• Antonio de La GANDARA

     

     

     

    Antonio de La Gandara

      

      

    Surnommé le gentilhomme peintre par Edmond de Goncourt, Antonio de La Gandara, reste célèbre pour ses portraits féminins.

      

    Ses débuts, dans la mouvance des Hydropathes et du Chat Noir, furent marqués par l’admiration vouée à Goya et Velásquez auxquels il emprunta la palette.

     

     

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    Portrait de Mademoiselle L.

      

    Après sa rencontre avec Robert de Montesquiou, naquit sa vocation de peintre mondain. Dans ses représentations, il recherche en tout l’élégance: celle du costume, de l’attitude, de l’expression.

      

    Il utilise des colorations atténuées, des atmosphères qui enveloppent précieusement ses modèles. Inspiré par les ambiances de Whistler, il a été le peintre de la femme distinguée, habillée par les grandes maisons de couture telles Worth, Paquin, Chéruit… Il y a dans la traduction en pied de ses modèles, de la vaporeuse et svelte grâce anglaise à la Gainsborough.

      

    Ses personnages « semblent prêts à descendre de la toile tant ils sont vivants » et c’est pour cela que sa production était tant recherchée aux vernissages des grandes expositions.

      

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    Le maître a peint la comtesse de Noailles, la princesse de Chimay, l’infante Eulalie, Sarah Bernhardt, la grande duchesse de Mecklembourg, la comtesse Greffulhe, madame d’Annunzio, la comtesse de Montebello, Liane de Pougy, madame Gautreau, Polaire et bien d’autres.

      

     

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    Madame Pierre Gautreau

     

    "Combien j'adore vos femmes, vous avez spiritualisé et mystérieusement étendu leur élégance par votre art, le transformant en rêve..." (Albert Samain)

    Il a aussi excellé dans les pastels et nous a laissé de délicieuses natures mortes inspirées par Chardin et Ribot. On n’oubliera pas non plus sa vocation de peintre des jardins où il promena une mélancolie qu’il a bien traduite dans ses toiles du Luxembourg ou celles des parcs parisiens.

      

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    A paraître en mai 2011, un ouvrage nous invite à redécouvrir ce peintre oublié, dont les représentations empreintes de grâce et de féminité nous replongent dans la bonne société de la Belle Epoque.

    "Ses portraits ont cette élégance hautaine et lointaine qui se retrouve dans les romans d'H. de Régnier..." (Guillaume Apollinaire)

     

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    Portrait d'André Rouveyre

    Membre de la Société de l’Histoire de l’Art français, Xavier Mathieu a entrepris un long travail sur son ancêtre. Ce livre, une biographie illustrée, est la résultante de rencontres, de patientes investigations et d’heureuses découvertes.

      

    C’est aussi le roman d’une vie que nous vous invitons à parcourir.

    Pour souscrire à la parution de cet ouvrage, merci de suivre ce lien.

     

     

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    Ida Rubinstein

    Le site d'Antonio de la Gandara

     

    sources

    http://celineexcoffon.blogs-de-voyage.fr/tag/belle%20epoque

    Blog de Madame La belle epoque : Céline Excoffon   

     

     

     

     

    La Gandara, dont le père était espagnol originaire de San Luis Potosi au Mexique et la mère française, éduquée en Angleterre, est influencé par trois cultures. En mars 1878, lorsqu'il est admis à l'âge de 17 ans à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, où il est élève de Cabanel, l'assiduité de son travail attire l'intérêt du prestigieux Gérôme.

     

    Portrait de Jean-Pierre Dubost

     

    On le retrouve proche de Rodolphe Salis, fondateur du Chat noir, et contribuant au Salon des Incohérents. C'est alors qu'il se lie d'amitié avec Rivière, Goudeau, Steinlen, Caran d'Ache et Willette.

     

     

    Les petits comtes de Pierredon

     

    Il expose pour la première fois au Salon des Champs-Élysées de 1883.

    L'année 1884 lui accorde la mention honorable du jury du Salon pour son Portrait de Saint-Sébastien.

      

    Aude de Montesquiou

      

    En 1885, peu fortuné et toujours inconnu, Gandara rencontre

    le comte Robert de Montesquiou, dont il fait un portrait qui plaît

    au mécène, pourtant exigeant.

     

    Portrait Madeleine Morlet

      

      

    Il le présente à quelques amis, parmi lesquels la comtesse Jean de Montebello, dont il reproduit l'image gracieuse vêtue de mousseline blanche, la taille petite, la tête couverte d'un chapeau qu'une main légère semble protéger du vent.

    Puis la baronne Adolphe de Rothschild, la comtesse Greffulhe, Anna de Noailles, et même madame Gautreau, la fameuse « Madame X » de Sargent, s'intéressent à ce Gandara que toutes s'accordent à trouver beau[réf. souhaitée].

    Antonio côtoie Edmond de Goncourt dont il fréquente "le Grenier", Anatole France, Alphonse Daudet, Mecislas Goldberg, Jean Moréas, et d'autres auteurs menant une vie moins conventionnelle : Paul Verlaine, Jean Lorrain et Colette.

     

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    9. Antonio de La Gandara (1861-1917)
    Portrait de la comtesse de Noailles, 1899

     

    Des musiciens, aussi : Reynaldo Hahn, Paderewski, Camille Saint-Saëns et Gabriel Fauré. Mais aussi la grande-duchesse de Mecklembourg, le prince Edmond de Polignac, Leconte de Lisle, le prince de Sagan, Paul Verlaine, Jean Moréas, Anna de Noailles, Jean Lorrain, Jean-Joseph Carriès, Sarah Bernhardt, Colette, Romaine Brooks, et tant d'autres personnages célèbres et moins connus de cette époque riche en création artistique.

     

      

    Vers 1900, Antonio de La Gandara est au sommet de sa gloire, recherché en Europe et aux États-Unis, où il expose, et en Argentine. Émile Verhaeren le dit influencé par Jean Siméon Chardin, et Whistler par lui-même.

      

    La petite fille en jaune

      

    Le Larousse mensuel illustré d'octobre 1917 le rapproche de Zurbaran et de Diego Vélasquez. D'autres croient reconnaître dans sa technique le reflet de son admiration pour Goya. William B. Denmore du Metropolitan Magazine, au contraire, insiste sur l'individualisme de son style.

     

    Il se fait des ennemis parmi ses rivaux jaloux ou, selon la rumeur, les maris dépités. On le voit souvent en compagnie de l'actrice Polaire, de l'épouse de Gabriele D'Annunzio, de Liane de Pougy, ou d'Ida Rubinstein.

    Princesse de Noailles

      

    Est-ce pour plaire à ses modèles, ou parce qu'il les voulait trop belles ? Peu à peu la critique souligne son attachement à la mode du jour (il collabore notamment avec La Gazette du Bon Ton) et le conservatisme des traits tandis que d'autres, comme Boldini, font preuve de plus de nervosité, ou expérimentent, comme le jeune Picasso.

    Pourtant, la renommée est loin de l'abandonner.

      

    La Gazette des Beaux-Arts estime, en 1910, que « M. de La Gandara atteint cette année la perfection que son art peut donner ».

      

    Le Figaro illustré lui fait l'honneur de sa première page.

    Le journal de la "Buffalo Fine Arts Academy" le décrit comme l'un des peintres contemporains les plus recherchés et les plus remarquables. L'Écho de Paris qualifie son portrait d'Ida Rubinstein de rare et parfait.

     

      

     

    Vient la guerre.

    Des amis lui écrivent du front, racontant les horreurs des tranchées.

      

    Gandara se montre généreux envers les œuvres de soutien aux combattants et à leurs familles.

      

    Mais le dernier jour de juin 1917, son ami André Rouveyre annonce à Diaghilev, Fokine, Karsavina, Picasso et Marcelle Meyer la mort de La Gandara, qui n'avait alors que 55 ans.

      

    Surnommé le « peintre-gentilhomme », admiré des femmes pour sa beauté et de tous pour sa distinction, Antonio de La Gandara repose au

    cimetière du Père-Lachaise à Paris.

      

    Maria Hardouin D'Annunzio

     

    Œuvres

     

    On retient aujourd'hui de cet artiste ses portraits, par exemple celui, en pied, de la danseuse et mécène Ida Rubinstein (1913), des vues de Paris et des natures mortes.

    Quelques œuvres inhabituelles, comme Trois Don Quichotte et La Belle et la Bête, mais aussi les lithographies d'une grande délicatesse qu'il produisit vers 1895 et 1896 et qui attirèrent l'attention du public lors des expositions Art nouveau chez Bing.

    Antonio de La Gandara illustra quelques ouvrages littéraires dont

      

    Les Danaïdes de Camille Mauclair et une rare édition des Chauves-souris du poète Robert de Montesquiou.

    Il exposa à Bruxelles, à New York, à Boston, à Saragosse, à Barcelone, à Munich, à Berlin, à Dresde, villes où la critique souligna les qualités de ce peintre qui refusait de se plier aux courants artistiques à la mode de son temps.

      

    Mais de son temps il fut un témoin exceptionnel.

      

    Un acteur, aussi, pour Edmond de Goncourt, Jean Lorrain, Marcel Proust, André Rouveyre, Apollinaire, ou pour le comte de Montesquiou qui le citent dans leurs œuvres.

     

     

     

      

     

     

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