• ANSELME FEUERBACH

     

    anselm feuerbach - autoportrait 1873 berlin alt nat gal.jpg

     

     

     

    Anselm Feuerbach (12 septembre 1829 à Spire4 janvier 1880 à Venise) est,

    avec Arnold Böcklin et Hans von Marées, un des peintres de langue allemande les plus importants de la seconde moitié du XIXe siècle

      

    FEUERBACH ANSELM (1829-1880)

    Peintre allemand, l'un des représentants, avec Böcklin et Hans von Marées, du courant idéaliste qui apparaît, entre 1850 et 1880, dans la peinture allemande. Anselm Feuerbach est le fils d'un professeur d'archéologie à l'université de Fribourg-en-Brisgau. Après des études peu profitables à l'Académie des beaux-arts de Düsseldorf, alors très célèbre (1845-1848), et un bref séjour à Munich (1848-1850), où la rencontre avec Rahl l'amène à s'orienter vers une peinture brillante et colorée, il se rend à Anvers (1850), puis à Paris (1851-1854). Ses lettres et ses souvenirs, publiés après sa mort sous le titre Ein Vermächtnis (Un testament), le montrent à la recherche d'un maître qu'il croit trouver en Thomas Couture, peintre français, dans l'atelier duquel il travaille un temps et qui exerce sur lui une forte influence. Il peint, en 1852, sa première œuvre importante, Hafiz à l'auberge (Kunsthalle, Mannheim). En 1855, il part pour l'Italie, qui deviendra sa patrie d'élection.

     

    Il se lie à Rome avec une femme qui incarne à ses yeux l'idéal de la beauté classique et qu'il a maintes fois représentée (Nana). Mais son art est peu apprécié en Allemagne, et sa situation matérielle reste difficile, jusqu'à ce que le grand collectionneur et mécène Schack lui achète plusieurs toiles (coll. de peintures de l'État de Bavière, galerie Schack, Munich). Il se lie ensuite avec le célèbre théoricien Konrad Fiedler. Nommé, en 1872, professeur à Vienne, il peint un plafond pour le grand amphithéâtre de l'Académie des beaux-arts (Chute des Titans).

     

    Cependant, sa renommée ne s'établira vraiment qu'après sa mort, à la grande exposition de peinture allemande du xixe siècle organisée à Berlin en 1906. Outre des portraits (dont un grand nombre d'autoportraits), Feuerbach a surtout traité des sujets tirés de la mythologie et de l'histoire antiques (Médée, 1870, Nouvelle Pinacothèque, Munich ; Le Festin de Platon, 1869, Kunsthalle, Karlsruhe) ou de l'histoire italienne (Dante et les nobles dames de Ravenne, 1858, ibid.).

     

    Le style de sa maturité, grave et monumental, d'une froideur que tempère parfois le souvenir de la peinture vénitienne, trahit une indécision entre une orientation idéaliste et l'attachement à l'observation et au rendu exact du modèle ; indécision qui, avec le besoin qu'éprouvait Feuerbach de s'appuyer sur l'exemple d'un maître, explique ce qu'on peut appeler son échec, son incapacité relative à créer un univers plastique vraiment original et à la hauteur de son inspiration.

    En ce sens l'art de Feuerbach, bien que plus achevé, n'égale pas celui de son contemporain von Marées.

      

    Anselm Feuerbach

    Peintre allemand (Speyer 1829 – Venise 1880).

    De 1845 à 1848, il étudia à l'Académie de Düsseldorf, où il fut l'élève de Lessing et W. von Schadow, puis fréquenta à Munich l'atelier de Kaulbach (1848) chez le peintre d'histoire Wapper. Il séjourna en 1850 à Anvers et de 1851 à 1854 à Paris. Il subit alors l'influence de Couture, dont il fréquente l'atelier, comme en témoigne par son coloris et sa technique sa première œuvre, Hafis devant une auberge (1852, musée de Mannheim). Après avoir séjourné à Karlsruhe, il part en 1855 pour Venise, où il s'imprègne de l'art de Palma, de Titien, de Véronèse ; de là, il se rend à Florence, puis à Rome, où il se fixe jusqu'en 1872 et où s'affirme son style méditatif et grave. Influencé par la Renaissance italienne, il peint des scènes inspirées de la vie et des œuvres de Dante, de l'Arioste, de Pétrarque et de Shakespeare, des compositions à thèmes bibliques et des sujets empruntés à la mythologie grecque. Il exécute de 1861 à 1865 de nombreux portraits de son modèle romain Anna Risi (Nanna), qui correspond à son idéal de beauté mélancolique et sévère (la Joueuse de mandoline, 1865, musée de Hambourg). Les principales œuvres de son séjour romain sont : Iphigénie (1862 et 1871, musée de Darmstadt ; Stuttgart, Staatsgal.), la Pietà (1863, Munich, Schackgal.), Hafis à la fontaine (1866, id.), Médée (1870, Munich, Neue Pin.), le Banquet de Platon (1869 et 1873, musée de Karlsruhe et Berlin, N. G.) et le Combat des amazones (1873, Nuremberg, Städtische Kunstsammlungen). De 1872 à 1876, il enseigne à l'Académie de Vienne et décore des plafonds pour cet édifice. En butte à de nombeuses critiques, il quitte Vienne pour Venise, lieu principal de son activité à partir de 1877. Sous l'influence de la Renaissance vénitienne, il peint en 1878 le Concert (Berlin, N. G., auj. détruit). Outre ses tableaux d'histoire, il a peint des paysages, des portraits et des Autoportraits (musée de Karlsruhe, 1852 et 1878). Le but de ses efforts était d'opposer à la peinture d'histoire, souvent banale à cette époque, des œuvres d'une signification plus haute, répondant à une conception austère. Coloriste doué, il utilise volontairement des tons retenus, composant de subtils accords de mauves et de verts, qui donnent aux drapés lourds et aux formes nobles une douceur mystérieuse ; ses compositions conjuguent avec bonheur rigueur majestueuse et intériorité impénétrable.

    Son art est marqué par sa culture humaniste, qui donne une profonde signification au contenu littéraire de ses œuvres, que contrebalance cependant un sens aigu de la forme. Ami de Böcklin, proche de von Marées, exact contemporain de Puvis de Chavannes, il s'oppose à Piloty et Makart. Il fut peu compris par ses contemporains et n'eut pratiquement pas de continuateurs. 

     

     

     

     

    • 1852 : Hafis devant une auberge
    • 1852 : Autoportrait (ci-contre)
    • 1862-1871 : Iphigénie
    • 1863 : Pietà
    • 1865 : La Joueuse de mandoline
    • 1866 : Hafis à la fontaine
    • 1870 : Médée
    • 1869-1873 : Le Banquet de Platon
    • 1873 : Le Combat des Amazones
    • 1878 : Le Concert
    • 1878 : Autoportrait

      

     

     

     

     

     

     

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