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    Jean Béraud, né le 12 janvier 1849  à Saint-Pétersbourg et mort à Paris le 4 octobre 1935, est un peintre de genre et portraitiste français.

      

    Jean Béraud voit le jour à Saint-Pétersbourg avec sa jumelle Mélanie lorsque Jean son père, sculpteur, travaille probablement au chantier de la cathédrale de Saint-Isaac.

     

    Après la mort de son père, en 1853, sa mère Geneviève Eugénie Jacquin rentre à Paris avec ses quatre enfants.

     

     

     

     

     

    Il suit des études au Lycée Bonaparte, puis devient

    l'élève de Léon Bonnat

    à l'École des beaux-arts de Paris et débute au Salon de 1872.

     

     

      

    Jean Béraud (1848-1917)
    Une soirée, 1878
    Huile sur toile, 65 x 117 cm
    Paris, musée d’Orsay
    © Musée d’Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt

      

      

    Jean BÉRAUD:
    LES PATINEUSES.

    Entre l'impressionnisme, qui faisait peur, et l'académisme,

    qui ennuyait, il y avait place pour un art réaliste où la bourgeoisie

    pouvait retrouver d'elle une image rassurante.

      

    Béraud fut son inventeur.

      

    Les impressionnistes avaient détourné l'art de toute préoccupation mondaine.

      

      

      

    Les fastes de la Belle Epoque ne les intéressaient pas.

      

    Tout juste peignirent-ils quelques vues des grandes artères de la capitale.

      

      

    Ils vivaient hors des salons de la haute société et leurs oeuvres ne se vendaient pas.

    Béraud, lui, fréquentait les célébrités et écoulait ses toiles avec facilité.

      

      

      

    C'est en 1876 qu'il connaît le succès avec son tableau

      

    Le Retour de l'enterrement.

      

    Il devient un des principaux peintres de la vie parisienne.

     

     

     

      

    Il peint avec acuité, et parfois avec ironie, le milieu feutré de la bourgeoisie,

    les petits métiers, l'ambiance des cafés,

     

     

     

     

    les scènes de la vie quotidienne des rues de Paris.

     

     

    Pont des ARTS

     

     

     

    Il est l'auteur environ 200 portraits.

     

     

      

      

    Il est un des fondateurs de la Société nationale des beaux-arts,

      

    avec Rodin, Joseph Meissonnier et Puvis de Chavannes, en 1890.

      

     

     

      

      

      

    Il en devient le vice-président

    En 1887, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur,

    puis il est promu officier de la Légion d'honneur en 1894.

     

     

      

      

    Il est l'un des témoins de Marcel Proust lors de son duel, à Meudon,

    avec Jean Lorrain, en février 1897 au sujet d'un article jugé injurieux

      

    sur Les Plaisirs et les Jours.

     

     

    Sa sépulture se trouve au cimetière Montmartre (division 1) à Paris.

     

    On connait l'oeuvre de Jean Béraud, les vues de Paris, les rues animées,

    les passantes croquées sur le vif.

     

     

      

    Mais qui était l'homme ?

    Béraud n'a jamais été marié, n'a pas eu d'enfants, et sa vie privée reste mal connue.

      

    Néanmoins, il est possible de cerner le personnage à travers son parcours d'artiste, ses tâtonnements et ses succès. Béraud naît dans un milieu sensible à la vocation d'artiste.

      

      

    Son père, également prénommé Jean, est sculpteur, et c'est très probablement pour travailler au chantier de l'église Saint-Issac qu'il s'est installé avec sa famille à Saint-Pétersbourg.

    Sa mère, Geneviève Eugénie Jacquin, élève leurs deux filles, Adrienne et Estelle.

      

    Les jumeaux Jean et Mélanie viennent au monde le 12 janvier 1849.

      

    A la mort de son mari, quatre ans plus tard, madame Béraud rentre en France accompagnée de ses quatre enfants, et s'installe à Paris.

      

      

    Dans un premier temps, Jean Béraud ne semble pas suivre la voie de son père puisque, après avoir passé son adolescence au lycée Bonaparte (rebaptisé aujourd'hui lycée Condorcet), il s'inscrit à la faculté de droit de Paris. Réussissant ses études, il se destine à être avocat. Mais à peine ses études achevées, un événement vient secouer la vie des Français: les prussiens entament la guerre, et occupent Paris.

    En 1872, il suit les cours de Léon Bonnat, un des artistes influents de l'époque. Il occupe un atelier dans le quartier de Montmartre.

      

      

    Dès l'année suivante, il quitte l'atelier du maitre et expose au Salon, le grand rendez-vous annuel de l'art, lieu de la reconnaissance auprès de ses pairs, mais aussi des scandales.

      

    Il fait ses premières armes avec des portraits d'hommes, de femmes et d'enfants avant de se risquer en 1875 à un thème mythologique avec une Léda. Il n'est encore qu'un portraitiste parmi d'autres.

    Il lui faut attendre 1876 pour attirer une véritable attention sur son oeuvre. Ce succès, il le doit à la première vue d'une scène de rue parisienne.

      

    - Le Retour de l'Enterrement - tient à l'originalité du sujet:

      

    après la cérémonie funèbre, parents et amis du défunt retournent à leurs affaires, un homme allumant un cigare, les autres bavardant.

      

    La vie reprend son cours.

    Au cours des années 1880, sa notoriété ne cesse de s'accroître.

      

    Rançon du succès, il est victime d'une affaire de contrefaçon concernant

    - Le Retour de l'Enterrement -.

     

    1886 est marquée par le deuil: sa mère décède à Paris.

      

    L'année suivante, Béraud est nommé chevalier de la Légion d'honneur. il expose de plus en plus souvent hors du Salon: au Cercle de l'Union artistique, à la Société d'aquarellistes français,

    à l'Exposition universelle de 1889.

     

      

    Très actif dans le milieu de l'art, il participe en 1890 à la création de la Société Nationale des Beaux-Arts, en compagnie de Rodin, de Meissonier et de Puvis de Chavannes.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La "Belle époque" couvre les années 1896 à 1914....

    Béraud a peint bien avant 1896, mais certaines
    de ses toiles englobent aussi la "Belle époque"......

     

     

     

      

    Soucieux de renouveler son art, il provoque la surprise au salon de 1891 en présentant

      

    - La Madeleine chez le Pharisien -, où se mêlent figures bibliques et personnalités contemporaines telles qu'Ernest Renan ou Eugène Chevreuil.

      

      

    Rompant avec les scènes du Paris moderne, il propose avec audace une lecture de l'Evangile adaptée à la société de son temps.

     

     

      

    Ce tableau, qui déconcerte les critiques, est le premier d'une série, étalée sur plusieurs années, de tableaux religieux.

      

    En 1894, il est promu officier de la Légion d'honneur.

      

    Il expose alors couramment à l'étranger.

     

    En février 1897, Marcel Proust lui demande d'être l'un de ses témoins pour un duel qui l'oppose à l'écrivain Jean Lorrain, à propos d'un article jugé injurieux sur

      

     - Les Plaisirs et les Jours -.

      

    Au tournant du siècle ses activités au sein de la société nationale des beaux-arts, mais aussi de multiples comités d'organisation d'expositions, et de jurys, le mobilisent, et il accorde moins de temps à sa propre peinture.

      

    En 1909, la mort soudaine de l'acteur Coquelin Aîné met un terme brutal à de longues années d'une forte amitié.

     

      

    Après la Première Guerre Mondiale Jean Béraud délaisse

    encore plus sa génération.

      

    Il décède le 4 octobre 1935 à son domicile parisien et est inhumé au cimetière du Montparnasse, aux cotés de sa soeur jumelle Mélanie, disparue en 1927, et de sa mère.

      

    Dès l'année suivante, le musée Carnavalet rend hommage au plus parisien des peintres de la Belle Epoque.

     

     

     

     

     

     

     

     

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    La Soirée by Jean Béraud, ca 1880 France, Musée Carnavalet

      

      

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