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    JACK VETTRIANO

      

     Jack Vettriano

     

    Né à Fife, Écosse, en 1951, Jack Vettriano quitte l'école à seize ans pour devenir un ingénieur des mines. Pour son vingt et unième anniversaire, une amie lui a donné une série de peintures aquarelle et, dès lors, il a passé une grande partie de son temps libre à apprendre par lui-même à peindre.

    En 1989, il a présenté deux de ses peintures à l'exposition annuelle de la Royal Scottish Academy ; tous deux ont été acceptées et vendus le premier jour. L'année suivante, une réaction tout aussi enthousiaste a accueilli les trois peintures, où il est entré à la prestigieuse exposition de l'été à la Royal Academy de Londres et de sa nouvelle vie comme un artiste a commencé à partir de ce point sur.

      

      



    Au cours des vingt dernières années, l'intérêt travaux de Vettriano a augmenté constamment. Il y a eu des expositions solo de Sell-Out à Édimbourg, Londres, Hong Kong et New York.

     

     

     

     
      
    2004 a été une année exceptionnelle dans la carrière de Vettriano ; sa peinture connu, Le majordome chantant a été vendu à Sotheby pour près de £ 750 000 ; il a reçu un OBE services aux Arts visuels et a fait l'objet d'un documentaire de la South Bank Show, intitulé « Jack Vettriano : peintre du peuple ».

    JACK VETTRIANO

      

    De 1994 à 2007, Vettriano était représenté par Portland Gallery à Londres, mais la relation a pris fin en juin 2007. Depuis lors, Vettriano a mis l'accent sur une variété de projets privés, y compris le lancement d'un nouveau livre et la peinture d'un portrait de Zara Phillips, dans le cadre d'un projet de collecte de fonds de charité pour Sport Relief, l'expérience qui a été capturé dans un documentaire diffusé sur BBC1 en mars 2008.

     

     

      

     

     

     

    La lettre

     

     

     

     

     

      

      

     

     

      

      

      

     

    Elégie pour un amiral décédé Affiche encadrée

     

     

     

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    Jack Vettriano

     
     
     
     
     
    Né dans le Fife, en Écosse, en 1951, Jack Vettriano quitté l'école à seize ans pour devenir un ingénieur des mines. Pour sa vingt et unième anniversaire, une amie lui a donné une série de peintures aquarelle et, à partir de là, il passa beaucoup de son temps libre en autodidacte à la peinture. En 1989, il a présenté deux peintures à l'exposition annuelle de la Royal Scottish Academy, à la fois ont été acceptés et vendus le premier jour. L'année suivante, une réaction aussi enthousiaste a salué les trois tableaux, où il entra à l'exposition estivale de prestige à Londres à la Royal Academy et sa nouvelle vie en tant qu'artiste a commencé à partir de ce moment.
     
     
    Au cours des vingt dernières années, l'intérêt pour le travail Vettriano a augmenté constamment. Il ya eu sell-out expositions solo à Edimbourg, Londres, Hong Kong et New York. 2004 a été une année exceptionnelle dans la carrière de Vettriano est; sa peinture la plus connue, Le majordome chantant a été vendu à Sotheby pour près de £ 750 000, il a reçu un OBE pour les services aux arts visuels et a fait l'objet d'un documentaire South Bank Show, intitulé «Jack Vettriano: Peintre du peuple».
     
    JACK VETTRIANO - artiste peintre ( II )De 1994-2007, Vettriano était représenté par Portland Gallery à Londres, mais la relation a pris fin en Juin 2007. Depuis lors, Vettriano a mis l'accent sur une variété de projets privés, y compris le lancement d'un nouveau livre, et la peinture d'un portrait de Zara Phillips dans le cadre d'un organisme de bienfaisance de collecte de fonds du projet pour Sport Relief, dont l'expérience a été capturé en un documentaire diffusé sur BBC1 en Mars 2008. Vettriano partage son temps entre ses résidences à Fife, Londres et Nice.




     
     
     
     
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    jack vettriano 
     
     
     
     
     
     
     
     
    JACK VETTRIANO - artiste peintre ( II )
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    JACK VETTRIANO - artiste peintre ( II )

     

     

     

    JACK VETTRIANO 

     

     

     

     

     

     

     

    JACK  VETTRIANO 

     

     

     

     

     

    Peintres Américains

     

     

     

    Peintres Américains

     

      

     

     

     

     

     

    Peintres Américains

     

     

     

     

     

     

     

     




    Jack Vettriano









    Vettriano, de son vrai nom Jack Hogan, est né en Ecosse en 1951.
    Il quitte l'école à 16 ans pour travailler dans une mine mais, pour son 25e anniversaire, une amie lui offre une boite de peinture. Dès lors, Vettriano va apprendre la peinture en autodidacte.
    Peintre de scènes contemporaines aux couleurs du cinéma américain, de femmes fatales et de plages huppées, Vettriano est souvent boudé par la critique.
    Mais ses toiles ou leur reproductions se vendent très bien ! 
     

     

     

    Peintres Américains

     

     

     

    Image du Blog falbala64.centerblog.net 

     

     

     

     

    On retrouve souvent The singing buttler (le maître d'hôtel chantant) sur des cartes postales ou même des boîtes de gâteaux !
    En mai 2004, ce tableau s’est vendu plus de 3 millions d’euros…

     


    Faute d'être complètement reconnu par ses pairs, Vettriano n'en est pas moins devenu millionnaire

     

     

     

    Peintres Américains


     

     

     

     

    Peintres Américains

     

     

     

     

     

     

     



    Mad dogs

     

     

     

     

    Anniversary Waltz

     

    Jack VETTRIANO

    Peintre contemporain écossais

    Jack VettrianoVettriano est né en Ecosse en 1951.


    Il quitte l'école à 16 ans pour travailler dans une mine mais, pour son 25e anniversaire, une amie lui offre une boite de peinture.

      

    Dès lors, Vettriano va apprendre la peinture en autodidacte.
    Peintre de scènes contemporaines aux couleurs du cinéma américain, de femmes fatales et de plages huppées, Vettriano est souvent boudé par la critique.
     

      

    Mais ses toiles ou leur reproductions se vendent très bien !
    On retrouve souvent The singing buttler (le maître d'hôtel chantant) sur des cartes postales ou même des boîtes de gâteaux !
     

    En mai 2004, ce tableau s’est vendu plus de 3 millions d’euros…
    Faute d'être complètement reconnu par ses pairs, Vettriano n'en est pas moins devenu millionnaire…

     

     

     

     

     

     

     

    Oeuvres de VETTRIANO

    The Singing ButlerA Kind Of LovingA Terrible BeautyA Very Dangerous BeachAfter MidnightAfter The Thrillis Gone lAmateur Philosophers - VettrianoAngel Another Kind Of LoveArtistVettriano autoportrait - ButtlerBack Where You BelongBetrayed-First LoveVettriano - Billy BoysBirdyBirth Of A Dream - VettrianoCafe DaysThe Model And The DrifterCollusionDance Me To The End Of Love 2Dancer for MoneyElegy for a dead admiralHeartbreak HotelMad dogsMidnight BlueNo safety in sunshineOh Happy DaysSweet in the NightThe Critical HourThe DuellistsJack VettrianoTable for one

     

     

     

     

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    Le nuage est sombre mais ce qui en tombe est de l'eau pure.
    [Proverbe afghan]
     
     
    Peintres Américains
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    JACK VETTRIANO 

     

     

     

     

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    Marie-Louise-Élisabeth Vigée-Lebrun
    (1755-1842)

     

    Fichier:Lebrun, Self-portrait.jpg

    1755-1773 (18 ans)
    Enfance et apprentissage

      

    Marie, Louise, Élisabeth Vigée est née le 16 Avril 1755, à Paris, rue de la Coquillère. Son père, Louis Vigée (1715-1767), était un peintre portraitiste, membre de l'Académie de St. Luc et sa mère, Jeanne Maissin, coiffeuse de profession.

    Elle est mise en nourrice à l'age de trois mois dans une ferme à Épernon, et à 5 ans devient pensionnaire au couvent de la Trinité, rue de Charonne dans le Fauboutg St. Antoine, où elle fait montre d'un talent précoce pour le dessin.

     

      

    En 1767 après sa première communion, elle retourne chez ses parents. Elle prend des leçons de dessin auprès de son père, leçons qui ne durent que quelques mois car son père meurt le 9 mai dans son appartement rue de Cléry.

      

      

      

      

    La même année sa mère se remarie avec Jacques François Le Sèvre (1724-1810), orfèvre et individu assez peu recommandable.

    La famille emménage dans un appartement

    rue de St. Honoré, en face du Palais Royal.

     

    Vigée-Lebrun_Marie_Antoinette_1783[1]

    Élisabeth prend des leçons de dessin et peinture avec Mme Blaise Bocquet puis avec un peintre médiocre, Gabriel Briard.

    Chaperonnée par sa mère, elle accède à des collection privées de tableaux de vieux maîtres, dont elle fait des copies.

      

     

    Louis Joseph Xavier François of France and Marie Thérèse Charlotte of France by Louise Élisabeth Vigée Le Brun, 1784 France, Musée National des Châteaux de Versailles et de Trianon
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    Louis Joseph Xavier François of France and Marie Thérèse Charlotte of France by Louise Élisabeth Vigée Le Brun, 1784 France, Musée National des Châteaux de Versailles et de Trianon

     

      

    Dès 1770 elle est peintre professionnel. En 1774, son atelier est saisi par les officiers du Châtelet, pour cause de pratique sans licence de son art. Elle postule immédiatement pour l'Académie de St. Luc, où elle est reçue officiellement le 25 octobre 1774.


    1774-1789 (19 ans à 34 ans)

    Jeune gloire sous le règne de Louis XVI

      

    En 1775, son beau-père prend sa retraite, et la famille s'installe dans un appartement de l'Hôtel de Lubert, où vit le peintre et marchand d'art Jean Baptiste Pierre Le Brun (1748-1813). Le Brun s'intéresse à la jeune et belle artiste, et lui permet de copier les tableaux de maîtres de sa collection. Elle présente en 1775 à l'Académie Française les portraits du Cardinal de Fleury et de Jean de La Bruyère, et cet évènement est largement commenté par la société parisienne. Le 11 Janvier 1776 Élisabeth épouse Jean Baptiste Pierre Le Brun.

      

      

    La première commande royale passée à Vigée-Lebrun est en 1776 une série de portraits du Comte de Provence, frère du roi et futur Louis XVIII . De 1778 à 1788, elle peindra une trentaine de tableaux ayant pour sujet la reine Marie-Antoinette, dont « L'Innocence trouvant refuge dans les bras de la justice », aujourdh'ui au musée d'Angers. Élisabeth devient l'amie et la confidente de la reine, qui a le même age qu'elle.

    Marie-Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun (French artist, 1755-1842) Self Portrait 1789

     

     

    En 1781 Élisabeth Vigée-Lebrun vient à Louveciennes peindre la Comtesse du Barry, « en buste, en peignoir avec un chapeau de paille » ; elle peindra à nouveau la comtesse en 1782, 1787 et 1789.

      

    [VL2.bmp]

      

      

    Lebrun et son épouse achètent en 1778 l'Hôtel de Lubert, dont le salon devient l'un des endroits les plus à la mode du Paris pré-révolutionnaire. C'est là que se tint en 1788 le fameux « souper grec », un évènement mondain du règne de Louis XVI.

      

    Marie-Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun (French artist, 1755-1842) Self Portrait with daughter 1786

     

     

     

      

    Sa fille Jeanne Louise Julie nait en 1780. Les portraits de Julie et d'Élisabeth avec sa fille Julie sont parmi les plus réussis et touchants des tableaux de Vigée-Lebrun. Julie demeurera fille unique, après un fausse couche d'Elisabeth en 1784.

     

     

     

     

     

    [Elisabeth-Louise+Vigée-Le+Brun,portrait+1786.jpg]

      

      

    En mai-juin 1781, Élisabeth accompagne son mari dans une tounée des Flandres et des Pays-Bas. Elle y approfondit sa connaissance des maîtres flamands (son « autoportrait au chapeau de paille » est un hommage direct à Rubens).
     

      

    Marie-Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun (French artist, 1755-1842) Genevieve-Sophie le Coulteux du Molay 1788

      

      

    Vigée-Lebrun est admise à l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture en 1783, grâce à une intervention de la reine Marie-Antoinette. Elle y présente « La Paix ramenant l'Abondance », aujourd'hui au musée du Louvre.

    Elle exposera régulièrement au Salon de l'Académie.

     

     

     

     

      

      

    Dès 1783 et jusqu'à la Révolution, Élisabeth Vigée-Lebrun est la cible

    d'attaques calomnieuses : elle serait la maîtresse du Ministre des

    Finances Calonne, dont elle réalise le portrait en 1785,

    du Comte de Vaudreuil, et du peintre François Guillaume Ménageot,

    dont on dit qu'il serait le véritable auteur des tableaux de Vigée-Lebrun.

      

      

      

    Attributed to Marie-Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun (French artist, 1755-1842)

    + Her Pupil; Marie Victoire Lemoine (1754–1820)

      

    En 1789 est publiée une fausse correspondance entre Calonne,

    maintenant exilé, et la peintre.

      

    L'Hotel Lebrun est l'objet d'attaques de la part de bandes de maraudeurs.

     

     

      

    Louise Élisabeth Vigée Le Brun (French artist, 1755-1842) The Marquise de Pezay and the Marquise de Rougé with Her Sons Alexis and Adrien 1787 

     

     

     

    Élisabeth se réfugie chez son ami l'architecte Brongniart aux Invalides, puis chez la famille Rivière, Chaussée d'Antin.

      

    En Octobre 1789, après l'invasion de Versailles par les foules révolutionnaires, elle part pour l'Italie en diligence publique, accompagnée de sa fille et d'une gouvernante.

      

    Son intention était de revenir à Paris dès l'ordre rétabli,

    mais son exil durera en fait douze ans.

     

      

    1790-1801 (35 ans à 46 ans)
    Exil doré pendant la révolution et la terreur

      

    Après de cours séjours en chemin à Lyon, Turin, Parme et Florence, elle s'installe à Rome fin Novembre 1789 à l'Académie de France.

      

    Elle connait de grands succès lors de ses expositions et devient membre en1790 de l'Académie de San Luca.

      

    Elle effectuera à partir de Rome plusieurs voyages à Naples. Elle réalise son autoportrait pour la Galerie des Offices à Florence.

      

      Marie-Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun (French artist, 1755-1842) Self Portrait 1790

      

      

    En 1791, elle est autorisée en dépit de ses opinions politiques à exposer au Salon de Paris et en 1792 elle part de Rome vers le Nord, espérant pouvoir revenir à Paris, faisant de courtes haltes à Spoleto, Foligno, Florence, Sienne, Parme, Mantoue, Venise, Verone, Turin, où la rejoint Auguste Louis Jean Baptiste-Riviere, qui demeurera son compagnon d'exil . À Paris son nom est ajouté à la liste des émigrés et elle perd ses droits de citoyenneté.

     

     

     

    Marie-Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun (French artist, 1755-1842) Marquise de Aguessenau wearing a robe a la turque 1789  

      

    En 1793, Le Brun publie une longue plaidoirie en faveur de son épouse et fait appel pour sa réintégration. Son appel est rejeté et Le Brun sera même incarcéré plusieurs mois. Louis XVI et Marie-Antoinette sont guillotinés en 1793. En 1794 Le Brun, pour se protéger, demande le divorce, qui est prononcé.

    En 1792 à Milan l'ambassadeur d'Autriche la persuade d'aller à Vienne, où elle restera deux ans, peignant essentiellement des portaits de nobles autrichiens et polonais, avant de partir pour St Petersbourg, via Prague, Dresde et Berlin. À St Petersbourg, où elle restera six ans, fêtée et recommandée par la famille impériale, elle amassera une fortune considérable.

      

      

    Marie-Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun (French artist, 1755-1842) Elizabeth Alexeievna 1795

      

    En 1798, elle envoie de St Petersbourg deux tableaux pour le Salon de Paris. En 1799 à une session du Directoire, une délégation de huit artistes présentent une pétition signée par 255 artistes, écrivains et savants, et en Juin 1800 son nom est rayé de la liste des émigrés.

      

      

      

    En 1800 sa fille Julie épouse, contre la volonté de sa mère, Gaetan Bernard Nigris, Secrétaire des Théâtres Impériaux de St Petersburg, et dépitée, Élisabeth part pour Moscou.

      

      

      

      

    Elle retourna brièvement à St Petersbourg au printemps 1801, avant de prendre le chemin du retour définitif à Paris, via Berlin où elle restera six mois sous la protection des Hohenzolern.

      

      

      

     Fichier:Madame Elisabeth - Elisabeth Vigée Le Brun.jpg

      

    1802-1808 (47 ans à 53 ans)
    Retour en France Napoléonienne et séjour à Londres

      

    Élisabeth Vigée-Lebrun arrive à Paris en Janvier 1801 et s'installe à l'hôtel Le Brun, malgré son divorce. Elle louera plus tard une maison à Meudon où elle termine des tableaux commencés en Russie et en Allemagne. Au Salon, elle expose son premier portrait de Stanislas II , roi de Pologne et en décembre 1801 elle demande à Le Brun le remboursement de sa dot. Pendant un certain nombre d'années, elle utilisera son nom de jeune fille.

      

    En 1803, après la signature du traité de paix d'Amiens, Élisabeth s'installe à Londres. Elle prend un appartement à Leicester Square, puis une maison au 61 Baker Street. Elle peint des portraits du Prince de Galles, du jeune Lord Byron et de Mrs. William Chinnery.

      

      

      

    En 1804, Julie Nigris revient à Paris avec son mari, qui la quittera bientôt pour rentrer à St. Petersbourg. À Londres Élisabeth déménage dans une maison de ville à Portman Square, puis dans Maddox Street. Le médiocre peintre anglais John Hoppner publie un volume de poésies dont la préface est une charge contre Vigée-Lebrun et son art du portrait.

     

      

      

      

    Élisabeth Vigée-Lebrun retourne à Paris en 1805, après un voyage en Hollande et Belgique ; elle s'installe à nouveau à l'hôtel Le Brun. Les relations avec sa fille Julie restent tendues.
     

      

    En 1807, Élisabeth Vigée-Lebrun exécutera un portrait de Caroline Murat, la sœur de Napoléon : ce sera la seule commande de la part du gouvernement impérial. Elle règle de nombreuses dettes de son mari et accepte en échange des hypothèques sur les propriétés de celui-ci. Elle lui achètera en 1807 l'hôtel de Lubert. Elle effectue aussi en 1807 un séjour en Suisse à Coppet avec Mme de Staël et est est faite membre honoraire de la Société pour l'Avancement des Beaux-Arts de Genève.

     

     

      

    1809-1842 (54 ans à 87 ans)
    Vieillesse sous l'Empire puis la restauration

      

    Élisabeth Vigée-Lebrun rentre définitivement en France en 1809 et s'installe l'été à Louveciennes, au Château des Sources (aujourd'hui résidence Dauphine).

    "Séduite par cette vue si étendue que l'oeil peut y suivre pendant longtemps le cours de la Seine, par ces magnifiques bois de Marly, par ces vergers si délicieux, si bien cultivés qu'on se croit dans la terre promise ; enfin, par tout ce qui fait de Louveciennes l'un des plus charmants environs de Paris". Elle y vécut 33 ans, entourée de nombreux amis, après avoir eu la douleur de perdre sa fille unique Julie en 1819. En son souvenir, elle offrit à l'Eglise de Louveciennes le portrait de Julie, représentée en Sainte Geneviève, tableau qui est maintenant exposé au Musée-Promenade de Marly-Louveciennes.

    En 1834-35, elle écrit ses mémoires avec l'aide de ses nièces

    Caroline Rivière and Eugénie Le Franc.

    Elle mourra en 1842 dans son appartement parisien de l'hôtel Le Coq , rue St Lazare, affaiblie depuis un an par une attaque cérébrale.
     

      

    Élisabeth Vigée-Lebrun laisse 660 portraits et 200 tableaux de paysages.

    Selon son désir, sa tombe au cimetière de Louveciennes porte cette épitaphe

     

    "Ici, enfin, je repose ..."

     
      
      
      
      

     

     

    Autoportrait - 1790

    En 1789, Vigée-Lebrun fuit la France pour sauver sa tête. Elle s'arrêta d'abord à Florence, où elle fut accueillie comme un chef d'État.

    On lui demanda à Florence de peindre son propre portrait pour la célèbre collection d'autoportraits de la Galerie des Offices. Vigée-Lebrun a commencé son autoportrait à Florence, mais l'a terminé à Rome. Nombreux sont ceux qui pense qu'elle a peint là son meilleur visage, lumineux, souriant, juvénile et heureux.

    Le sujet de la peinture est Marie-Antoinette.

     

    Fin_de_texte

     

      

      

     

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    Robert Papp

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    EDWARD HOPPER( 1882 - 1967 )

     

    Edward Hopper (1882-1967) est le peintre d'une Amérique profonde qui s'interroge sur les mutations du monde moderne et sur les angoisses profondes des hommes de son époque. Il nous représente les images de la solitude et de l'absence, du silence et l'attente, comme autant d'énigmes de l'existence et du désir, du temps et de la mort.

     

    Ses oeuvres sont probablement parmi les représentations les plus fortes de l'angoisse humaine dans l'art contemporain.

     

    Edward Hopper est un peintre réaliste, mais énigmatique dans la simplicité de son inspiration. Son oeuvre figurative rassemble avec évidence une force et une profondeur intérieure qui projette au delà de l' immédiate objectivité, et conduit le spectateur à s'interroger sur la réalité, sa réalité, la réalité du monde, et l'illusion de la réalité.

     

    Né et formé à New York, Edward Hopper n'a jamais appartenu à aucun mouvement, ni à aucune école. Inscrit à la New York Scholl of Art en 1900, il suit les cours de Robert Henri et s'intéresse à l'oeuvre de Manet, mais aussi à celle des peintres tels que Daumier, Courbet, Degas, Gauguin ou encore Van Gogh.

     

    Il est également très marqué par l' impressionnisme français, auquel il fait référence comme Pissarro, Renoir, mais aussi Sisley, qui resteront longtemps comme les repères d'une sorte d'inspiration souterraine permanente dans son oeuvre.

    Son intérêt pour la culture française l'aménera d'ailleurs à faire plusieurs séjours à Paris entre 1906 et 1910. Dès 1906, d'ailleurs il est fasciné par la physionomie et l'ambiance de la ville : " Les rues y sont très anciennes, encaissées, et les façades qui s'inclinent en arrière à partir de la base du premier étage confèrent une physionomie massive et très imposante aux maisons.

     

    Les débits de boisson et les boutiques de rez-de-chaussée sont de couleur rouge ou vert sombre, ce qui tranche violemment sur le reste de la façade. Sur les toits se dressent des centaines de cheminées avec leur mitre qui donnent un aspect particulier à l'horizon. les toits sont tous à la Mansard, couverts d'ardoise grise ou de zinc.. par temps couvert, ce même gris-bleu en toute chose ..." ( lettre à sa soeur du 29 novembre 2006).

     

    Cela l'aménera à peindre en 1907 des oeuvres telles que " Le Louvre et la Seine", " Boulevard St Michel", " Pont du Carroussel dans le brouillard ", " Notre Dame " et de nombreux autres tableaux sur Paris, probablement aussi sous l'influence d'Albert Marquet, dont il découvre la peinture dans une exposition à la Galerie Druet.

     

    Il est intéressé par le mode de vie des parisiens qu'il représente dans de nombreux dessins, mais aussi par les femmes françaises qu'il considère comme de redoutables séductrices, et auxquelles il ne manquera pas de penser dans des oeuvres de maturité, telles " Summertime " en 1923, ou " Night Windows " en 1928 .

     

    De retour aux Etats-Unis, en 1908 il est contraint de gagner sa vie comme illustrateur, mais parvient à participer à une exposition où il présente trois toiles et un dessin réalisés en France, mais sans succès. Il revient brièvement en France, dont il apprécie tant la langue et la culture puis visite l'Espagne avant de revenir à New York en mai 1910.

     

    Là, il continue à peindre ses souvenirs de Paris et présente dans des expositions des oeuvres inspirées par la France mêlées aux tableaux qu'il peint de New York ou de la campagne américaine, avant d'épouser en juillet 1924, Joséphine Verstille Nivison, " Jo ", qui partage son amour pour la culture française.

     

    La fin de l'année 1924 marque une rupture dans l'oeuvre d'Hopper, dans le sens où il décide de rompre avec cette nostalgie de la France et de peindre en observation directe la vie américaine. Il dit " Aujourd'hui ou dans un proche avenir, il faudra bien retirer l'art américain à sa mère française ".

    A partir de là, c'est à une peinture strictement de sujets américains qu'il s'attèle. Les oeuvres peintes en extérieur deviennent rares, et les scènes d'actions en suspens de la vie américaine se multiplient.

     

    Depuis son appartement de Greenwich Village qu'il habitera toute sa vie, il saisit les toits new-yorkais avec leurs citernes, comme dans "Roofs" en 1926, les façades de briques rouges dans"Early Sunday Morning", en 1930, les intérieurs de chambres d'hôtel dénudées dans "Night Windows" en 1928 ou encore les stations d'essence désertes, comme dans "Gas" en 1940.

    Il devient le peintre de la vie et de la réalité au quotidien, avec des compositions où des personnages énigmatiques et solitaires, prennent place de plus en plus souvent, telle cette ouvreuse de cinéma plongée dans ses pensées dans "New York Movie" en 1939.

     

    Il s'intéresse aussi dans son atelier à l'architecture des maisons, de la ville, puis aux rendus de la lumière dans les intérieurs clos et aux caractères des personnages qu'il représente souvent seuls comme enfermés dans le silence et la solitude.

     

    Une oeuvre telle que " Morning Sun " en 1952 constitue un des exemples les plus marquants de l'évolution de la peinture d'Hopper.

     

    Cette femme de "Morning Sun", est une femme qui a vieilli, assise sur son lit, face à sa fenêtre ouverte sur les toits de la ville et au soleil levant. Edward Hopper y représente à la fois la profonde solitude, l'attente, le regard porté sur le passé, et une certaine obssession charnelle de la mort.

    Ces thèmes sont plus récurrents dans ces années d'après guerre : les regards, les gestes suspendus, les silences, les rêveries dans des univers dépouillés gagnent son oeuvre, comme une réalité obsédante de l'existence, jusqu'à la disparition même du sujet comme dans "Rooms by the sea " peinte en 1951, où il ne reste plus qu'une porte ouverte directement sur la profondeur de la mer.

     

    Edward Hopper a souvent inspiré les cinéastes, notamment Alfred Hitchcock, qui choisira dans "Psychose" une maison sur le modèle d'une demeure victorienne peinte par Hopper.

     

    Connu pour ses profonds silences lorsqu'on un journaliste l'interrogeait, Edward Hopper avait souvent coutume de répondre: "Si vous pouviez le dire avec des mots, il n'y aurait aucune raison de le peindre".

     

    (LMDA)

     

    source : wikipedia. photos google.

     

     

    Edward Hopper painted Night Hawks as an oil on canvas in 1942.
    Hopper, Edward
    Hotel Lobby
    1943
    A woman in the sun
    1961
    Port de Gloucester
    1912
     
     
    Maison Massachussett
    intérieur
     
     
     
     
    compartiment voiture
     
     
    Edward Hopper est né le 22 juillet 1882 à Nyack/New York aux Etats-Unis. Il est le fils de Garrent Henry Hopper et de Elizabeth Griffiths Smith-Hopper.

    En 1899-1900, après la High-School, il fréquente la Correspondence School of Illustrating à New-York, une illustre académie de publicité.

    De 1900 à 1906, il fait des études à la New-York School of Art, d'abord d'illustration, puis de peinture; il est l'élève de Robert Henri et de Kenneth Hayes Miller.

    En 1906, il se rend pour environ 9 mois en Europe, Hopper visite l'Angleterre, les Pays-Bas, l'Allemagne et la Belgique, mais séjourne la plupart du temps à Paris.

    En 1908, il s'installe défénitivemetn à New-york, il travaille d'abord comme dessinateur publicitaire et comme illustrateur; il ne peint qu'occasionnellementet seulement en été. C'est en cette années qu'il réalisa sa première exposition en collaboration avec d'autres éléves de Henri à l' Harmonie Club de New Yorks.

    1909 deuxième voyage à New-York, mais il séjourne la plupart du temps en France, et principalement à Paris. En 1910, il réalise son troisième voyage en Europe, en France et en Espagne.

     


    En 1912, il peint à Gloucester dans le Massachussetts et plus tard à Ogunpint dans le maine, et en 1913, il peint une huile sur toile le "Sailing" qui est exposé à "l'Armony Show". De 1915 à 1926, premières gravures à l'eau-forte, il en réalisera une cinquantaine.

    En 1920, le Whitney Studio Club lui permet de réaliser là-bas sa première exposition particulière d'huile sur toile de Paris, qui ne tarde pas à être suivie par une deuxième dès 1922, exposition de caricatures. En 1923, il commence à peindre à l'aquarelle, il reçoit le "Logen Prize" de la Chicago Society of Etchers. L'année suivante, il expose toutes ses nouvelles aqurarelles
    à la Franck K. Rehn Galery. Cette même année il se marie avec Joséphine Verstille Nivison.

    De 1926 à 1933, exposition d'imprimés et d'aquarelles au saint Botolph Club de Boston, puis au Morgan Memorial à Harthord dans le Connecticut, et enfin lors lors de la "Painting by Nineteen Living America" au Museum of Moderm Art de New-York.

    Depuis 1930, il passe ses étés à Cape Cod, dans le South Truro, Massachusetts; en 1933, il s'y fait construire une maison d'été où il retournera régulièrement jusqu'à un âge très avancé. De cette année jusqu'au milieu des années cinquante, il réalise de longs voyages en voiture lui font traverser le Maine, le Canada, le Nevada, la californie, l'Oregon, le Whyoming, la côte ouest des Etats-Unis, et enfin il voyagera plusieur fois, 1943, 1946, 1951, 1952, au mexique jusqu'à Saltilo, et Santa Fe. Presque toutes ses aquarelles réalisées après 1940 voient le jour pendant ses voyages.

    En 1935, il reçoit la "Temple Gold Medal" de l'Academy de Fine Arts de Pennsymvannie, et le "Fisrt Purchase Prize in water Colour" du Woucester Art Museum, Massachusetts. En 1937, il reçoit le premier "W.A.Clark Prize"" et la "Corcoran Gold Madal" de la Corcoran Gallery or Art, Washington D.C. En 1942, il reçoit l'Ada S.Gaerette Prize" de l'Art Instutitue de Chicago". En 1945, il est élu membre du National Intutite of Arts and Letters. Les succès et les honneurs ne modifient ni la façon de travailler de Hopper, ni son mode de vie. En compagnie de sa femme Josephine, également peintre, il vit modestement dans un appartement situé au Washington Square à New York.

    1950, le Whitney Museum of American Art de New-York organise une autre rétrospective, d'importantes expositions aux Etats-Unis succèdent à cet évènement la même années, comme l'exposition au Museum fine Arts de Boston et celle à l'Institute of Art de Détroit. En 1952, Hopper représente son pays à la biennale à Venise. En 1953, il reçoit le titre de "Doctor of Fine Arts" de l'Institute of Chicago et celui de "Doctor of Letters" de la Rutgers University. En 1955, il est membre de l'Academy of Arts and Letters, cet organisme lui décerne la "Gold Medal of Painting", plus haute distinction du mond ela peinture au etats-Unis.

    En 1956, il reçoit une bourse de la "Huntington Hardford Foundation". L'année suivante, il reçoit le "New York Board of Trade Salute to the Arts Awards" et le "Fourth Internationnnal Hallmark art Award". En 1960, il reçoit l'"Art in america Annual Awards". En 1964, il reçoit le "M.V. Kohnstamm Prize for Painting" de l'Art Institute de Chicago.

    De 1959 à 1965, il se déroule différentes expositions personnelles et rétrospectives de différents musés, telles que celle de l'oeuvre graphique de Philadelphia Musuesum of Arts, et celle du Worcester Art Museum du massachusetts. Cette même année, il reçoit son "Doctorat Honiris causa" du Philadelphia College of Art. Il peint alors sa dernière toile "Two comediens".

    En 1967, il représente les Etats-Unis à la Bienale de Säo Paulo à côté de représentatants de l' "American Scene" et du Pop Art. Après un séjour de plusieurs semaine à l'hôpital, il meurt le 15 mai dans son studion à new York. A peine un an plus, il est suivi par Joséphine Hopper.

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    source ; Wikipedia. photos google.
     
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    Henri de Toulouse-Lautrec

    Peintre, Lithographe

    1864-1901

     

     

     

     

     

     

      

      

     

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    Peintre des scènes de music-hall et de divers lieux de plaisir parisiens, des portraits, etc..

    Dessinateur, c’est l’un des pères de l'affiche moderne.

     

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    Datei:Vigée-Lebrun, Marie Louise Elisabeth - Self-Portrait in a Turban with Her Child - 1786.PNG 

     

    Madame Molée-Reymond oeuvre de Elisabeth-Louise Vigée-Le Brun née le 16 avril 1755 à Paris morte à Paris le

      

    30 mars 1842.   

    Portrait de Madame Molée-Reymond Comédienne réalisé en 1786

     

    Louise-Élisabeth Vigée, épouse Lebrun, dite Madame Vigée-Lebrun, née le 16 avril 1755 à Paris,[1] et morte dans la même ville le 30 mars 1842, était une peintre française, généralement considérée comme une grande portraitiste de son temps à l'égal de Quentin de La Tour ou Jean-Baptiste Greuze.

     

    Enfance

    Son père, Louis Vigée, était pastelliste et membre de l’Académie de Saint-Luc. Sa mère, Jeanne Maissin, était coiffeuse et d’origine paysanne. Son frère, Étienne Vigée, fut un auteur dramatique à succès.

     

    Baptisée à l’Église Saint-Eustache de Paris, l’enfant est aussitôt confiée à des paysans des environs d’Épernon. Elle ne reviendra à Paris que six ans plus tard pour entrer comme pensionnaire à l’école du couvent de la Trinité, rue de Charonne dans le faubourg Saint-Antoine. Dès cet âge, la jeune Louise-Élisabeth dessine partout, sur ses cahiers, sur les murs de son école.

    Vers l’âge de sept ou huit ans, Louis Vigée s’extasie devant un dessin de sa fille et prophétise qu’elle sera peintre. À onze ans, la jeune fille quitte le couvent et vient vivre aux côtés de ses parents. Inconsolable, à la mort de son père le 9 mai 1767, elle décide de s'adonner à ses passions, la peinture, le dessin et le pastel.

     

     

    Formation

    Le premier professeur d’Élisabeth sera son père Louis Vigée. Mais très vite, alors qu’elle a tout juste 12 ans, il meurt accidentellement. Après ce décès, dont elle mettra longtemps à se remettre, c’est un autre peintre, Gabriel-François Doyen, meilleur ami de la famille et célèbre en son temps, qui l’encouragera à persévérer dans le pastel et dans l’huile, conseil qu’elle suivra.

     

     

     

    C’est certainement conseillée par Doyen, qui connaissait bien Gabriel Briard, pour avoir eu le même maître, qu’Élisabeth se rend en 1769, à l’âge de 14 ans, chez ce dernier.

     

    Briard est membre de l’Académie royale de peinture, et donne volontiers des leçons, même s’il n’est pas encore professeur.

     

    C’est un peintre médiocre, il a surtout la réputation d’être un bon dessinateur et possède en plus un atelier au Louvre. Elisabeth fait de rapides progrès et déjà, on commence à parler d’elle.

     

     

      

      

    C’est au Louvre qu’elle fit la connaissance de Joseph Vernet, artiste célèbre dans toute l’Europe, c’est un des peintres les plus courus de Paris, ses conseils font autorités dans le milieu ; il ne manquera pas de lui en prodiguer « J’ai constamment suivi ses avis ; car je n’ai jamais eu de maître proprement dit » écrira-t-elle, quoi qu’il en soit, il consacrera de son temps à la formation de Mlle Vigée.

     

     

     Imachen:The bather, by Vigée-Lebrun, 1792.jpg

      

      

    Et comme Joseph Vernet ainsi que Jean-Baptiste Greuze, qui s’intéresse aussi à elle, le lui ont conseillé, elle ira admirer les chefs-d’œuvre du Luxembourg ; de plus la renommée de ces peintres lui ouvrira toutes les portes des collections privées des grands seigneurs, ou des princes à Paris. Elisabeth pourra ainsi étudier à loisir les grands maîtres, copier des têtes de Rembrandt, Van Dick ou Greuze, étudier les semi-tons, ainsi que les dégradations sur les parties saillantes d’une tête, elle écrira : « On pourrait exactement me comparer à l’abeille tant j’y récoltais de connaissances... »

     

    Toute sa vie ce besoin d’apprendre ne la quittera pas, car elle a compris qu’un don se travaille. Déjà on lui commande des portraits et elle commence à gagner sa vie.

     

    En 1768, sa mère se remarie avec un joaillier fortuné, Jacques-François Le Sèvre.

    Une carrière fulgurante Louise Elisabeth Vigée Le Brun, Autoportrait (1790)

     

     

    En 1770, le dauphin Louis-Auguste, petit-fils du roi Louis XV, épouse la fille de l'empereur, Marie-Antoinette d'Autriche à Versailles.

     MUSIQUE

    À la même époque, la famille Le Sèvre-Vigée s’installe rue Saint-Honoré, face au Palais-Royal. Louise-Élisabeth s’établit comme peintre professionnelle et les commandes affluent.

     

    Elle a quinze ans. Deux dames richissimes la prendront alors sous leur protection : Mme de Verdun, épouse d’un fermier général mais surtout une princesse du sang, Louise Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, épouse du duc de Chartreset qui n'a que deux ans de plus qu'elle.

     

     

      

    Elle refuse fréquemment les commandes de portraits que lui font les galants pour la rencontrer. Issue de la petite bourgeoisie, elle trouve sa place au milieu des grands du royaume dont les premiers, le roi et ses frères et soeurs, la reine et les principaux membres de la famille royale sont de sa génération. En 1775 elle offre à l’Académie Royale deux portraits.

     

    En récompense, elle est admise aux séances publiques de l’Académie.

     

    Le 7 août 1775, Louise-Élisabeth Vigée épouse Jean-Baptiste-Pierre Le Brun, lointain neveu du peintre Lebrun qui travailla pour Louis XIV.

      

     

    S'il sera un mauvais époux, joueur invétéré, coureur de jupons insatiable et peintre à ses heures, qui exploitera la célébrité de son épouse, il sera également un marchand de tableaux très talentueux qui fera beaucoup pour la carrière de sa talentueuse épouse.

     

    Le 12 février 1780, Élisabeth Vigée-Lebrun donne naissance à sa fille Jeanne-Julie-Louise. Elle continue à peindre pendant les premières contractions et, dit-on, lâche à peine ses pinceaux pendant l’accouchement.[réf. nécessaire]

     

     

    MODE

      

      

    Le succès d’Élisabeth ne se dément pas. Ses portraits de femmes à la fois ressemblants et flatteurs lui attire la sympathie de la reine, sa contemporaine exacte, qui fait d’elle son peintre favori.

     

    Ce sera la protection de Marie-Antoinette, traduite par un ordre de Louis XVI qui lui permet d’être reçue à l’Académie royale de peinture et de sculpture le 31 mai 1783 en même temps que sa concurrente Adélaïde Labille-Guiard et contre la volonté de Pierre, premier peintre du roi.

      

    Élisabeth présentera une peinture (alors qu’on ne lui en demandait pas), la Paix ramenant l’abondance (tableau aujourd’hui au Louvre), pour être admise en qualité de peintre d’histoire.

     

     

    MODE

     

     

     

     

    Cette belle composition, réalisée trois ans plus tôt, aurait implicitement dû lui donner le titre convoité de peintre d’histoire, mais elle sera reçue sans qu’aucune catégorie ne soit précisée.

     

    Un tel succès a des contreparties : on médit, on présente l’artiste comme une débauchée, suspectée d’être de toutes les orgies, d’être une dépensière qui se chaufferait en brûlant des billets et des lambris dorés, d’être l’amante de tout Paris.[réf. nécessaire]

     

    Parmi ses portraits de femmes, on peut citer notamment celui de Catherine Noël Worlee (la future princesse de Talleyrand) qu’elle réalisa en 1783 et qui fut exposé au Salon de peinture de Paris de cette même année 1783.


     

     

    L’exil :

    À l’été 1789, Élisabeth Vigée-Lebrun se trouve à Louveciennes chez la comtesse du Barry, la dernière maîtresse de Louis XV dont elle a commencé le portrait, lorsque les deux femmes entendent le canon tonner dans Paris. L’ancienne favorite se serait écriée : « Du temps du roi Louis XV, les choses ne se seraient pas passées ainsi ! »

     

     

     

    Dans la nuit du 5 au 6 octobre 1789, alors que la famille royale est ramenée de force à Paris, Élisabeth quitte la capitale avec sa fille et cent louis, laissant derrière elle son époux qui l'encourage à partir, ses peintures et sa fortune. Elle dira plus tard de la fin de l’Ancien Régime : « Les femmes régnaient alors, la Révolution les a détrônées. »

     

    L’artiste part en exil à Rome, Vienne, Londres, Saint-Pétersbourg, où elle fera un séjour de plusieurs années favorisée par des commandes de la haute société. Elle est invitée par les grandes Cours d’Europe, peignant sans cesse. Elle se refuse à lire les nouvelles, car elle y apprend que tous ses amis meurent guillotinés.

     

    Au musée Jeanne d'Aboville de La Fère, dans l'Aisne, on peut admirer le beau portrait de Madame Adélaïde, fille de Louis XV, exécutée par Marie-Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun en 1791, alors qu'elle séjournait à Rome, où se trouvaient également les dames de France.

     

     

    En 1800, sa fille épouse (contre le gré de sa mère) un dénommé Gaëtan Bertrand Nigris. Ce fut pour elle un déchirement. Déçue par son mari, elle avait fondé tout son univers affectif sur ce seul enfant. Les deux femmes ne se réconcilieront jamais totalement.

     

    En 1800 également, elle est rayée de la liste des émigrés et peut rentrer à Paris, chose qu’elle ne fera que deux ans plus tard.

     

    Le retour :

    En 1805 elle peint Caroline Murat, une des sœurs de Napoléon, et cela se passe mal : « J’ai peint de véritables princesses qui ne m’ont jamais tourmentée et ne m’ont pas fait attendre. » dira le peintre quinquagénaire de cette jeune reine parvenue.

     

    En 1809, Élisabeth Vigée-Lebrun a 54 ans. Elle vit entre Paris, où elle tient salon, et Louveciennes où elle a une maison de campagne voisine du château de la feue comtesse du Barry (guillotinée en 1793) dont elle avait peint trois portraits avant la Révolution. Son mari meurt en 1813, sa fille en 1819 et son frère Étienne Vigée en 1820.

     

    Madame Vigée-Lebrun publie ses Souvenirs vers 1835. Ils connaîtront un grand succès et restent un document très intéressant sur les bouleversements de cette époque qu’elle a vécus de si près.

     

    Elle a connu les personnages marquants de son époque, tous les artistes de renom et toutes les Cours.

     

    Elle s’éteint à Paris à son domicile de la rue Saint-Lazare le 30 mars 1842 et est enterrée au cimetière de Louveciennes[2], avec pour épitaphe

      

    « Ici, enfin, je repose ... ».

     

    MODE

    Madame Molée-Reymond oeuvre de Elisabeth-Louise Vigée-Le Brun née le 16 avril 1755 à Paris morte

    à Paris le 30 mars 1842.

    Portrait de Madame Molée-Reymond Comédienne réalisé en 1786.

     

    Sources : Wikipedia.

     


    Ma première découverte de la magie de l'art d'Elizabeth Vigée Le Brun, portraitiste française, remonte à 1990, au musée Kimbell Art, de Fort Worth, au Texas. Je parcourais les diverses galeries lorsque je me suis trouvé devant cet autoportrait de Madame Vigée Le Brun exécuté en 1781 à l'âge de 26 ans.
    Voilà le genre d'oeuvre inhabituel qui crée une impression inoubliable dans votre esprit. On lisait directement la pensée d'une artiste qui avait vécu 200 années auparavant.
     

    Depuis ma première confrontation avec Madame Vigée Le Brun, j'ai réuni le plus possible d'informations sur sa vie exceptionnelle.

     

    Les sources de renseignements sont restreints mais ses tableaux figurent dans plusieurs des plus importants musées du monde ainsi que dans d'autres.

     Portrait of Elisaveta Alexandrovna Demidova, nee Stroganova - Louise Elisabeth Vigee Le Brun

    Son autobiographie n'est pas seulement agréable à lire mais elle aborde les personnages et les aspects de la vie en Europe et en Russie de la fin du 18ème et du début du 19ème siècle.

    Elizabeth Vigée Le Brun a connu et exécuté les portraits de la plupart des personnalités essentielles d'Europe et de Russie des années 1770 à 1835. 

    Dès le tout début de la révolution, Elizabeth Vigée Le Brun, qui était royaliste, a fui la France. Elle a vécu en exil 12 ans en parcourant l'Europe, tout en accroissant sa réputation et sa fortune. Durant son périple, elle devint membre des Académies de Florence, Rome, Bologne et Saint-Pétersbourg. Elizabeth Vigée Le Brun devint la portraitiste la plus recherchée de son temps. Elle a réalisé quelque 900 tableaux dont 700 portraits y compris plusieurs autoportraits, 30 portraits de son amie Marie Antoinette et 50 portraits exécutés durant son séjour de six années en Russie.

     

    La lecture du récit de ses pérégrinations suggère sa grande intelligence, son talent, sa nature plaisante de femme exceptionnelle dont émanait l'amour qu'elle ressentait pour la vie et les personnages qu'elle a peints. Elle a suscité l'admiration de tous ceux qui ont croisé son talent.

     

    Sa vie se prèterait à un film excellent.

     

    J'ai toujours apprécié cette histoire qui révèle tout le pouvoir d'un portrait. Les tableaux de Madame Vigée Le Brun sont captivants; son art est unique. Cette artiste a maîtrisé les moyens permettant de concrétiser un plein accord entre le portrait et le sujet. Les attitudes et ornements sont variés et en harmonie parfaite avec les personnes représentées.

     

    Chaque tableau peut être rattaché aux étapes de ses voyages pendant et après la Révolution et aux passages ou anecdotes rapportés dans son autobiographie concernant ses relations amicales avec les personnes dont elle a réalisé les portraits. avec les gens dont elle a réalisé le prortrait Cette page web a l'ambition de diffuser la magie de l'oeuvre de Madame Vigée Le Brun.

    Le site comprend maintenant plus de 450 de ses tableaux et leur histoire. 

    Des versions provisoires en noir et blanc sont affichées pour des tableaux dont nous recherchons des originaux en couleur. Les galeries de tableaux sont présentées sous diverses formes. Ce site comprend aussi les textes et les peintures provenant d'une biographie écrite en 1922 et une liste de livres disponibles sur Madame Vigée Le Brun.

     

    J'ai aussi ajouté un guide des musées mis à jour, sur ses tableaux aux E.U. et dans le monde. Cette page d'accueil comprend aussi une liste chronologique mise à jour de ses peintures agrémentée de liens actifs vers les oeuvres. La liste de Vigée Le Brun a été complétée et annotée pour produire cette version. Les suggestions d'addition ou de soustraction à cette liste sont les bienvenues.

     

    En complément, ce site présente aussi une série de galeries spéciales qui présentent des autoportraits, portraits de sa fille, portraits de la reine Marie-Antoinette et portraits d'Elizabeth Vigée Lebrun par d'autres artistes.

     

    Nous remercions les nombreuses personnes qui nous ont procuré des images des tableaux et des renseignements sur les musées. Cette page d'accueil est devenue le fruit d'un effort collectif total avec des contributions majeures provenant du monde entier. Notre gratitude s'adresse en particulier à Lucia Cardellini, Francis et Martha Kelly, Charles Stein et Mercè Alabern pour leur collaboration.

     

    Une nouvelle biographie sur Madame Vigée Le Brun "The Sweetness of Life" (La Douceur de Vivre) par Angelina Goodden, vient d'être publiée en Angleterre. Pour des informations sur cette biographie consultez à la section livres de ce site. Je viens de découvrir que cet excellent ouvrage est disponible sur internet aux sites Book Place UK et British Books-American Prices.

     

    Si vous disposez de renseignements supplémentaires concernant Madame Vigée Lebrun, des images, anecdotes sur ses tableaux que vous aimeriez voir figurer sur ce site, ou l'emplacement de nouveaux tableaux, prenez contact avec moi à l'adresse électronique que voici. En particulier, nous recherchons des images couleurs en remplacement des images en noir et blanc de ce site.

     

    L'art d'Elizabeth Vigée Lebrun est maintenant à votre portée.

     

    Kevin J. Kelly
    kjkelly@batguano.com
    Tucson, Arizona

     

     

     

     

     

    information :

    G. Haroche-Bouzinac, Louise Elisabeth Vigée Le Brun. Histoire d'un regard

    Parution livre

    Information publiée le dimanche 13 novembre 2011 par Camille Esmein (source :

    Geneviève Haroche-Bouzinac)


    Référence bibliographique : Geneviève Haroche-Bouzinac, Louise Elisabeth Vigée Le Brun. Histoire d'un regard, Flammarion, collection "Grandes biographies", 2011. EAN13 : 9782081221338.


    Geneviève Haroche-Bouzinac, Louise Elisabeth Vigée Le Brun. Histoire d'un regard.

    Flammarion, Grandes biographies, 2011.

     

     

    "Entre deux siècles comme au confluent de deux fleuves" : ces mots de Chateaubriand semblent avoir été écrits pour elle. Née sous le règne de Louis XV, Louise Elisabeth Vigée Le Brun est témoin des prémices de la Révolution, connaît l'Empire et la Restauration, avant de s'éteindre sous la monarchie de Juillet, dans sa quatre-vingt-septième année. Une longévité exceptionnelle qui accompagne une destinée hors du commun. Artiste précoce et talentueuse, elle pénètre, malgré les obstacles, dans le cercle prestigieux de l'Académie royale de peinture ; ses cachets sont parmi les plus élevés de son temps.

     

    Les troubles de la Révolution font d'elle une voyageuse : de l'Italie à la Russie en passant par l'Autriche, dans une Europe dont le français est la langue, elle conquiert à la force du poignet une clientèle princière. Mais les succès ne compensent pas les peines privées : sa fille chérie, Julie, s'oppose à elle, son frère la déçoit, son époux endetté réclame son aide.

     

    La postérité a retenu l'image du peintre gracieux de Marie-Antoinette ; on sait moins qu'au XIXe siècle, mue par un esprit de curiosité infinie, Mme Vigée Le Brun ouvrit grand son salon à la jeune génération romantique. Exploitant archives, lettres et carnets inédits qui éclairent la vie privée et publique de l'artiste, accordant toute sa place à son oeuvre peint, cette biographie retrace le destin de l'un des plus grands peintres de son époque.

     

     


    Document joint : http://www.fabula.org/actualites/documents/47724.pdf
      
      
      
      
     
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    Enfance

    Son père, Louis Vigée, était pastelliste et membre de l’Académie de Saint-Luc. Sa mère, Jeanne Maissin, était coiffeuse et d’origine paysanne. Son frère, Étienne Vigée, fut un auteur dramatique à succès.

    Baptisée à l’Église Saint-Eustache de Paris, l’enfant est aussitôt confiée à des paysans des environs d’Épernon.

    Elle ne reviendra à Paris que six ans plus tard pour entrer comme pensionnaire à l’école du couvent de la Trinité, rue de Charonne dans le faubourg Saint-Antoine. Dès cet âge, la jeune Louise-Élisabeth dessine partout, sur ses cahiers, sur les murs de son école. Vers l’âge de sept ou huit ans,

    Louis Vigée s’extasie devant un dessin de sa fille et prophétise qu’elle sera peintre. À onze ans, la jeune fille quitte le couvent et vient vivre aux côtés de ses parents. Inconsolable, à la mort de son père le 9 mai 1767,

    elle décide de s'adonner à ses passions, la peinture, le dessin et le pastel.

     

    File:Croyprincess.jpg

    Antoinette-Elisabeth-Marie d'Aguesseau, comtesse de Ségur

     

     

    Formation

    Le premier professeur d’Élisabeth sera son père Louis Vigée. Mais très vite, alors qu’elle a tout juste 12 ans, il meurt accidentellement.

    Après ce décès, dont elle mettra longtemps à se remettre, c’est un autre peintre, Gabriel-François Doyen, meilleur ami de la famille et célèbre en son temps, qui l’encouragera à persévérer dans le pastel et dans l’huile, conseil qu’elle suivra.

    C’est certainement conseillée par Doyen, qui connaissait bien Gabriel Briard, pour avoir eu le même maître, qu’Élisabeth se rend en 1769, à l’âge de 14 ans, chez ce dernier. Briard est membre de l’Académie royale de peinture, et donne volontiers des leçons, même s’il n’est pas encore professeur. C’est un peintre médiocre, il a surtout la réputation d’être un bon dessinateur et possède en plus un atelier au Louvre.

    Elisabeth fait de rapides progrès et déjà, on commence à parler d’elle.

     

    File:Lebr011.jpg

     

    Etienne Vigée, Frère de l'artiste

     

    C’est au Louvre qu’elle fit la connaissance de Joseph Vernet, artiste célèbre dans toute l’Europe, c’est un des peintres les plus courus de Paris, ses conseils font autorités dans le milieu ; il ne manquera pas de lui en prodiguer « J’ai constamment suivi ses avis ; car je n’ai jamais eu de maître proprement dit » écrira-t-elle, quoi qu’il en soit, il consacrera de son temps à la formation de Mlle Vigée.

    Et comme Joseph Vernet ainsi que Jean-Baptiste Greuze, qui s’intéresse aussi à elle, le lui ont conseillé, elle ira admirer les chefs-d’œuvre du Luxembourg ; de plus la renommée de ces peintres lui ouvrira toutes les portes des collections privées des grands seigneurs, ou des princes à Paris.

     

     

     

    Elisabeth pourra ainsi étudier à loisir les grands maîtres, copier des têtes de Rembrandt, Van Dick ou Greuze, étudier les semi-tons, ainsi que les dégradations sur les parties saillantes d’une tête, elle écrira : « On pourrait exactement me comparer à l’abeille tant j’y récoltais de connaissances... »

    Toute sa vie ce besoin d’apprendre ne la quittera pas, car elle a compris qu’un don se travaille. Déjà on lui commande des portraits et elle commence à gagner sa vie.

    En 1768, sa mère se remarie avec un joaillier fortuné, Jacques-François Le Sèvre.

     

     

     

    Une carrière fulgurante

    Louise Elisabeth Vigée Le Brun, Autoportrait (1790)

    En 1770, le dauphin Louis-Auguste, petit-fils du roi Louis XV, épouse la fille de l'empereur, Marie-Antoinette d'Autriche à Versailles.

    À la même époque, la famille Le Sèvre-Vigée s’installe rue Saint-Honoré, face au Palais-Royal. Louise-Élisabeth s’établit comme peintre professionnelle et les commandes affluent.

    Elle a quinze ans. Deux dames richissimes la prendront alors sous leur protection : Mme de Verdun, épouse d’un fermier général mais surtout une princesse du sang, Louise Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, épouse du duc de Chartres.

     

     

    Autoportrait, Louise Elisabeth et sa fille

     

    Elle refuse fréquemment les commandes de portraits que lui font les galants pour la rencontrer. Issue de la petite bourgeoisie, elle trouve sa place au milieu des grands du royaume. En 1775 elle offre à l’Académie Royale deux portraits. En récompense, elle est admise aux séances publiques de l’Académie.

    Le 7 août 1775, Louise-Élisabeth Vigée épouse Jean-Baptiste-Pierre Le Brun, lointain neveu du peintre Lebrun qui travailla pour Louis XIV.

    S'il sera un mauvais époux, joueur invétéré, coureur de jupons insatiable et peintre à ses heures, qui exploitera la célébrité de son épouse, il sera également un marchand de tableaux très talentueux qui fera beaucoup pour la carrière de sa talentueuse épouse.

     

    Marquise de Jaucourt

     

    Le 12 février 1780, Élisabeth Vigée-Lebrun donne naissance à sa fille Jeanne-Julie-Louise. Elle continue à peindre pendant les premières contractions et, dit-on, lâche à peine ses pinceaux pendant l’accouchement.

    Le succès d’Élisabeth ne se dément pas.

    Ses portraits de femmes à la fois ressemblants et flatteurs lui attire la sympathie de la reine, sa contemporaine exacte, qui fait d’elle son peintre favori.

     

     

     

    Marie Antoinette

     

    Ce sera la protection de Marie-Antoinette, traduite par un ordre de Louis XVI qui lui permet d’être reçue à l’Académie royale de peinture et de sculpture le 31 mai 1783 en même temps que sa concurrente Adélaïde Labille-Guiard et contre la volonté de Pierre, premier peintre du roi. Élisabeth présentera une peinture (alors qu’on ne lui en demandait pas),

     

     

     

    La Reine Marie Antoinette et ses enfants

    la Paix ramenant l’abondance (tableau aujourd’hui au Louvre), pour être admise en qualité de peintre d’histoire.

     

     

     

     

    Cette belle composition, réalisée trois ans plus tôt, aurait implicitement dû lui donner le titre convoité de peintre d’histoire, mais elle sera reçue sans qu’aucune catégorie ne soit précisée.

     

    Comte de Vaudreuil

     

     

    Un tel succès a des contreparties :

    on médit, on présente l’artiste comme une débauchée, suspectée d’être de toutes les orgies, d’être une dépensière qui se chaufferait en brûlant des billets et des lambris dorés, d’être l’amante de tout Paris.

    Parmi ses portraits de femmes, on peut citer notamment celui de Catherine Noël Worlee (la future princesse de Talleyrand) qu’elle réalisa en 1783 et qui fut exposé au Salon de peinture de Paris de cette même année 1783.

     

      File:Du Barry.jpg

    Madame la comtesse du BARRY

     

    L’exil :

    À l’été 1789, Élisabeth Vigée-Lebrun se trouve chez la comtesse du Barry, l'ultime maîtresse de Louis XV dont elle a commencé le portrait, lorsque les deux femmes entendent le canon tonner dans Paris. L’ancienne favorite se serait écriée : « Du temps du roi Louis XV, les choses ne se seraient pas passées ainsi ! »

    Dans la nuit du 5 au 6 octobre 1789, alors que la famille royale est ramenée de force à Paris, Élisabeth quitte la capitale avec sa fille et cent louis, laissant derrière elle son époux qui l'encourage à partir, ses peintures et sa fortune. Elle dira plus tard de la fin de l’Ancien Régime : « Les femmes régnaient alors, la Révolution les a détrônées. »

     

     

    L’artiste part en exil à Rome, Vienne, Londres, Saint-Pétersbourg, où elle fera un séjour de plusieurs années favorisée par des commandes de la haute société. Elle est invitée par les grandes Cours d’Europe, peignant sans cesse. Elle se refuse à lire les nouvelles, car elle y apprend que tous ses amis meurent guillotinés.

    En 1800, sa fille épouse (contre le gré de sa mère) un dénommé Gaëtan Bertrand Nigris. Ce fut pour elle un déchirement. Déçue par son mari, elle avait fondé tout son univers affectif sur ce seul enfant. Les deux femmes ne se réconcilieront jamais totalement.En 1800 également, elle est rayée de la liste des émigrés et peut rentrer à Paris, chose qu’elle ne fera que deux ans plus tard.

     

     

    Le retour

    En 1805 elle peint Caroline Murat, une des sœurs de Napoléon, et cela se passe mal : « J’ai peint de véritables princesses qui ne m’ont jamais tourmentée et ne m’ont pas fait attendre. »

     

    En 1809, Élisabeth Vigée-Lebrun a 54 ans.

    Elle vit entre Paris, où elle tient salon, et Louveciennes où elle a une maison de campagne voisine du château de la feue comtesse du Barry (guillotinée en 1793) dont elle avait peint trois portraits avant la Révolution. Son mari meurt en 1813, sa fille en 1819 et son frère Étienne Vigée en 1820.

    Madame Vigée-Lebrun publie ses Souvenirs vers 1835. Ils connaîtront un grand succès et restent un document très intéressant sur les bouleversements de cette époque qu’elle a vécus de si près. Elle a connu les personnages marquants de son époque, tous les artistes de renom et toutes les Cours.

    Elle s’éteint à Paris à son domicile de la rue Saint-Lazare le 30 mars 1842 et est enterrée au cimetière de Louveciennes, avec pour épitaphe

     

     

    « Ici, enfin, je repose ... ».

      

      

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    Les femmes artistes du Moyen âge ...à l'enluminure ....

      

    " A propos des femmes douées pour la peinture,

    je connais une femme du nom d'Anastaise dont le talent pour les encadrements et bordures d'enluminures et les paysages des miniatures est si grand que l'on ne saurait citer dans la ville de Paris où vivent pourtant les meilleurs artistes du monde, un seul qui la surpasse. Personne ne fait mieux qu'elle les motifs floraux et décoratifs des livres et l'on estime tant son travail qu'on lui confie la finition des ouvrages les plus riches et les plus fastueux.

    Je le sais, par expérience, car elle a peint pour moi certaines bordures qui sont, de l'avis unanime, d'une beauté sans commune mesure avec celles exécutées par les autres grands maîtres !'

     

    Christine de Pisan (Bio p. 84) "La Cité des Dames" 

     

    artistefaisantsonautoportrai

    Artiste faisant son autoportrait

    Boccace - Le livre des cleres et nobles femmes - XV°

    09 ENLUMINURE DE L EVANGILE D ECHTERNACH TEMP.jpg - 09 Enluminure de l'evangile d'Echternach Tempete apaisee
                    11_Evangéliaire d'Echternach_Tempête apaisée
catechese.free.fr\ListeImages.htmTempête apaisée
Mt 8,23; Mc 4,35; Lc 8,22
Evangéliaire d'Echternach, Nuremberg, 11s
Dossier : Epheta29, Epheta35 

     

    A partir du X° et jusqu’au XV° s., d’autres femmes, prennent le stylet, le pinceau, la couleur et pratiquent l'enluminure.

    Nous trouvons la première enluminure qui porte un nom de femme, dans un manuscrit espagnol de l'Apocalypse, en 970 :

    "Ende pintrix et Dei Aiutrix et Frater Emeterius Prêtre".

     

    autoportrait

    Autoportrait sur bois

    Boccace - Le livre des cleres et nobles femmes - XV°

     

    Au cours du Moyen-âge ancien, l’enluminure des manuscrits est une activité à laquelle se consacrent aussi bien les moines que les nonnes. Bien que quelques noms d'artistes percent au cours de cette époque, la très vaste majorité de ceux-ci ou celles-ci reste inconnue.

     

     

    Dans toute l’Europe on dénombre une dizaine d’artistes femmes qui  enluminent des manuscrits ou illustrent des codex. et dont le nom est connu ( leur œuvre a souvent disparu).

    Nous pouvons citer toutefois, Ende, Guda (nonnes du Xe siècle et XII° s.) ou encore Claricia, laïque employée dans un scriptorium de Bavière.

    Ces femmes bénéficièrent de l'environnement favorable des couvents, lieux d'apprentissage et de culture, et sans doute choix le plus judicieux pour une femme "intellectuelle"de l'époque.

      

      

    Les couvents offrent une alternative acceptable au mariage. Une dot étant là aussi exigée, les nonnes sont en général issues des classes supérieures ou de la bourgeoisie. Le couvent est également le meilleur moyen de rece­voir une bonne éducation permettant aux femmes de se rendre utiles en dirigeant des écoles et des hôpitaux, en gérant les terres du couvent ou en s'occupant des nécessiteux.

     

    artistepréparantunefresque1

    Artiste préparant une fresque

    Boccace - Le livre des cleres et nobles femmes - XV°

     

    L'enluminure, devenue au XIII°s. une activité laïque, reste une activité où les femmes peuvent œuvrer, le plus souvent aux côtés de leurs pères ou maris ( telles les filles de Maître Honoré et de Jean le Noir, célèbres enlumineurs de l'époque)

     

    femmesculpteur

    Femme sculpteur

    Boccace - Le livre des cleres et nobles femmes - XV°

     

    Mais les femmes sont aussi artistes dans bien d'autres domaines: elles sont aussi musiciennes, troubadours professionnelles, et écrivent ou éditent des livres.

     

    femmetroubadour

    Femme troubadour

    Livre d'heures- Fance - 1500-1525

     

     

    joueusedeharpe

    Les artistes du Moyen Âge, furent oubliés par leurs consoeurs de la Renaissance, au profit de celles de l'Antiquité.

         

    La joueuse de Harpe

    Boccace - Le livre des cleres er nobles femmes - XV°

     

     

    femmeécrivain

    Femme écrivain

    Bocece- Le livre des femmes nobles er renommées - XV°. 

     

     

    sources : http://ocre-bleu.over-blog.com/article-les-femmes-artistes-du-moyen-age-a-l-enluminure-60665582.html

      

      

    lien pour s'initier à l'ENLUMINURE 

    http://enlum.over-blog.com/article-s-initier-a-l-enluminure-62908274.html 

     
     

     

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    Fichier:Self-portrait by Judith Leyster.jpg 

     

    Judith Leyster

     
     

    Une femme peintre est une artiste qui pratique la peinture. Identifiées dès l'Antiquité, les femmes peintres pratiquent la peinture à toutes les époques, mais furent plus ou moins

     

    .........MARGINALISEES  selon les périodes.

    Elles accèdent à une reconnaissance artistique vers le XVIIe siècle, mais c'est au XIXe siècle qu'elles sont admises dans les écoles d'art, comme, en France, l'École nationale supérieure des beaux-arts, en 1880.

    Il faut attendre les années 1970 pour que la rechercheuniversitaire commence à remettre en perspective la contribution des femmes dans l'art et dans la peinture.

      

      

    Antiquité 

    Pline cite aussi les noms de Timarète, fille du peintre Micon, à laquelle il attribue une Diane conservée à Éphèse, Irène, fille du peintre Cratinus, Aristarète, fille et élève de Néarque, et Lala de Cysique, active à Rome, célèbre pour ses portraits de femme. Selon Pline, ses œuvres se vendaient beaucoup plus cher que celles de ses collègues masculins[2]. Il cite également « une certaine Olympias » qui aurait eu des élèves[2].

      

      

    Moyen Âge

    On trouve la trace de femmes peintres à partir du Moyen Âge où leur présence dans les ateliers d’enluminure est attestée, telle cette Jeanne de Montbaston, épouse d’un copiste parisien au XIVe siècle, Richard de Montbaston.

      

      

    Renaissance

    Pendant la Renaissance, de nombreux peintres enseigneront leur art à leurs filles qui seront des assistantes parfois très précieuses mais ne pourront accéder à un statut d’artiste à cause de la structure du monde des arts - les académies étaient, pour autant qu’on le sache, interdites aux femmes - et peut-être aussi du fait que les commandes émanaient, pour la plupart, de l’Église. Véronèse ou Tintoret ont eu des filles très talentueuses, mais il ne sera jamais possible de savoir ce qui est de leur main dans les peintures attribuées à leurs pères respectifs. C’est l’accession à la reconnaissance, plus encore que l’accession au métier de peintre, qui fut longtemps refusé aux femmes. Il existe cependant des exceptions notables, Levina Teerlinc (1520-1576) fut une miniaturiste appréciée des monarques Tudor.

    À la fin de la Renaissance, Sofonisba Anguissola, d’origine sicilienne, devint peintre officiel de la cour d’Espagne.

    Catherine Girardon fut la première femme admise à l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1663, soit 15 ans après sa création. Élisabeth-Sophie Chéron le sera à son tour en 1672 en tant que portraitiste.

     

     

    Fichier:Self-portrait as the Allegory of Painting by Artemisia Gentileschi.jpg

    Artemisia Gentileschi

      

    XVIIe et XVIIIe siècles

     

    Quelques noms de femmes peintres restent dans l’histoire, comme ceux d'Artemisia Gentileschi puis d’Élisabeth Vigée-Lebrun, mais ils apparaissent peu dans les manuels d’histoire de l’art. On cantonne généralement les femmes à des genres limités : le foyer, les enfants, l’intimité familiale, et naturellement, les fleurs. Si elles sortent de ces genres qui leur sont assignés, le public s’attache davantage aux scandales réels ou imaginaires de leur vie privée.

    Au début du XVIIe siècle, Artemisia Gentileschi, qui fut une grande artiste, vivant de son travail de peintre, fut ainsi violée, à l’âge de dix-neuf ans, par son maître Tassi auquel l’avait confiée son père puisque l'accès à l'enseignement des Beaux-Arts lui était interdit.

    Fichier:Lebr012.jpg

      

      

    Au siècle suivant, Élisabeth Vigée-Lebrun souffrit, à un degré moindre, d’une réputation imméritée de femme facile à qui l’on prêtait tous les amants possibles alors qu’elle devait fréquemment refuser les commandes de portraits que lui faisaient les galants

    dans le seul but de la rencontrer}.

    Rosalba Carriera, peintre italienne, lança la mode du pastel lors de son passage à Paris en 1720.

    On citera encore Marie-Guillemine Benoist, élève de Vigée-Lebrun, dont le tableau Portrait d’une négresse, réalisé à la fin de la Révolution, fut considéré comme un manifeste de l’émancipation des femmes et des esclaves[réf. nécessaire]. Mais elle dut abandonner sa carrière lorsque son mari obtint un poste de ministre sous la Restauration. À la même époque, Anne Vallayer-Coster connut le succès, mais son art est maintenant oublié.

    L’Académie des beaux-arts leur restera longtemps interdite, de même qu’il leur fallait une dispense pour passer un baccalauréat ou entrer dans une université.

    XIXe siècle

    Mary Cassatt autoportrait.

    La plupart des restrictions imposées aux femmes perdurent au XIXe siècle.

    Marie Bracquemond sur la terrasse de la villa Brancas.
    Rosa Bonheur dans son atelier, d'après George-Achille Fould 1893.

    Il arrive qu'on nie leur talent comme en attestent ces deux anecdotes : Anne Whitney (1821-1915), reçut une commande officielle pour exécuter le portrait de l’abolitionniste Clark Sumner. Lorsque la commission apprit qu'elle était une femme, le contrat fut rompu. Quant à Harriet Hosmer (1830-1908), on l’accusa (comme on l’avait fait pour Camille Claudel), d’exposer les travaux de son professeur sous son nom à elle. De même, Anne Mérimée est vue comme la mère de Prosper et la femme de Léonor et non comme une artiste à part entière.

    Mary Cassatt est l’amie de Degas. Comme lui, elle a un dessin précis et assuré, mais ne partage ni les thèmes ni le manque de tendresse de Degas envers ses sujets. Cassatt raconte qu’une fois, pour faire plaisir à l’« impressionniste de salon » (comme l’a appelé Cézanne), elle avait fait le portrait d’une jeune fille à l’air particulièrement stupide. Comme elle l’avait prévu, ce portrait enchanta Degas qui, bien qu’ayant surtout compté des femmes parmi ses amis proches, était paradoxalement très misogyne. L’histoire de l’art ne retient Mary Cassatt que comme une personnalité périphérique au groupe impressionniste, pourtant, elle appartient à la génération qui succède à l’impressionnisme, contemporaine de Toulouse-Lautrec, Gauguin ou Vuillard.

    Marie Bracquemond épouse de Félix Bracquemond, graveur, voit son talent reconnu par des critiques important de l'époque (Gustave Geffroy, Philippe Burty et par des peintres comme Edgar Degas, Alfred Sisley, Édouard Manet, mais il est bien difficile d'accéder à son œuvre que l'on ne montre que dans de rares exposition de femme-peintres. La plupart de ses œuvres étant la propriété de collectionneur privés. Les musées de l'époque n'ayant pas eu le flair d'en acheter une partie, à l'exception du Petit Palais de Paris et du Musée du Petit Palais de Genève[4]

    Berthe Morisot (1841-1895).

    Rosa Bonheur, issue d’un milieu modeste trouve son style dans la peinture animalière mais y excelle. « Elle peint comme un homme » a-t-on pu dire d'elle, ce qui signifiait lui reconnaître son talent, sous-entendant qu'une femme ne puisse pas en avoir. Rosa Bonheur sera la première femme artiste à être nommée Chevalier de la Légion d'honneur (1865) et la première femme nommée Grand-Croix de la Légion d'honneur (1894).

    Marie-Louise Petiet fut certainement une des seules femmes peintres reconnue au XIXe siècle pour son travail personnel, élève d'Hector Leroux et de Jean-Jacques Henner, elle excelle dans l'art du Portrait et les scènes de la vie provinciale de son Aude natale. Elle est pourtant fille, nièce, sœur, femme de peintres, son mari n'était pas moins que ministre des beaux-Arts, et malgré sa courte vie (39 ans), elle a su marquer son époque par de grandes œuvres dont Les Blanchisseuses est sans aucun doute l'aboutissement de son art. Une grande majorité de ses tableaux sont exposée à Limoux dans le musée Petiet qui porte son nom.

    Berthe Morisot, enfin, est une figure emblématique de l’art dit « féminin », tranquille et intimiste.

    XXe siècle

    Il faut attendre le XXe siècle, et plus encore la seconde moitié du siècle, pour voir les femmes se dédier à la peinture en abordant tous les sujets sans que cela fasse scandale.

    Mais là encore, les femmes peintres, sont parfois dévalorisées. On les voit comme l'épouse de, la mère de, la sœur de, etc., voire la maîtresse de, avant d’être considérées comme artistes. Ainsi, Suzanne Valadon est d’abord la mère d’Utrillo ; on ne s’intéresse qu’en second lieu à ses œuvres. Sonia Delaunay est d’abord l’épouse de Robert Delaunay. De même on parle des frères Duchamp en oubliant leur sœur Suzanne qui a pourtant influencé son mari.

    Les femmes ne sont admises à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris qu'à partir de 1880, et avec de nombreuses restrictions : elles n'ont droit qu'aux modèles vêtus et passent des concours différents des hommes. Ce n'est qu'en 1897 que les Beaux-Arts de Paris acceptent les élèves féminines sans restrictions.

    Les premières femmes lauréates du prix de Rome de peinture furent Odette Pauvert en 1925, Jeanne Leroux en 1927, Irma Kalebdjian en 1930, et Alice Richter qui obtint deux prix de Rome : en 1933 et en 1939.

    XXIe siècle

    Depuis le dernier quart du XXe siècle, la différence hommes-femmes tend véritablement à se réduire dans le milieu de la peinture, au moins d'un point de vue numérique. Portée, en France, par les représentantes d'une nouvelle génération d'artistes que sont Lydie Arickx ou Valérie Favre, la femme peintre a acquis sa reconnaissance, même si cela passe parfois par une catégorisation qui peut aussi être une forme de ghetto. En témoignent, par exemple, les dossiers que leur consacrent les revues[5] d'art.

    Bibliographie

    Notes

    1. Voir notamment l'essai de l'historienne d'art Linda Nochlin, paru dans Artnews, qui pose la question : « Pourquoi n'y a-t-il pas eu d'artistes majeurs chez les femmes ? »
    2. a, b et c Histoire naturelle, Pline l’Ancien, livre XXXV.
    3. École nationale supérieure des beaux-arts de Paris.
    4. Sophie Monneret, L'Impressionnisme et son époque, Robert Laffont, 1987, tome 1, p. 77.
    5. Voir le hors-série n° 5 (sept. 2006) de Azart, « Femmes peintres d'aujourd'hui » qui, outre Lydie Arickx et Valérie Favre, présente également Dominique Albertelli, Marie-Laurence de Chauvigny de Blot, Claude Como, Hélène Daumain, Hélène Delprat, Marlène Dumas, Alexandra Duprez, Natacha Ivanova, Christine Jean, Natalie Lamotte, Sandra Martagex, Malgorzata Pasko, Emmanuelle Renard, Muriel Rodolosse, Yoo Hye-Sook.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

     

     

    Abraham Solomon (1824–1862), The fair amateur
    *
    Claude Eugene (1841-1922), In The Artist's Studio
    *
    Pascal Adolphe Jean Dagnan-Bouveret (1852-1929), L'artistic Musee
    *
    Miklos Barabas (1810-1898), Roza Teleki in the Atelier
    *
    Anna Bilińska-Bohdanowiczowa (1857-1893), Self Portrait with apron and brushes
    *
    Alice Pike Barney 1857–1931, Self portrait in painting robe
    *
    Judith Leyster (1609-1660), Self Portrait
    *
    Sofonisba Anguissola (1532-1625), Self Portrait
    *
    Alessandro Longhi (1733-1813), Painting and Merit
    *
    Angelica Kauffman (1741-1807), Self-portrait *
    Élisabeth Vigée Le Brun (1755-1842), Autoportrait
    *
    Artemisia Gentileschi (1593-1652), Autoportrait
    *
     Jean Restout (1692-1768), Allegorie de la peinture. (C) RMN / Gérard Blot
    *
    Claudio Francesco Beaumont (1694 - 1766), Allégorie de la peinture
    *
    Eduard Daege (1805-1883), L'invention de la peinture
    *
    Domenico Corvi (1721-1803), Allegory of Painting
    *
    Louis Beroud (1852-1930), Peintre copiant un Murillo au musee du Louvre
    *
    Angelica Kauffmann (1741-1807), Disegno
    *
    François Boucher (1703-1770), Allégorie de la Peinture.
    (C) RMN / Jacques Quecq d'Henripret
    *

     

     

     

     

     

     

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    Edwin Henry Landseer
    (1802-1873)
     
     
     
     
    Un des plus éminents (animal) des artistes du XIXe siècle, Edwin Henry Landseer - peintre, graveur, sculpteur et animalier connu pour ses représentations exceptionnelles de cerfs, chiens et chevaux - était le fils cadet d'une famille de sept enfants, nés dans mars 1802. Son père, John Landseer, était un graveur qui a reconnu la penchants artistiques de son fils précoce, dont la première incursion dans le monde de l'art étaient des dessins d'animaux, et a favorisé ses talents innés. Premiers travaux d'Edwin ont été largement diffusés sous la forme de gravures, souvent réalisées par son frère, Thomas. De 1815, Edwin, avec deux frères plus âgés, a étudié sous la tutelle du peintre d'histoire, Benjamin Robert Haydon (1786-1846), qui a encouragé le jeune Edwin pour étudier les animaux, y compris les leçons d'anatomie. (Il est allégué que Edwin a été donnée la carcasse d'un lion mort d'une ménagerie de disséquer et d'où il a étudié à fond.) En 1816, Edwin inscrits à la Royal Academy of Arts (fondé par George III en 1768), où il avait déjà exposées à l'Académie annuelle Summer Exhibition  de l'année précédente.En 1826, toujours dans la jeune vingtaine, Landseer est élu associé de l'Académie royale (ARA), devenant ainsi un véritable académicien royal (AR) en 1831.(Sources: Morgan, H., victorianweb.org, 2010; artrenewal.org, non daté; royalacademy.org.uk, 2010)
     
     
    Lion: Un chien de Terre-Neuve - 1824 Image courtoisie de: http://www.vam.ac.uk/
     
     
    Landseer voyagé en Ecosse pour la première fois en 1824 et tombé en amour avec les Highlands écossais, qui est devenu une source d'inspiration pour beaucoup de ses œuvres ultérieures.Tandis que là, Landseer a également rendu visite à Sir Walter Scott, qui a admiré ses tableaux au point de choisir Landseer comme l'un des illustrateurs pour les éditions de ses romans Waverly.Peintures Landseer de lui valurent une entrée en exclusivité des cercles sociaux tels que ceux des ducs d'Atholl et Bedford et il passe facilement au sein de la société aristocratique, en effet, dans les années 1830, les travaux Landseer a acquis une renommée populaire et ont été achetées par deux l'aristocratie ainsi que la nouvellement émergentes classes moyennes.(Source: Morgan, H., victorianweb.org, 2010)
     
     
    Jocko et le hérisson - 1828
    Image courtoisie de: http://www.topofart.com/
     
     
    En 1837, Landseer a rencontré la reine nouvellement déclarés, Victoria, pour la première fois et pour lesquels il a fait des croquis de son favori King Charles Spaniel, " Ajouter ".Dès lors, après avoir obtenu le patronage royal - en particulier dans les années 1840 quand Victoria et Albert ont également découvert les plaisirs rustiques des Highlands écossais - il est rapidement devenu l'artiste vivant favori de la reine et son prince consort pour lequel il peignit de nombreux de la famille royale animaux de compagnie préférés du couple ainsi que des portraits personnels, en accordant sa première visite à leur nouvelle maison en Ecosse, de Balmoral, en 1850, pour peindre un grand portrait de groupe de la famille royale.(Bien qu'il n'ait jamais terminé la peinture, il a néanmoins été fait chevalier la même année.) Etre un ami de la reine Victoria et avec les commissions affluent de mécènes aristocratiques qui l'embrassa socialement, la position Landseer à la cour a été sécurisé.Mais en dépit de ses liens sociaux et prééminent illustre carrière parmi la noblesse, dans sa vie personnelle, tout n'était pas aussi bien qu'il est apparu.(Sources: Morgan, H., victorianweb.org, 2010; artrenewal.org, non daté)
     
     
    Saved - 1856
    La tente arabe - 1866
    images sont une gracieuseté de: http://www.steveartgallery.se/
     
    Eros, un lévrier favori du Prince Albert - 1841
    Image courtoisie de: http://www.topofart.com/
     
     
    Dans la première partie de 1840, la mère de Landseer est mort, dont la perte a fait tomber dans un état de dépression grave (qui peut aussi avoir été en partie causé par l'échec du portrait royal du groupe inachevé) et un effondrement mental a suivi plus tard dans l'année, à partir de laquelle il n'a jamais totalement récupéré.Il a été forcé de se reposer.Pendant sa convalescence, Landseer décidé de voyager à l'étranger dans le continent.Sur sa tournée, durant laquelle il a été accompagné et soigné par son ami, le chimiste et artiste noté, Jacob Bell, Landseer fait de nombreux dessins de la population locale et des animaux et son état de santé mentale fait de l'amélioration constante.Alors qu'il était inapte et incapable de faire face aux tâches au jour le jour, Bell géré obligations commerciales Landseer et sa tante, Barabara Potts, avec sa sœur, Jessica, s'occupait des affaires intérieures de Landseer.Pendant ce temps instable de sa vie, Landseer est devenu accro aux médicaments prescrits pour soulager sa détresse mentale, tandis que dans le même temps, il est également devenu de plus en plus dépendants à l'alcool.
     
     
    Son état psychologique et les troubles personnels nonobstant, Landseer a continué à travailler, produire brillante (et pourtant souvent des images violentes de la mort et la destruction) des œuvres d'art jusqu'à la fin de sa vie.Il existait une dualité dans Outlook Landseer sur la nature - à la fois domestiques et sauvages: il était en même temps dans la crainte des endroits naturels habités par les animaux qu'il aimait à dépeindre, tandis que dans le même temps, il a également délectait dans la représentation de la chasse et la destruction de ces animaux mêmes.Pour la plupart de sa vie, Landseer passé les mois d'automne dans les Highlands écossais, toujours une source d'inspiration.(Sources: Morgan, H., victorianweb.org, 2010; artrenewal.org, non daté)
     
     
    Monarch of the Glen - ca.1851
    Image courtoisie de: http://tsccwiki.wetpaint.com/
     
     
    Scène à Braemar - Highland Deer,
     
    Burns Twa Dogs - 1858
    Les deux images ci-dessus sont une gracieuseté de: http://pictopia.com/
     
    Dans les années 1860, l'état mental de Landseer encore détériorée.Sur un certain nombre d'occasions et en raison de son instabilité mentale, il a dû être limité.Mais son état mental jamais entravé son étincelle créative et il était encore capable, périodiquement, de produire des œuvres d'art dynamique.Dans les années 1860, il a été choisi et chargé de créer la base de la colonne Horatio Nelson - conçu par William Railton et érigé en 1843 - à Trafalgar Square (après avoir lutté pour les compléter, les lions de bronze ont enfin été dévoilés le 31 Janvier 1867).Un an auparavant, en 1866, Landseer décliné la présidence de la Royal Academy.
     
     
    Après 1870, Landseer lentement glissé dans le domaine de la folie, et deux ans plus tard, en 1872, elle était folle certifié, il est mort le 1er Octobre 1873, laissant derrière lui une succession d'une valeur de plus de £ 200 000.En dépit de la fin tragique de sa vie, l'appel des travaux de Edwin H. Landseer "s pour les Victoriens - et son charme pour les générations futures d'amateurs d'art - est sa dimension remarquable morale: la mort, la destruction, la perte, la fidélité, la camaraderie, l'humour, et l'attachement émotionnel.Un artiste sensible avec une grande sensibilité artistique possédés d'une capacité à dépeindre la vie sportive et naturelle, Landseer élevés les scènes et les activités de la vie quotidienne de ce qui avait jusque-là et snob été considéré comme une forme inférieure de l'art dans celle du grand art.(Sources: Morgan, H., victorianweb.org, 2010; artrenewal.org, non daté; london.gov.uk, 2010)
     
    Lady Blessingham Dog -
     
     
    Low Life
     
    Un Jack dans Office - ca.1833
     
    Un chien de la race Marlborough
     
    Le champion; Venus Terre-Neuve Landseer avec un lapin
     
     
    Un chien de Terre-Neuve et un Terrier irlandais près d'un ruisseau
     
     
    Les ouistitis brésilienne - 1842
     
    Envahi par les Eagles Swannery
     
    Princesse Victoria préférés spaniel , "Dash" - 1836
     
     
    Hector, Néron et Dash avec perroquet - 1838
     
     
    Le Cavalier Animaux
     
     
    Vous cherchez des miettes à partir du tableau de Rich Man
     
    Un membre distingué de la Humane Society - 1838
     
    Alexandre et Diogène - 1848
     
    Isaac van Amburgh et ses animaux - 1839
     
     
    Prince George favoris
     
     
    Deuil Vieux berger
     
     
    Cerf et Hound
     
     
     
    Etude d'un cerf mort
     
    Chevy - 1868
     
     
    Dupe
     
    Falcon
     
    High Life
     
    Fixant la loi
     
    Ara, Oiseaux d'amour, Terrier et chiots épagneul
    Appartenant à Sa Majesté
     
    Ferrage - 1844
     
    Bovins sauvages de Chillingham
     
    Dignité et impudence
     
     
    Sir Edwin Henry Landseer par John Ballantyne - ca.1865
    Landseer est représenté travaille sur les modèles en argile des lions de bronze pour Trafalgar Square
     
    Landseer a été commandée par l'Office des travaux et des bâtiments, en 1858, de créer quatre lions couchés au pied de la colonne de Nelson, à Trafalgar Square.Réglez sur des socles en granit à la base du monument, le bronze utilisé pour créer des lions a été dit d'être recyclés à partir de canons de la flotte française.
     
     
    Lion - Trafalgar Square, Londres
     
     
    Trafalgar Square
     
    Gros plan d'un lion à Trafalgar Square
     
     
     
    L'amiral Horatio Nelson Colonne
     
     
     
    Un des lions sculptés pour Trafalgar Square, Londres
     
     
      
      
      
      
      
     
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    Le Musée Carnavalet est le musée municipal consacré à l'Histoire de Paris des origines de la ville à nos jours. Situé dans le quartier du Marais au 23, rue de Sévigné, à Paris, dans le 3e arrondissement, il présente des collections exceptionnelles : souvenirs de la Révolution française, peintures, sculptures, mobilier et objets d'art. Il est dirigé depuis 1993 par Jean-Marc Léri. Le musée est constitué de l'hôtel de Carnavalet et l'hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau reliés par une galerie située au premier étage.

    Collections

    Les collections du musée Carnavalet sont riches de plusieurs centaines de milliers de pièces dont seule une partie est exposée. Les notices descriptives et les photographies de ces objets sont mises progressivement à la disposition du public sur le Portail des collections des musées de la Ville de Paris.

    Musée Carnavalet 

    Archéologie, la tribu gauloise des Parisii et les gallo-romains

    Une pièce y est dédiée. Des peintures datant de l'époque gallo romaine, ainsi que des tombeaux, des masques mortuaire et d'autres objets retrouvés.

    Paris du XVIe siècle à Madame de Sévigné

    Fichier:Procession de la Ligue 1590 Carnavalet.jpg

     

    Paris sous l'ancien régime

    • Des peintures de vues de Paris par Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet.
    • Des gouaches du citoyen Lesueur qui traita avec humour le Paris de 1789 à 1806.
    • Une commode à deux tiroirs de l'ébéniste Jacques Dubois, en laque, aux pieds galbés avec des décors floraux d'inspiration asiatique, réalisée en 1745 (85 × 115 × 57 cm, Inv. CARMB 0450, légué par Bouvier au musée en 1965)
    • Chaise à la reine de style rocaille réalisée par Nicolas-Quinibert Foliot vers 1765
    • le cabinet de l'hôtel de Villacerf aux boiseries peintes de motifs polychromes et de « grotesques » à la voussure en trompe-l'œil et au plafond représentant Apollon et les saisons ;
    • le grand cabinet et une chambre de l'hôtel de la Rivière, avec des plafonds et tapisseries de Charles Le Brun ;
    • deux pièces de style Louis XV, avec deux ensembles décoratifs dessinés par l'architecte Claude Nicolas Ledoux, exemples de « néo-classicisme » ;
    • le café militaire, exemple du style « le grand goût » ;
    • l'escalier de Luynes et sa composition en trompe-l'œil ;
    • huit pièces de style Louis XV et Louis XVI (cabinet doré, chambre polychrome, petit salon, salon bleu, salon gris, salon turquoise, salon jonquille… avec des meubles de la collection de Mme Bouvier léguée en 1965 - avec des meubles de Pierre Migeon IV, fournisseur de la marquise de Pompadour, des bronzes de Jacques Dubois, et d'autres meubles de Jean-Henri Riesener et de Adam Weisweiler ;
    • la coiffeuse de la reine Marie-Antoinette et le lit de Mme Élisabeth, sœur cadette de Louis XVI

    Fichier:Raguenet, La joute des mariniers-2 denoised.jpg

     

    Le musée Carnavalet a une collection tellement complète et large sur le Révolution française de 1789 qu'il pourrait quasiment en faire un musée dans le musée.

    • La Fête de l’Être suprême (1791), par Pierre-Antoine Demachy (1723-1807).
    • Le serment de La Fayette à la fête de la Fédération, le 14 juillet 1790 (vers 1790), École française fin du XVIIIe siècle.
    • Le serment du Jeu de Paume, le 20 juin 1789 (entre 1790 et 1794), attribué à Jacques-Louis David (1748-1825).
    • Des peintures d'Hubert Robert sur la démolition des monuments de la capitale : destruction des églises, violation des caveaux royaux à l'église abbatiale de Saint-Denis.
    • Douze salles consacrées à la Révolution française, avec leurs murs tendus de tissus rayés selon le goût de l'époque et de nombreux objets — boîtes, médaillons, éventails, gravures et maquettes — meubles aux emblèmes révolutionnaires et peintures. Parmi les objets : le jeu de dominos et les soldats de plomb du petit Dauphin, les clefs de la Bastille, des menottes d'époque, des modèles réduits de guillotines, une bague en forme de cercueil contenant des cheveux du roi Louis XVI

     

    Fichier:Musée Carnavalet Paris -018.JPG

     

     

    Historique du musée

    Origines

    Fichier:Innocents1822.jpg

    HISTORIQUE des BATIMENTS

    Il a été construit à la renaissance entre 1548 et 1560 par Pierre Lescot pour Jacques de Ligneris, président du Parlement de Paris. Inspiré du château d'Écouen, son plan en forme de quadrilatère « entre cour et jardin » constituait une nouveauté architecturale, et allait être un exemple pour de nombreux autres hôtels. Les statues qui l'ornent sont des chefs d'œuvre dus à Jean Goujon et à son atelier. En 1578, il devient la propriété de Françoise de Kernevenoy, veuve d'un gentilhomme breton François, dit Carnavalet. Dans les années 1650, il passa dans les mains de Claude Boislève, qui confia la tâche de l'agrandir à François Mansart qui transforma l'aile gauche et le bâtiment d'entrée et ajouta l'aile droite décorée de sculptures de Gérard van Opstal.

      

    De 1664 à 1695 il fut habité par la Marquise de Sévigné, puis par Brunet de Rancy secrétaire du Roi jusqu'en 1777, puis enfin par la famille Dupré de Saint-Maur. Après la Révolution, il fut occupé par l'École des ponts et chaussées puis par les institutions Liévyns et Verdot, avant son rachat par la ville de Paris en 1866 sur les conseils du baron Haussmann. Il fut agrandi et rénové de 1871 à 1890, dans le but d'y loger les collections historiques de la Ville de Paris. En 1881 une vente aux enchères d'une partie des collections du musée fut décidée par le conseil municipal (voir plus bas). Il lui fut incorporé des éléments architecturaux exceptionnels provenant du vieux Paris en pleine mutation :

    Fichier:Musée Carnavalet Paris -020.JPG

     

    L'accroissement des collections imposa un nouvel agrandissement qui s'acheva en 1914.

    Fichier:Musée Carnavalet - room 1.JPG

    • L'hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau

     

    Cet hôtel est d'un style plus sobre et fut édifié par l'architecte Pierre Bullet dans les années 1690. Il comporte un élément architectural exceptionnel avec son grand escalier dont la somptueuse rampe d'appui en fonte de fer, moulée et ciselée—et non en fer forgé --, est une prouesse technique jamais renouvelée avant le XIXe siècle. Rattaché au musée Carnavalet depuis les années 1960, sa rénovation fut mise en œuvre de 1982 à 1989. Ses vastes cheminées, son carrelage et ses poutres apparentes ont été conservées, pour une mise en scène des intérieurs parisiens tout au long de l'Histoire. Parmi les nombreuses reconstitutions

     

    MUSEE CARNAVALET, un des plus beaux musées de Paris

     

     

    LE MUSEE CARNAVALET…

    ou l’histoire de Paris en héritage
    Sous ce nom quelque peu énigmatique, se cache le plus parisien des musées de la capitale. Doyen des musées municipaux, Carnavalet a pour vocation de faire connaître l’histoire de Paris, depuis ses plus lointaines origines (une pirogue préhistorique date de 4600 avant J.-C.) jusqu’à nos jours et sous ses aspects les plus divers. Historique par essence, Carnavalet n’en demeure pas moins un musée d’art, présentant essentiellement des œuvres originales, fidèles au génie propre de Paris.

     

     

    Le roman de Paris Dans un cadre architectural remarquable (deux hôtels particuliers du Marais), le roman de Paris se déroule au fil de la centaine de salles et des jardins colorés où prospèrent quelque mille espèces végétales. À travers les décors reconstitués du XVIIe au XXe siècle,  le visiteur peut, à l’envi, suivre l’évolution des intérieurs parisiens, se plonger dans l’histoire des révolutions — de la Révolution française à la Commune de Paris —, mais aussi s’immiscer dans l’intimité de Parisiens illustres : imaginer, par exemple, la marquise de Sévigné, assise à son bureau laqué chinois, écrivant sa fameuse correspondance, ou encore Marcel Proust dans sa chambre, entre son lit de laiton et sa petite table couverte de plumes, encre et cahiers…

      

     La proximité des œuvres d’art, l’attachement qui se crée avec les personnalités des différents milieux intellectuels, politiques et artistiques de la capitale, l’émotion suscitée par les scènes historiques, font toute l’originalité de ce musée d’histoire et lui confèrent une atmosphère unique, celle de la Ville lumière à travers les siècles.
     

      

    Un musée, deux hôtels L’idée d’un musée consacré à l’histoire de Paris s’imposa sous le Second Empire, alors qu’une grande partie du cœur historique de la capitale disparaissait sous la pioche des démolisseurs. En 1866, à l’instigation du baron Haussmann, la municipalité se porta acquéreur de l’hôtel Carnavalet pour y abriter la nouvelle institution. L’édifice, bâti en 1548 et remanié au XVIIe siècle par François Mansart, avait été habité, de 1677 à 1696, par Madame de Sévigné. Le musée ouvrit ses portes en 1880.

      

    Agrandi à plusieurs reprises, il occupe également, depuis 1989, l’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau, édifice voisin bâti en 1688 par Pierre Bullet. Son orangerie, l’une des deux dernières subsistant dans le Marais, restaurée en 2000, abrite les collections préhistoriques et gallo-romaines.  En savoir plus sur l'histoire du musée Carnavalet
    Crédit photographique: Le salon d'angle © DAC - Antoine Dumont

     

    L'atelier de restauration du musée existe depuis 1979. Les locaux ont été agrandis et aménagés en 1989. Il emploie deux restauratrices et un monteur à temps complet.

     

    Il a pour fonction de préserver et de mettre en valeur les collections du Cabinet des Arts Graphiques du musée :        

     - 15 000 dessins classés par auteurs        

    - 20 000 estampes classées par auteurs        

    - 400 000 documents classés par thèmes        

     - 5000 affiches
     

    L'atelier  de restauration a mis en place depuis de nombreuses années une  politique de conservation des dessins et des estampes classés par ordre  alphabétique d'auteur.

    À ce travail systématique s'ajoutent les  cas d'urgence provenant du fonds thématique : documents en mauvais état  ou nécessitant un montage, et ne pouvant être consultés tels quels par  les chercheurs. MUSEE CARNAVALET, un des plus beaux musées de Paris 

      

      

    A gauche : observation de détails à la loupe binoculaire,

      

      

      

    MUSEE CARNAVALET, un des plus beaux musées de Paris

    Au centre : prise de pH pour mesurer  l'acidité du papier,

      

    A droite :  dépoussiérage d'un dessin à la brosse chinoise,

    MUSEE CARNAVALET, un des plus beaux musées de Paris

     

      

      

      

    Ci-dessous : confection d’un passe-partout (encadrement) sur mesure pour une gravure.
     

    MUSEE CARNAVALET, un des plus beaux musées de Paris

    Les œuvres partant en exposition, soit au musée  Carnavalet, soit à l'extérieur, sont restaurées et montées en  passe-partout avant d'être encadrées.

     

      

    Certains documents empruntés par le musée lui sont également confiés pour être traités avant leur exposition. Les  œuvres traitées par l’atelier de restauration sont diverses, tant par  leurs dimensions, leurs techniques artistiques, que par leur état de  conservation, et le travail effectué est chaque fois différent.

      

    On  peut toutefois, d’une manière générale, recenser un certain nombre  d’opérations qui se succèdent : dépoussiérage-gommage du document en  partie ou en totalité, démontage du support et élimination d’anciens  renforts, nettoyage de taches et /ou du jaunissement provoqué par  l’oxydation du papier, consolidation des déchirures et /ou doublage  total du document, comblement des lacunes, et enfin, mise à plat de  l’œuvre après légère humidification.
     

      

    Après traitement, l’œuvre  est fixée selon son format sur des montages en cartons de pH neutre, et  rangée dans un porte-feuilles ou une boîte de conservation. Les  documents ainsi protégés de la lumière et de la poussière sont rangés au  Cabinet des Dessins et Estampes, en atmosphère contrôlée et climatisée.
    En savoir plus sur l'atelier des arts graphiques.

     

    http://carnavalet.paris.fr/fr/musee-carnavalet

    wikipedia  

      

      

     

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    robertrauschenberg-22c21d0.jpg
     
      
    Rauschenberg "Charlene" 1954

     

    "Je désire intégrer à ma toile n’importe quel objet de la vie"
      
    Robert Rauschenberg

     

     Après avoir étudié l'art aux Etats-Unis et à Paris, Robert Rauschenberg
    (né en 1925) expose pour la première fois ses tableaux en 1951.
    Il s'agit alors de monochromes, les White Paintings.
      
      
    En 1952 il entreprend d’effacer à la gomme un dessin de
    Willem de Kooning (c'est le scandaleux Erased De Kooning drawing), figure emblématique de l'expressionnisme abstrait qui dominait l’art américain de cette époque.
      
    Il rencontre John Cage et Merce Cunningham au mythique Black Mountain College en Caroline du Nord, et fait la connaissance de Jasper Johns à
    New York.
      
    Il se lie d'amitié avec le peintre Cy Twombly avec qui il voyagera en Europe et en 'Afrique du Nord et avec qui il exposera en 1953
    à New York, à son retour aux États-Unis.

     
    Robert Rauschenberg
     
      
    A partir de 1954, Rauschenberg, marqué par les assemblages de Kurt Schwitters, réalise des oeuvres dans lesquelles les objets font leur apparition.
      
    C'est la naissance des "Combines paintings",mêlant sculpture, peinture, collages, une forme de composition nouvelle, qui préfigure
    le pop art.
      
    Son idée est de créer un lien entre l'art et la vie. "Je les appelle "combines", c'est à dire œuvres combinées, combinaisons.
    Je veux ainsi éviter les catégories.
      
      
    Si j'avais appelé peintures ce que je fais, on m'aurait dit que c'étaient des sculptures, et si j'avais appelé cela des sculptures, on m'aurait dit qu'il s'agissait de bas reliefs ou de peintures." R. Rauschenberg.
      
    On peut noter que, en 1955, ce que les Américains appellent «combine», c’est la moissonneuse-batteuse...   
      
      
      
      
    raushenberg-58-61-22c21ed.jpg

     

    Au début des années 1960 Rauschenberg collaboreavec le Judson Dance Theater, un collectif composé de ces danseurs et plasticiens tels
    Trisha Brown, Robert Morris, Steve Paxton,
      
    Yvonne Rainer, et Carolee Schneemann.
      
    Entre 1963 et 1967, Rauschenberg chorégraphie et interprète pas moins de onze performances, parmi lesquelles Pelican (1963), Elgin Tie (1964)
    Urban Cycle (1967),
    Spring Training (1965), Map Room II (1965) ou Linoleum (1966).
      
      

    pilgrim_first-landing-jump-22c2395.jpg
    Robert Rauschenberg - "Pilgrim" 1960 - "First Landing Jump" 1961
     
      
    Rauschenberg ""Minutiae" 1954 -
      
    Merce Cunningham danse "Minutiae" en 1954   
      
      
    Ni peinture ni sculpture les Combines de Rauschenberg, véritables rébus visuels, envahissent l’espace."
      
      
    Dans l’œuvre de Rauschenberg, l’image ne repose pas sur la transformation d’un objet, mais bien plutôt sur son transfert.
      
    Tiré de l’espace du monde, un objet est imbriqué dans la surface d’une peinture. Loin de perdre sa densité matérielle dans cette opération, il affirme au contraire et de manière insistante que les images elles-mêmes sont une sorte de matériau" (Rosalind Krauss)  
      
    L'aventures des "Combines", commence avec "Charlene" et
      
    "Minutiae" (1954).Minutiae est œuvre en trois dimensions rassemble les éléments chers à Rauschenberg :
    textiles, bois et miroirs.
      
    C'est un décor pour "Minutiae", une chorégraphie de Merce Cunningham, créée le 8 décembre 1954 à la Brooklyn Academy of Music, sur une musique de John Cage, on verra les danseurs traverser l'oeuvre et se déplacer à l’intérieur.  
      
    A partir de ce moment la surface des tableaux de Rauschenbergcombinent les matériaux les plus divers, des objets tels des cravates, des petites cuillères ou des coupures de journaux ainsi que coqs, poules et autres chèvres, empaillées.  
      
      
     "A.. P. :Pourquoi intégrez–vous dans vos oeuvres des bouteilles, des ficelles, des chaises, des objets divers ? R.. R.. :je n'ai aucun but.
      
    Les peintres emploient des couleurs qui, elles aussi, sont fabriquées. je désire intégrer à ma toile n'importe quels objets de la vie. [ ... ]
      
    L'erreur c'est d'isoler la peinture, c'est de la classifier. J'ai employé des matériaux autres que la peinture, afin qu'on puisse voir les choses d'une manière neuve, fraîche."
      
    (Entretien avec André Parinaud -1961)
      
      
      rauschenberg_monogram-22c222b.jpg  Rauschenberg "
      
    Monogram" 1955  canyon_black-market-22c2238.jpg   
      
      
    Robert Rauschenberg - Canyon 1959 - Black Market 1961  
      
      
      
    Le plus célèbre des "Combines" de Rauschenberg est sans aucun doute "Monogram" (1955-1959):
      
    Association improbable d’une chèvre angora au museau peint, (debout sur une toile horizontale) ceinte d’un pneu d’automobile, et de différents collages
      
    (d’une balle de tennis à différents papiers imprimés).
      
    Renvoi à l'enfance de Rauschenberg prés d'une usine de pneu et au souvenir de sa chèvre "Bily" tuée un jour par son père.
      
      
    Ce même père qui quelques années plus tard, a propos des oeuvres de son fils s'étonnera que l'on parvienne à
      
    "vendre des merdes pareilles".
      
    Monogram, refusé par le MoMA de New-York a été acquis en 1965 par le Moderna Museet de Stockholm.
     
      
    rauschenbergodalisk-22c227c.jpg
      
      
    Dans la même année 1955 il commence une autre "Combine" Odalisk, et il réalise le célèbre Bed :
      
    Rauschenberg a badigeonné de peinture les draps et le couvre-lit en patchwork qui constituent la matière même de l'œuvre, perçue comme un objet et une surface horizontale, que l’artiste présente à la verticale accrochée au mur.
      
      
    Pour la petite histoire ce légendaire Bed qui faisait partie de l'exposition organisée par Leo Castelli à New York en 1958
    (qui fit scandale) sera acheté par Leo Castelli lui même.    
      
    Robert Rauschenberg, Odalisk, 1955/58
      
      

    robertrauschenberg-bed-1955-22c22b8.jpg
     
      
    Robert Rauschenberg. Bed. 1955
     
      
     Avec Black Market exécuté pour l’exposition L’Art en mouvementorganisée par le Stedelijk Museum d’Amsterdam en 1961 Rauschenberg propose une œuvre interactive.
      
      
    À l'origine, la valise posée ouverte recélait divers objets, elle était reliée à la toile par une corde ou étaient fixés 4 bloc-notes, un par objet qu'elle contenait. Les spectateurs étaient invités à prendre un objet et à déposer dans la valise l'un de ses objets personnels.
      
    Chaque objet déposé dans la valise devait être décrit sur le bloc-notes correspondant.   
      
    Les Performances de Rauschenberg 
      

    pelican_1963-22c2325.jpg
     
    "Pelican" 1963 Rober Rauschenberg Carolyn Brown et Alex Hay
      
     elgin-tie_1964-22c2338.jpg   
      
      
    "Elgin Tie" 1964 Rober Rauschenberg  
      
    En 1961 Rauschenberg réalise sa série des "Time Paintings" :
      
    trois tableaux réalisés pendant une performance qui eut lieu au théâtre de l’ambassade des Etats-Unis à Paris.
      
    A la toile installée dos au public afin que celui ci ne puisse en voir l’élaboration était attaché un micro qui permettait d'"écouter" le peintre en action. Un réveil collé sur la toile déterminait par sa sonnerie la fin de l’œuvre, et alors, Rauschenberg emportait son tableau sans le montrer aux spectateurs.

     

     

    Au début des années 1960 Rauschenberg collaboreavec le Judson Dance Theater, un collectif composé de ces danseurs et plasticiens tels
    Trisha Brown, Robert Morris, Steve Paxton, Yvonne Rainer, et
    Carolee Schneemann.
      
    Entre 1963 et 1967, Rauschenberg chorégraphie et interprète pas moins de onze performances, parmi lesquelles Pelican (1963),
    Elgin Tie (1964) Urban Cycle (1967), Spring Training (1965),
    Map Room II (1965) ou Linoleum (1966).
      

    pilgrim_first-landing-jump-22c2395.jpg
    Robert Rauschenberg - "Pilgrim" 1960 - "First Landing Jump" 1961
      
    Rauschenberg remporte le prix de la Biennale de Venise de 1964,signant la fin de la suprématie de l’École de Paris, au détriment de celle de New York.
      
      
    A Paris, "Combat" parle d'"un affront fait à la dignité de la création artistique", "l'Osservatore romano" lui dénonce "la défaite totale et générale de la culture".
      

    Par la suite, Rauschenberg, tout en poursuivant ses réalisations composites, s'essaie à la techniques des Silkscren,utilisant le transfert d'images sur soie à l'aide d'essence. En 1966, il fonde les "Experiments in Art and Technology" (avec l’ingénieur Billy Klüver).
      
     
      
    Ce groupe a pour but de faciliter un échange entre les artistes et les ingénieurs.Dans sa série Carboard (1971 - 72), il s'est borné à l'utilisation de boîtes de carton, ce qui élimine pratiquement toutes les images, la réduction de la palette à un quasi monochrome, commentaire sur le matérialisme et jetabilité de la vie moderne.
      
    Dans les années 80 il passera au métal comme support: aluminium la série Urban Boubon, cuivre de la série Borealis
      

    rauschenberg_cardboard-22c23c4.jpg
    Rauschenberg - "Cardboard"

     

    RR Winter Pool 

     

     

    Robert Rauschenberg est sans doute l'un des peintres américains les plus importants de notre époque.

     


    • Né en 1925, il a fait l'essentiel de ses études au Kansas City Art Institute, puis au Black Mountain College en Caroline du Nord de 1948 à 1949 avec le peintre Josef Albers.

      C'est à partir de 1950, qu'il se fait connaître par ses illustrations de "L'Enfer "de Dante, alors achetées par le Museum of Modern Art de New York. Il réalise sa 1ère exposition en 1951, puis voyage en Europe et en Afrique du Nord, pendant les deux années suivantes.

      De retour à New York, il développe sa technique des collages, et y expose en 1953, ses toiles “All White” et “All Black”. De 1953 à 1955, il expérimente des collages et assemblages faits de ficelles et de cordes, de papiers, oiseaux empaillés, et même de pierres et de roches.

      La période suivante qui va de 1958 à 1961 est celle des “combine-paintings” où il colle des accessoires, et des objets hétéroclites en recherche de textures et de couleurs sur des fonds tachistes, cela en réaction à l’Expressionnisme Abstrait de l’Action Painting. Il va jusqu'à
    • supprimer le fond, ce qui donne lieu aux prémices du Pop’Art.


    • ll se trouve reconnu à l'échelle internationale avec le Grand Prix de la Biennale de Venise qu'il obtient en 1964 devant le peintre français Roger Bissière tandis que ses oeuvres sont disputées par les galeries et les musées du monde entier.

      Après la mort de Jackson Pollock en 1956, il donne un nouveau souffle à la peinture américaine, et développe l'utilisation de différentes autres techniques telles que la sérigraphie, la photographie, la gravure, ajoutés à la peinture et aux objets collés sur différents supports comme le bois, le métal, le papier..

    • Après 1976, il revient à la création d’objets, de tissus aux textures variées, qu'il assemble sur des panneaux muraux selon des techniques différentes, et en 1985, il crée le "Rauschenberg Overseas Cultural Interchange", qui consiste à faire tourner dans différents pays les oeuvres de ses 20 dernières années.

      Peu connu du grand public français, il a incarné avec Jasper Johns l'un des pôles les plus significatifs de la peinture américaine contemporaine, avec sa conception événementielle de la peinture.
    • Pour lui " l'art a tout à voir avec la vie, mais il n'a rien à voir avec l'art", et "mon ambition, dit-il, n'est pas de continuer à peindre des oranges pourries, mais de faire du bon journalisme"."
    • Je ne fais ni de l'Art pour l'Art, ni de l'Art contre l'Art. Je suis pour l'Art, mais pour l'art qui n'a rien à voir avec l'Art, car l'art a tout à voir avec la vie."
    • Robert Rauschenberg.

      Robert Rauschenberg est décédé le 12 mai 2008 à Captive Island en Floride.

    •  

    • (LMDA)
      
      
      
     

     

      
     
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    La passion Claudel

      

    Camille Claudel (1864 – 1943) est connue du grand public depuis les années ‘80, grâce à Une femme Camille Claudel d’Anne Delbée (1981), puis au livre de sa petite-nièce Reine-Marie Paris (1984), « avertie du destin de sa grand-tante non pas par son grand-père ni par sa mère, mais par un ami amateur d’art ».

    En 1989, Bruno Nuytten filme Adjani, superbe dans le rôle de l’artiste, face à Depardieu en Rodin, une rareté au cinéma peu tourné vers la sculpture.

     

    Dominique Bona renouvelle l’approche de cette destinée dans une biographie parallèle de la sœur et du frère, Camille et Paul - La passion Claudel (2006). Après son remarquable Berthe Morisot -

      

    Le secret de la femme en noir (2000), elle évoque ici l’affection entre deux fortes personnalités très tôt vouées à l’art, et puis le terrible éloignement qui va laisser Camille seule, à l’asile, pendant trente ans, sans personne de sa famille à sa mort ni à son enterrement.

    Même pas une tombe à la mémoire de la sculptrice, laissée à la fosse commune.

     

    CAMILLE CLAUDEL 

      

    Paul Claudel : « On était les Claudel, dans la conscience tranquille et indiscutable d’une espèce de supériorité mystique. » Camille est née en décembre, Paul en août quatre ans plus tard, Louise entre-temps. A la maison, l’ambiance est détestable. Beaucoup de disputes.

      

    La mère est sèche et sévère (sauf avec sa fille cadette), le père taciturne.

    « Ce qui manque au foyer des Claudel, c’est la joie. (…) Aucune espèce d’insouciance ne lève jamais la chape d’un monde où même les enfants sont graves. » Fonctionnaire à l’enregistrement, le père déménage régulièrement.

      

      

    Le 19 OCTOBRE 1943

    mourait
    Camille CLAUDEL 

    *

     

     

    0a71.jpg

    *

     

     

     

    Camille Claudel est née le 8 décembre 1864 dans l’Aisne. Aînée du poètePaul Claudel et d’une soeur Louise, (le premier enfant de la famille étant disparu à 16 jours), sa mère voit d’un mauvais oeil la passion de sa fille pour la sculpture.

     

    Le 19 octobre...C. CLAUDEL dans Artistes 0a103Rencontrant le sculpteur Alfred Boucher, à Nogent sur Seine (où la famille s’installe ensuite), celui-ci lui révèle ses dons et lui conseille de les développer.
    Elle s’installe alors à Paris avec son frère Paul, 36 bd de Port-Royal, pour se perfectionner auprès des maîtres de l’Académie Colarossi…qu’elle quittera pour un atelier de location avec sa meilleure amie Jessie Lipscomb.
    Boucher lauréat du Prix de Rome partant un an à la Villa Médicis, confie son élève douée à Rodin.

     

     

    0a19 dans EuropeLe célèbre sculpteur est fasciné par cette personnalité originale, pleine de talent et de volonté. Une longue liaison tumultueuse suivra. Rodin est inspirée par son élève et dit lui-même :
    « Mademoiselle Claudel est devenue mon praticien le plus extraordinaire, je la consulte en toute chose » ; »Je lui ai montré où trouver de l’or, mais l’or qu’elle trouve est bien à elle ».

     

    0a27 dans FemmesMais Camille est passionnée, éprise d’absolu ;
    comprenant que Rodin (24 de plus qu’elle) ne laissera jamais son ancienne maîtresse…elle le quitte.
    Elle travaillera beaucoup, aura des admirateurs…
    mais jamais de commande de l’État.

    A la mort de son père, la famille la fait interner, en mars 1913, à Montfavet (Vaucluse) où elle finira les trente dernières années de sa vie… abandonnée…n’ayant qu’une visite annuelle de son frère.

    *

     

    Pitoyable !
    Quel gâchis
    Un tel talent …

    *

    0a5lagemur89.jpg

    *

    Une salle entière est consacrée à ses oeuvres
    comme ci-dessus : l’Age mûr
    visible au Musée de l’hôtel Biron
    (Paris VII°)

     

     

     

    barra999

    sources :   http://osee3.unblog.fr/2009/10/19/le-19-octobrec-claudel/

      

      

      

    C’est à treize ans que Camille suit ses premiers cours de sculpture, avec Alfred Boucher. Le petit Paul, comme elle l'appelle, adore marcher, et aussi lire : « Quand la lecture entre dans sa vie, elle ne le lâche plus. » Entre le frère et la sœur, qui s’aiment beaucoup, elle sera une passion partagée.

     

    CAMILLE CLAUDEL 

      

    La première oeuvre marquante de Camille, c’est un Paul Claudel à treize ans (1881). La famille vit alors à Paris : Paul va au lycée Louis-le-Grand, Camille à l’atelier Colarossi. Travail avec d'autres jeunes filles, visite des musées, liberté nouvelle, Paris exalte Camille. Paul, lui, déteste la ville. Rebelle au kantisme régnant, il préfère lire Baudelaire. La sœur et le frère, « les Claudel », se soutiennent l’un l’autre, passent leurs vacances ensemble, voyagent en tête à tête.

     

     

    CAMILLE CLAUDEL 

     

    Camille Claudel, soeur du poète Paul Claudel, est également connue pour sa relation passionnelle avec le célèbre sculpteur Auguste Rodin. A cause de cette relation, Camille Claudel n'aura de cesse de vouloir être reconnue pour son oeuvre et non pas en tant qu'élève du maître. Elle finit d'ailleurs par mettre un terme à leur relation tumultueuse. Quelques années après s'être séparée d'Auguste Rodin, elle est internée par sa famille en mars 1913. Seul son frère Paul Claudel lui rendra visite. Camille Claudel s'éteindra à l'asile Montfavet près d'Avignon le 19 octobre 1943.

     

     

    CAMILLE CLAUDEL 

     

     

    Quand Camille entre à l’atelier de Rodin, elle n'a pas encore dix-huit ans, lui en a quarante-deux. On travaille beaucoup chez Rodin. Douée, Camille se voit confier des mains, des pieds, devient bientôt une praticienne du maître. Paul s’inscrit à Sciences-Po ; il veut voir du pays, traverser des mers – « Fuir ! Là-bas, fuir ! » (ensemble, ils fréquentent pendant des années les mardis de Mallarmé).

     

     

     

     

     

    1886. Paul est ébloui par les Illuminations de Rimbaud, qui devient « la référence absolue ». Cette même année, à Notre-Dame de Paris, le Magnificat chanté par des voix d’enfants à la messe de Noël le submerge. Une inscription au sol de la cathédrale garde le souvenir de sa conversion. Foi et poésie pour l’un, Art et amour pour l’autre, leurs chemins se séparent. Quai d’Orsay, Amérique, Chine, … Le poète-diplomate ne cesse d’être ailleurs et d’y nourrir son œuvre. 

     

     CAMILLE CLAUDEL

      

    Camille quitte l’atelier de Rodin en 1892. Dans l’onyx, elle sculpte ses Causeuses, ne vit que pour son art, et un temps, dans l’amour de Rodin. Mais elle n’est pas partageuse et lui ne veut pas se séparer de Rose Beuret. C’est la rupture. L’âge mûr l'évoque, même si on ne peut réduire ce chef-d’oeuvre à l’anecdote : une jeune femme à genoux implore un homme entraîné par une vieillarde.

      

      

    Dominique Bona fait revivre les heures créatrices de Camille, ses difficultés, ses réussites, celles de Paul en alternance. L’éclairage biographique passe de l’un à l’autre avec la même attention. Lui aussi est déchiré par l’amour : Rosalie Vetch, mariée, l’a aimé puis quitté, bien qu’enceinte de lui, pour un autre. Partage de Midi. Vie, douleur et création.

     

     CAMILLE CLAUDEL

      

    Puis viennent les années terribles. Délire de persécution. Camille voit partout la « bande à Rodin » qui cherche à lui nuire. Son père, qui l’a toujours aidée, meurt. Une semaine plus tard, à quarante-huit ans, Camille, souffrant de paranoïa, est enfermée à l’asile. Quand elle va mieux, sa mère refuse de l’accueillir. Elle paie sa pension mais ne veut plus la voir. Pire, elle interdit toute correspondance ou visite qui ne soit pas de sa famille proche. Sa sœur verra Camille une seule fois, Paul quatorze - en trente ans, dix-sept visites seulement !

     



    Camille Claudel 
    par ChantHappy
     

    Pour apprécier cette vidéo, clique sur le petit logo central,

    le fond musical du blog sera supprimé 

     

    Il faut lire là-dessus La robe bleue, le beau roman de Michèle Desbordes (2004), qui s’inspire d’une photographie de Camille prise en 1929 à l’asile de Montdevergues par le mari de Jessie Lipscomb, son amie d’atelier. Jean Amrouche, à qui Paul Claudel accepte de se confier au début des années ’50 pour des Mémoires improvisés, insiste pour qu’il parle davantage de sa sœur : « échec complet », juge celui-ci, qui l'oppose à sa réussite. Comme l’avait prédit Eugène Blot, ami fidèle de Camille Claudel, le temps a remis tout en place. Paul Claudel a connu les honneurs de son vivant, il a sa place dans l’histoire littéraire. La rétrospective Camille Claudel organisée l’hiver dernier a attiré les foules au musée Rodin. Elle est devenue une légende. « Claudel, ce nom glorieux, a désormais deux visages. »

     

     

     

    Photos d'après le catalogue de l'exposition Camille Claudel, musée Rodin, 1991.

     

    sources : http://textespretextes.blogs.lalibre.be/archive/2008/11/index.html

     

    photographies ajoutées google

     

     

     

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    Pietro Antonio Rotari

      
      
    Peintre italien (Vérone 1707  – Saint-Pétersbourg 1762).
    Rotari est l'élève, à Vérone, d'un graveur nordique, Van Auden-Aerdt, et d'Antonio Balestra.
      
    Il se déplace ensuite à Venise (1725-1727), à Rome, où il est l'élève de Francesco Trevisani (dont il grave la collection de peintures et d'antiques) entre 1727 et 1731, et à Naples, auprès de F. Solimena.
     
     
     
     
      
      
      
    En 1735, il rentre à Vérone où il ouvre sa propre académie.
      
    Des peintures religieuses et une peinture mythologique remontent aux années passées à Vérone (Saint François Borgia, Vérone, Castelvecchio, Sacrifice d'Iphigénie dans le palais Paletta à Vérone).
     
     
     
     
     
     
      
      
      
    Rotari se rend ensuite à Vienne, où il put prendre connaissance de la peinture de Liotard, et à Dresde, où il peint les portraits de la famille de l'Électeur de Saxe.
     
     
     
     
     
     
      
      
      
    C'est là qu'il met au point le genre qui deviendra sa spécialité : des portraits de jeunes femmes en buste, répondant à un goût largement diffusé à l'époque.
     
     
     
     
     
     
      
      
      
    En 1756, il se fixe à Saint-Pétersbourg : vingt-deux portraits destinés au pavillon chinois d'Oranjenbaum, toujours en place ;
     
    Titre de l'image : Pietro Antonio Conte Rotari - Fille avec la ruche de col blanche
     
     
     
    autres séries décorant d'autres palais impériaux ou princiers, tel celui de Tsarskoie Selo, aujourd'hui détruites ou démembrées.
     
     
     
     
      
      
    Portrait d'une femme dans une veste d'or et un chapeau de fourrure avec le gland d'or Norton Simon Museum, Pasadena, Californie, USA
     
     
     

     (500x644, 24Kb)  

      

      

      Portrait d'une femme avec un foulard bleu et un milieu écharpe rayée du XVIIIe siècle Norton Simon Museum, Pasadena, Californie, USA

     

     

     

     (500x657, 27Kb)  

      

      

    Portrait d'une femme dans un manteau rouge avec fourrure milieu du XVIIIe siècle Norton Simon Museum, Pasadena, Californie, USA

     

     

     (500x631, 25Kb)

      

    Portrait d'une jeune fille dans une veste verte et chemise blanche milieu

    du XVIIIe siècle Norton Simon Museum, Pasadena, Californie, USA

     

      

     

     (500x670, 26Kb)

      

      

      

    Portrait de Catherine Petrovna Holstein-Beck, plus tard

      

    duchesse Baryatinskiy milieu du XVIIIe siècle Norton Simon

    Museum, Pasadena, Californie, USA

     

     (500x635, 26Kb)

      

      

    Fille à l'éventail 1756 National Gallery, Vancouver, Canada

     

     

     (500x620, 24Kb)  

      

      

    Fille avec une fleur dans ses cheveux 1760-62g Samuel H. Kress Collection

    (Samuel H. Kress), États-Unis

     

     

     (500x650, 27Kb)  

      

      

    Sleeping Girl 1760-62g Samuel H. Kress Collection (Samuel H. Kress), États-Unis

     

     

     

     (500x650, 23Kb)  

      

      

    La jeune fille qui écrit une lettre d'amour 1755 Norton Simon Museum, Pasadena, Californie,

      

      

      (500x628, 31Kb)

      

      

    Portrait d'une jeune fille dans une écharpe noire et un manteau vert avec fourrure blanche milieu du XVIII Norton Simon Museum, Pasadena, Californie, USA

     

     

     

     

     (500x653, 28Kb)

      

      

    Sleeping Girl ~ 1760 Alte Pinakothek, Munich, Allemagne

     

     

     

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    Une fille dans un bandeau blanc, comme un turban (Paysan)

      milieu du XVIII siècle Musée-

      

      

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    Une paysanne avec foulard blanc du XVIIIe siècle Musée-Preserve "Gatchina»

     

     

     

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    Une jeune fille avec chapeau de fourrure du XVIII e siècle Musée-Preserve "Gatchina»

     

     

     

     

     (499x699, 21Kb)  

      

      

      Portrait de FB Rastrelli La deuxième moitié de 1750-début 1760  

      

    Le Musée d'Etat russe, Saint-

     

      

      

      

      

     

     

     

      

     

     

     

     

     (500x606, 22Kb)

      

      

    Portrait de FB Rastrelli La deuxième moitié de 1750-début 1760 Le Musée d'Etat russe,

      

      

    Saint-Pétersbourg

     

    Sur tout le patrimoine du portraitiste Rotari,  FB Rastrelli, est considéré comme l'oeuvre la plus significative et profonde.   

    Rotari a été le compatriote et artiste Francesco Bartolomeo Rastrelli (1700-1771) - un architecte célèbre, le principal représentant de l'architecture baroque russe du milieu du XVIIIe siècle sources :

      

      

    http://diptyquescrossing.blogspot.com/2011/05/pietro-antonio-

      

      

      

      

          

     
     
     
     
     
     
     
     
     
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    Un détail de l'autoportrait réalisé par Élisabeth Vigée-Lebrun

                                    Elles étaient peintres

    La Révolution française aurait sonné le glas de la présence

    des femmes artistes européennes au 18e siècle

                                                             Par Renée Larochelle

     

     

    Leurs carnets de commandes étaient remplis, leurs tableaux se vendaient très cher et elles étaient admises dans les plus grandes académies de peinture.

      

    Elles avaient pour nom Élisabeth Vigée-Lebrun,

     

    Tete de jeune fille avec des fleurs dans ses cheveux tresses - Rosalba Carriera

    Rosalba Carriera,

     

      

      

    Angelica Kauffman,

      

      

    entre autres membres de la gent féminine tentant de percer dans un milieu d’hommes.

      

    On entend peu parler des femmes artistes du 18e siècle en Europe et qui ont éclairé le Siècle des lumières de leur peinture.

      

    Lors d’une conférence qu’elle a prononcée sur le sujet le 28 janvier, Françoise Lucbert, professeure au Département d’histoire, a comblé cette lacune, révélant au grand jour le parcours exceptionnel de ces artistes devant lesquelles s’inclinaient les puissants de ce monde.

      

    La conférence était organisée par le Cercle interuniversitaire d’études sur la République des lettres (CIERL). «Ce n’est pas parce qu’on les connaît moins que les hommes que les femmes artistes n’ont pas existé», a rappelé Françoise Lucbert.     

      

      

    Née à Paris, fille d’un père pastelliste et d’une mère coiffeuse d’origine paysanne, Élisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842), artiste au talent précoce, est surtout connue pour avoir été la portraitiste attitrée de la reine Marie-Antoinette.

      

      

    L’Académie royale de peinture et de sculpture lui ouvre ses portes en 1783.

      

    Forcée de quitter la France en 1789 à cause de la Révolution («La Révolution a détrôné les femmes», dira-t-elle), Élisabeth Vigée-Lebrun part en exil en Russie, en Italie et en Allemagne, où sa réputation de portraitiste l’a précédée.

      

    Le parcours de Rosalba Carriera, peintre vénitienne née en 1675, s’avère aussi intéressant. Arrivée à Paris en 1720, l’artiste remet au goût du jour le pastel en France, peignant directement sur le papier sans dessin préalable.

      

      

    Les femmes issues de la noblesse et de la haute bourgeoisie se bousculent au portillon pour avoir leur portrait signé de «La Rosalba», qui entre à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1721.

      

      

    Enfin, la Suisse Angelica Kauffman (1741-1807) est considérée comme l’une des plus fameuses peintres et portraitistes du 18e siècle.

      

    Fille de peintre, enfant prodige, l’artiste a connu une enfance s’apparentant à celle de Mozart, voyageant avec son père en Angleterre et en Italie. Certaines de ses œuvres s’arrachent à prix d’or. À la fin des années 1780, le studio d’artiste qu’elle occupe à Rome devient d’ailleurs l’un des phares de la vie culturelle de la ville.

      

    L’artiste est l’un des membres fondateurs de la British Royal Academy. «Le 18e siècle a accordé énormément de place aux femmes artistes, dit Françoise Lucbert.

      

    Les choses ont cependant changé lors de la Révolution en 1789, année où l’Académie royale de peinture et de sculpture est devenue la Société populaire et républicaine des arts et dont l’un des premiers actes a été d’en exclure les femmes artistes.

     

    En ce sens, la Révolution française a peut-être fait avancer les droits de l’homme, mais pas ceux de la femme.

      

      

      

    Au 19e siècle, il y a eu bien sûr les Berthe Morisot et les Camille Claudel, mais il faudra attendre le début du 20e siècle pour qu’on entende à nouveau la voix des femmes artistes.»

     

    Portraits of Women Painting - Born in the 1700s

     
    .

    1720 Anna Bacherini Piattoli (Italian painter, 1720-1780) Self Portrait


    1721 Anna Dorothea Lieiewski Therbusch (German artist, 1721-1782) Self Portrait


    1721 Anna Dorothea Lieiewski Therbusch (German artist, 1721-1782) Self Portrait


    1724 Maria Antonia Walpurgis Symphorosa (German artist, 1724-80) Self Portrait


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) -1787 Self Portrait


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) Self Portrait 1760s


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) Self Portrait 1763


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) Self Portrait


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) Self Portrait


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) Self Portrait Hesitating Between the Arts of Music and Painting. 1791


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) Self Portrait with the Blustockings 1778


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) Self Portrait


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) Self Portrait 1784


    1749 Adelaide Labille-Guiard (French Neoclassical Painter, 1749-1803) Self Portrait with Two Students, Marie-Gabrielle Capet and Carreaux de Rosemond. 1785


    1749 Adelaide Labille-Guiard (French Neoclassical Painter, 1749-1803) Self Portrait


    1754 Atelier of a Painter, Probably Madame Vigée Le Brun (1755–1842), and Her Pupil; Marie Victoire Lemoine (French, 1754–1820).


    1754 Attributed to Marie Victoire Lemoine (French artist, 1754-1802) and also attriubuted to Marie-Denise Villers (French, 1774–1821)


    1755 Elisabeth-Louise Vigee-Lebrun (French artist, 1755-1842) 1790 Self Portrait


    1755 Elisabeth-Louise Vigee-Lebrun (French artist, 1755-1842) 1800 Self Portrait


    1755 Elisabeth-Louise Vigee-Lebrun (French artist, 1755-1842) Self Portrait


    1761 Marguerite Gerard (French 1761-1837) - Artist Painting a Portrait of a Musician c 1803


    1761 Marie-Gabrielle Capet (French artist, 1761-1818) Atelier of Madame Vincent (Adelaide Labille-Guiard) 1808


    1761 Marie-Gabrielle Capet (French artist, 1761-1818) Self Portrait 1783


    1768 Marie-Guillemine Benoist (French artist, 1768–1826) Self-Portrait, 1790


    1771 Marie-Geneviève Bouliard (French artist, 1763-1825) Portrait of Artist Adélaïde Binart (1771-1832) wife of Alexandre Lenoir 1797


    Anna Maria Ellenrieder (German artist, 1791-1863) Self Portrait


    1793 Rolinda Sharples (1793-1838) Self Portrait with Mother

     

     

    sources :

    http://www.aufil.ulaval.ca/articles/elles-etaient-peintres-23021.html

      

     

      

      

     

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    Studio of Alexandre Roslin - The Dauphin, Louis de France

     

    Portraitiste du XVIIIe siècle, le peintre

    avait fait carrière en France. Avant de tomber dans l'oubli.

      

    Alexandre Roslin, dont l'œuvre de grand portraitiste est actuellement exposée au château de Versailles, est en France injustement méconnu.

      

    Quel camouflet pour cet artiste qui avait mis tant d'énergie à se faire un nom dans son pays d'adoption !

     

     

      

      

    Roslin Alexandre, peintre  suédois (1718-1793) Il se forme à Stockholm auprès du peintre Schröder, puis quitte la suède en 1745.

      

    Portraitiste attitré de l’aristocratie, courtisé par les grandes cours  européennes, il est le témoin exceptionnel d’une société où les aristocrates côtoyaient les artistes et les beaux esprits.

     

     

    Il travailla pour la cour de Bayreuth. Un  voyage en Italie lui fait découvrir les peintres de la Renaissance et du XVIIe siècle.  Il s’installe à Paris en 1752 et devint le protégé de François Boucher.

     

     

     

      

     

     

     

     

    Alexander Roslin 1718-1793 Gentleman in justa corp and lace cravat

     

      

    Il fut reçu à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1753.

     

      

    Il se rendit dans les cours royales à Stockholm,  St-Pétersbourg, Varsovie et Vienne. Partout, il fut célébré pour ses talents de portraitiste. Roslin s’est imposé par la manière virtuose dont il a transcrit l’aspect des tissus dans ses peintures.

     

     

     

     Alexandre Roslin, portraitiste du XVIIIè siècle

    Louis de France

     

    Paris, ce Suédois en avait rêvé. Au XVIIIe siècle, ce peintre avait réussi à se tailler une solide réputation. Il était réclamé par les puissants, de France mais aussi de toute l'Europe, l'emplissant de fierté.

     

      

      

      

    La rétrospective, qui a d'abord été présentée à ­Stockholm, n'est qu'un juste retour. Soixante-cinq des œuvres d'Alexandre Roslin sont accrochées jusqu'au 18 mai dans les appartements de Mesdames, les filles de Louis XV, là même où il avait fait leur portrait en 1765. Il était arrivé en France treize ans plutôt.

      

      

     

      

    Né le 15 juillet 1718 à Malmö, Alexandre Roslin avait posé ses valises à Paris en mai 1752 après être passé par Bayreuth, Florence, Naples, Rome. Il avait vite intégré les cercles artistiques français et était devenu un protégé de François Boucher.

     

     

     

     

      

      

    En fait, tout au long de sa vie, Roslin a cultivé l'art de se placer auprès des bonnes personnes. Un an après son arrivée, il avait atteint un de ses buts : intégrer l'Académie royale de peinture et de sculpture. Et il devint peu à peu un des portraitistes prisés par l'aristocratie, puis par les membres de la famille royale.

      

      

      

      

    Il peignit ainsi le dauphin Louis-Joseph-Xavier, fils de Louis XV dans une posture martiale, ainsi ses sœurs, Madame Adélaïde et Madame Victoire dans ces robes à fanfreluches qu'elles adoraient.

      

      

      

      

    Les portraits de ces dames, dans leur apparat le plus beau, sinon le plus élégant, furent fraîchement accueillis par Diderot.

     

      

     

    Le philosophe ne vit là que « deux grosses créatures en chasuble, qu'on ne saurait regarder sans rire tant le mauvais goût est évident ».

      

    Mesdames sont, il est vrai, tout à fait rubicondes.

     

      A Woman, by Alexander Roslin

    Le soyeux des fourrures, le velouté de la peau

      

      

    L'encyclopédiste goûtait peu l'art de Roslin et ne voyait dans le Suédois qu'un « bon brodeur ». Le peintre excellait dans la représentation des étoffes. Xavier Salmon, un des commissaires de l'exposition, invite à apprécier

      

    Portrait de Jean-François Marmontel, 1767, Alexandre Roslin, (Paris, Musée du Louvre). Paris a exercé un grand pouvoir d’attraction sur les artistes européens y compris le peintre suédois Alexandre Roslin qui a été reçu à l’Académie en 1753, fut très admiré pour ses portraits d’intellectuels et d’artistes. Marmontel (1723-1799) était un historien et écrivain français, membre du mouvement encyclopédiste.

     

      

      

    « l'effet de brillance des matières, le soyeux des fourrures, le velouté de la peau… Peu ont réussi à tromper autant la nature. »

     

     

      

    Chez Roslin, les dentelles sont fines, les tissus tombent bien et l'on caresserait volontiers les velours. Ce talent participa à sa renommée.

     

     

      

    File:Natalia Alexeievna of Russia.jpg

      

    Portrait de la grande-duchesse Natalia Alexeïevna de Russie, œuvre du peintre suédois Alexandre Roslin

      

      

    Au Salon de 1763, le rendu du satin blanc de la robe spectaculaire de la comtesse d'Egmont Pignatelli suscita l'enthousiasme.

      

    Andreï Kirillovitch Razoumovski, amant de la grande-duchesse Natalia Alekseïevna

      

      

      

    Mais Xavier Salmon refuse de cantonner le héros de son exposition au rôle de grand couturier :

    « C'est aussi un extraordinaire psychologue. »

     

     

      

      

      

    Sous son pinceau, Daubenton a l'air d'un sage et l'architecte suédois et surintendant de la Cour Carl Fredrik Adelcrantz ne manque pas d'aplomb. Alexandre Roslin immortalisa aussi le regard doux de son épouse, Marie-Suzanne Giroust, la fameuse Dame au voile.

      

    Ce tableau, conservé à Stockholm comme beaucoup des œuvres de Roslin, est à la Suède, dit-on, ce que La Joconde est à la France.

      

    Enfin Roslin s'était peint lui-même.

      

    Avec toute la morgue qui semblait être la sienne.

    «Alexandre Roslin (1718-1793), un portraitiste pour l'Europe», 

     

    www.chateauversailles.fr

      

      



    Alexander Roslin (1718–1793)

    Portrait of Hedwig Elizabeth Charlotte of Holstein-Gottorp (1759-1818) 1774

     


    Alexander Roslin

    Grevinnan Kataryna Zamoyska

    1753 Skoklosters slott


     


     

     


    Roslin Alexander

    Princess Francavilla Sun

     

    разделители,ЗОЛОТЫЕ,СЕРЕБРЯНЫЕ

     

     

     

     

     

     

     

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    Peinture de Mark Eliot Lovett

    Mark Eliot Lovett

     

    Mark Eliot Lovett est né et a grandi dans le Maryland, Mark Lovett a commencé à jouer de la guitare et chanter à l'âge de 14 ans puis a continué dans la trentaine.

     

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

     

    Sa passion pour les arts visuels n'a pas pris racine jusqu'au début de mi-vie, quand il a découvert son intérêt pour les arts visuels. Après avoir lutté pendant des années avec dépendance à l'alcool, Mark a découvert que sa passion pour l'art a aidé le processus de guérison dans la récupération, et a conduit à une connexion spirituelle à chaque peinture, il crée. 

      Peinture de Mark Eliot Lovett

      

    Bien que la musique peut encore être entendu sur son site Internet ou dans des spectacles rares, sa bande et Vintage Guitar entreprise est devenue une occupation, tandis que l'art est devenu sa vocation et passion.

     

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

     

    Mark, un diplômé de l'Université du Maryland, a étudié la peinture figurative et le portrait de Nelson Shanksâ Incamminati Studio en Pennsylvanie,

     

     

      Peinture de Mark Eliot Lovett

     

     

    L'Art de la ligue l'école à Alexandria, Et il a participé à plusieurs ateliers d'artistes maître dans tout le pays, à parfaire ses compétences représentant forme humaine et peinture en direct modèles régulièrement.

     

     

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

    Mark aime les vieux maîtres, comme Bouguereau, Schengel, Tissot, Harlamoff, DuBlaas, Andriotti, et Enjolras, parmi beaucoup d'autres, et il s'efforce de fusionner leurs techniques avec son propre style et sa vision.

     

     

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

     

    Mark s'efforce de créer une harmonie belle couleur avec une palette de bon goût, mais vibrant de couleur, et même fusible en compositions soigneusement conçu, en effectuant des mouvements audacieux, et empâtements, mais la création d'un rendu délicate du visage de l'homme et la forme de capturer l'essence de ses sujets sur toile.

     

     

      Peinture de Mark Eliot Lovett

     

     

    Mark se déplace dans toute l'Europe et l'Amérique ont fourni l'inspiration pour ses images. 

    Il travaille avec des modèles locaux, y compris celui qui a été utilisé dans de nombreux portraits célèbres

     

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

     

    Mark a remporté de nombreux prix: 

     

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

     

     

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

    Peinture de Mark Eliot Lovett

    2006 Portrait Société de la concurrence Portrait Amérique enfants,

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

    2007 femmes

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

     

     

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    Fichier:Autoportrait de La Tour.jpg

     

    Maurice Quentin Delatour, plus communément appelé Quentin de La Tour, né le 5 septembre 1704 à Saint-Quentin, décédé le 17 février 1788 dans la même ville, est un portraitiste pastelliste français (ne pas confondre avec Georges de La Tour, peintre du siècle précédent, ni avec Henri Fantin-Latour, peintre du siècle suivant.)

      Image IPB 

    Louis XV, dessin préparatoire

     

    Issu d'un milieu cultivé, son patronyme originel est

    « Delatour » que l'usage déforma en « de La Tour ».

    Il part à Paris entre 1719 et 1722 dans une petite académie de peinture. À partir de 1722, il s'installe comme peintre. Il rencontre Louis Boullongne et Jean Restout, ce dernier ayant une grande influence sur lui. En 1735, il peint le portrait de Voltaire au pastel, ce qui lui assura une grande renommée. A son apogée, il a réalisé différents portraits de Louis XV de sa famille et son entourage, devenant ainsi, après Jean-Marc Nattier un artiste en vogue.

     

     

    Il est surnommé alors « le prince des pastellistes » , technique qui devint à la mode à partir de 1720 notamment, à cause des progrès dans la production du verre plat. En effet, le pastel est une poudre colorée déposée sur papier, parchemin, vélin ou soie, qui doit être protégée de tout contact. A sa maturité, Latour est un excellent dessinateur, il acquiert une remarquable maitrise du portrait au pastel (il applique méthodiquement un ensemble de règle de cadrage, d'éclairage, de composition). Son succès fut incontesté, la critique unanime, à tel point qu'il sera pris d'une certaine mégalomanie et rêvera de faire du pastel la technique dominante du portrait (il cherche notamment à faire de très grands formats par collage, concentre sa clientèle sur les plus hauts personnages de l'époque, monopolise le pastel dans le cadre de l'Académie royale ).

     

     Portrait d'une inconnue

     

    Il tentera de fixer le pastel pour le rendre aussi durable que l'huile (la fixation du pastel se faisait avec des laques ou des vernis : elle porte toujours atteinte à "la fleur du pastel", sa surface mate qui accroche la lumière). Son perfectionnisme méticuleux lui vaudra d’endommager certains de ces portraits. Il se permettra des provocations répétées (notamment le portrait d'un esclave noir nostalgique de son pays au milieu des plus hauts dignitaires) et affirmera souvent sa sympathie pour les idées philosophiques.

     

    A la différence de sa devancière Rosalba Carriera qui produisit des allégories et des portraits, il est exclusivement portraitiste. Contrairement à Jean-Baptiste Perronneau, artiste sensible et ouverte à la recherche et qu'il considère comme un rival, il est exclusivement pastelliste. En 1750, il est nommé conseiller à l'Académie royale de peinture et de sculpture.

     

     

    VOLTAIRE

     

    A la fin de sa vie, il perdit ses facultés. Son caractère ne l'avait pas conduit à transmettre ses connaissances. C'est sans doute Adélaïde Labille-Guiard qui, à la génération suivante, conservera le mieux son enseignement. Néanmoins, lors des nostalgiques retours en grâce du siècle des Lumières, Latour sera recherché des plus grands collectionneurs (Wildenstein, Gulbelkian, Getty, etc.). À la fin du XIXème siècle, beaucoup de pastels lui étaient aveuglément attribués.

      Fichier:Maurice-Quentin de La Tour, Portrait de Marie Leczinska, reine de France (1748) - 02.jpg

      Portrait de Marie Leczinska, reine de France (1748)

     

     

    Indépendamment du personnage représenté, les portraits de Latour virent leur valeur fluctuer considérablement. Payés des fortunes de son vivant, ils devirent invendables après la Révolution car sa technique, le choix des sujets tout comme sa personnalité en faisaient un artiste partisan. Il n'en reste pas moins vrai que la grande rétrospective, organisée à Versailles en 2004 pour le 300ème anniversaire de sa naissance, a mis en évidence une remarquable cohérence stylistique et une incontestable maîtrise technique, qui le placent au premier plan de l'art européen sous Louis XV.

    Œuvre :

    Maurice Quentin de la Tour est facilement identifiable, généralement traités en grand format le sujet est bien placé dans la lumière, toujours de façon à estomper les disgrâces, toujours le coin des lèvres relevé pour évoquer un sourir, le regard est toujours franc et les carnations parfaites dans leurs teintes et leurs nuances.

     

    Marie-Anne de Cupis,

     

     

    Sa technique évoluera peu, plus ou moins estompées selon les périodes.

     

    Un élément important de sa méthode est la préparation du portrait qui se fait par des croquis rapides au pastel, généralement en série, destinés à trouver le cadrage et l'éclairage qui met le mieux en valeur son sujet.

    Fichier:MarieFel.jpg

    Marie Fel

     

    La série des préparations pour le portrait de la Pompadour est édifiante de savoir faire. Souvent seules ses préparations sont conservées.

     

    Fichier:Pompadour6.jpg

      Madame de Pompadour

    De même ses thématiques sont récurrentes : lui-même (série continue d'autoportraits), les grands de ce monde, les artistes et comédiens, les religieux et intellectuels.

    Fichier:Louis15-1.jpg

      Louis XV

    Parmi les portraits célèbres de Maurice Quentin de la Tour, citons : Voltaire, Jean le Rond d'Alembert, Jean-Jacques Rousseau, Louis XV, la dauphine Marie-Josèphe et Madame de Pompadour

    Fichier:Frédou Marie-Josèphe de Saxe.jpg

    Marie Josèphe de SAXE

     

     

     

    Les figures de Maurice Quentin Delatour   

    Image IPB

    Madame FAVART

     

    Dans le domaine de la peinture, le 18ème siècle voit le déclin de la hiérarchie des genres au sommet de laquelle régnait la peinture d'histoire et religieuse. Apparaît alors l’idée que l’être humain est ce qu’il y a de plus difficile à dépeindre. Maurice Quentin Delatour (et non de La Tour car il n’a jamais été noble) sera un des plus grands peintres de ce siècle et consacrera toute son œuvre à faire des portraits aux pastels.

    Image IPB

    Quentin-Latour (comme le surnomment les historiens pour le distinguer rapidement de Georges de La Tour) va exceller dans le rendu des regards qui transpercent littéralement la face de ses modèles.

    La force de ces regards vient qu’ils dépassent largement les seuls yeux.

    Tout se concentre du front au menton. Le reste (cheveux…) n’a que peu d’importance.

    Les portraits de Quentin-Latour sont vifs et pétillants. On peut aisément se douter en voyant les dessins préparatoires (ici Madame de Pompadour - cliquer sur l’image pour découvrir le tableau achevé) et les tableaux terminés (ici Jean Restout - cliquer sur l'image pour voir le tableau entier) le perfectionnisme du peintre. Il sait que la moindre ombre, tracée en plus ou en moins sur les lèvres, les paupières, les joues ou le menton, peut bouleverser du tout au tout l’expression de la personne réelle qu’il a voulu portraiturer.

     

    Il est reçu en 1746 à l'Académie, et sa virtuosité de dessinateur lui attire très vite la célébrité
    Ses nombreux portraits sont ceux de tout ce qui comptait à l'époque
    Ami des philosophes et des savants, il fait de sa maison d'Auteuil le rendez-vous des beaux esprits
    Mais bien qu'il soit la coqueluche de la Cour et pensionné par Louis XV, il n'est pas un courtisan
    Son impatience d'artiste et son mauvais caractère le font même frôler le lèse-majesté, et il exige que plus les « portraiturés » sont riches, plus ils paient
    Avec les sommes considérables qu'il reçoit, il crée des fondations d'intérêt public, des Prix à l'Académie, une donation pour les jeunes femmes en couches de St Quentin, ainsi qu'une école de dessin gratuite
    Passionné de sciences occultes, son caractère fantasque tourne peu à peu à la neurasthénie, au point que son frère le ramène à St Quentin, où la population lui fait un triomphe
    Il faut ensuite le faire interner, et il sombre dans la folie avant de mourir Dans son dédain pour les représentations mythologiques, Quentin de La Tour a rendu au visage sa place et sa dignité
    Il saisi au vol un regard, un sourire, un reflet, il est un voleur d'âmes
    Le modèle, avec lui, a sa vie propre, aussi modeste soit-elle
    Perfectionniste au-delà du raisonnable, il revient sans cesse à ses oeuvres, reprend le détail, corrige le trait, il s'y perd, s'y épuise
    Il travaille avec acharnement à faire de cette chose si fragile qu'est le pastel une chose impérissable, jusqu'à la manie, jusqu'à gâter des oeuvres admirables pour expérimenter des techniques de fixation
    Obsession bien inutile, les  oeuvres qui ont échappé à sa fureur de toujours faire mieux sont aussi fraîches et lumineuses qu'au premier jour

     

     

    Sources : wikipedia

     

     

    Jean Jacques ROUSSEAU

    Honore Armand, Duke of Villars - Maurice Quentin de La Tour

    Honore Armand, Duke of Villars - Maurice Quentin de La Tour

     

     

    Jacques Dumont le Romain playing the guitar - Maurice Quentin de La Tour

    Jacques Dumont le Romain playing the guitar - Maurice Quentin de La Tour

     

     

    Jacques Louis Francois Roussel, Marquis de Courcy - Maurice Quentin de La Tour

    Jacques Louis Francois Roussel, Marquis de Courcy - Maurice Quentin de La Tour

     

    Jean Le Rond d'Alembert - Maurice Quentin de La Tour

    Jean Le Rond d'Alembert - Maurice Quentin de La Tour

    Jean Monnet - Maurice Quentin de La Tour

    Jean Monnet - Maurice Quentin de La Tour

    Jean Monnet, Director of the Opera Comique in Paris - Maurice Quentin de La Tour

    Jean Monnet, Director of the Opera Comique in Paris - Maurice Quentin de La Tour

    Jean Paris de Montmartel - Maurice Quentin de La Tour

    Jean Paris de Montmartel - Maurice Quentin de La Tour

    Jean Restout - Maurice Quentin de La Tour

    Jean Restout - Maurice Quentin de La Tour

    Jean Charles Garnier d'Isle - Maurice Quentin de La Tour

    Jean Charles Garnier d'Isle - Maurice Quentin de La Tour

    Jean-Jacques Rousseau  - Maurice Quentin de La Tour

    Jean-Jacques Rousseau - Maurice Quentin de La Tour

    Jean-Joseph Cassanea de Mondonville - Maurice Quentin de La Tour

    Jean-Joseph Cassanea de Mondonville - Maurice Quentin de La Tour, 1747

    Jean Nicolas Vernezobre - Maurice Quentin de La Tour

    Jean Nicolas Vernezobre - Maurice Quentin de La Tour

    The Marshal de Belle Isle - Maurice Quentin de La Tour

    The Marshal de Belle Isle - Maurice Quentin de La Tour

    The President of Rieux in prom dress - Maurice Quentin de La Tour

    The President of Rieux in prom dress - Maurice Quentin de La Tour

    Father Jean Bernard Le Blanc, art critic - Maurice Quentin de La Tour

    Father Jean Bernard Le Blanc, art critic - Maurice Quentin de La Tour

    Count Clement Wenceslaus of Saxony - Maurice Quentin de La Tour

    Count Clement Wenceslaus of Saxony - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Maurice of Saxony - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Maurice of Saxony - Maurice Quentin de La Tour, 1747

    Prince Xavier of Saxony - Maurice Quentin de La Tour

    Prince Xavier of Saxony - Maurice Quentin de La Tour

    Louis of France, Dauphin, son of Louis XV - Maurice Quentin de La Tour

    Louis of France, Dauphin, son of Louis XV - Maurice Quentin de La Tour

    Louis de Silvestre - Maurice Quentin de La Tour

    Louis de Silvestre - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Duval de l'Epinoy - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Duval de l'Epinoy - Maurice Quentin de La Tour, 1745

    Portrait of Louis of France  - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Louis of France - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of King Louis XV  - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of King Louis XV - Maurice Quentin de La Tour, 1748

    Manelli - Maurice Quentin de La Tour

    Manelli - Maurice Quentin de La Tour

    Marc Rene, Marquis de Voyer d'Argenson - Maurice Quentin de La Tour

    Marc Rene, Marquis de Voyer d'Argenson - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Maurice of Saxony - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Maurice of Saxony - Maurice Quentin de La Tour, 1748

    Portrait of Maurice of Saxony - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Maurice of Saxony - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Philibert Orry  - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Philibert Orry - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Alexandre-Jean-Joseph Le Riche de La Pouplinière  - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Alexandre-Jean-Joseph Le Riche de La Pouplinière - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Alexandre-Jean-Joseph Le Riche de La Pouplinière  - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Alexandre-Jean-Joseph Le Riche de La Pouplinière - Maurice Quentin de La Tour

    Study to a portrait of Louis Joseph Xavier of France, Duke of Burgundy - Maurice Quentin de La Tour

    Study to a portrait of Louis Joseph Xavier of France, Duke of Burgundy - Maurice Quentin de La Tour

    Study to the portrait of Jean Le Rond d'Alembert - Maurice Quentin de La Tour

    Study to the portrait of Jean Le Rond d'Alembert - Maurice Quentin de La Tour

    Study to the portrait of the magistrate Jacques Laura Cooper Breteuil - Maurice Quentin de La Tour

    Study to the portrait of the magistrate Jacques Laura Cooper Breteuil - Maurice Quentin de La Tour

    Study of the portrait - Maurice Quentin de La Tour

    Study of the portrait - Maurice Quentin de La Tour

    Study of the portrait - Maurice Quentin de La Tour

    Study of the portrait - Maurice Quentin de La Tour

    Study of the portrait - Maurice Quentin de La Tour

    Study of the portrait - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Jean Le Rond d'Alembert  - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Jean Le Rond d'Alembert - Maurice Quentin de La Tour, 1753

    Portrait of Louis XV of France - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Louis XV of France - Maurice Quentin de La Tour

    Preparation to the portrait of Voltaire - Maurice Quentin de La Tour

    Preparation to the portrait of Voltaire - Maurice Quentin de La Tour

    Preparation to the portrait of Voltaire - Maurice Quentin de La Tour

    Preparation to the portrait of Voltaire - Maurice Quentin de La Tour

    Preparation to the portrait of dauphin Louis de France, son of Louis XV - Maurice Quentin de La Tour

    Preparation to the portrait of dauphin Louis de France, son of Louis XV - Maurice Quentin de La Tour

    Study for portrait of unknown man - Maurice Quentin de La Tour

    Study for portrait of unknown man - Maurice Quentin de La Tour

    Study for portrait of unknown man - Maurice Quentin de La Tour

    Study for portrait of unknown man - Maurice Quentin de La Tour

    Study for portrait of unknown man - Maurice Quentin de La Tour

    Study for portrait of unknown man - Maurice Quentin de La Tour

    Study for portrait of unknown man - Maurice Quentin de La Tour

    Study for portrait of unknown man - Maurice Quentin de La Tour

    Study for portrait of unknown man - Maurice Quentin de La Tour

    Study for portrait of unknown man - Maurice Quentin de La Tour

    Study for portrait of unknown man - Maurice Quentin de La Tour

    Study for portrait of unknown man - Maurice Quentin de La Tour

    Preparation of the portrait of Joseph Amedee Victor Paris, son of John of Paris Montmartel - Maurice Quentin de La Tour

    Preparation of the portrait of Joseph Amedee Victor Paris, son of John of Paris Montmartel - Maurice Quentin de La Tour

    Preparation of the portrait of Jean Paris de Montmartel - Maurice Quentin de La Tour

    Preparation of the portrait of Jean Paris de Montmartel - Maurice Quentin de La Tour

    Face of the man - Maurice Quentin de La Tour

    Face of the man - Maurice Quentin de La Tour

    Face of the man, after Alexis Grimou - Maurice Quentin de La Tour

    Face of the man, after Alexis Grimou - Maurice Quentin de La Tour

    Louis, Dauphin of France - Maurice Quentin de La Tour

    Louis, Dauphin of France - Maurice Quentin de La Tour, c.1762

    Jean-Charles Garnier - Maurice Quentin de La Tour

    Jean-Charles Garnier - Maurice Quentin de La Tour, c.1750

    Marc René, Marquis de Voyer d'Argenson, Lieutenant General of the King's armies, Inspector General of Cavalry - Maurice Quentin de La Tour

    Marc René, Marquis de Voyer d'Argenson, Lieutenant General of the King's armies, Inspector General of Cavalry - Maurice Quentin de La Tour

    Louis XV of France - Maurice Quentin de La Tour

    Louis XV of France - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Jean Jacques Rousseau  - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of Jean Jacques Rousseau - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of René Frémin, Sculptor - Maurice Quentin de La Tour

    Portrait of René Frémin, Sculptor - Maurice Quentin de La Tour, 1743

    Prince Charles Edward Stewart - Maurice Quentin de La Tour

    Prince Charles Edward Stewart - Maurice Quentin de La Tour

     

     

      

      

    http://www.wikipaintings.org/es/Tag/male-portraits/78 

     

     

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    Tamara de LEMPICKA Dates : 1898 - 1980 Lieu de naissance : Moscow Tamara de Lempicka, est née Maria Gorska le 16 mai 1898, à Moscow.. Elle est issue d’une famille aisée et cultivée. Elle s’intéresse dès son plus jeune âge à l’art et découvre en Italie les maîtres de la Renaissance

    Tamara Gurwick-Gorska, dite , Tamara de Lempicka, la peintre la plus emblématique des années "Art Déco"et du Maniérisme.   

      

    Tamara occupe une place à part dans l'art du XXe siècle : malgré une production peu abondante (à peine 150 tableaux dans sa meilleure période qu'on situe entre 1925 et 1935), ce sont ses peintures qui sont choisies le plus souvent aujourd'hui lorsqu'il s'agit d'illustrer les années folles de l'entre-deux-guerres.

      

      

    Ses modèles se caractérisent par des regards interrogateurs et sensuels, une bouche pulpeuse pour les femmes et pincée pour les hommes, des couleurs vives, mais en nombre limité, mises en valeur par des fonds gris ou noirs.

     

     

    Derrière une stylisation néo-cubiste, qui les situent parfaitement dans leur temps, les portraits de Tamara de Lempicka ne négligent aucune des magistrales recettes de composition qui furent élaborées par ses grands prédécesseurs de la Renaissance italienne..."

     

      

    Lors d’un voyage en Russie, elle rencontre le comte Tadeusz Lempicki. Ils se marient en 1916 à Petrograd. A la révolution d’Octobre, le couple quitte la Russie et s’installe à Paris avec leur fille Kizette.

     

     

    Tamara de Lempicka suit alors des cours de peinture à l’Académie Ranson avec Maurice Denis et à la Grande Chaumière avec André Lhote.  

     

     

     

     

     Emancipée, avide de réussite et de fortune, elle mène une vie faite de séances de peinture, de soirées mondaines et de voyages.

     

    Elle réalise alors de nombreux portraits - la Duchesse de la Salle (1925),

    Suzy Solidor (1933) ou son Autoportrait à la Buggati verte,

    appelé aussi Mon portrait (1929) – qui illustrent ses fréquentations et sa manière de vivre.  

      

     

     

      

    En 1928, Tamara et Tadeusz divorcent ; en 1933, elle se marie avec le baron Raoul Kuffner. Tous deux émigrent aux Etats-Unis. Elle continue à peindre mais abandonne le portrait mondain et se tourne vers desujets du quotidien à caractère rustique et vers les natures mortes. Le succès n’est plus au rendez-vous.la peintre russe la plus célèbre de la période Art déco.

     

     

     

     

    Brillante, belle et audacieuse, inclassable, mystérieuse et contradictoire, elle a fait de sa vie une succession de mises en scène très élaborées. Elle prône le luxe et la modernité. Elle aimait avant tout les femmes mais elle s'est mariée deux fois.

     

    .   Tamara de Lempicka, est morte le 18 mars 1980 à Cuernavaca, au Mexique.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Passée cette porte, on entrait dans un lieu qui était la quintessence du “style moderne”, comme cela se disait alors. Les meilleurs éléments de la prestigieuse “Union des Artistes Modernes” ont collaboré à la réalistion de cet atelier; en premier lieu Robert Mallet-Stevens, l’architecte de l’immeuble, mais également René Herbst, Djo-Bourjois, les frères Martel et, bien sûr, la coordinatrice de l’ensemble, Adrienne Gorska, sœur de Tamara.

     

     

    via: http://www.artistas-americanos.com/biography/images/tdlstud[1].jpg

    Son atelier, là j'adore

     

      

      

    A l'apogée de sa carrière, Tamara s'installe dans un nouvel appartement-atelier. Conseillée sans doute par sa sœur architecte Adrienne Gorska, elle a choisi un immeuble ultra moderne, signé Mallet-Stevens, qui vient d'être construit près du quartier Montparnasse, haut lieu de la vie artistique à Paris.

      

      

    La complémentarité entre l'artiste adulée pour son art, sa beauté, son élégance et un décor où sont rassemblés les meilleurs créateurs de son époque, est immédiatement salué dans la presse par de nombreux articles.

     

    De brillantes réceptions rassemblent les parisiens dont on parle. 

      

      

      

    La sœur de Tamara, était architecte membre de l'U.A.M. (Union des Architectes Modernes) dont faisait également partie Robert Mallet-Stevens qui construisit l'immeuble de la rue Méchain où Tamara installa son atelier en 1929. Adrienne épousa Pierre de Montaut, autre membre de l'U.A.M. et tous les deux se spécialisèrent dans la conception de salles de cinéma.

      

    C'est elle qui prit en charge la décoration de l'atelier de Tamara pour lequel elle créa quelques meubles en métal chromé.

     

    Ils s'harmonisaient parfaitement avec ceux de ses confrères Djo-Bourgeois,

    René Herbst et bien sûr Mallet-Stevens qui complétaient l'ameublement.

    Adrienne (Ada de Montaut) est décédée en 1969.

    Adresse: 7 rue Méchain Paris 14e. Un long article intitulé "Architectures modernes; L'atelier de Mme de Lempicka" paru en Janvier 1931 dans "Mobilier et Décoration" décrit l'atelier en détail (10 pages, 15 photos par Gravot).


    L'ambiance de l'atelier était parfaitement définie dans la légende, rédigée en style télégraphique, accompagnant la première photo:

     

    "Hall d'entrée, par Adrienne Gorska. Porte fer et tubes chromés harmonie gris froid et métal". Le ton était donné; cet atelier était une épure...

     

    (lire l'article complet en Bibliographie, voir "Remon") Un article de Darnetal paru dans "Notre Temps" de décembre 1932, restitue bien l'atmosphère qui régnait dans les fêtes que donnait Tamara dans son atelier flambant neuf construit par l'architecte Robert Mallet-Stevens en 1929:

     

    "La Santé (il s'agit de la prison. NDLR) s’élève - masse triste et sombre - dans ce quartier où la guillotine mit un peu son humour.

     

    A côté, un immeuble moderne se dresse gai et un peu farouche. Des voitures s’arrêtent; de jolies femmes et des garçons descendent et s’élèvent jusqu’au studio du peintre Tamara de Lempicka qui donne un cocktail, sa grâce, son sourire et quelques autres attractions. De ce magnifique studio gris et platiné, telle une chevelure moderne, se dégage une atmosphère d’intimité et de talent. Les portraits peints par la maîtresse de maison, accrochés ou posés sur les murs, accrochent les regards et crochètent les coeurs. Tamara de Lempicka a un talent bien à elle, spécial, personnel. Elle plonge au fond de ses modèles, tel un plongeur, dans la mer, à la recherche de perles rares, et elle en retire perles, pierres, émeraudes... ou crapauds!

     

    Ce soir, il n’est question que de brillants.

     

    L’assemblée sympathique et houleuse est d’une élégance complète et rare, la plupart des femmes sont jolies (prenant en cela exemple sur leur hôtesse). Quelques hommes sont intelligents et remplis de talent. La comtesse de Saint-Quentin mange des petits-fours que lui passe l’artiste photographe Lipmtzki, cependant que le docteur Boucard lui affirme qu’il faut remplacer toute nourriture par quelques pastilles de Lactéol! La très belle Ira Perrot parle de voyages, Kisling de choses plus ou moins "salées". Campana accoudé à la barre du bar jette ses manches en arrière dans uns geste prétorien et commence une plaidoirie se croyant au Palais.

      

      

      

    André Lhote s’exprime par aphorismes, Michel Georges-Michel qui sort de sa <<bohême>> retrouve le monde avec plaisir.

    Marcel Rochas couve sa femme, le peintre Rina, d’un regard admiratif et attendri; Rolf de Maré pense à ses ballets suédois en regardant les ballets hindous ;

    Suzy  Solidor pense à son dancing, etc., etc...

      

      

    Et Mme Nyoka Inyoka (DOC.87), entourée de son ballet, mime d’étranges et délicates figures.

    Sur des rythmes anciens, elle évoque et reconstitue l’Inde antique... et ce sont des danses comme des incantations et de la musique comme un déchirement du coeur.

      

      

    Dans un coin, un curieux et passionnant portrait de Mme Ira Perrot nous rend sa physionomie inquiétante et "Antinéasque" et plus loin, Tamara de Lempicka, contemple, ravie, son oeuvre et ses oeuvres." Vingt-sept ans plus tard, dans le numéro de Noël 1956 de la revue "Art & Décoration",

    "Tamara de Lempicka; ou la femme installée par le peintre",

    Boris J. Lacroix décrivait le changement radical que Tamara de Lempicka venait de faire subir à la décoration de son atelier de la rue Méchain.

      

      

    Il y parlait de "ce jeu du mauvais goût exquis" et du "goût du paradoxe"

    qui l'avait inspirée.

      

     

      

    C'est bien le moins qu'on pouvait dire face aux anachroniques stucs vénitiens qui, tout à coup, envahissaient l'espace épuré de Mallet-Stevens. (Cf. Bibliographie, voir Lacroix).

     

     

     

     

     

     

     

    Tamara de Lempicka occupe une place à part
    dans l'art du XXe siècle


    malgré une production peu abondante
    (à peine 150 tableaux dans sa meilleure période qu'on situe entre 1925 et 1935),
    ce sont ses peintures qui sont choisies le plus souvent aujourd'hui
    lorsqu'il s'agit d'illustrer les années folles de l'entre-deux-guerres.

    Ses modèles se caractérisent par des regards interrogateurs et sensuels,
    une bouche pulpeuse pour les femmes et pincée pour les hommes,
    des couleurs vives, mais en nombre limité,
    mises en valeur par des fonds gris ou noirs.
     
     
     
    Derrière une stylisation néo-cubiste, qui les situent parfaitement dans leur temps,
    les portraits de Tamara de Lempicka ne négligent aucune
    des magistrales recettes de composition qui furent élaborées
    par ses grands prédécesseurs de la Renaissance italienne.
     

     

     

     

     


     

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    Vassily Kandinsky

     
      
     
     

    Vassily Kandinsky

     
    Naissance 4 décembre 1866 Moscou
     
    (Russie)
    Décès 13 décembre 1944 (à 78 ans) Neuilly-sur-Seine
     
    (France)
    Nationalité Drapeau : RussieRusse
     
    Drapeau : Allemagne Allemand Drapeau : France Français
    Activité(s) Artiste-peintre
    Maître Hugo Couvreur
    Mouvement artistique Art abstrait Expressionnisme

    Vassily Kandinsky (en russe : Василий Васильевич

      

      

      

      

      

    Кандинский, Vassili Vassilievitch Kandinski), né à Moscou le 4 décembrejul./ 16 décembre 1866greg. et mort à Neuilly-sur-Seine le 13 décembre 1944, est un peintre russe et un théoricien de l’art.

    Considéré comme l’un des artistes les plus importants du XXe siècle aux côtés notamment de Picasso et de Matisse, il est le fondateur de l'art abstrait : il est généralement considéré comme étant l’auteur de la première œuvre non figurative de l’histoire de l’art moderne, une aquarelle de 1910 qui sera dite « abstraite ».

     Certains historiens ou critiques d'art ont soupçonné Kandinsky d'avoir antidaté cette aquarelle pour s'assurer la paternité de l'abstraction sous prétexte qu'elle ressemble à une esquisse de sa Composition VII de 1913

    Cette aquarelle, qui serait le premier tableau abstrait du monde, a soulevé controverses et discussions, et suscité bien des thèses contradictoires. Deux tendances s'opposent: celle qui la date réellement de 1910 et qui l'inclut dans une série d'études pour Composition VII, celle qui réfute cette datation et la rapproche des œuvres et du style de 1913. Plaident pour cette dernière thèse le format inhabituel et trop grand pour l'époque, et surtout une inscription tardive de cette œuvre dans le registre manuscrit que tient régulièrement Kandinsky à partir de 1919[3].

    Kandinsky est né à Moscou mais il passe son enfance à Odessa. Il s'inscrit à l’université de Moscou et choisit le droit et l’économie. Il décide de commencer des études de peinture (dessin d’après modèle, croquis et anatomie) à l’âge de 30 ans.

    En 1896 il s’installe à Munich où il étudie à l’Académie des Beaux-Arts. Il retourne à Moscou en 1918 après la révolution russe. En conflit avec les théories officielles de l’art, il retourne en Allemagne en 1921. Il y enseigne au Bauhaus à partir de 1922 jusqu’à sa fermeture par les nazis en 1933. Il émigre alors en France et y vit le reste de sa vie, acquérant la nationalité française en 1939. Il s'éteint à Neuilly-sur-Seine en 1944, laissant derrière lui une œuvre abondante.

    Périodes artistiques

    La création par Kandinsky d’une œuvre purement abstraite n’est pas intervenue comme un changement abrupt, elle est le fruit d’un long développement, d’une longue maturation et d’une intense réflexion théorique fondée sur son expérience personnelle de peintre et sur l'élan de son esprit vers la beauté intérieure et ce profond désir spirituel qu’il appelait la nécessité intérieure et qu’il tenait comme un principe essentiel de l’art[4].

    Jeunesse et inspirations (1866-1896)

    La jeunesse et la vie de Kandinsky à Moscou lui apportent une multitude de sources d’inspiration. Il se souvient plus tard qu’étant enfant il était fasciné et exceptionnellement stimulé par la couleur. C’est probablement lié à sa synesthésie, qui lui permettait littéralement de transformer les sons en couleurs. Sa fascination pour les couleurs continue à augmenter pendant son enfance à Moscou, bien qu’il n’ait semble-t-il jamais tenté de faire des études artistiques.

    En 1889 il participe à un groupe ethnographique qui voyagea jusqu’à la région de Vologda au nord-est de Moscou pour étudier les coutumes relatives au droit paysan. Il raconte dans Regards sur le passé qu’il a l’impression de se mouvoir dans un tableau lorsqu’il rentre dans les maisons ou dans les églises de cette région décorées des couleurs les plus chatoyantes[ Son étude du folklore de cette région, en particulier l’usage de couleurs vives sur un fond sombre a rejailli sur son œuvre primitive. Kandinsky écrit quelques années plus tard que « la couleur est le clavier, les yeux sont les marteaux et l’âme est le piano avec les cordes. » Cette même année, avant de quitter Moscou, voyant une exposition de Monet, il se montre alors impressionné par la représentation d’une meule de foin, qui lui montre la puissance de la couleur utilisée presque indépendamment de l’objet lui-même[11].

    Épanouissement artistique (1896-1911)[modifier]

    Le temps que Kandinsky a passé à l’école des Beaux-Arts est facilité par le fait qu’il est plus âgé et plus expérimenté que les autres étudiants[12]. Il commence une carrière de peintre tout en devenant un véritable théoricien de l’art du fait de l’intensité de ses réflexions sur son propre travail. Malheureusement, très peu de ses œuvres de cette période ont subsisté au temps, bien que sa production ait probablement été importante. Cette situation change à partir du début du XXe siècle.Un grand nombre de tableaux de paysages et de villes, utilisant de larges touches de couleur mais des formes bien identifiables, ont été conservés.

    Pour l’essentiel, les peintures de Kandinsky de cette époque ne comportent pas de visages humains. Une exception est Dimanche, Russie traditionnelle (1904) où Kandinsky nous propose une peinture très colorée et sans doute imaginaire de paysans et de nobles devant les murs d’une ville[13]. Sa peinture intitulée Couple à cheval (1906-1907) dépeint un homme sur un cheval, portant avec tendresse une femme, et qui chevauche devant une ville russe aux murs lumineux au-delà d’une rivière. Le cheval qui est couvert d’une étoffe somptueuse se tient dans l’ombre, tandis que les feuilles des arbres, la ville et les reflets dans la rivière luisent comme des taches de couleur et de lumière[14],[15].

    Une peinture fondamentale de Kandinsky de ces années 1900 est probablement Le cavalier bleu (Der blaue reiter, 1903) qui montre un personnage portant une cape chevauchant rapidement à travers une prairie rocailleuse. Kandinsky montre le cavalier davantage comme une série de touches colorées que par des détails précis. En elle-même, cette peinture n’est pas exceptionnelle, lorsqu’on la compare aux tableaux d’autres peintres contemporains, mais elle montre la direction que Kandinsky va suivre dans les années suivantes, et son titre annonce le groupe qu’il va fonder quelques années plus tard[16].

      

     

      

    De 1906 à 1908 Kandinsky passe une grande partie de son temps à voyager à travers l’Europe, jusqu’à ce qu’il s’installe dans la petite ville bavaroise de Murnau. La montagne bleue (1908-1909) peinte à cette époque montre davantage sa tendance vers l’abstraction pure. Une montagne de bleu est flanquée de deux grands arbres, l’un jaune et l’autre rouge. Un groupe de trois cavaliers et de quelques autres personnages traverse le bas de la toile. Le visage, les habits et la selle des cavaliers sont chacune d’une couleur unie, et aucun des personnages ne montre de détail réaliste. Le large emploi de la couleur dans La montagne bleue illustre l’évolution de Kandinsky vers un art dans lequel la couleur elle-même est appliquée indépendamment de la forme[17].

    À partir de 1909, ce que Kandinsky appelle le « chœur des couleurs » devient de plus en plus éclatant, il se charge d’un pouvoir émotif et d’une signification cosmique intense. Cette évolution a été attribuée à un ouvrage de Goethe, le Traité des couleurs (Farbenlehre), qui a influencé ses livres Du Spirituel dans l’Art et Regards sur le passé. L'année suivante, il peint la première œuvre abstraite réalisée à partir d’une conviction profonde et dans un but clairement défini : substituer à la figuration et à l’imitation de la « réalité » extérieure du monde matériel une création pure de nature spirituelle qui ne procède que de la seule nécessité intérieure de l’artiste. Ou pour reprendre la terminologie du philosophe Michel Henry, substituer à l’apparence visible du monde extérieur la réalité intérieure pathétique et invisible de la vie. Kandinsky a expliqué que l'intuition qui l'avait mené vers l'abstraction s'était produite en 1908, à la vue d'un de ses propres tableaux posé sur le côté, méconnaissable dans la lumière déclinante du crépuscule[18].

    Le Cavalier bleu (1911-1914)[modifier]

    Composition No 4 de 1911 à Dusseldorf

    Les peintures de cette période comportent de grandes masses colorées très expressives évoluant indépendamment des formes et des lignes qui ne servent plus à les délimiter ou à les mettre en valeur, mais se combinent avec elles, se superposent et se chevauchent de façon très libre pour former des toiles d’une force extraordinaire[19].

    La musique a eu une grande influence sur la naissance de l’art abstrait, étant abstraite par nature et ne cherchant pas à représenter vainement le monde extérieur mais simplement à exprimer de façon immédiate des sentiments intérieurs à l’âme humaine. Kandinsky utilise parfois des termes musicaux pour désigner ses œuvres : il appelle beaucoup de ses peintures les plus spontanées des improvisations, tandis qu’il nomme compositions quelques unes parmi les plus élaborées et les plus longuement travaillées, un terme qui résonne en lui comme une prière[20] et il aime les femmes.

    En plus de la peinture elle-même, Kandinsky se consacre à la constitution d’une théorie de l’art. Il a contribué à fonder l’association des Nouveaux Artistes de Munich dont il devint le président en 1909. Le groupe fut incapable d’intégrer les approches les plus radicales comme celle de Kandinsky du fait d’une conception plus conventionnelle de l’art, et le groupe se dissout fin 1911. Kandinsky fonde alors une nouvelle association, Le Cavalier bleu (Der Blaue Reiter) avec des artistes plus proches de sa vision de l’art tels que Franz Marc. Cette association réalise un almanach, appelé L’Almanach du Cavalier Bleu qui connut deux parutions. Davantage de numéros étaient prévus, mais la déclaration de la première guerre mondiale en 1914 mit fin à ces projets, et Kandinsky retourna chez lui en Russie via la Suisse et la Suède.

    Son premier grand ouvrage théorique sur l’art, intitulé Du spirituel dans l’art et dans la peinture en particulier, paraît fin 1911. Il expose dans ce court traité sa vision personnelle de l’art dont la véritable mission est d’ordre spirituel, ainsi que sa théorie de l’effet psychologique des couleurs sur l’âme humaine et leur sonorité intérieure. L’Almanach du Cavalier Bleu est publié peu de temps après. Ces écrits de Kandinsky servent à la fois de défense et de promotion de l’art abstrait, ainsi que de démonstration que toute forme d’art authentique était également capable d’atteindre une certaine profondeur spirituelle. Il pense que la couleur peut être utilisée dans la peinture comme une réalité autonome et indépendante de la description visuelle d’un objet ou d’une autre forme.

    Retour en Russie (1914-1921)[modifier]

    Fugue (1914) à la fondation Beyeler
    Une voix inconnue au Musée National d'Art Moderne, Centre Georges Pompidou à Paris

    Durant les années 1918 à 1921, Kandinsky s’occupe du développement de la politique culturelle de la Russie, il apporte sa collaboration dans les domaines de la pédagogie de l’art et de la réforme des musées. Il se consacre également à l’enseignement artistique avec un programme reposant sur l’analyse des formes et des couleurs, ainsi qu’à l’organisation de l’Institut de culture artistique à Moscou. Il peint très peu durant cette période. Il fait la connaissance en 1916 de Nina Andreievskaïa qui deviendra son épouse l’année suivante. Kandinsky reçu en 1921 pour mission de se rendre en Allemagne au Bauhaus de Weimar, sur l’invitation de son fondateur, l’architecte Walter Gropius. L’année suivante, les soviétiques interdirent officiellement toute forme d’art abstrait car jugé nocif pour les idéaux socialistes[21].

    Le Bauhaus (1922-1933)[modifier]

    Noir et violet de 1923

    Le Bauhaus est alors une école d'architecture et d’art novateur qui a pour objectif de fusionner les arts plastiques et les arts appliqués, et dont l’enseignement repose sur la mise en application théorique et pratique de la synthèse des arts plastiques. Kandinsky y donne des cours dans le cadre de l’atelier de peinture murale, qui reprennent sa théorie des couleurs en y intégrant de nouveaux éléments sur la psychologie de la forme[22]. Le développement de ces travaux sur l’étude des formes, en particulier le point et les différentes formes de lignes, conduit à la publication de son second grand ouvrage théorique Point et ligne sur plan en 1926.

    Les éléments géométriques prennent dans son enseignement comme dans sa peinture une importance grandissante, en particulier le cercle, le demi-cercle, l’angle et les lignes droites ou courbes. Cette période est pour lui une période d’intense production. Par la liberté dont témoigne chacune de ses œuvres, par le traitement des surfaces riches en couleurs et en dégradés magnifiques comme dans sa toile Jaune – rouge – bleu (1925), Kandinsky se démarque nettement du constructivisme ou du suprématisme dont l’influence était grandissante à cette époque.

    Les formes principales qui constituent cette toile de deux mètres de large intitulée Jaune – rouge – bleu sont un rectangle vertical jaune, une croix rouge légèrement inclinée et un grand cercle bleu foncé, tandis qu’une multitude de lignes noires droites ou sinueuses et d’arcs de cercles, ainsi que quelques cercles monochromes et quelques damiers colorés contribuent à sa délicate complexité[23],[24]. Cette simple identification visuelle des formes et des principales masses colorées présentes sur la toile ne correspond qu’à une première approche de la réalité intérieure de l’œuvre dont la juste appréciation nécessite une observation bien plus approfondie non seulement des formes et des couleurs utilisées dans la peinture, mais également de leur relation, de leur position absolue et de leur disposition relative sur la toile, de leur harmonie d’ensemble et de leur accord réciproque.

    Confronté à l’hostilité des partis de droite, le Bauhaus quitta Weimar pour s’installer à Dessau-Roßlau dès 1925. Suite à une campagne de diffamation acharnée de la part des nazis, le Bauhaus est fermé à Dessau en 1932. L’école poursuit ses activités à Berlin jusqu’à sa dissolution en juillet 1933. Kandinsky quitte alors l’Allemagne pour venir s’installer à Paris[25].

    Antisémitisme[modifier]

    DBP 1992 1619-R.JPG

    Lettre d'Arnold Schoenberg, compositeur autrichien d'origine israélite, où l'antisémitisme de Kandinsky est clairement évoqué (20 avril 1923) : « Ce que j'ai été forcé d'apprendre l'année dernière, je l'ai enfin pigé, et je ne l'oublierai jamais. À savoir que je ne suis pas un Allemand, ni un Européen, pas même un humain peut-être (en tout cas, les Européens me préfèrent la pire de leurs races), mais que je suis Juif... J'ai entendu dire que même un Kandinsky ne voyait dans les actions des Juifs que ce qu'il y a de mauvais, et dans leurs mauvaises actions que ce qu'il y a de juif, et là, je renonce à tout espoir de compréhension. C'était un rêve. Nous sommes deux types d'hommes. À tout jamais ! »[26].

    La grande synthèse (1934-1944)[modifier]

    À Paris, il se trouve relativement isolé, d’autant que l’art abstrait, en particulier géométrique, n’est guère reconnu : les tendances artistiques à la mode étaient plutôt l’impressionnisme et le cubisme. Il vit et travaille dans un petit appartement dont il a aménagé la salle de séjour en atelier. Des formes biomorphiques aux contours souples et non géométriques font leur apparition dans son œuvre, des formes qui évoquent extérieurement des organismes microscopiques mais qui expriment toujours la vie intérieure de l’artiste. Il recourt à des compositions de couleurs inédites qui évoquent l’art populaire slave et qui ressemblent à des ouvrages en filigrane précieux. Il utilise également du sable qu’il mélange aux couleurs pour donner à la peinture une texture granuleuse[27].

    Cette période correspond en fait à une vaste synthèse de son œuvre antérieure, dont il reprend l’ensemble des éléments tout en les enrichissant. Il peint en 1936 et 1939 ses deux dernières grandes compositions, ces toiles particulièrement élaborées et longuement mûries qu’il avait cessé de produire depuis de nombreuses années. Composition IX est une toile aux diagonales puissantes fortement contrastées et dont la forme centrale évoque un embryon humain dans le ventre de sa mère[28],[29]. Les petits carrés de couleurs et les bandes colorées semblent se détacher du fond noir de Composition X comme des fragments ou des filaments d’étoiles, tandis que d’énigmatiques hiéroglyphes aux tons pastels recouvrent la grande masse marron qui semble flotter dans le coin supérieur gauche de la toile[30],[31].

    Dans les œuvres de Kandinsky, un certain nombre de caractéristiques sautent immédiatement aux yeux tandis que certaines sonorités sont plus discrètes et comme voilées, c’est-à-dire qu’elles ne se révèlent que progressivement à ceux qui font l’effort d’approfondir leur rapport avec l’œuvre et d’affiner leur regard. Il ne faut donc pas se contenter d’une première impression ou d’une identification grossière des formes que l’artiste a utilisées et qu’il a subtilement harmonisées et mises en accord pour qu’elles rentrent efficacement en résonance avec l’âme du spectateur.

    Gloire posthume[modifier]

    À partir de la mort de Vassily Kandinsky et durant une trentaine d’années, Nina Kandinsky n’a cessé de diffuser le message et de divulguer l’œuvre de son mari. L’ensemble des œuvres en sa possession ont été léguées au Centre Georges Pompidou, à Paris, où l’on peut voir la plus grande collection de ses peintures.

    Nina Kandinsky crée en 1946 le Prix Kandinsky « destiné à couronner la recherche de jeunes peintres dans le domaine de l’abstraction » et décerné pour la première fois à Jean Dewasne.

    Ecrits théoriques sur l’art[modifier]

    Signature de Kandinsky

    Les analyses de Kandinsky sur les formes et sur les couleurs ne résultent pas de simples associations d’idées arbitraires, mais de l’expérience intérieure du peintre qui a passé des années à créer des peintures abstraites d’une incroyable richesse sensorielle, à travailler sur les formes et avec les couleurs, observant longuement et inlassablement ses propres toiles et celles d’autres artistes, constatant simplement leur effet subjectif et pathétique sur son âme d’artiste et de poète d’une très grande sensibilité aux couleurs.

    Il s’agit donc d’une forme d'expérience purement subjective que chacun peut faire et répéter en prenant le temps de regarder ses peintures et de laisser agir les formes et les couleurs sur sa propre sensibilité vivante. Il ne s’agit pas d’observations scientifiques et objectives, mais d’observations intérieures radicalement subjectives et purement phénoménologiques qui relèvent de ce que le philosophe Michel Henry appelle la subjectivité absolue ou la vie phénoménologique absolue.

    Du spirituel dans l’art[modifier]

    Kandinsky compare la vie spirituelle de l’humanité à un grand Triangle semblable à une pyramide et que l’artiste a pour tâche et pour mission d’entraîner vers le haut par l’exercice de son talent. La pointe du Triangle est constituée seulement de quelques individus qui apportent aux hommes le pain sublime. Un Triangle spirituel qui avance et monte lentement, même s’il reste parfois immobile. Durant les périodes de décadence les âmes tombent vers le bas du Triangle et les hommes ne recherchent que le succès extérieur et ignorent les forces purement spirituelles[32].

    Lorsque l’on regarde les couleurs sur la palette d’un peintre, un double effet se produit : un effet purement physique de l’œil charmé par la beauté des couleurs tout d’abord, qui provoque une impression de joie comme lorsque l’on mange une friandise. Mais cet effet peut être beaucoup plus profond et entraîner une émotion et une vibration de l’âme, ou une résonance intérieure qui est un effet purement spirituel par lequel la couleur atteint l’âme[33].

    La nécessité intérieure est pour Kandinsky le principe de l’art et le fondement de l’harmonie des formes et des couleurs. Il la définit comme le principe de l’entrée en contact efficace de la forme et des couleurs avec l’âme humaine[34]. Toute forme est la délimitation d’une surface par une autre, elle possède un contenu intérieur qui est l’effet qu’elle produit sur celui qui la regarde avec attention[35]. Cette nécessité intérieure est le droit de l’artiste à la liberté illimitée, mais cette liberté devient un crime si elle n’est pas fondée sur une telle nécessité[36]. L’œuvre d’art naît de la nécessité intérieure de l’artiste de façon mystérieuse, énigmatique et mystique, puis elle acquiert une vie autonome, elle devient un sujet indépendant animé d’un souffle spirituel[37].

    Les premières propriétés qui sautent aux yeux lorsque l’on regarde la couleur isolée, en la laissant agir seule, c’est d’une part la chaleur ou la froideur du ton coloré, et d’autre part la clarté ou l’obscurité de ce ton[38].

    La chaleur est une tendance au jaune, la froideur une tendance au bleu. Le jaune et le bleu forment le premier grand contraste, qui est dynamique[39]. Le jaune possède un mouvement excentrique et le bleu un mouvement concentrique, une surface jaune semble se rapprocher de nous, tandis qu’une surface bleue semble s’éloigner[40]. Le jaune est la couleur typiquement terrestre dont la violence peut être pénible et agressive[41]. Le bleu est la couleur typiquement céleste qui évoque un calme profond[42]. Le mélange du bleu et du jaune produit l’immobilité totale et le calme, le vert[43].

    La clarté est une tendance vers le blanc et l’obscurité une tendance vers le noir. Le blanc et le noir forment le second grand contraste, qui est statique[40]. Le blanc agit comme un silence profond et absolu plein de possibilités[44]. Le noir est un néant sans possibilité, il est un silence éternel et sans espoir, il correspond à la mort. C’est pourquoi toute autre couleur résonne si fortement à son voisinage[45]. Le mélange du blanc et du noir conduit au gris, qui ne possède aucune force active et dont la tonalité affective est voisine de celle du vert. Le gris correspond à l’immobilité sans espoir, il tend vers le désespoir lorsqu’il devient foncé et retrouve un peu d’espoir en s’éclaircissant[46].

    Le rouge est une couleur chaude très vivante, vive et agitée, il possède une force immense, il est un mouvement en soi[46]. Mélangé au noir, il conduit au brun qui est une couleur dure[47]. Mélangé au jaune, il gagne en chaleur et donne l’orangé qui possède un mouvement d’irradiation sur l’entourage[48]. Mélangé au bleu, il s’éloigne de l’homme pour donner le violet, qui est un rouge refroidi[49]. Le rouge et le vert forment le troisième grand contraste, l'orangé et le violet le quatrième[50].

    Point Ligne Plan[modifier]

    Kandinsky analyse dans cet écrit les éléments géométriques qui composent toute peinture, à savoir le point et la ligne, ainsi que le support physique et la surface matérielle sur laquelle l’artiste dessine ou peint et qu’il appelle le plan originel ou P.O.[51] Il ne les analyse pas d’un point de vue objectif et extérieur, mais du point de vue de leur effet intérieur sur la subjectivité vivante du spectateur qui les regarde et les laisse agir sur sa sensibilité[52].

    Le point est dans la pratique une petite tache de couleur déposée par l’artiste sur la toile. Le point qu’utilise le peintre donc n’est pas un point géométrique, il n’est pas une abstraction mathématique, il possède une certaine extension, une forme et une couleur. Cette forme peut être carrée, triangulaire, ronde, en forme d’étoile ou plus complexe encore. Le point est la forme la plus concise, mais selon son emplacement sur le plan originel il va prendre une tonalité différente. Il peut être seul et isolé ou bien être mis en résonance avec d’autres points ou avec des lignes[53].

    La ligne est le produit d’une force, elle est un point sur lequel une force vivante s’est exercée dans une certaine direction, la force exercée sur le crayon ou sur le pinceau par la main de l’artiste. Les formes linéaires produites peuvent être de plusieurs types : une ligne droite qui résulte d’une force unique exercée dans une seule direction, une ligne brisée qui résulte de l’alternance de deux forces possédant des directions différentes, ou bien une ligne courbe ou ondulée produite par l’effet de deux forces qui agissent simultanément. Une surface peut être obtenue par densification, à partir d’une ligne que l’on fait pivoter autour d’une de ses extrémités[54].

    L’effet subjectif produit par une ligne dépend de son orientation : la ligne horizontale correspond au sol sur lequel l’homme se repose et se meut, au plat, elle possède une tonalité affective sombre et froide semblable au noir ou au bleu, tandis que la ligne verticale correspond à la hauteur et n’offre aucun point d’appui, elle possède au contraire une tonalité lumineuse et chaude proche du blanc ou du jaune. Une diagonale possède par conséquent une tonalité plus ou moins chaude ou froide selon son inclinaison par rapport à la verticale ou à l’horizontale[55].

    Une force qui se déploie sans obstacle comme celle qui produit une ligne droite correspond au lyrisme, tandis que plusieurs forces qui s’opposent et se contrarient forment un drame[56]. L’angle que forme une ligne brisée possède également une sonorité intérieure qui est chaude et proche du jaune pour un angle aigu (triangle), froide et similaire au bleu pour un angle obtus (cercle) et semblable au rouge pour un angle droit (carré)[57].

    Le plan originel est en général rectangulaire ou carré, il est donc composé de lignes horizontales et verticales qui le délimitent et qui le définissent comme un être autonome qui va servir de support à la peinture en lui communiquant sa tonalité affective. Cette tonalité est déterminée par l’importance relative de ces lignes horizontales et verticales, les horizontales donnant une tonalité calme et froide au plan originel, tandis que les verticales lui communique une tonalité calme et chaude[58]. L’artiste possède l’intuition de cet effet intérieur du format de la toile et de ses dimensions, qu’il va choisir en fonction de la tonalité qu’il souhaite donner à son œuvre. Kandinsky considère même le plan originel comme un être vivant que l’artiste « féconde » et dont il sent la « respiration »[59].

    Chaque partie du plan originel possède une coloration affective qui lui est propre et qui va influer sur la tonalité des éléments picturaux qui seront dessinés dessus, ce qui contribue à la richesse de la composition qui résulte de leur juxtaposition sur la toile. Le haut du plan originel correspond à la souplesse et à la légèreté, tandis que le bas évoque plutôt la densité et la pesanteur. Il appartient au peintre d’apprendre à connaître ces effets afin de produire des peintures qui ne soit pas l’effet du hasard, mais le fruit d’un travail authentique et le résultat d’un effort vers la beauté intérieure[60].

    Ce livre comporte une multitude d’exemples photographiques et de dessins issus d’œuvres de Kandinsky qui offrent la démonstration de ses observations théoriques, et qui permettent au lecteur d’en reproduire en lui l’évidence intérieure pour peu qu’il prenne le temps de regarder avec attention chacune de ces images, qu’il les laisse agir sur sa propre sensibilité et qu’il laisse vibrer les cordes sensibles de son âme et de son esprit. Kandinsky met néanmoins son lecteur en garde contre une contemplation trop longue, qui conduirait l'imagination à prendre le dessus sur l'expérience intérieure immédiate :

    « Pour ce genre d'expérience, il vaut mieux se fier à la première impression, car la sensibilité se lasse vite et cède le champ à l'imagination[61]. »

     

     

     

     

     

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