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    Le XVII° siècle ou l'émergence des femmes (peintres)

     

     

     

     

    C’est le temps des salons où des femmes réunirent des assemblées plus productives que bien des académies où elles commencent pourtant à être reçues.
     

      

    Rosalba Carriera, miniaturiste vénitienne et surtout virtuose du pastel eut un succès dans bien des cours d’Europe comme portraitiste.

      

    Elle connut Watteau et influença à son tour nombre d’artistes tel Quentin De La Tour.

      

      

    Nous pouvons percevoir son époque à travers ses lumières subtiles et vaporeuses.

      

    Elle finira sa vie aveugle après avoir été opérée à trois reprises de la cataracte.
    Adelaïde Labille Guiard, aide de Quentin De La Tour, passera des portraits des filles de Louis XV dites Mesdames qui contribueront au discrédit de l’Autrichienne Marie Antoinette à celui de Robespierre.
     

      

    « Ne croiés pas, Monsieur, que ces Portraits ainsi que tant d'autres, offrent une attitude roide, contrainte, qui annonce l'ennui du modèle et la fatigue de l'artiste; dans ceux de Madame Guiard, on s'imagine converser avec les personnes dont elle offre l'image fidelle, par le ton d'aisance et la facilité qu'on y remarque.

      

    On devine en quelque sorte l'esprit et le caractère de chacun de ses modelés : l’âme semble peinte sur le visage. »


    Angelica Kaufmann a désormais son buste à côté du tombeau de Raphaël; native des Grisons elle connut une carrière internationale.

      

    Confite en dévotions après une vie plutôt agitée, elle osa les nus masculins. Elle est une des représentantes éminente du mouvement néo classique.
    Elisabeth Vigée Lebrun reste la plus célèbre alors qu’elle fut détestée pour sa proximité avec Marie Antoinette dont elle peignit une trentaine de portraits.

      

    Elle estimait que la révolution avait détrôné les femmes.

      

    C’est vrai pour sa peinture qui était bien plus charmante avant la révolution avec ses chairs délicates, elle, dont David reconnaissait le talent.

      

    Un de ces tableaux les plus célèbres :

      

    « Marie Antoinette et ses enfants » relevait d’une démarche de communication pour montrer la reine en bonne mère, mais le berceau que le dauphin désigne est vide, la petite sœur qui devait l’occuper est morte.Les réactions face à un pouvoir discrédité, sont hostiles

      

    "Voilà le Déficit !"raillèrent les mêmes qui s'interrogent aujourd'hui :

    "quel rabot des niches pour le nabot des riches?"


    Serge Legat le conférencier des amis du musée a choisi Rosa Bonheur comme incarnation du nouveau rôle des femmes, au XIX° siècle.

      

    Cette admiratrice de Georges Sand peut être classée parmi les féministes, bien qu’elle se devait de solliciter l’autorisation à la préfecture tous les six mois pour porter le pantalon. Ses amours furent féminines. Elle connut tous les honneurs et bénéficia de côtes vertigineuses. Son « Marché aux chevaux » qui figure au MET est d’une vigueur remarquable.

      

    Ses compositions qui peuvent s’apparenter à des frises valorisent une campagne du second empire prospère, plus idéalisée que celle de Millet.

      

    Un musée lui est consacré à By en bordure de la forêt de Fontainebleau où l’on peut admirer en particulier des études d’animaux.


    La voie est ouverte pour tant d’autres. Si bien qu’au 21° à l’atelier où mes crayons se trainent il y a majoritairement des représentantes du sexe faible.


    Heureusement le maître est un mâle. Une curiosité.

     

     

     

     

     

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    Fichier:Self-portrait by Judith Leyster.jpg 

     

    Judith Leyster

     
     

    Une femme peintre est une artiste qui pratique la peinture. Identifiées dès l'Antiquité, les femmes peintres pratiquent la peinture à toutes les époques, mais furent plus ou moins

     

    .........MARGINALISEES  selon les périodes.

    Elles accèdent à une reconnaissance artistique vers le XVIIe siècle, mais c'est au XIXe siècle qu'elles sont admises dans les écoles d'art, comme, en France, l'École nationale supérieure des beaux-arts, en 1880.

    Il faut attendre les années 1970 pour que la rechercheuniversitaire commence à remettre en perspective la contribution des femmes dans l'art et dans la peinture.

      

      

    Antiquité 

    Pline cite aussi les noms de Timarète, fille du peintre Micon, à laquelle il attribue une Diane conservée à Éphèse, Irène, fille du peintre Cratinus, Aristarète, fille et élève de Néarque, et Lala de Cysique, active à Rome, célèbre pour ses portraits de femme. Selon Pline, ses œuvres se vendaient beaucoup plus cher que celles de ses collègues masculins[2]. Il cite également « une certaine Olympias » qui aurait eu des élèves[2].

      

      

    Moyen Âge

    On trouve la trace de femmes peintres à partir du Moyen Âge où leur présence dans les ateliers d’enluminure est attestée, telle cette Jeanne de Montbaston, épouse d’un copiste parisien au XIVe siècle, Richard de Montbaston.

      

      

    Renaissance

    Pendant la Renaissance, de nombreux peintres enseigneront leur art à leurs filles qui seront des assistantes parfois très précieuses mais ne pourront accéder à un statut d’artiste à cause de la structure du monde des arts - les académies étaient, pour autant qu’on le sache, interdites aux femmes - et peut-être aussi du fait que les commandes émanaient, pour la plupart, de l’Église. Véronèse ou Tintoret ont eu des filles très talentueuses, mais il ne sera jamais possible de savoir ce qui est de leur main dans les peintures attribuées à leurs pères respectifs. C’est l’accession à la reconnaissance, plus encore que l’accession au métier de peintre, qui fut longtemps refusé aux femmes. Il existe cependant des exceptions notables, Levina Teerlinc (1520-1576) fut une miniaturiste appréciée des monarques Tudor.

    À la fin de la Renaissance, Sofonisba Anguissola, d’origine sicilienne, devint peintre officiel de la cour d’Espagne.

    Catherine Girardon fut la première femme admise à l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1663, soit 15 ans après sa création. Élisabeth-Sophie Chéron le sera à son tour en 1672 en tant que portraitiste.

     

     

    Fichier:Self-portrait as the Allegory of Painting by Artemisia Gentileschi.jpg

    Artemisia Gentileschi

      

    XVIIe et XVIIIe siècles

     

    Quelques noms de femmes peintres restent dans l’histoire, comme ceux d'Artemisia Gentileschi puis d’Élisabeth Vigée-Lebrun, mais ils apparaissent peu dans les manuels d’histoire de l’art. On cantonne généralement les femmes à des genres limités : le foyer, les enfants, l’intimité familiale, et naturellement, les fleurs. Si elles sortent de ces genres qui leur sont assignés, le public s’attache davantage aux scandales réels ou imaginaires de leur vie privée.

    Au début du XVIIe siècle, Artemisia Gentileschi, qui fut une grande artiste, vivant de son travail de peintre, fut ainsi violée, à l’âge de dix-neuf ans, par son maître Tassi auquel l’avait confiée son père puisque l'accès à l'enseignement des Beaux-Arts lui était interdit.

    Fichier:Lebr012.jpg

      

      

    Au siècle suivant, Élisabeth Vigée-Lebrun souffrit, à un degré moindre, d’une réputation imméritée de femme facile à qui l’on prêtait tous les amants possibles alors qu’elle devait fréquemment refuser les commandes de portraits que lui faisaient les galants

    dans le seul but de la rencontrer}.

    Rosalba Carriera, peintre italienne, lança la mode du pastel lors de son passage à Paris en 1720.

    On citera encore Marie-Guillemine Benoist, élève de Vigée-Lebrun, dont le tableau Portrait d’une négresse, réalisé à la fin de la Révolution, fut considéré comme un manifeste de l’émancipation des femmes et des esclaves[réf. nécessaire]. Mais elle dut abandonner sa carrière lorsque son mari obtint un poste de ministre sous la Restauration. À la même époque, Anne Vallayer-Coster connut le succès, mais son art est maintenant oublié.

    L’Académie des beaux-arts leur restera longtemps interdite, de même qu’il leur fallait une dispense pour passer un baccalauréat ou entrer dans une université.

    XIXe siècle

    Mary Cassatt autoportrait.

    La plupart des restrictions imposées aux femmes perdurent au XIXe siècle.

    Marie Bracquemond sur la terrasse de la villa Brancas.
    Rosa Bonheur dans son atelier, d'après George-Achille Fould 1893.

    Il arrive qu'on nie leur talent comme en attestent ces deux anecdotes : Anne Whitney (1821-1915), reçut une commande officielle pour exécuter le portrait de l’abolitionniste Clark Sumner. Lorsque la commission apprit qu'elle était une femme, le contrat fut rompu. Quant à Harriet Hosmer (1830-1908), on l’accusa (comme on l’avait fait pour Camille Claudel), d’exposer les travaux de son professeur sous son nom à elle. De même, Anne Mérimée est vue comme la mère de Prosper et la femme de Léonor et non comme une artiste à part entière.

    Mary Cassatt est l’amie de Degas. Comme lui, elle a un dessin précis et assuré, mais ne partage ni les thèmes ni le manque de tendresse de Degas envers ses sujets. Cassatt raconte qu’une fois, pour faire plaisir à l’« impressionniste de salon » (comme l’a appelé Cézanne), elle avait fait le portrait d’une jeune fille à l’air particulièrement stupide. Comme elle l’avait prévu, ce portrait enchanta Degas qui, bien qu’ayant surtout compté des femmes parmi ses amis proches, était paradoxalement très misogyne. L’histoire de l’art ne retient Mary Cassatt que comme une personnalité périphérique au groupe impressionniste, pourtant, elle appartient à la génération qui succède à l’impressionnisme, contemporaine de Toulouse-Lautrec, Gauguin ou Vuillard.

    Marie Bracquemond épouse de Félix Bracquemond, graveur, voit son talent reconnu par des critiques important de l'époque (Gustave Geffroy, Philippe Burty et par des peintres comme Edgar Degas, Alfred Sisley, Édouard Manet, mais il est bien difficile d'accéder à son œuvre que l'on ne montre que dans de rares exposition de femme-peintres. La plupart de ses œuvres étant la propriété de collectionneur privés. Les musées de l'époque n'ayant pas eu le flair d'en acheter une partie, à l'exception du Petit Palais de Paris et du Musée du Petit Palais de Genève[4]

    Berthe Morisot (1841-1895).

    Rosa Bonheur, issue d’un milieu modeste trouve son style dans la peinture animalière mais y excelle. « Elle peint comme un homme » a-t-on pu dire d'elle, ce qui signifiait lui reconnaître son talent, sous-entendant qu'une femme ne puisse pas en avoir. Rosa Bonheur sera la première femme artiste à être nommée Chevalier de la Légion d'honneur (1865) et la première femme nommée Grand-Croix de la Légion d'honneur (1894).

    Marie-Louise Petiet fut certainement une des seules femmes peintres reconnue au XIXe siècle pour son travail personnel, élève d'Hector Leroux et de Jean-Jacques Henner, elle excelle dans l'art du Portrait et les scènes de la vie provinciale de son Aude natale. Elle est pourtant fille, nièce, sœur, femme de peintres, son mari n'était pas moins que ministre des beaux-Arts, et malgré sa courte vie (39 ans), elle a su marquer son époque par de grandes œuvres dont Les Blanchisseuses est sans aucun doute l'aboutissement de son art. Une grande majorité de ses tableaux sont exposée à Limoux dans le musée Petiet qui porte son nom.

    Berthe Morisot, enfin, est une figure emblématique de l’art dit « féminin », tranquille et intimiste.

    XXe siècle

    Il faut attendre le XXe siècle, et plus encore la seconde moitié du siècle, pour voir les femmes se dédier à la peinture en abordant tous les sujets sans que cela fasse scandale.

    Mais là encore, les femmes peintres, sont parfois dévalorisées. On les voit comme l'épouse de, la mère de, la sœur de, etc., voire la maîtresse de, avant d’être considérées comme artistes. Ainsi, Suzanne Valadon est d’abord la mère d’Utrillo ; on ne s’intéresse qu’en second lieu à ses œuvres. Sonia Delaunay est d’abord l’épouse de Robert Delaunay. De même on parle des frères Duchamp en oubliant leur sœur Suzanne qui a pourtant influencé son mari.

    Les femmes ne sont admises à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris qu'à partir de 1880, et avec de nombreuses restrictions : elles n'ont droit qu'aux modèles vêtus et passent des concours différents des hommes. Ce n'est qu'en 1897 que les Beaux-Arts de Paris acceptent les élèves féminines sans restrictions.

    Les premières femmes lauréates du prix de Rome de peinture furent Odette Pauvert en 1925, Jeanne Leroux en 1927, Irma Kalebdjian en 1930, et Alice Richter qui obtint deux prix de Rome : en 1933 et en 1939.

    XXIe siècle

    Depuis le dernier quart du XXe siècle, la différence hommes-femmes tend véritablement à se réduire dans le milieu de la peinture, au moins d'un point de vue numérique. Portée, en France, par les représentantes d'une nouvelle génération d'artistes que sont Lydie Arickx ou Valérie Favre, la femme peintre a acquis sa reconnaissance, même si cela passe parfois par une catégorisation qui peut aussi être une forme de ghetto. En témoignent, par exemple, les dossiers que leur consacrent les revues[5] d'art.

    Bibliographie

    Notes

    1. Voir notamment l'essai de l'historienne d'art Linda Nochlin, paru dans Artnews, qui pose la question : « Pourquoi n'y a-t-il pas eu d'artistes majeurs chez les femmes ? »
    2. a, b et c Histoire naturelle, Pline l’Ancien, livre XXXV.
    3. École nationale supérieure des beaux-arts de Paris.
    4. Sophie Monneret, L'Impressionnisme et son époque, Robert Laffont, 1987, tome 1, p. 77.
    5. Voir le hors-série n° 5 (sept. 2006) de Azart, « Femmes peintres d'aujourd'hui » qui, outre Lydie Arickx et Valérie Favre, présente également Dominique Albertelli, Marie-Laurence de Chauvigny de Blot, Claude Como, Hélène Daumain, Hélène Delprat, Marlène Dumas, Alexandra Duprez, Natacha Ivanova, Christine Jean, Natalie Lamotte, Sandra Martagex, Malgorzata Pasko, Emmanuelle Renard, Muriel Rodolosse, Yoo Hye-Sook.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

     

     

    Abraham Solomon (1824–1862), The fair amateur
    *
    Claude Eugene (1841-1922), In The Artist's Studio
    *
    Pascal Adolphe Jean Dagnan-Bouveret (1852-1929), L'artistic Musee
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    Miklos Barabas (1810-1898), Roza Teleki in the Atelier
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    Anna Bilińska-Bohdanowiczowa (1857-1893), Self Portrait with apron and brushes
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    Alice Pike Barney 1857–1931, Self portrait in painting robe
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    Judith Leyster (1609-1660), Self Portrait
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    Sofonisba Anguissola (1532-1625), Self Portrait
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    Alessandro Longhi (1733-1813), Painting and Merit
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    Angelica Kauffman (1741-1807), Self-portrait *
    Élisabeth Vigée Le Brun (1755-1842), Autoportrait
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    Artemisia Gentileschi (1593-1652), Autoportrait
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     Jean Restout (1692-1768), Allegorie de la peinture. (C) RMN / Gérard Blot
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    Claudio Francesco Beaumont (1694 - 1766), Allégorie de la peinture
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    Eduard Daege (1805-1883), L'invention de la peinture
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    Domenico Corvi (1721-1803), Allegory of Painting
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    Louis Beroud (1852-1930), Peintre copiant un Murillo au musee du Louvre
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    Angelica Kauffmann (1741-1807), Disegno
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    François Boucher (1703-1770), Allégorie de la Peinture.
    (C) RMN / Jacques Quecq d'Henripret
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