduisent du sensible dans le décor quotidien.

      

    C'est aussi un art total en ce sens qu'il occupe tout l'espace disponible pour mettre en place un univers personnel considéré comme favorable à l’épanouissement de l'homme moderne de ce début du XXe siècle. En France, l'Art nouveau était également appelé par ses détracteurs le style nouilleen raison des formes en arabesques caractéristiques, ou encore le style métro, à cause des bouches de métro parisiennes réalisées en 1900

    par Hector Guimard.

     

    Fichier:Carafe art nouveau de wmf.jpg

    Carafe, étain et verre (c.1900), fabrique allemande WMF Württembergische Metallwarenfabrik

      

    Apparu au début des années 1890, on peut considérer qu’à partir de 1905 l'Art nouveau a déjà donné le meilleur de lui-même et que son apogée est passé.

    Avant même la Première Guerre mondiale, ce mouvement évolua vers un style plus géométrique, caractéristique du mouvement artistique qui prendra la relève :

    l'Art déco (1920-1940).

    Fichier:Tiara de Lalique - Calouste Gulbenkian.jpg

    Épingle à chapeau de René Lalique appartenant à la fondation Calouste Gulbenkian

     

     Un long cheminement pour se libérer du classicisme

     

    Espéré depuis la fin du XVIIIe siècle, la recherche d’un Art nouveau a traversé tout le XIXe siècle sous la forme d'une contestation du langage classique et de tous ses codes. Après le dernier néoclassicisme révolutionnaire, apparaît une sorte de refus de continuer. Si certains poursuivent de façon brillante comme Charles Garnier, beaucoup d’autres veulent absolument trouver une porte de sortie devant l'angoisse de rester figé dans l’imitation.

    Pour François Loyer c'est la raison fondamentale de la création d’un Art nouveau.

      

    La source est très ancienne et la thématique de l'Art nouveau se trouve déjà dans les textes des théoriciens révolutionnaires. Ainsi Claude Nicolas Ledoux est l'un des premiers à poser cette question d’un art qui ne soit pas l’imitation de quelque chose, mais qui aille plus loin en créant quelque chose de totalement original pour une civilisation nouvelle.

    On l'aperçoit aussi dans les formes les plus inattendues comme avec le retour à l’historicisme qui n'est autre qu'un moyen d’évasion.

    Gaudí, maison Battló, Barcelone

    Gaudí, maison Battló, Barcelone
    Façade de la maison Batlló (1905), à Barcelone, œuvre de l'architecte espagnol Antonio Gaud&iacut;. Style Art nouveau.
    © Zefa Pictures

      

    Les prémices de cet art sont perceptibles chez un peintre comme Johann Heinrich Füssli dont la dimension onirique de la peinture contient tout entier le thème de l’Art nouveau. De même Augustus Pugin, classé parmi les artistes de style néogothique, et qui vit en Angleterre vers 1830-50, possède une invention qui contient l’extraordinaire saturation décorative de l’Art nouveau, la liberté des formes, la puissance de la couleur, la lutte entre architecture et décor qui est l’un des grands combats artistiques de la deuxième moitié du XIXe siècle

      

    Fichier:Victor Horta Museum 03.jpg

    Horta - Bruxelles

      En étant l’un des premiers à dessiner une multitude de coquillages, fleurs, méduses, dans un but scientifique, Ernst Haeckel peut être considéré comme un autre précurseur de l’Art nouveau. Son travail a inspiré les grands lustres en forme de méduse de Constant Roux pour le musée océanographique de Monaco. Les acteurs de l’Art nouveau feront souvent référence à cette réalisation tant ce fut un choc pour eux, même si pour Haekel il ne s'agissait que de copies du réel[4]. De même, la porte monumentale de l'architecte français René Binet à l'Exposition universelle de 1900 s'inspire du travail de Haeckel.

      

      

    Les fondements théoriques de l'Art nouveau apparaissent en Grande-Bretagne, avec l'émergence de la mouvance Arts & Crafts et les thèses de William Morris, John Ruskin. Ennemis des dérives de l'industrialisation et de l'assèchement créatif qu'elle entraîne, ils prônent un retour à l'esprit des guildes médiévales, à l'étude du motif naturel, à l'emploi de formes épurées : la régénération de la société ne se fera que par la vérité des formes qui l'entourent et dont elle use.

      

    En France, le propos est plus ou moins moraliste et plus rationnel : Eugène Viollet-le-Duc ne rejette pas le matériau moderne (le fer notamment), mais veut au contraire l'afficher en lui donnant une fonction ornementale et esthétique, à la manière des structures gothiques du Moyen Âge. Paradoxalement connu comme le chef de file du mouvement Néo-gothique, Viollet-le-Duc sera l'inspirateur de nombreux architectes de l'Art nouveau. Certaines de ses œuvres, notamment ses fresques peintes au château de Roquetaillade (1850), sont de parfaits exemples du lien de filiation entre le mouvement néogothique et l'Art nouveau.

     

    Fichier:Tassel House stairway.JPG

    Intérieur de l'hôtel Tassel  

      

      

    Les débuts de l'Art nouveau

      

    En 1893 est érigé à Bruxelles, par Victor Horta, l'hôtel Tassel, considéré comme le tout premier édifice Art nouveau, où la fluidité des espaces fait écho aux courbes végétales qui investissent ferronneries, mosaïques, fresques et vitraux, éléments tant structures qu'ornements, dans la plus parfaite ligne d'Eugène Viollet-le-Duc. Horta conçoit un édifice inédit avec des meubles qui correspondent au rythme des murs et de l’architecture ; il dessine les motifs des tapis, conçoit les meubles : c'est la naissance d'un Art total.

    À la fin du XIXe siècle, les échanges artistiques s’intensifient ce qui participe à la diffusion du mouvement. À partir de 1895 les revues d’art et d’architecture sont abondamment illustrées et propagent les idées nouvelles. Le développement des moyens de communication permet aux architectes de voyager ; ainsi se tissent des liens très étroits entre Vienne et Glasgow et un architecte comme Otto Wagner recevra la visite de Charles Rennie Mackintosh. De même, des connexions s'établissent entre Bruxelles et Paris : Hector Guimard sera très influencé au cours d’un voyage qu’il a fait pour voir les architectures de Victor Horta ce qui l’amènera à intégrer certaines de ses formes dans sa propre architecture

    Fichier:Mais.Cauchie sgraf. 2e ét.JPG

    Sgraffites sur la maison Cauchie. Bruxelles, 1905

      

    L'expression « Art nouveau » est employée pour la première fois par Edmond Picard en 1894 dans la revue belge L'Art moderne pour qualifier la production artistique d'Henry van de Velde. Elle passe en France, lorsque, le 26 décembre 1895, elle devient l'enseigne de la galerie d'art de Siegfried Bing, sise 22, rue de Provence à Paris sous le nom maison de l'Art nouveau. Y exposent de grands noms des mouvances symbolistes et Art nouveau : outre van de Velde, citons Munch, Rodin, Tiffany ou encore Toulouse-Lautrec. Empruntant une voie plus solitaire, Hector Guimard fait figure de génie prolifique et isolé, créant son propre univers, le « style Guimard ».

    Klimt

    Mais c'est Nancy qui va se constituer le plus bel ensemble d'Art nouveau français, lorsque, ne souhaitant pas rester sous administration allemande après l'annexion de l'Alsace et de la Moselle en 1870, beaucoup de Lorrains annexés passent en Lorraine française. L'Art nouveau y devient le moyen d'expression d'un régionalisme revendiqué. Émile Gallé, Daum Frères, Jacques Grüber et bien d'autres, donnent une assise au mouvement en créant l'École de Nancy.

    Ces créateurs authentiques sont vite rattrapés par le succès d'une mode dont ils sont (involontairement) les inspirateurs, et qui triomphe à l'Exposition universelle de Paris en 1900, notamment dans une bimbeloterie envahissante (dénoncée par Bing et van de Velde) qui ternira pendant longtemps la mémoire de l'Art nouveau.

    Fichier:Carnegie Museum of Art - Tiffany's lamp.JPG 

    Lampe Tiffany & Co. Vers 1899-1902

      

    Une nouvelle manière de s'exprimer

    C'est à partir d'idées et d'idéaux communs que naquit l'aspiration à un style homogène qui trouverait son expression non pas dans l'uniformité, mais dans la diversité[5]. L’art nouveau contient l’acceptation des différences de genre et d’esprit entre les êtres, il procède d’une très grande générosité de pensée. Ainsi dans la même ville, Bruxelles, trois architectes de renom ont pu cohabiter : Paul Hankar, Henry van de Velde et Victor Horta. Plutôt que de s’enfermer dans un style, il y a avant tout chez les artistes la volonté de trouver de nouvelles manières de s’exprimer..

     Fichier:Tiffany Education (center).JPG

    Éducation (panneau central), vitrail de Louis Comfort Tiffany (1890)

      

    Un art de la jeunesse

     

    L’Art nouveau apparaît un peu partout au même moment. L'historien Mario Praz parlera de « déflagration », « d'explosion de la jeunesse ». Ce courant est le fait d'une génération d'artistes, souvent jeunes (Hector Guimard a moins de trente ans lorsqu'il dessine le métro parisien), et qui sortent de leur tour d'ivoire pour prendre en main le décor de la vie. L'objectif est de rompre avec l'exploitation des styles du passé afin de proposer une alternative à un historicisme officiel qui empêche le renouveau des formes.

      

    Fichier:Victor Horta Hotel Tassel.JPG

    L'hôtel Tassel construit par Victor Horta en 1893 est considéré comme

    le premier édifice Art nouveau  

      

    L’art nouveau vient en réaction à l’obligation de faire ce qui est convenable, codifié. Ainsi, la lecture de la baronne Staffe, qui a écrit un traité des bonnes mœurs pour faire l’éducation des classes moyennes, permet de mieux comprendre la société de 1900 : tout y apparaît codifié, de la longueur du voile de deuil à la carte de visite en passant par le type de chapeau…

    Ces règles seront insupportables aux artistes de la mouvance Art nouveau, tout comme celui-ci paraîtra insupportable en tant qu'art non convenu dans lequel il est impossible de se repérer par rapport aux styles et aux conventions de l’époque[2]. Dans l’art nouveau il y a liberté de jouer, de s’amuser, d’être non conventionnel : c'est un art sonore, joyeux, musical, ce n’est pas un art du silence, de l’austèr..

    Plus encore la sensualité et l’érotisme de l’art nouveau font scandale. S'il porte une charge érotique manifeste, la sensualité des formes végétales comme la sur-utilisation de l’image de la femme dans le répertoire ornemental sont intimement liés à ce sentiment de vie que les artistes cherchent à restituer dans le décor quotidien.

     

      

    Un art dans la vie

     

    Réaliser l'unité de l'art et de la vie, tel était l'objectif déclaré de l'Art nouveau[5] qui estime qu’il faut un cadre de vie qui correspond aux exigences de l’homme moderne du début du XXe siècle. Une autre problématique est de réagir contre une dérive liée à l’industrialisation à outrance et dépourvue de toute capacité d’invention. Prendre la nature comme référence, c’est alors réagir contre le rationalisme du début de l’ère industrielle, sa froide efficacité et sa morale puritaine.

      

    Fichier:Vase orchid Gallé Petit Palais OGAL00553.jpg

    Vase à décor d'orchidée. Émile Gallé, 1898.

      

    Les motifs habituellement représentés sont des fleurs, des plantes, des arbres, des insectes ou des animaux, ce qui permettait non seulement de faire entrer le beau dans les habitations, mais aussi de faire prendre conscience de l'esthétique dans la nature. Si la référence à la nature est une constante, la façon dont ces artistes vont aborder les modèles naturels varie. Émile Gallé est un artiste naturaliste qui s'inspire de la nature en la stylisant très peu, il utilise ses formes dans les décors et dans les dessins des meubles. D’autres artistes vont plus loin et restituent dans les formes qu’ils inventent ce sentiment de la sève qui circule dans le monde végétal. Naissent ainsi des formes organiques qui suggèrent plus un organisme en croissance qu’un modèle précis.

    C'est par exemple le cas de Guimard, de Gaudí et de certains artistes allemands comme August Endell qui partent de la nature pour évoluer vers un phénomène d’abstraction[2].

    Les artistes vont créer des formes originales, inédites, inventer un vocabulaire nouveau tout en tenant compte de la possibilité de les reproduire industriellement.

      

      

    C'est une réaction à la fois contre une industrialisation mal pensée, tout en intégrant cette volonté de modernité. Avec l'utilisation des matériaux nouveaux et des moyens de production modernes, un des buts poursuivis, pour lequel il a échoué, était de s’adresser au plus grand nombre.

      

      

      

    C'est dans cette optique que les anciens matériaux comme le bois, la pierre ont été élégamment mariés avec les nouveaux comme l'acier, le verre. Pour chacun d'eux, des artistes ont poussé leurs recherches à l'extrême pour en tirer le meilleur.

    C'est ainsi que les pâtes de verres multicouches, les rampes d'escalier à entrelacs de ferronneries, les meubles aux ondulations de bois ont permis de mettre l'art à disposition de tous pour un coût abordable tout en gardant une volonté d'innovation formelle, inspirée de la nature. Cet art est tout de même lié à de nombreux mécènes et se propage dans un premier temps dans un milieu élitiste bourgeois.

      

      

    L’architecture Art Nouveau et de la conception peut être vu dans de nombreuses villes du monde, peut-être le plus célèbre dans les stations de métro parisien. Rennie Mackintosh était un grand architecte Art Nouveau et designer de meubles qui ont travaillé en Ecosse et en Angleterre. Son ouvrage donne des exemples classiques du style art nouveau. Verrerie est un autre domaine important dans lequel l’Art Nouveau a prospéré, notamment dans le travail des Parisiens, Lalique et Galle, et le designer américain Louis Comfort Tiffany. Tiffany, Lalique, et d’autres également étendu le style de bijoux et de divers arts décoratifs.

      

      

    Les clients sont nombreux pour les vases Gallé dans les milieux mondains parisiens entre 1896-99. Mais très vite le succès populaire, notamment dans le domaine de l’affiche, en fait quelque chose qui manque de classe et l’Art nouveau sera assez vite assimilé à l’émergence des classes moyennes.

    Très vite dévalué, puis mis en cause par les nationalistes, il devient totalement mort dans les milieux supérieurs en quelques années.

    Au contraire, dans les classes moyennes françaises, l’Art nouveau a une très longue durée, et se prolonge jusque dans les années 1920 comme en témoigne l’Exposition des Arts Décoratifs de 1925 où son influence est encore sensible


    Fichier:Art nouveau publicité galerie Samuel Bing Paris 1895.jpg

    Art nouveau, affiche de la galerie Siegfried Bing, 1895.

     

     

    La fin de de l'Art nouveau

     

    L'Art nouveau mourra de ses propres contradictions. Si son ambition était de faire entrer l'art dans toutes les maisons, il ne s'est rendu matériellement accessible qu'à la bourgeoisie, et celle-ci haïssait ses tendances novatrices. Les artistes qui voulaient revenir à la pureté de l'artisan médiéval tout en pactisant avec la machine exprimaient les contradictions d'une société à la fois séduite et effrayée par l'industrialisation.

      

    La fragile unité qui existait entre tous les créateurs n'a pas longtemps résisté : beaucoup ont brûlé ce qu'ils avaient adoré la veille. L'ornement, source de renouveau s'il prend racine dans l'observation de la nature, devient nuisible par sa prolifération. La courbe donne vie à l'immobile et au rigide, mais on l'accuse vite de masquer abusivement la structure. L'Art nouveau mal compris devient le style « nouille » : la courbe s'affadit, le détail surabonde et l'objet perd de sa pureté. Quand le mouvement disparaît au profit de l'ornement, l'esprit même de l'Art nouveau est trahi.

     

    La brièveté de la période et le mépris longtemps attaché à l'Art nouveau – les destructions d'œuvres ont été nombreuses, surtout vers 1960 – n'ont pas toujours permis de juger l'importance d'un phénomène qui ouvre la voie à la révolution artistique du XXe s.

     

    Rompant avec l'académisme, abattant les frontières entre les arts, désormais destinés au plus grand nombre, tout en affirmant le rôle essentiel de l'artiste, qui seul peut faire entrer la beauté dans la vie, les créateurs ont amorcé le débat qui sera au centre des problèmes esthétiques de notre siècle : réflexion sur la matière, sur l'environnement de l'objet d'art, sur le rôle de l'artiste dans la société moderne. Reprenant au baroque son goût de la ligne dynamique qui met en valeur la structure, les architectes et ceux que l'on appellera les « designers » ont recherché avec ardeur la vérité de la nature.

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Abraxsis Der Jen

     

     

     

     

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    Art asiatique classique ( A.D.J)

     

     

     

    Art asiatique classique ( A.D.J)

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    ( artiste chinois )

     

     

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    Art asiatique classique ( A.D.J)

    De Abraxsis Der Jen ©

     

    ( artiste chinois )

     

     

    http://pussycatdreams.centerblog.net/rub-art-asiatique-serie-3--8.html

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Peintre célèbre- John William- Waterhouse

    John William- Waterhouse

    Circé offre la Coupe à ULYSSE (1891)

     

     

     

     

    Peintre célèbre- John William- Waterhouse

    John William- Waterhouse

     

    The Shrine (1895)

     

    Biographie

    Naissance à Rome des peintres William et Isabela Waterhouse.

    John William Waterhouse (6 avril 1849 - 10 février 1917) est un peintre britannique néoclassique et préraphaélite, célèbre pour ses tableaux de femmes inspirés de la mythologie et de la littérature.

      

      

      

    John est âgé de cinq ans lorsque la famille déménage à Londres (South Kensington), à proximité du Victoria and Albert Museum.

      

    Son père lui enseigne la peinture jusqu'à ce qu'il soit admis à la Royal Academy en 1870.

      

    Ses premières œuvres sont de facture très classique, dans l'esprit d'Alma-Tadema et de Frederic Leighton.

     

     

    File:Cleopatra - John William Waterhouse.jpg

     

     

    En 1874, âgé de vingt-cinq ans, Waterhouse présente l'allégorie classique Sleep and His Half-Brother Death à l'exposition d'été de la Royal Academy.

      

    Le tableau est très bien reçu. Presque tous les ans jusqu'à sa mort, Waterhouse présentera des tableaux à la Royal Academy.

    Il épouse la fille d'un professeur d'art, Esther Kenworthy, en 1883.

    Le couple n'aura pas d'enfant.

     

    En 1895, Waterhouse est élu membre de la Royal Academy.

     

     

     

    Peintre célèbre- John William- Waterhouse

    John William- Waterhouse

     

    L'âme de la Rose 1908

     

    Aussi connu comme -My-Sweet-Rose 1908

     

     

    Peintre célèbre- John William- Waterhouse

    John William- Waterhouse

     

    “I am half sick of shadows,” Lady of Shalott (1916)

     

    Peintre célèbre-John William Waterhouse

    John William Waterhouse

     

    Decameron- 1916

     

    Peintre célèbre-John William Waterhouse

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    Nerissa (1906)

    Peintre célèbre-John William Waterhouse

    John William Waterhouse

    Beauté Classique

     

    Peintre célèbre-John William Waterhouse

    John William Waterhouse

    Fée

    Peintre célèbre-John William Waterhouse

    John William Waterhouse

     

    Lady of Shalott - 1888

    The Lady of Shalott (La Dame de Shalott) est une huile sur toile de 1888 du peintre préraphaélite anglais John William Waterhouse.


    Cette œuvre est la représentation d'une scène tirée du poème du même nom, écrit par Lord Alfred Tennyson en 1832, dans lequel le poète décrit le destin d'une jeune femme (librement inspirée d'Élaine d'Astolat, languissant d'un amour non partagé envers le chevalier Lancelot), enfermée pour une raison secrète dans une tour voisine du château du roi Arthur, Camelot.

      

    Waterhouse a peint trois épisodes de cette légende, en 1888, 1894 et 1916.

     

     

     

    Très prisés des poètes et peintres préraphaélites, les vers de Tennyson ont été illustrés par de nombreux artistes, parmi lesquels figurent Dante Gabriel Rossetti, William Maw Egley et William Holman Hunt. Tout au long de sa carrière, Waterhouse se passionne pour les poèmes d'Alfred Tennyson et de John Keats.

     

     

    Élaine d'Astolat

     

    Si cette peinture est typiquement préraphaélite dans sa composition et ses tonalités, son cadrage centré, de même que le parallèle visuel entre les branches des arbres et les cheveux, les plis de la robe et la tapisserie de la jeune femme, dénotent des conventions formelles et spatiales empruntées au style néo-classique. Le thème, lui, est typiquement préraphaélite, illustrant l'histoire d'une femme vulnérable et condamnée par le destin, enveloppée dans une lumière chaude de fin d'après-midi. La jeune femme est peinte fixant un crucifix, posé près de trois chandelles. Durant la fin du XIXe siècle, les bougies étaient souvent utilisées pour symboliser la vie : dans cette image, deux d'entre elles sont éteintes.

     

    The Lady of Shalott a été léguée au public par Sir Henry Tate en 1894.

    Peintre célèbre-John William Waterhouse

    John William Waterhouse

    Hylas et les Nymphes (1896)

     

    Peintre célèbre-John William Waterhouse

    John William Waterhouse

    Le Jardin Enchanté

    Peintre célèbre-John William Waterhouse

    John William Waterhouse

    Miranda- The Tempest(1916)

    Peintre célèbre-John William Waterhouse

    John William Waterhouse

    Destinée

     

     

     

    Peintre célèbre- John William- Waterhouse

    John William- Waterhouse

     

    Tristan et Isolde (1916)

     

    Ce tableau fut exposé à la Royal Academy en 1917.

      

      John William Waterhouse

     





    When I was a child I received as a present two books titled Fairies and elves and Wizards and witches, both of them filled

     

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    Marion Ellis Rowan peintre naturaliste 

     

      

    Marion Ellis Rowan

     

     

     

    Marion Ellis Rowan née Ryan est un peintre naturaliste australien.
    Née à Killan dans l'état de Victoria en 1848, elle étudie dans une école privée de Melbourne.

    Très jeune, elle se passionne pour la représentation de la flore et de la faune australienne. Bien que totalement autodidacte dans le domaine pictural, ses aquarelles de fleurs sauvages, d'oiseaux et de papillons attestent d'une qualité exceptionnelle.

     

    Sa famille et plus tard son mari, Charles Rowan, officier britannique qu'elle épouse en 1873, l'encouragent à exposer ses oeuvres.
    Elle rejoint son mari affecté dans la région de Taranaki en Nouvelle Zélande.

    Marion Ellis Rowan peintre naturaliste 

    En 1877, les Rowan sont de retour dans l'état de Victoria.

    Ellis Rowan n'a jamais cessé de peindre et, de 1879 à 1893, ses œuvres figurent dans des expositions tant en Australie, qu'en Inde, qu'en Angleterre, qu'en Europe et aux Etats-Unis. Elle y reçoit de nombreux prix dont 10 médailles d'or.

     

     Marion Ellis Rowan peintre naturaliste

      

    En 1888, à Melbourne, lors de l'exposition internationale du centenaire, elle est honorée de la plus haute distinction.
    Cette récompense suscite l'envie et la jalousie de certains artistes qui estiment que son travail, qu'ils qualifient d'art mineur, n'est qu'une simple illustration de la flore et de la faune.

     

    Après la mort de son mari en 1892, Ellis voyage en Nouvelle-Zélande, à Londres et aux États-Unis où elle expose ses oeuvres.

    Marion Ellis Rowan peintre naturaliste 

    En 1905, elle expose à Londres avec succès et la reine Victoria achète trois de ses tableaux.

     

    Ses tableaux atteignent des prix relativement élevés et le gouvernement d'Australie du Sud achète 100 de ses peintures, celui du Queensland 125.

     

    En 1916 et 1918, elle visite par deux fois la Papouasie-Nouvelle-Guinée et tente de trouver et d'illustrer des fleurs jusque-là non répertoriéees par les botanistes

     

    Accompagnée d'un seul guide local et vivant dans des conditions difficiles, très souvent dangereuses, dans un territoire à l'époque quasi-inconnu et très mal cartographié, elle réussit à peindre, au cours de son second séjour, 47 des 52 espèces connues des oiseaux de paradis.

     

    Un superbe volume d'illustrations résulte de ses voyages.

    Fin 1918, agée de 70 ans et souffrante de paludisme, elle revient en Australie.

     

    Ellis Rowan a certainement produit, au cours de sa vie aventureuse, le plus grand nombre de peintures et d'illustrations de la flore et de la faune australienne qu'aucun autre artiste de son temps.

    En 1920, une exposition regroupant 1 000 de ses peintures est organisée à Sydney

     

    Ellis Rowan décède à Victoria en 1922.

     

    Cf : La collection Ellis Rowan de la National Library of Australia

     

    http://peinturesetpoesies.blog50.com/

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    La dame au bonnet blanc

     

    Jean-Baptiste Greuze

     

     

    Peintre français (Tournus, Saône-et-Loire, 1725 – Paris 1805).

    On sait qu'il fit ses études à Lyon, chez Grandon (peintre de la ville de Lyon de 1749 à 1762) et qu'il se rendit à Paris vers 1750. C'est probablement de cette époque que date le Saint François de l'église de la Madeleine à Tournus.

     

     

      Self-Portrait 1 by Jean Baptiste Greuze

      

      

    Protégé de Sylvestre, il est l'élève de Natoire à l'Académie, mais ne s'engage pas dans la voie officielle du prix de Rome et de la carrière académique.

      

    Il est cependant agréé en 1755 et peut envoyer au Salon le Père de famille qui lit la Bible à ses enfants (acheté par Lalive de Jully), son portrait de Sylvestre et d'autres tableautins quelque peu galants.

      

     

    La critique accueille avec enthousiasme ce qui fait son originalité au milieu du siècle et qui restera une constante dans son œuvre :

    scènes familiales d'une intention morale évidente où la pointe de galanterie se transformera en une sensualité plus osée.

     

      

      

      

    Dès ses débuts, Greuze apparaît donc comme un observateur attentif, disciple des Hollandais, ayant comme eux le goût du sujet, avec en plus une

    " âme délicate et sensible " (Diderot).

     

     

       Jean Baptiste Greuze, Tête de Juenne Garçon

     

      

    En septembre 1755, l'abbé Gougenot, conseiller au Grand Conseil, l'emmène à Naples, puis à Rome, où Greuze passe un an env.

      

    De ce séjour en Italie, il retient le pittoresque (tableaux exposés au Salon de 1757 :

      

      

    Un oiseleur qui au retour de la chasse accorde sa guitare, dit " le Guitariste napolitain ", musée de Varsovie ;

      

    la Paresseuse italienne, Hartford, Wadsworth Atheneum ;

     

     

    483px-Jean-Baptiste Greuze 001

      

      

    les Œufs cassés, Metropolitan Museum ; le Geste napolitain, musée de Worcester), mais ne semble pas préoccupé par la vogue de l'antique (c'est l'époque de la publication des Antiquités romaines de Piranèse, qu'achètent son ami Gougenot ou Barthélemy), ni par l'enthousiasme préromantique de Fragonard ou de Robert pour les ruines et les paysages italiens.

     

     

    L'oiseau mort

     

      

    C'est tout au plus l'expression des figures des Bolonais du XVIIe s. qu'il se rappellera : il inaugure alors un genre nouveau

     

    (Une jeune fille qui pleure son oiseau mort, 1765, Édimbourg, N. G.), dont l'ambiguïté va plaire au public.

     

     

     

     

    (Avec l'Accordée de village (Salon de 1761, Louvre),

      

      

      

    Greuze ouvre une nouvelle voie, celle de la peinture de genre traitée avec les ressources de la peinture d'histoire, qui prête aux acteurs l'expression de leurs sentiments.

      

    Ce fut un triomphe, que continuèrent la Piété filiale (1763, Ermitage)

    et la Mère bien-aimée (1765).

     

     

      

    Pendant cette période, Greuze se souvient de Jan Steen dans l'anecdote, mais veut aussi trouver la " grande idée " que réclame Diderot :

      

    c'est L'empereur Sévère reproche à Caracalla, son fils, d'avoir voulu l'assassiner (1769, Louvre) qui provoque les plus vives réactions du public et de l'Académie, qui le reçoit comme peintre de genre et d'histoire.

     

     

    Et pourtant, dans la carrière de l'artiste, l'œuvre marque une étape importante, car le sujet, qu'il veut recherché (il avait songé à Éponine et Sabinus, dessin de 1768, musée de Chaumont, où le geste de Vespasien sera repris dans le tableau final), est emprunté à la version de Dion Cassius par Coeffeteau.

      

     

      

      

    D'autre part, Greuze fait de nombreux dessins pour ces figures d'après l'antique (Papinien, 1768, Louvre ; Caracalla, 1768, musée de Bayonne ; et la figure de la Fortune d'après le Grand Cabinet romain de Michel-Ange de La Chaussée, de 1706) ou d'après nature, et il y révèle une grande sensibilité (Bustes de Septime Sévère, 1768, Paris, E. N. B. A.).

     

     

      

     

      

    Ce tableau est à situer entre la Marchande d'amours de Vien (1763) et les Horaces (1784) de David.

      

    On pense là moins au Greuze moralisant qu'à l'influence de Poussin, que Saint-Aubin évoquait à propos du dessin de la Mort d'un père regretté par ses enfants (Strasbourg) ;

      

      

    la composition rappelle, en effet, celle du Germanicus, et, par là, Greuze, comme presque tous les artistes français, sauf Vien et Prud'hon peut-être, se montre moins " néo-classique " que " néo-poussiniste " ;

      

    le tableau a déjà tous les traits du mouvement que va illustrer

    David dans la Mort de Socrate de 1787.

     

     

      

      

    L'austérité et la précision qu'il a acquises de 1767 à 1769 en travaillant la peinture d'histoire, Greuze va les introduire dans sa peinture moralisante : d'où une série plus austère, où le coloris s'assombrit, le geste se fait plus digne et une certaine tension passe dans l'expression et l'attitude, quoique le drame ne soit que bourgeois (le Gâteau des rois, 1774, musée de Montpellier ;

      

      

      

      

    la Dame de charité, 1775, musée de Lyon ; la Malédiction paternelle et le Fils puni, 1777-78, Louvre, et le Retour de l'ivrogne, musée de Portland, Oregon).

      

    Le succès en est complet (l'auteur, d'ailleurs, se sert de la presse pour sa propagande), de même que celui de la Cruche cassée (Louvre). Et si la cour de Russie raffole de son art, Greuze aura en France de nombreux imitateurs

    (Bounieu, Aubry, Bilcoq, G. M. Kraus).

     

     

      

      

    Mais sa peinture de genre, qui oscille entre celle de Chardin et celle d'un Hogarth dépourvu de sarcasme, commence à lasser l'opinion v. 1780

    (Mémoires de Bachaumont) et il s'attache surtout au portrait.

      

      

    Dès le début de sa carrière, il se montre aussi fin qu'un La Tour, avec un sentiment du réel qui rappelle davantage Chardin (George Gougenot de Croissy, v. 1756, Bruxelles, M. R. B. A.) et permet de penser à une influence de Rembrandt

    (Joseph, modèle de l'Académie royale, 1755, Louvre).

     

     

     

      

    C'est la même franchise que l'on retrouve dans les séries de dessins de l'Ermitage et du Louvre (d'autres dessins sont conservés au musée de Tournus, au musée Bonnat de Bayonne, grâce au legs Petit Hory, ainsi qu'à l'Albertina et au British Museum) autant que dans ses meilleurs portraits (Babuti, Paris, coll. David-Weill ; Wille, 1763, Paris, musée Jacquemart-André ; Watelet, Louvre).

      

    Une importante exposition Greuze a été organisée en 1976-77 (Hartford, San Francisco, Dijon).

     

      

     

     

      

    Il reçut pour cette occasion le soutien du portraitiste Grandon, tellement convaincu de ses talents qu'il lui proposa de devenir gratuitement son élève.

      

    En 1750, il l'accompagna à Paris pour parfaire sa formation. Très influencé par les maîtres hollandais, il fut toutefois en conflit fréquent avec l'Académie royale, et notamment avec le peintre Natoire.

     

     

      

    Son inspiration est en accord avec la sensibilité de l'époque, fortement marquée par les idées de Rousseau: sa peinture, sentimentale et édifiante

    ("Un père de famille expliquant la Bible à ses enfants") vire parfois au pathétisme moralisateur ("Le mauvais fils puni").

      

      

    Il sera par ailleurs vivement critiqué pour le terne de ses couleurs, et ses scènes familiales, qui empruntaient leur grandiloquence gestuelle à la peinture d'histoire, furent souvent mal comprises.

      

    Greuze fut aussi un excellent portraitiste, spécialisé dans les visages d'enfants et de jeunes filles dont l'expression innocente est parfois équivoque ("La cruche cassée").

      

      

    Diversement apprécié, Greuze a incontestablement créé son propre style, et s'offrit le luxe de peindre jusqu'en 1769 en dehors des règles prescrites par l'Académie.

     

    Une peinture édifiante

      

    Son père le destinait à l'architecture. Il obtint de parfaire ses dons de dessinateur dans l'atelier du peintre lyonnais Grandon, et monta à Paris vers 1750.

      

    On y connaît mal ses débuts. Jeune provincial, inconnu et ombrageux, il ne se fixa dans aucun atelier, mais dessinait le modèle à l'Académie.

      

    Il eut la chance d'être remarqué par La Live de Jully, un riche amateur curieux de talents neufs. Greuze avait déjà peint son Père de famille expliquant la Bible à ses enfants ; cette peinture séduisit La Live qui l'exposa chez lui, la vanta partout et rendit vite célèbre son auteur.

      

      

    En prenant pour thème cette scène édifiante, qui contrastait si fort avec l'hédonisme rococo, Greuze rencontrait à point le goût tout neuf pour la morale du sentiment ; aussi une bonne part de ses inventions seront-elles vouées à illustrer les délices de la vertu.

      

    La faveur qui accueille sa Mère bien-aimée ou sa Dame de charité marque l'avènement en peinture d'un genre sentimental et prédicant qui survivra jusqu'à la fin du siècle suivant, et dont le « réalisme socialiste » produit encore des avatars.

      

    Cette peinture didactique doit son succès à l'essor d'une mentalité bourgeoise qui n'épargne pas la classe noble.

     

    Les références littéraires de cet art édifiant furent d'abord anglaises : « best seller » s'il en fut, Pamela, que Richardson sous-titra Virtue Rewarded (La Vertu récompensée), révéla les ressources romanesques d'une émotivité raffinée qui ne tarde pas à engendrer […]

     

     

     

       

     

    sources :

    http://www.larousse.fr/encyclopedie/peinture/Greuze/139023

     

     

     

     

     

      

     

     

     

     

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    Gustave Doré est né à Strasbourg, le 6 janvier 1832.

    A 5 ans, il dessine tout ce qu'il voit et tout ce qu'il entend.

    A 8 ans, il compose sa première histoire visuelle (un voyage aux enfers). La famille Doré est divisée: le père, polytechnicien, rêve pour son fils d'études brillantes, la mère est en adoration devant le génie naissant de son fils.

    Un compromis est trouvé: Gustave ira au lycée Charlemagne et il dessinera.

    A 20 ans, il redécouvre et remet au goût du jour la gravure sur bois. Il boulverse le rapport existant entre l'artiste et le graveur: il ne dessine plus à la mine de bois, il jette son dessin au lavis ou à la gouache, et il demande au graveur de l'interpréter, en étant fidèle, non pas au trait, mais au mouvement, à la lumière, au sens.

    En 1868, Doré découvre Londres à l'occasion du vernissage d'une exposition qui lui est consacré. En 1869, la 'Doré Galery' déménage.

    Elle restera ouverte 24 ans et recevra deux millions et demi de visiteurs. Abattu par les défaites françaises contre la Prusse et par les événements de la Commune, Doré s'installe à Londres où il passera toute l'année 1871. Sa mère meurt en mars 1881.

    Il ne s'en remettra pas. Le 14 Janvier 1883, il donne à ses amis un dîner fabuleux. Sur la table, des roses blanches et des lilas blancs, comme pour un repas de deuil. A la fin du repas, il prononce une oraison funèbre. Il meurt 9 jours plus tard, le 23 Janvier 1883, emporté par une crise cardiaque.

    Illustrateur, dessinateur, graveur, peintre, sculpteur, Gustave Doré a laissé derrière lui une oeuvre considérable.

     

     

     

    Dans son CATALOGUE DE L'OEUVRE COMPLETE DE GUSTAVE DORE publié en 1931, Henri Leblanc a recensé 9850 illustrations, 68 titres de musique, 5 affiches, 51 lithographies originales, 54 lavis, 526 dessins, 283 aquarelles, 133 peintures, 45 sculptures...C'est dans l'illustration d'oeuvres littéraires que Doré a le plus brillé. Il illustre le Rabelais 1854. C'est un succès extraordinaire.

     

     

     

    L'année suivante, il illustre de 425 dessins et vignettes les Contes Drôlatiques de Balzac. En 1861, il illustre l'ENFER de Dante.

     

     

    Il continue, illustrant ainsi, avec une imagination fertile, plus de 120 oeuvres dont quelques uns des chefs d'oeuvres de la littérature: LES CONTES DE PERRAULT (1862), DON QUICHOTTE (1863), LE PARADIS PERDU (1866), LA BIBLE (1866), LES FABLES DE LA FONTAINE (1867), deux autres parties de la DIVINE COMEDIE de Dante

     

    Si son succès en tant qu'illustrateur a été immense et sa renommée mondiale, il n'en est pas de même de ses peintures.

    Sa peinture n'était pas appréciée. Ce n'est qu'à la fin de sa vie que ses aquarelles auront un certain succès. (SOURCE: LONDRES DE G DORE, présenté par Bernard Noël.)

     

     

     

    Gustave DORE

     

    Les Saltimbanques

     

    Les contes de Grimm

     

    Barbe bleue

     

     

    La Cigale et la fourmi...

     

    Le chêne et le roseau
     
     
     
    L'art de l'illustration

    Gustave Doré réinvente la gravure sur bois, il utilise la technique dite " bois de teinte" qui permet d'obtenir de meilleurs nuances et contrastes. Si à ses débuts il dessinait à la mine de bois, il abandonne ce procédé pour illustrer les contes de Perrault, il utilise de l'encre de chine ou la gouache, préalablement diluée comme le veut la technique du "lavis" ( étymologie : lavé), technique de coloriage qui consiste à teinter un dessin par application légères d'encre ou de couleurs. Le dessinateur doit respecter moins les contours du dessin que le mouvement et doit graver de sorte que l'ombre et la lumière expriment l'atmosphère et le sens du dessin. Il s'agit d'une gravure en creux qui demande une très grande dextérité. Les nuances de noir, gris et blanc sont obtenues par la modulation de l'épaisseur du trait et la densité du support ( le bois était débité perpendiculairement au fil)
     
     
     
     
    (SOURCE: LONDRES DE G DORE, présenté par Bernard Noël.)
    photographies google
     
     
     
     
     
     
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