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    Idée reçue : « Le Moyen Age ne présente aucune sensibilité artistique »

      

      

    Faux ! Le Moyen Age a été souvent (mal) jugé par des amateurs d’art qui ne juraient que par l’art classique (le fameux, redécouvert à la Renaissance).

      

    Or, au Moyen Age, on se dégage justement de cette esthétique gréco-romaine pour exprimer de nouvelles formes d’art. Cela ne signifie pas que les artistes médiévaux ignorent l’art classique.

      

    Bien au contraire. Une fois le choc passé de la chute de l’Empire Romain, la culture (qui avait momentanément régressé pendant le haut Moyen Age) est ressortie des lieux où elle avait été jalousement sauvegardée : les monastères. Le patrimoine gréco-romain fut en effet conservé par les moines pendant l’instabilité de la fin de l’Antiquité.

      

     Le Moyen Age connaissait donc la culture classique (sinon, comment la Renaissance aurait-elle pu se produire ?), mais eut délibérément la volonté de s’en détacher. Le XVIe siècle, épris d’antiquité, eut vite jugé que les productions du Moyen Age ne comportaient aucun intérêt et cette idée s’est malheureusement transmise jusqu’aujourd’hui.

      

    Le bas Moyen-âge : Fin amor et Art français ou francigenum opus.  

    Lettres

    Comment oser imaginer qu’en 1000 ans de Moyen Age, rien ne fut écrit, aucun penseur émérite ne vit le jour, aucune œuvre majeure ne fut composée ? Les obscurantistes ne sont pas là où on croit. Le vrai obscurantisme de la pensée, c’est d’imaginer qu’entre 476 et 1515, notre pays traverse un désert culturel. Hélas, le Moyen Age est si mal connu (son enseignement est quasi inexistant au collège que ce soit en Histoire ou en Français) que le grand public est convaincu de la misère intellectuelle des mérovingiens et des premiers capétiens.

    Les écrits antiques ont été conservés dans les monastères, foyers de prière, mais aussi d’étude et de culture. Ils sont très bien connus des auteurs médiévaux. Dès le VIe siècle, Boèce traduit Aristote en latin. Cassiodore fonde en Italie un monastère qui est un véritable centre d’études classiques avec une grande bibliothèque via un important travail de copistes.

      

    L’évêque Isidore de Séville (VIIe siècle) écrit sur tous les sujets : grammaire, théologie, politique, histoire…en s’appuyant bien sûr sur les auteurs latins. Son ouvrage Etymologies, composé durant 20 ans, couvre tous les champs de la connaissance. Il existe nombre de moines érudits : Bède le Vénérable (VIIIe siècle) et les moines des abbayes de St Gall, Fulda, Ruchenau, Babbio.

      

    C’est au XIIIe siècle que la logique aristotélicienne et le Christianisme fusionnent suite aux travaux d’Abélard, puis de Saint Thomas d’Aquin, même si cette pensée ne sera pleinement adoptée que bien plus tard. Plusieurs papes sont d’origine grecque et ont gardé un contact fort avec l’empire romain d’Orient qui nous transmet aussi la culture classique.

      

    L’avancée des musulmans provoque l’exil de nombreux byzantins qui se réfugient en Occident avec leur savoir et leurs bibliothèques.

      

    Ces musulmans, qui envahissent l’Espagne wisigothique et l’empire byzantin, découvrent à leur tour cette culture gréco-latine (ils ne nous l’apportent pas) qu’ils traduisent en arabe et s’approprient.

    Mais, le Moyen Age ne fait pas que copier les auteurs classiques.

      

    Il invente un genre littéraire à part entière qui prendra d’ailleurs le nom de la langue dans laquelle il est écrit, le roman. Création littéraire majeure si l’on en juge par le succès de celle-ci à notre époque !

      

    Citons le Roman de la Rose, Erec et Enide ou Tristan et Iseult.

      

    La forme même du roman voit le jour au Moyen Age, puisque le codex médiéval (livre) remplace alors le volumen antique (rouleau) bien moins pratique à manier. L’imprimerie elle-même ne pourra connaître sa formidable expansion que grâce au codex. Une autre création médiévale est l’amour courtois ou courtoisie.

      

    Il consiste en la louange de la femme (beauté, esprit, qualités) par des poètes (André le Chapelain, Bernard de Ventadour, Jaufre Rudel) et des chevaliers (Guillaume d’Aquitaine), mais aussi par des philosophes et des théologiens (Guibert de Nogent). En effet, on voit alors dans la beauté de la femme un miroir direct et immédiat de l’infinie et immuable beauté de Dieu.

      

    De manière plus générale, un Hugues de Saint Victor considère que la beauté du monde visible est le reflet, quoiqu’imparfait, de la beauté du monde invisible. Les hommes d’église ont beaucoup pratiqué l’amour courtois (qui était platonique, cela va sans dire). Citons Guillaume de St Thierry, moine cistercien, Folquet de Marseille, évêque de Toulouse, Mathieu de Vendôme, abbé de St Denis, Baudri de Bourgueil, évêque de Dol, Marbode, évêque de Rennes et jusqu’à St Bernard de Clairvaux lui-même.

      

      

      

    La chanson de geste (XIe siècle) ne peut pas non plus être passée sous silence : Chanson de Roland, Geste du roi Arthur, Geste de Lancelot, sources d’une innombrable production littéraire mise en scène par les trouvères et les troubadours. Enfin, les poètes et poétesses ne sont pas en reste : il nous reste les vers de Christine de Pisan (qui vivait de sa production littéraire !) et les diverses cantilènes, poèmes chantés, de Ste Eulalie, de Saucourt ou d’Hildebrand (IXe et Xe siècles).

      

    Théâtre

    Le théâtre médiéval est très vivant. Ses sujets sont essentiellement d’ordre religieux : pendant le Carême, sur le parvis des églises, des acteurs jouent les différents épisodes de la vie du Christ, des Mystères, ou des miracles des saints. Il est d’ailleurs ridicule de croire que l’Eglise aurait combattu le théâtre. Cet art était au Moyen Age le principal vecteur d’évangélisation des masses !

      

    Le théâtre profane joue beaucoup de farces. Les troupes vont de villages en villages et animent ponctuellement les places publiques. Le théâtre est un plaisir populaire et bon marché.

    A la Renaissance, tout change ! Tout d’abord, le développement des corporations dans toutes les professions incite les gens de théâtre à créer la leur. Les comédiens de l’hôtel de Bourgogne en particulier veulent le monopole des activités théâtrales. Ils s’acharneront contre les petites troupes d’amateurs. C’est la mort du théâtre de rue.

      

    Ensuite, imitation classique oblige, les troupes verront leur liberté artistique de plus en plus restreinte de par le cloisonnement des genres (on est comédien ou tragédien) et de par le respect de la fameuse règle des trois unités en droite provenance de l’Antiquité romaine.

      

    Ces contraintes rigides ne réussiront guère qu’aux géniaux Corneille et Racine. Il faudra attendre le XIXe siècle romantique et un Victor Hugo intrépide pour venir à bout de ces diktats !

    L’âge sombre du théâtre, s’il existe, ne se situe certes pas à la période féodale.

      

      

    Musique

    La musique tient une grande place dans la vie de l’homme du Moyen Age qu’il soit paysan, chevalier ou moine.

      

    L’activité musicale et poétique est alors intense avec la création de multiples hymnes ou chants liturgiques pour les offices religieux, mais aussi pour la poésie qui est alors toujours chantée et non récitée. La musique est l’accompagnement d’autre chose (musique d’ambiance) et non un spectacle en soi comme elle le deviendra à partir du XVIe siècle avec l’apparition des concerts. Les instruments des troubadours sont : la harpe, la lyre, le luth, la vièle, la flûte, la muse.

    C’est au Moyen Age que fut élaboré le langage musical qui sera celui de tout l’Occident jusqu’aujourd’hui avec le chant grégorien, longtemps attribué à Grégoire le Grand mais qui date en vérité du VIIe siècle. Les noms mêmes des notes de musique ont été tirés d’un hymne du VIIIe siècle en l’honneur de St Jean Baptiste, Ut queant laxis, par un moine italien, Gui d’Arezzo.

      

    La notation musicale est créée par des moines : au Xe siècle, on met au point un système de lignes colorées qui servent de repères à l’intonation à donner à chaque syllabe. L’orgue est introduit dans les églises.

      

    Architecture

    S’il est bien un domaine dans lequel on ne peut pas taxer les artistes médiévaux de frustres et ignares, c’est l’architecture. Comment oser regarder les chefs d’œuvre de l’art gothique en imaginant que les hommes qui les ont créés étaient des brutes ?

      

    Quiconque visite le patrimoine religieux français se convainc aisément de la maîtrise des architectes des XIIe et XIIIe siècles, qui n’ont rien à envier aux architectes gréco-romains.

    L’art roman est antérieur à la période qui nous occupe (Xe -XIIIe siècle). Cet art qui est avant tout un art religieux a développé les voûtes en berceau, les voûtes d’arêtes, les coupoles, les clochers, les fresques, les chapiteaux et les sculptures peintes incrustées dans les murs. L’art roman fut mal jugé par les censeurs de la pensée du XVIe siècle (encore eux !) car il n’avait rien, ou si peu, de commun avec l’art classique.

      

    Ces gens bienveillants ont alors tranché : les artistes du Moyen Age ne savaient pas leur métier ! Ni plus, ni moins. A aucun moment, ils n’ont imaginé que les artistes médiévaux n’avaient tout simplement pas voulu copier l’art gréco-romain. Les sculptures romanes n’ont rien à voir avec les statues grecques. Les églises carolingiennes n’ont rien à voir non plus avec les temples romains. Mais, c’est justement ce qu’ont voulu les artistes romans !

      

    Se démarquer des antiquités alors que le 16ème siècle se complut dans l’imitation bête et méchante de l’art classique. Au Moyen Age, l’art est invention, c’est tout. Imaginons qu’un historien du XXIIIe siècle juge l’art du XXe sur les toiles de Picasso.

      

    N’en déduirait-il pas lui aussi que les peintres de notre époque ne savaient pas dessiner ?

    L’art gothique est né au XIIe siècle. C’est la période qui nous intéresse. On lui doit profusion d’ogives, d’arcs-boutants, de sculptures (douces et souriantes dont le vêtement prend du volume) qui se détachent des murs et deviennent indépendantes, de vitraux, de gisants.

      

    C’est au gothique qu’on doit les plus beaux joyaux de notre patrimoine, les cathédrales de Chartres, Reims, Bourges, Amiens, Beauvais et bien sûr Notre-Dame de Paris.

      

    Comment peut-on traiter de barbare le Moyen Age qui a construit Ste Foy de Conques, Cluny et le Thoronet ?

      

    Barbares les tympans romans de Moissac ou d’Autun ?

      

    Barbares les vitraux de Chartres ou ceux de la Sainte Chapelle ?

      

    Barbares les enluminures, reliquaires, ostensoirs et vases liturgiques ?

      

    Pour l’anecdote, citons que le cloître de St Guilhem le désert ou celui de St Michel de Cuxa (XIIe siècle) furent acquis par des Américains ayant compris avant les Français l’admiration qu’il fallait vouer aux trésors architecturaux du Moyen Age !

      

    Lorsqu’on sait les destructions méthodiques des bâtiments religieux médiévaux qui ont eu lieu au moment de la Révolution Française (dont le saccage de St Denis, nécropole des rois de France, qui n’est pas le moindre), on est définitivement convaincu que l’obscurantisme, l’inculture et la bêtise ne sont pas à chercher du côté du Moyen Age, mais à une certaine période qui se réclamait justement (par autodérision ?)

    des ‘’lumières’’.

      

    sources

    SUPBER BLOG

    http://www.linquisitionpourlesnuls.com/2012/07/360/idee-recue-le-moyen-age-ne-presente-aucune-sensibilite-artistique/

      

      

     

     

     

     

     

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    L'Art et la Culture


      

    Les différents mouvements d'art

      

    Peu après la chute de l'Empire Romain, on assiste à l'apparition d'édifices à plan centré basé sur le cercle, le carré ou l'octogone entourés de demi-cercles.

      

    A l'origine, à vocation thermale ou de loisirs chez les Romains, mais adopté comme édifice religieux par les chrétiens. Sur les différents décors, les personnages sont représentés avec de très grands yeux et des traits figés, l'individualisation se faisant plus par les vêtements et la chevelure.

    Les sarcophages sont taillés dans des pierres dures et sculptés de scènes de loisirs, de chasses. Les invasions barbares apportent un nouvel élan dans la culture artistique (tombeau de Childéric).

      

    Plus tard, sous Charlemagne, l'héritage culturel des Romains est mis au goût du jour. Dans le domaine des manuscrits, la minuscule caroline fait son apparition.

      

    Une part nouvelle est faite pour les finitions et détails, comme en témoignent l'architecture et la sculpture. L'art ottonien (d'Otton Ier) se situe dans le prolongement de la renaissance carolingienne mais avec une influence byzantine dont les œuvres d'art circulent par les voies marchandes.

      

    On emploie beaucoup de pierres brutes ou polies (saphirs, rubis, émeraudes). Le Saint Empire Romain Germanique où règne l'empereur Otton succède à l'empire carolingien. La Saxe est désormais la région la plus florissante aux dépens de la France.

      

    L'Art Roman

    L'art roman est né de questions physiques dans le domaine architectural qui sont apparus au Xe siècle : remplacer les plafonds de bois en pierres, élargir les nefs, augmenter la hauteur des églises et faire mieux pénétrer la lumière. Le terme roman désigne en partie l'appartenance avec l'art romain ainsi que l'essor des langues romanes. Les différentes caractéristiques sont la recherche de chapiteaux et de voûtements, l'apparition du cuivre champlevé, le culte pour les reliques, et la vogue des pèlerinages.

    A partir de 1120, débute la sculpture des tympans d'église (espace sur les portails d'églises décoré de sculptures), de magnifiques frises font leur apparition. En architecture, les voûtes sont plus larges, et en Normandie, sous l'influence réciproque avec l'Angleterre, on commence déjà à voir les prémisses du gothique. La tapisserie de Bayeux est l'œuvre la plus représentative de cette époque.

    Après la dislocation de l'empire carolingien apparaît en Meuse une forme artistique intéressante et originale, qui aura quelques liens avec l'art ottonien en Germanie, et qui participera à l'éclosion de l'art gothique. C'est l'art Mosan (de la Meuse) qui est un art "charnière" entre roman et gothique.

     

    L'Art Gothique

    Sous l'affermissement des rois Capétiens ( Louis VII, Philippe Auguste...), cet art nouveau apparaît en Île-de-France. L'architecte gothique cherche à unir les masses, à fondre les volumes. L'arc-boutant y joue un rôle tout aussi important que l'ogive. Il crée une dynamique verticale, il permet aussi de réduire le rôle porteur du mur. Les grandes arcades s'inscrivent dans une volonté d'amplifier les vides au détriment des pleins.

      

    Dès lors, une grande vague de reconstruction balaye la France, à cause d'incendies ou autres évènements, les églises se réadaptent à ce genre nouveau qui s'impose très vite. Les vitraux sont beaucoup mieux utilisés, parfois jusqu'à la démesure (cathédrale de Reims). Par ailleurs, les sculpteurs affirment leur originalité par un jeu complexe de courbes et de contre-courbes dans les plis, par des effets d'ombre et de lumière.

      

    Dans tous les domaines d'arts, la lumière joue un rôle dynamique. La sculpture devient servante de l'architecture, cet accord correspond à un grand bouleversement stylistique. La peinture joue un rôle plus prépondérant, on voit ainsi apparaître de magnifiques fresques murales. Les objets d'arts se multiplient, notamment à Limoges. L'art gothique s'impose comme l'art caractéristique du style médiéval.

      

    Mais comme toujours, l'art sert avant tout la religion, ce n'est que bien plus tard, dans les peintures flamandes et italiennes, que l'on commence à peindre des gens ordinaires, et des scènes du quotidiens.
    Cliquez sur les étiquettes pour avoir la description des éléments de la cathédrale.

     

      

    Description des éléments de la cathédrale

    Classification des mouvements d'art

    Haut Moyen Âge
    Art du Haut Moyen Âge
    Bas Moyen Âge
    Art roman
    Art gothique
    Renaissance
    Prérenaissance (1300-1400)
    Première Renaissance (1400-1500)
    Haute Renaissance (1500-1530)
    Renaissance tardive ou Maniérisme (1520-1580)
    XVIIe
    Art baroque/classicisme
    XVIIIe
    Rococo
    XIXe siècle
    Néo-classicisme
    Romantisme
    Réalisme
    Impressionisme

     

      

    La littérature au Moyen Âge, troubadours et jongleurs

    Selon la tradition, le fondateur de la poésie lyrique des troubadours fut Guillaume IX (1071-1127), comte de Poitiers, duc d'Aquitaine, un vassal plus puissant que le roi de France. Ses compositions étaient fortes et raffinées. D'ailleurs les troubadours appartenaient le plus souvent aux classes dominantes.

      

    Les jongleurs en revanche, étaient issus exclusivement des classes ouvrières. Les deux « métiers » étaient distincts. Les troubadours composaient leurs propres vers et les mettaient en musique.

      

    Accompagné d'un instrument à corde, le jongleur n'était que l'interprète de ces chansons.

    Le réel artisan de la poésie provençale du Moyen Âge fut le troubadour. Certains n'étaient pas toujours noble, cependant lorsqu'un poète atteignait la condition reconnue de troubadour, on le considérait plutôt comme un marquis que comme un tavernier.

      

    Le Sud de la France était une région attentive plus que partout ailleurs à ce phénomène lyrique.

     

    L'éloge de l'amour courtois

    Les structures féodales étaient différentes au Nord, où oui se disait « oil » (langue d'oil). Au Sud, où l'on parlait la langue d'oc, la femme était une source infinie pour la poésie occitane. En Languedoc, la femme avait une importance politique plus large, elle pouvait dirigeait le fief en l'absence de son époux.

      

    Saint Bernard de Clairvaux, fondateur de l'Ordre cistercien avait influencé le culte de la Vierge Marie. Grâce à Marie, la femme avait une représentation de la Création, et par conséquent, une source de perfection. La Dame « chantée » par un troubadour n'était pas son épouse, mais celle d'un noble située socialement très au-dessus de lui.

      

    Sur un plan plus laïc, Guillaume, abbé de Saint-Thierry, l'ami de Saint-Bernard, dans son traité « De la nature de l'amour », place la femme au-dessus de l'homme dans l'expression de ce sentiment. La structure féodale continuant à être la règle dominante de la société européenne, la supériorité atteinte par l'image de la femme par rapport à celle de l'amant, très platonique, finit par créer dans cette relation un lien de vassalité similaire à celui du chevalier avec son seigneur. C'est le principe courtois.

      

    Parmi ces marques extérieures de « dépendance », se trouve celle de la soumission reproduite dans les miniatures où le Chevalier jure à genoux fidélité à sa Dame. A cette époque, où l'on célébrait les mariages d'intérêts, il était toléré qu'un troubadour fasse l'éloge de l'épouse d'un noble. Au contraire, l'épouse se trouvait glorifié, et par conséquent le conjoint aussi. Cependant, l'amour physique était secrètement souhaité, mais rarement consommé.

      

    La chanson de geste

    La chanson de geste est la première forme de littérature profane écrite en langue française. C'est la forme médiévale de l'épopée latine, transposée au monde de la guerre, de la poésie hagiographique, de l'exaltation de la vie des saints.

      

    La chanson de geste est une forme littéraire de l'action comme l'indique clairement le terme de geste (du latin gesta : actions). Le mot chanson met en évidence le caractère oral de ces textes qui sont, en règle générale, chantés et récités par les jongleurs.

    Un seul jour n'était pas suffisant pour réciter les 4 000 vers de « la Chanson de Roland », la plus célèbre de toutes. Les sources manuscrites sont ainsi très différentes entre elle compte tenus de ce caractère oral. Ces longs poèmes narratifs célébraient les prouesses guerrières, les héros, en général des chevaliers français devenus des personnages légendaires.

      

    Les évènements narrés remontent à plusieurs siècles avant la création du poème, mais sont revus à l'occasion des conflits contemporains. Le thème récurrent de la croisade sert de prétexte pour exalter la vaillance guerrière et les prouesses des héros sur fond mythique de combats surhumains et de descriptions fabuleuses.

      

    Exprimée à une époque chrétienne, la chanson de geste véhiculait une profonde charge idéologique, celle de la lutte entre le Bien et le Mal. La Chrétienté contre les Sarrasins musulmans. La plupart des chansons sont composées dans le Nord-Ouest de la France (Normandie), mais il se peut que le berceau de cette forme poétique soit né au Sud de la France. Les chansons les plus célèbres sont celles de Roland, de Charlemagne, de Guillaume d'Orange et du Cid.

     

      

    Autre formes littéraires

    Dans les cours princières et seigneuriales, jusque là très rudes, l'influence des clercs et le contact avec les civilisations orientales par le biais des Croisades, firent naître le goût d'une littérature écrite dans la langue du pays.

      

    Outre les chansons de geste, vus précédemment, d'autres formes littéraires s'exprimèrent. Au milieu du XIIe siècle, la poésie aquitaine s'introduisit dans les cours du Nord : elle chantait dans un langage précieux les aventures et les amours des chevaliers. Ce genre atteignit son sommet avec les romans de Chrétien de Troyes : Perceval ou Lancelot sont des monuments de la poésie française.

      

    Puis apparurent les contes et chantefables, composés de morceaux de proses et de couplets en vers accompagnés de mélodies : Aucassin et Nicolette, au XIIIème siècle annonçaient déjà une littérature plus populaire.

      

    La culture et l'enseignement au Moyen Âge. Culture écrite ou orale

    Les récits colportés par les ménestrels n'étaient pas la source unique des connaissances du peuple. Transmise de père en fils, la tradition orale inscrivait dans la mémoire de chacun des faits, des recettes et des enseignements moraux : proverbes, contes et légendes, chansons, recettes pour guérir telle ou telle maladie formaient la culture populaire à laquelle s'ajoutait l'enseignement de l'Église.

      

    A cette époque, l'imprimerie n'était pas encore inventée, les livres étaient écrits à la main par des moines copistes qui mettaient une année, ou plus, à écrire ou à recopier un seul ouvrage. On écrivait sur des feuilles de parchemin, obtenues par tannage de peaux d'agneau et de brebis. Les livres coûtaient si cher qu'ils étaient des objets de luxe. Il y avait très peu de livres, mais peu de gens savaient lire et encore moins écrire.

      

    A chaque fois que l'on devait lire une lettre, de connaître le contenu d'un recueil de lois, ou d'écrire une missive, on avait recours à un spécialiste.

    Il s'agissait d'un métier, et personne ne s'étonnait de l'analphabétisme des rois et des princes.

     

      

    L'Église, moteur de la culture

    Dans l'océan d'ignorance du Moyen Âge, l'Église représentait l'unique « institution culturelle » et le trait d'union entre l'Antiquité et la culture moderne. Dans les églises et les couvents, on préserve avec soin les conquêtes du genre humain : la langue latine, la littérature, la sculpture, la peinture, les arts ainsi que les techniques les plus précieuses.

      

    Benoît de Nurcie, au VIe siècle avait recommandé aux moines d'apprendre l'art de l'écriture, de constituer une bibliothèque dans chaque couvent et de constituer une école élémentaire ouverte à tous.

      

    C'est grâce à cette action que put s'étendre la grande culture médiévale. Mais c'est Charlemagne qui ordonna l'ouverture d'école publique dans les monastères. Les écoles se multipliaient auprès des cathédrales, des églises importantes et des monastères. Le rôle principal de ces écoles était de former les futurs clercs. Il y avait deux écoles auprès de chaque cathédrale :

      

    L'école « intérieure » était réservée à ceux qui désiraient approfondir leurs études pour entrer dans le clergé.

    L'école « extérieure » était une sorte d'école élémentaire ou primaire. Cette dernière qui était aussi ouverte aux pauvres, joua un rôle décisif dans la diffusion du savoir en Europe.

     

      

    Les premières universités

    Après avoir acquis des notions d'arithmétique, de grammaire, de géométrie, de musique et de théologie, l'étudiant pouvait continuer ses études en se rendant dans une université. L'université est une création typiquement médiévale, bien que différentes des nôtres à l'heure actuelle.

      

    En effet, il s'agissait d'une association d'étudiants provenant de régions et de nations très diverses, qui se réunissaient autour d'un maître qu'ils payaient eux-mêmes. Les docteurs ou professeurs, hébergeaient souvent les étudiants sous leur toit. Être professeur au Moyen Âge n'était pas de tout repos, s'il n'était pas clair ou ennuyeux, il était chahuté et même malmené. Clercs et étudiants formaient une catégorie à part. Unis par le même amour du savoir, parlant entre eux le latin, grands amateurs de divertissements, ils se déplaçaient par groupe dans toute l'Europe. Ces compagnies turbulentes d'étudiants itinérants contribuèrent à former une culture internationale.

     

      

    L'enseignement du Moyen Âge

    L'intérêt majeur des docteurs se portait sur la théologie, c'est-à-dire l'étude approfondie de Dieu et de son œuvre : l'Homme et son destin. Le grand foyer de la théologie fut la Sorbonne, où régna au XIIIe siècle Saint Thomas d'Aquin. Bien vite, la philosophie ou étude des idées, fut adjointe à la théologie. La renaissance de cette discipline fut due pour une grande part aux Arabes qui avaient sauvé les œuvres des penseurs grecs comme Aristote, qu'ils avaient traduites et commentées, avant de les répandre jusqu'en Occident.

      

    Parallèlement à ces deux sciences fondamentales se développèrent d'autres disciplines liées aux nécessités pratiques. Le contact avec le monde arabe, et en particulier avec l'école de Bagdad fit naître de grandes écoles de médecine : Salerne en Italie, Séville en Espagne, Montpellier en France devinrent des centres renommés pour les soins et la recherche médicale.

      

    Vers le milieu du XIVe siècle, après l'épidémie de peste noire qui ravagea le tiers de la population, on découvrit la propagation des maladies contagieuses. Par ailleurs, le développement du commerce permit aux mathématiques de faire des progrès considérables.

      

    Les études juridiques reçurent quant à elles, une grande impulsion grâce au développement de l'État et de l'administration centralisée.  

      

    sources

    Monsieur BEAUJARRET

    http://beaujarret.fiftiz.fr/blog/r297,art-au-moyen-age,7.html

      

      

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    MUSEE GALLIERA

    Frank Horvat Photography
    Fashion and illustration Photo - Musée Galliera (1996)

      
    Costumes
    Mode XVIIIe

    La collection de costumes du XVIIIe siècle du musée Galliera, riche de 1600 pièces, est l’un des fonds de cette spécialité les plus riches au monde. Parfaitement représentative de l’évolution de la mode et du développement du luxe français au siècle des Lumières, elle se caractérise par une homogénéité remarquable des collections féminine et masculine. Le vêtement masculin y est majoritairement présent, singularisé entre autres par un habit d’homme, rare, de la fin du XVIIe siècle et un ensemble unique de 250 gilets de l’époque Louis XVI. Les grands bouleversements de la silhouette féminine, caractéristiques du siècle, y sont tous illustrés : un fonds important de 75 robes à la française rappelle que cette dernière fut l’ambassadrice de l’élégance féminine française des années 1730 à 1770.
     

     

    Enfin, le département comprend quelques séries exceptionnelles, vêtements d’enfants, costumes liturgiques, habits de théâtre et une centaine de textiles.
     

     

    Musées, expos
    Musée Galliera
    Paris Loisirs
    Présentation
    Les expositions du musée Galliera
    Robe à la française, vers 1750 - 1760 (face)

      

      

    Ce département est principalement le fruit de la générosité de la Société de l’Histoire du Costume et de son fondateur, le peintre et historien du costume Maurice Leloir (1853-1940), qui offrit ses collections à la ville de Paris en 1920. D’autres grands collectionneurs ont également contribué à l’enrichissement du fonds tel Edmond de Rothschild qui offrit un manteau de chevalier de l’ordre du saint-Esprit ou Christian de Galea, petit-fils de Madeleine de Galea (1874-1956) connue pour avoir donné sa célèbre collection de poupées et d’automates à la principauté de Monaco.

     

    La ville de Paris a mené, par ailleurs, une politique d’acquisition ambitieuse, acquérant des vêtements d’appartenance prestigieuse : habits du dauphin, duc de Normandie et futur Louis XVII, corset qui aurait appartenu à la reine Marie Antoinette, gilet d’homme et casaquin de chasse provenant de la garde-robe des princes de Ligne conservée en leur château de Beloeuil (Belgique).
     

     

    Le département Mode XVIIIe siècle du musée Galliera a créé deux expositions originales, Le coton. 1000 ans d’aventures et Modes en miroir, La France et la Hollande au temps des Lumières, cette dernière en collaboration avec le Gemeentemuseum de La Haye. Co-producteur de l’exposition Fastes de cour et cérémonies royales. Le costume de cour en Europe 1650-1800 qui s’est tenue au château de Versailles au printemps 2009, il dispose à présent d’une documentation abondante et originale qui en fait un centre de ressources pour la recherche en histoire et en histoire de l’art au XVIIIe siècle.

     

    Robe à la Française XVIIIème siècle. Vue de face

     

    L'étoffe date de 1720-1730. La robe a été faite au mimlieu du XVIIIème et remontée au XIXème. Damas, soie. Indiquée par les donateurs comme robe de mariée, cette robe illustre la difficile identification des toilettes nuptiales avant le XIXème siècle.


    » Crédits photo : Laziz Hamani - Paris Musées -
     
    SOURCES : MUSEE GALLIERA
     
    un des plus beaux musées de Paris...

     

      

      

    Le Palais Galliera - Paris 16e 

    Le musée de la Mode et du Costume

     

    Le Palais Galliera a été construit de 1878 à 1894 sur les plans de Paul-René-Léon Ginain, par de Marie Brignole-Sale, duchesse de Galliera, afin d'y exposer ses œuvres d’art, qu’elle souhaite alors léguer à l’État.

     

     

     

     

      

     

    Ce monument en pierre, inspiré de la Renaissance italienne, a en réalité une structure métallique, conçue par l’agence de Gustave Eiffel .

    A l’intérieur, la mosaïque du sol et des coupoles est l’œuvre de Dominique Faccina (1828-1903).

    Le corps central, sans étage, est encadré de portiques à colonnades couronnés de balustres qui entourent la cour semi-circulaire.

    Son entrée se trouve 10, avenue Pierre 1er de Serbie, sa façade arrière qui donne sur le square Brignole Galliera est ornée de colonnes et de trois grandes arcades, représente la Peinture d'Henri Chapu (1833-1891), l'Architecture de Jules Thomas (1824-1905) et la Sculpture de Pierre Cavelier (1814-1896).

    Le Palais héberge le musée de la Mode et du Costume depuis 1977.

     

     

    accueil Paris  - plan du site 

     

      

    L'atelier de restauration et de conservation préventive

    Crédits

    Le service de restauration et de conservation préventive, qui est exclusivement attaché au musée Galliera, est composé d'une équipe pluridisciplinaire d’une douzaine de personnes (restauratrices, couturières et personnes travaillant à la conservation préventive). Cette équipe travaille tout en respectant une déontologie propre à tout travail de restauration et de conservation préventive.

    L'objectif est de donner aux collections du musée des conditions optimales de conservation, conformes aux normes de l'I.C.O.M. Les travaux étaient si conséquents (il s'agit d’une des plus vastes réalisations de ce type en Europe) que cela a nécessité une réalisation par tranches.
    L'inauguration a eu lieu en 1993, mais les aménagements mobiliers des réserves ne sont pas encore terminés.
    Le service travaille en quelque sorte sur un « chantier des collections permanent », rythmé par le regroupement progressif des collections sur un même site.
     

    Outre la préservation des œuvres du musée, l’ambition du service est de constituer un site de référence et de formation en matière de conservation-restauration du costume et des accessoires : de nombreux stagiaires y sont accueillis, et un programme de formation a été établi en lien avec l’INP.

      

    L’équipe elle-même se tient informée des évolutions du métier, par des rencontres, des formations, des recherches.
     

    Les services de cette nature sont assez rares dans le paysage muséologique français, même si plusieurs exemples peuvent être cités, notamment dans le domaine textile ; cela témoigne de la volonté de la Ville de Paris et du Musée Galliera,e la Mode de la Ville de paris d’accorder à leurs collections le meilleur soin possible, en contrôlant toutes les étapes de leur traitement.


    » retourner à la page d'accueil du musée Galliera

      

    SOURCES

    http://www.paris.fr/loisirs/Portal.lut?page_id=6233&document_type_id=4&document_id=11710&portlet_id=14066

      



    Robe parée : robe et jupe, 1780-1790Prévoir en France une exposition sur le costume de cour des XVIIe et XVIIIe siècles relevait d’une gageure car il ne subsiste ici que très peu de vêtements dits de cour. L’absence d’une volonté politique de préserver les costumes de souverains au même titre que leurs collections d’art est la raison principale de ce manque en France. A cela s’ajoute qu’au XVIIIe siècle, l’usage voulait que rois et reines "réforment" leurs habits de l’année qui finissaient le plus souvent revendus chez les fripiers parisiens.

    Le costume de cour européen se singularise par un certain nombre de vêtements similaires attachés à des circonstances curiales universelles, sacre et couronnement, cérémonies d’ordre, mariage, festivités et leur soumission au formalisme de l’Étiquette de la cour. Comme le rappelle Jean-Jacques Aillagon, Président du Château de Versailles, "le costume de cour ne servait qu’accessoirement à vêtir. Il était fait pour signifier, pour concourir à cette liturgie dont le souverain était à la fois l’objet et l’acteur, et qui visait à souligner en sa personne, la prééminence du corps immortel du roi sur le corps mortel du prince qui régnait."

    Ce vestiaire, uniformisé par les circonstances, est également unifié par l’influence primordiale de la mode française. Cette influence est le fil rouge de l’exposition, matérialisée par des costumes confectionnés en France, des étoffes et des agréments exportés de Paris et des formes vestimentaires reprises de la mode française.

    Habit de mariage de Gustave III. 1766 Ce sont le luxe des matériaux, des étoffes, des broderies, des dentelles, des passementeries et l’accumulation des joyaux et des pierreries, qui font que les vêtements de cour s’adaptent à telle ou telle circonstance. Le costume s’impose ainsi comme une vitrine du commerce de luxe, dont il emploie les innovations techniques et esthétiques.

    Avec la montée en puissance de la mode et le renouvèlement accéléré des formes vestimentaires, le costume de cour évoluera vite. Cependant, les nombreuses commandes royales européennes, passées à Paris, attestent du rayonnement de la France et de son influence. Et comme le souligne Karl Lagerfeld : "Le costume de cour a connu son âge d’or sous Louis XIV. Versailles est donc le lieu idéal et magique pour montrer la mode d’un monde et d’un mode de vie impossibles à imaginer aujourd’hui."

    Oeuvres présentées :

    Le Victoria & Albert Museum, le Palais Pitti à Florence, le musée du Louvre, le musée Galliera, les Arts Décoratifs, les Archives nationales, ainsi que des collectionneurs privés ont accepté de prêter leurs œuvres. Les collections royales de Londres, de Dresde, du Danemark (château de Rosenborg), de Suède (Livrustkammaren), du Portugal (Palais d’Ajuda), mais aussi les collections impériales de Vienne (Kunsthistorisches Museum), des tsars de Russie (musée de l’Ermitage), et de la Cathédrale de Cologne seront pour la première fois présentées en dehors de leur pays d’origine.

    Commissariat d’exposition :

    L’exposition est organisée par l’Établissement public du musée et du domaine national de Versailles avec la collaboration de Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.
    - Commissaire général : Pierre Arizzoli-Clémentel, Directeur Général de l’Établissement public du musée et du domaine national de Versailles.
    - Commissaire adjoint : Pascale Gorguet Ballesteros, Conservateur en chef du patrimoine à Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.

    Informations pratiques :

    Lieux d’exposition : Etablissement public du musée et du domaine national de Versailles. Salles d’Afrique et de Crimée du château de Versailles Tél. 01 30 83 78 00www.chateauversailles.frwww.fastesdecour.chateauvers...

    http://www.artactu.com/fastes-de-cour-et-ceremonies-royales-article00222.html  

     

    mardi 11 août 2009

     

















     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     








    Ah les chaussures
    celles des femmes du XVIIIè siècle, sont plus facile à visualiser que celles des hommes
    Cette fois ci, j'ai décide de les créer de toute pièce de la semelle en cuir, le talon en bois jusqu'à la chaussure elle-même que probablement je ferai en brocard

























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    Watteau a souvent introduit le personnage de Pierrot dans ses œuvres mais ce tableau est le seul de sa carrière qui figure un personnage grandeur nature.

      

    Il est aujourd’hui admis que l’œuvre représente le portrait de l’ancien acteur Belloni et a servi d’enseigne au cabaret qu’il avait ouvert en 1718.

      

    Le nom de Pierrot est par ailleurs adopté par les historiens de l’art, plutôt que celui de Gilles, pourtant largement représenté au cours du XVIIIe siècle.

    L’air mélancolique de Pierrot est appuyé par la multiplicité des formes arrondies qui confèrent une grande douceur à l’œuvre : le visage lunaire est entouré d’une calotte et d’un large chapeau et le personnage est vêtu de sa traditionnelle collerette. Il porte une veste et un pantalon d’un blanc intense qui irradie les mains, le torse et la tête.

      

    Pierrot, dans une attitude statique et quelque peu gauche, les bras le long du corps, occupe le devant de la scène et semble fixer le spectateur intensément, tandis que les acteurs secondaires, d’autres personnages de comédie, et dont seuls les bustes sont visibles, se tiennent en contrebas.

      

    Parmi eux on peut reconnaître : le Docteur sur son âne, symbolisant le docte pédant et ridicule, un couple d’amoureux, Isabelle et Léandre et le Capitaine, homme de guerre fanfaron et couard.

      

    Coupé du monde qui l’entoure (du monde artificiel et futile de la scène ?), figé et seul, Pierrot, le regard absent, l’air mélancolique ou rêveur, fait naître une émotion indéfinissable. L’inexprimable mystère qui émane du tableau tient au style unique de Watteau, qui sait admirablement mêler réel et imaginaire. Encarta.

     

     

    sources http://www.voyagesphotosmanu.com/pierrot.html

      

      

      

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    Fichier:Lebrun, Self-portrait.jpg 

     

    La REVOLUTION FRANCAISE a sonné le glas

    pour toutes les FEMMES ARTISTES PEINTRES

    Un détail de l'autoportrait réalisé par Élisabeth Vigée-Lebrun

    Elles étaient peintres

    La Révolution française aurait sonné le glas de la présence

    des femmes artistes européennes au 18e siècle

    Par Renée Larochelle

     

     

    Leurs carnets de commandes étaient remplis, leurs tableaux se vendaient très cher et elles étaient admises dans les plus grandes académies de peinture.

      

      

    Elles avaient pour nom Élisabeth Vigée-Lebrun,

      

      

      

    Rosalba Carriera,

      

      

      

    Angelica Kauffman,

      

      

    entre autres membres de la gent féminine tentant de percer dans un milieu d’hommes.

      

    On entend peu parler des femmes artistes du 18e siècle en Europe et qui ont éclairé le Siècle des lumières de leur peinture. Lors d’une conférence qu’elle a prononcée sur le sujet le 28 janvier, Françoise Lucbert, professeure au Département d’histoire, a comblé cette lacune, révélant au grand jour le parcours exceptionnel de ces artistes devant lesquelles s’inclinaient les puissants de ce monde.

      

    La conférence était organisée par le Cercle interuniversitaire d’études sur la République des lettres (CIERL).

      

    «Ce n’est pas parce qu’on les connaît moins que les hommes que les femmes artistes n’ont pas existé», a rappelé Françoise Lucbert.

      

    Née à Paris, fille d’un père pastelliste et d’une mère coiffeuse d’origine paysanne, Élisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842), artiste au talent précoce, est surtout connue pour avoir été la portraitiste attitrée de la reine Marie-Antoinette.

      

      

    L’Académie royale de peinture et de sculpture lui ouvre ses portes en 1783. Forcée de quitter la France en 1789 à cause de la Révolution («La Révolution a détrôné les femmes», dira-t-elle), Élisabeth Vigée-Lebrun part en exil en Russie, en Italie et en Allemagne, où sa réputation de portraitiste l’a précédée.

      

      

    Le parcours de Rosalba Carriera, peintre vénitienne née en 1675, s’avère aussi intéressant.

      

    Arrivée à Paris en 1720, l’artiste remet au goût du jour le pastel en France, peignant directement sur le papier sans dessin préalable.

    Les femmes issues de la noblesse et de la haute bourgeoisie se bousculent au portillon pour avoir leur portrait signé de «La Rosalba», qui entre à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1721.

      

      

      

    Enfin, la Suisse Angelica Kauffman (1741-1807) est considérée comme l’une des plus fameuses peintres et portraitistes du 18e siècle.

    Fille de peintre, enfant prodige, l’artiste a connu une enfance s’apparentant à celle de Mozart, voyageant avec son père en Angleterre et en Italie.

      

    Certaines de ses œuvres s’arrachent à prix d’or. À la fin des années 1780, le studio d’artiste qu’elle occupe à Rome devient d’ailleurs l’un des phares de la vie culturelle de la ville. L’artiste est l’un des membres fondateurs de la British Royal Academy.
    «Le 18e siècle a accordé énormément de place aux femmes artistes, dit Françoise Lucbert.

      

      

    Les choses ont cependant changé lors de la Révolution en 1789, année où l’Académie royale de peinture et de sculpture est devenue la Société populaire et républicaine des arts et dont l’un des premiers actes a été d’en exclure les femmes artistes.

     

      

    En ce sens, la Révolution française a peut-être fait avancer les droits de l’homme,

      

    mais pas ceux de la femme.

      

    Au 19e siècle, il y a eu bien sûr les

    Berthe Morisot et les Camille Claudel, mais il faudra attendre le début du 20e siècle pour qu’on entende à nouveau la voix des femmes artistes.»

     

     

     

    sources :http://www.aufil.ulaval.ca/articles/elles-etaient-peintres-23021.html

      

      

      

     

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    Alice, femme d'homme célèbre :

    Alice Hoschedé Monet mérite-t-elle une entrée dans wikipédia ?

    Le débat a agité un temps les coopérateurs anglophones de la célèbre encyclopédie en ligne. Qui ont tranché : être 'seulement' la femme d'un homme célèbre ne justifie pas qu'on vous consacre un article, tout peut être dit de ce qui concerne l'épouse ou la muse dans le texte dédié à l'homme célèbre en question.

    Voilà donc Alice Hoschedé Monet ravalée au rang de femme de. Je ne crois pas qu'elle s'en serait offusquée, d'ailleurs, en femme bourgeoise du 19e siècle elle connaissait sa place dans la société.

    Mais je dois dire que sa disparition dans l'ombre du grand homme me chagrine.

    Ne mérite-t-on pas au moins un hommage quand on a rendu l'oeuvre d'un autre possible ?

    Alice était bien davantage que Madame Claude Monet : une femme admirable, qui a eu tous les courages.

    Née dans la richesse, elle a connu la misère, elle a dû faire le chemin si douloureux de l'opulence vers la pauvreté.

    Elle a soigné et veillé des mourants, élevé huit enfants dont deux n'étaient pas les siens.

    Elle a soutenu Monet sans faille dans ses recherches picturales, l'a réconforté quand il doutait.

    Elle a aimé Monet sans partage. Elle a supporté les séparations de plusieurs mois pendant les campagnes de peinture, elle a écrit chaque jour de longues lettres à Claude.

    Elle a assumé la charge d'une grande maison où l'on recevait beaucoup.

    Elle a connu la douleur de perdre une enfant, les souffrances d'une longue maladie. Elle était animée d'une foi inébranlable.

    Le plus sidérant peut-être, c'est qu'elle ait eu l'audace de braver les conventions sociales en suivant celui qu'elle aimait, et en vivant avec lui sans pouvoir se marier. Ce n'est qu'après la mort de son époux Ernest Hoschedé qu'elle est devenue Madame Monet.

    Alice est tout dévouement. Les lettres d'elles publiées par son arrière-petit-fils Philippe Piguet la montrent pleine de sollicitude maternelle, aux petits soins pour un Monet aux humeurs versatiles, cherchant à arrondir les angles, admirative et discrète.

    Et dans la gondole d'où il peint le palais des Doges, interminablement, pour ne pas faire trembler le pinceau, c'est d'elle-même qu'elle s'efface dans l'ombre, sans bouger, sans écrire, presque sans respirer.

     

    Ce billet, écrit par par Ariane dans la catégorie Vie de Monet

     

     

    Lettre à Alice.

    C'est l'histoire d'une grande passion qui dure jusqu'au dernier souffle. 

    Claude Monet et Alice, née Raingo, se rencontrent parce que le mari d'Alice, Ernest Hoschedé, collectionne les oeuvres des impressionnistes. 

    Il faut sans doute faire remonter "les premiers temps de leurs amours", comme dit Monet, à l'automne 1876. Le 8 octobre, Alice Hoschedé, d'habitude si plaintive, écrit dans son journal intime, tandis que Monet séjourne chez elle dans son château de Montgeron :

    "Quel beau ciel et quelle bonne journée j'ai passée aujourd'hui.

    Depuis bien des années je n'avais été si heureuse."

     

    Epris, ils le sont, mais trop droits et raisonnables pour ne pas combattre cette passion naissante. Claude est marié et père de famille, Alice a cinq enfants... Et puis le malheur s'abat sur eux. Il sera, curieusement, l'artisan de leur amour.
    Les Hoschedé font faillite.

    Quelques mois plus tard, les deux familles décident de vivre ensemble pour limiter les frais, à la campagne.

    Ce sera Vétheuil.

    Dans cette maison bien trop petite pour loger tant de monde, Camille, la femme de Monet, meurt en 1879. 

    Dès lors, les destins d'Alice et de Monet sont scellés :

    il a besoin d'elle pour élever ses deux garçons, elle a besoin de lui pour vivre.

    Et ils s'aiment, en dépit des circonstances -Alice est toujours l'épouse d'Ernest - qui les empêchent de se marier.
    Les premières années sont rudes. Monet part pour de longues campagnes de peinture au bord de la mer, et il écrit tous les jours à Alice.

    Ses lettres les plus tendres ont peut-être été détruites par la jeune femme.

    Dans celles qui restent, il exprime avec pudeur, sa tendresse, fidélité, préoccupation, possessivité et jalousie.

      

    Au hasard, quelques extraits :

    Janvier 1883 :

    enfin je pioche et je serais satisfait, si je ne vous savais tous ces soucis et si vous n'étiez loin de moi. 11 février 1883 : Adieu vilaine coureuse (c'est pour rire). Je vous aime, voilà, et suis jaloux que vous passiez votre temps autrement qu'avec moi et voudrais savoir tout ce que vous avez fait à Paris et où vous êtes allée.

    19 février 1883 :

    Je sens bien que je vous aime plus que vous ne le supposez, plus que je ne croyais moi-même. 

      

    26 février 1886 :

    En passant une ou deux journées avec vous, je m'illusionnerais encore, vous croyant à moi seul, quand il faut au contraire me bien persuader que vous l'êtes de moins en moins.

    28 novembre 1885 :

    Vous le voyez que je ne puis vivre sans vous. 

    1er février 1884 :

    Allez et sachez donc une fois pour toutes que vous êtes toute ma vie avec mes enfants et qu'en travaillant je ne cesse de penser à vous.

    Cela est si vrai qu'à chaque motif que je fais, que je choisis, je me dis qu'il me faut les bien rendre pour que vous voyiez où j'ai été et comment cela est. 

    9 février 1884 :

    Avez-vous quelque impérieuse raison de famille qui vous pousse à me parler de séparation, vous qui m'aimez tant et moi qui ne pourrais plus vivre sans vous ?

    ... Je t'aime, je te voudrais là et te supplie de me répondre par une bonne lettre pleine de caresses.

    16 février 1884 :

    Pensez bien qu'à l'heure du dîner (et après aussi) je serai près de vous par la pensée.

    3 mars 1884 :

    Me parler d'infidélité, ne me connaîtrez-vous donc jamais ? 

    Vous me recommandez d'être à vous sans partage ; c'est chose bien inutile, vous savez. Ne plus nous voir, ne plus nous aimer, n'ayez pas de pareilles pensées, mais, non plus, ne me cachez pas vos pensées, je veux tout savoir, mais je vous veux un peu plus de raison.

    17 mars 1884 :

    Plus que jamais envie de vivre votre vie, d'être à côté de vous, de jardiner. 

    17 novembre 1886 :

    Je n'ai de pensées, de désirs que pour toi, je t'aime et donnerai je ne sais quoi pour être dans tes bras. Je me sens si pur de conscience, que ces suppositions, dès qu'il y a un jupon près de moi, cela m'attriste. Si vous saviez, comme, à part vous, les femmes me sont égales...

    Vous êtes ma vie et je vous aime.

    Recevez mon triste coeur, tout moi. 

    13 avril 1889 :

    Mon seul souci, ma vie, c'est l'art et vous.

      

      

     

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    anselm feuerbach - autoportrait 1873 berlin alt nat gal.jpg

     

     

     

    Anselm Feuerbach (12 septembre 1829 à Spire4 janvier 1880 à Venise) est,

    avec Arnold Böcklin et Hans von Marées, un des peintres de langue allemande les plus importants de la seconde moitié du XIXe siècle

      

    FEUERBACH ANSELM (1829-1880)

    Peintre allemand, l'un des représentants, avec Böcklin et Hans von Marées, du courant idéaliste qui apparaît, entre 1850 et 1880, dans la peinture allemande. Anselm Feuerbach est le fils d'un professeur d'archéologie à l'université de Fribourg-en-Brisgau. Après des études peu profitables à l'Académie des beaux-arts de Düsseldorf, alors très célèbre (1845-1848), et un bref séjour à Munich (1848-1850), où la rencontre avec Rahl l'amène à s'orienter vers une peinture brillante et colorée, il se rend à Anvers (1850), puis à Paris (1851-1854). Ses lettres et ses souvenirs, publiés après sa mort sous le titre Ein Vermächtnis (Un testament), le montrent à la recherche d'un maître qu'il croit trouver en Thomas Couture, peintre français, dans l'atelier duquel il travaille un temps et qui exerce sur lui une forte influence. Il peint, en 1852, sa première œuvre importante, Hafiz à l'auberge (Kunsthalle, Mannheim). En 1855, il part pour l'Italie, qui deviendra sa patrie d'élection.

     

    Il se lie à Rome avec une femme qui incarne à ses yeux l'idéal de la beauté classique et qu'il a maintes fois représentée (Nana). Mais son art est peu apprécié en Allemagne, et sa situation matérielle reste difficile, jusqu'à ce que le grand collectionneur et mécène Schack lui achète plusieurs toiles (coll. de peintures de l'État de Bavière, galerie Schack, Munich). Il se lie ensuite avec le célèbre théoricien Konrad Fiedler. Nommé, en 1872, professeur à Vienne, il peint un plafond pour le grand amphithéâtre de l'Académie des beaux-arts (Chute des Titans).

     

    Cependant, sa renommée ne s'établira vraiment qu'après sa mort, à la grande exposition de peinture allemande du xixe siècle organisée à Berlin en 1906. Outre des portraits (dont un grand nombre d'autoportraits), Feuerbach a surtout traité des sujets tirés de la mythologie et de l'histoire antiques (Médée, 1870, Nouvelle Pinacothèque, Munich ; Le Festin de Platon, 1869, Kunsthalle, Karlsruhe) ou de l'histoire italienne (Dante et les nobles dames de Ravenne, 1858, ibid.).

     

    Le style de sa maturité, grave et monumental, d'une froideur que tempère parfois le souvenir de la peinture vénitienne, trahit une indécision entre une orientation idéaliste et l'attachement à l'observation et au rendu exact du modèle ; indécision qui, avec le besoin qu'éprouvait Feuerbach de s'appuyer sur l'exemple d'un maître, explique ce qu'on peut appeler son échec, son incapacité relative à créer un univers plastique vraiment original et à la hauteur de son inspiration.

    En ce sens l'art de Feuerbach, bien que plus achevé, n'égale pas celui de son contemporain von Marées.

      

    Anselm Feuerbach

    Peintre allemand (Speyer 1829 – Venise 1880).

    De 1845 à 1848, il étudia à l'Académie de Düsseldorf, où il fut l'élève de Lessing et W. von Schadow, puis fréquenta à Munich l'atelier de Kaulbach (1848) chez le peintre d'histoire Wapper. Il séjourna en 1850 à Anvers et de 1851 à 1854 à Paris. Il subit alors l'influence de Couture, dont il fréquente l'atelier, comme en témoigne par son coloris et sa technique sa première œuvre, Hafis devant une auberge (1852, musée de Mannheim). Après avoir séjourné à Karlsruhe, il part en 1855 pour Venise, où il s'imprègne de l'art de Palma, de Titien, de Véronèse ; de là, il se rend à Florence, puis à Rome, où il se fixe jusqu'en 1872 et où s'affirme son style méditatif et grave. Influencé par la Renaissance italienne, il peint des scènes inspirées de la vie et des œuvres de Dante, de l'Arioste, de Pétrarque et de Shakespeare, des compositions à thèmes bibliques et des sujets empruntés à la mythologie grecque. Il exécute de 1861 à 1865 de nombreux portraits de son modèle romain Anna Risi (Nanna), qui correspond à son idéal de beauté mélancolique et sévère (la Joueuse de mandoline, 1865, musée de Hambourg). Les principales œuvres de son séjour romain sont : Iphigénie (1862 et 1871, musée de Darmstadt ; Stuttgart, Staatsgal.), la Pietà (1863, Munich, Schackgal.), Hafis à la fontaine (1866, id.), Médée (1870, Munich, Neue Pin.), le Banquet de Platon (1869 et 1873, musée de Karlsruhe et Berlin, N. G.) et le Combat des amazones (1873, Nuremberg, Städtische Kunstsammlungen). De 1872 à 1876, il enseigne à l'Académie de Vienne et décore des plafonds pour cet édifice. En butte à de nombeuses critiques, il quitte Vienne pour Venise, lieu principal de son activité à partir de 1877. Sous l'influence de la Renaissance vénitienne, il peint en 1878 le Concert (Berlin, N. G., auj. détruit). Outre ses tableaux d'histoire, il a peint des paysages, des portraits et des Autoportraits (musée de Karlsruhe, 1852 et 1878). Le but de ses efforts était d'opposer à la peinture d'histoire, souvent banale à cette époque, des œuvres d'une signification plus haute, répondant à une conception austère. Coloriste doué, il utilise volontairement des tons retenus, composant de subtils accords de mauves et de verts, qui donnent aux drapés lourds et aux formes nobles une douceur mystérieuse ; ses compositions conjuguent avec bonheur rigueur majestueuse et intériorité impénétrable.

    Son art est marqué par sa culture humaniste, qui donne une profonde signification au contenu littéraire de ses œuvres, que contrebalance cependant un sens aigu de la forme. Ami de Böcklin, proche de von Marées, exact contemporain de Puvis de Chavannes, il s'oppose à Piloty et Makart. Il fut peu compris par ses contemporains et n'eut pratiquement pas de continuateurs. 

     

     

     

     

    • 1852 : Hafis devant une auberge
    • 1852 : Autoportrait (ci-contre)
    • 1862-1871 : Iphigénie
    • 1863 : Pietà
    • 1865 : La Joueuse de mandoline
    • 1866 : Hafis à la fontaine
    • 1870 : Médée
    • 1869-1873 : Le Banquet de Platon
    • 1873 : Le Combat des Amazones
    • 1878 : Le Concert
    • 1878 : Autoportrait

      

     

     

     

     

     

     

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    Le Musée Carnavalet est le musée municipal consacré à l'Histoire de Paris des origines de la ville à nos jours. Situé dans le quartier du Marais au 23, rue de Sévigné, à Paris, dans le 3e arrondissement, il présente des collections exceptionnelles : souvenirs de la Révolution française, peintures, sculptures, mobilier et objets d'art. Il est dirigé depuis 1993 par Jean-Marc Léri. Le musée est constitué de l'hôtel de Carnavalet et l'hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau reliés par une galerie située au premier étage.

    Collections

    Les collections du musée Carnavalet sont riches de plusieurs centaines de milliers de pièces dont seule une partie est exposée. Les notices descriptives et les photographies de ces objets sont mises progressivement à la disposition du public sur le Portail des collections des musées de la Ville de Paris.

    Musée Carnavalet 

    Archéologie, la tribu gauloise des Parisii et les gallo-romains

    Une pièce y est dédiée. Des peintures datant de l'époque gallo romaine, ainsi que des tombeaux, des masques mortuaire et d'autres objets retrouvés.

    Paris du XVIe siècle à Madame de Sévigné

    Fichier:Procession de la Ligue 1590 Carnavalet.jpg

     

    Paris sous l'ancien régime

    • Des peintures de vues de Paris par Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet.
    • Des gouaches du citoyen Lesueur qui traita avec humour le Paris de 1789 à 1806.
    • Une commode à deux tiroirs de l'ébéniste Jacques Dubois, en laque, aux pieds galbés avec des décors floraux d'inspiration asiatique, réalisée en 1745 (85 × 115 × 57 cm, Inv. CARMB 0450, légué par Bouvier au musée en 1965)
    • Chaise à la reine de style rocaille réalisée par Nicolas-Quinibert Foliot vers 1765
    • le cabinet de l'hôtel de Villacerf aux boiseries peintes de motifs polychromes et de « grotesques » à la voussure en trompe-l'œil et au plafond représentant Apollon et les saisons ;
    • le grand cabinet et une chambre de l'hôtel de la Rivière, avec des plafonds et tapisseries de Charles Le Brun ;
    • deux pièces de style Louis XV, avec deux ensembles décoratifs dessinés par l'architecte Claude Nicolas Ledoux, exemples de « néo-classicisme » ;
    • le café militaire, exemple du style « le grand goût » ;
    • l'escalier de Luynes et sa composition en trompe-l'œil ;
    • huit pièces de style Louis XV et Louis XVI (cabinet doré, chambre polychrome, petit salon, salon bleu, salon gris, salon turquoise, salon jonquille… avec des meubles de la collection de Mme Bouvier léguée en 1965 - avec des meubles de Pierre Migeon IV, fournisseur de la marquise de Pompadour, des bronzes de Jacques Dubois, et d'autres meubles de Jean-Henri Riesener et de Adam Weisweiler ;
    • la coiffeuse de la reine Marie-Antoinette et le lit de Mme Élisabeth, sœur cadette de Louis XVI

    Fichier:Raguenet, La joute des mariniers-2 denoised.jpg

     

    Le musée Carnavalet a une collection tellement complète et large sur le Révolution française de 1789 qu'il pourrait quasiment en faire un musée dans le musée.

    • La Fête de l’Être suprême (1791), par Pierre-Antoine Demachy (1723-1807).
    • Le serment de La Fayette à la fête de la Fédération, le 14 juillet 1790 (vers 1790), École française fin du XVIIIe siècle.
    • Le serment du Jeu de Paume, le 20 juin 1789 (entre 1790 et 1794), attribué à Jacques-Louis David (1748-1825).
    • Des peintures d'Hubert Robert sur la démolition des monuments de la capitale : destruction des églises, violation des caveaux royaux à l'église abbatiale de Saint-Denis.
    • Douze salles consacrées à la Révolution française, avec leurs murs tendus de tissus rayés selon le goût de l'époque et de nombreux objets — boîtes, médaillons, éventails, gravures et maquettes — meubles aux emblèmes révolutionnaires et peintures. Parmi les objets : le jeu de dominos et les soldats de plomb du petit Dauphin, les clefs de la Bastille, des menottes d'époque, des modèles réduits de guillotines, une bague en forme de cercueil contenant des cheveux du roi Louis XVI

     

    Fichier:Musée Carnavalet Paris -018.JPG

     

     

    Historique du musée

    Origines

    Fichier:Innocents1822.jpg

    HISTORIQUE des BATIMENTS

    Il a été construit à la renaissance entre 1548 et 1560 par Pierre Lescot pour Jacques de Ligneris, président du Parlement de Paris. Inspiré du château d'Écouen, son plan en forme de quadrilatère « entre cour et jardin » constituait une nouveauté architecturale, et allait être un exemple pour de nombreux autres hôtels. Les statues qui l'ornent sont des chefs d'œuvre dus à Jean Goujon et à son atelier. En 1578, il devient la propriété de Françoise de Kernevenoy, veuve d'un gentilhomme breton François, dit Carnavalet. Dans les années 1650, il passa dans les mains de Claude Boislève, qui confia la tâche de l'agrandir à François Mansart qui transforma l'aile gauche et le bâtiment d'entrée et ajouta l'aile droite décorée de sculptures de Gérard van Opstal.

      

    De 1664 à 1695 il fut habité par la Marquise de Sévigné, puis par Brunet de Rancy secrétaire du Roi jusqu'en 1777, puis enfin par la famille Dupré de Saint-Maur. Après la Révolution, il fut occupé par l'École des ponts et chaussées puis par les institutions Liévyns et Verdot, avant son rachat par la ville de Paris en 1866 sur les conseils du baron Haussmann. Il fut agrandi et rénové de 1871 à 1890, dans le but d'y loger les collections historiques de la Ville de Paris. En 1881 une vente aux enchères d'une partie des collections du musée fut décidée par le conseil municipal (voir plus bas). Il lui fut incorporé des éléments architecturaux exceptionnels provenant du vieux Paris en pleine mutation :

    Fichier:Musée Carnavalet Paris -020.JPG

     

    L'accroissement des collections imposa un nouvel agrandissement qui s'acheva en 1914.

    Fichier:Musée Carnavalet - room 1.JPG

    • L'hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau

     

    Cet hôtel est d'un style plus sobre et fut édifié par l'architecte Pierre Bullet dans les années 1690. Il comporte un élément architectural exceptionnel avec son grand escalier dont la somptueuse rampe d'appui en fonte de fer, moulée et ciselée—et non en fer forgé --, est une prouesse technique jamais renouvelée avant le XIXe siècle. Rattaché au musée Carnavalet depuis les années 1960, sa rénovation fut mise en œuvre de 1982 à 1989. Ses vastes cheminées, son carrelage et ses poutres apparentes ont été conservées, pour une mise en scène des intérieurs parisiens tout au long de l'Histoire. Parmi les nombreuses reconstitutions

     

    MUSEE CARNAVALET, un des plus beaux musées de Paris

     

     

    LE MUSEE CARNAVALET…

    ou l’histoire de Paris en héritage
    Sous ce nom quelque peu énigmatique, se cache le plus parisien des musées de la capitale. Doyen des musées municipaux, Carnavalet a pour vocation de faire connaître l’histoire de Paris, depuis ses plus lointaines origines (une pirogue préhistorique date de 4600 avant J.-C.) jusqu’à nos jours et sous ses aspects les plus divers. Historique par essence, Carnavalet n’en demeure pas moins un musée d’art, présentant essentiellement des œuvres originales, fidèles au génie propre de Paris.

     

     

    Le roman de Paris Dans un cadre architectural remarquable (deux hôtels particuliers du Marais), le roman de Paris se déroule au fil de la centaine de salles et des jardins colorés où prospèrent quelque mille espèces végétales. À travers les décors reconstitués du XVIIe au XXe siècle,  le visiteur peut, à l’envi, suivre l’évolution des intérieurs parisiens, se plonger dans l’histoire des révolutions — de la Révolution française à la Commune de Paris —, mais aussi s’immiscer dans l’intimité de Parisiens illustres : imaginer, par exemple, la marquise de Sévigné, assise à son bureau laqué chinois, écrivant sa fameuse correspondance, ou encore Marcel Proust dans sa chambre, entre son lit de laiton et sa petite table couverte de plumes, encre et cahiers…

      

     La proximité des œuvres d’art, l’attachement qui se crée avec les personnalités des différents milieux intellectuels, politiques et artistiques de la capitale, l’émotion suscitée par les scènes historiques, font toute l’originalité de ce musée d’histoire et lui confèrent une atmosphère unique, celle de la Ville lumière à travers les siècles.
     

      

    Un musée, deux hôtels L’idée d’un musée consacré à l’histoire de Paris s’imposa sous le Second Empire, alors qu’une grande partie du cœur historique de la capitale disparaissait sous la pioche des démolisseurs. En 1866, à l’instigation du baron Haussmann, la municipalité se porta acquéreur de l’hôtel Carnavalet pour y abriter la nouvelle institution. L’édifice, bâti en 1548 et remanié au XVIIe siècle par François Mansart, avait été habité, de 1677 à 1696, par Madame de Sévigné. Le musée ouvrit ses portes en 1880.

      

    Agrandi à plusieurs reprises, il occupe également, depuis 1989, l’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau, édifice voisin bâti en 1688 par Pierre Bullet. Son orangerie, l’une des deux dernières subsistant dans le Marais, restaurée en 2000, abrite les collections préhistoriques et gallo-romaines.  En savoir plus sur l'histoire du musée Carnavalet
    Crédit photographique: Le salon d'angle © DAC - Antoine Dumont

     

    L'atelier de restauration du musée existe depuis 1979. Les locaux ont été agrandis et aménagés en 1989. Il emploie deux restauratrices et un monteur à temps complet.

     

    Il a pour fonction de préserver et de mettre en valeur les collections du Cabinet des Arts Graphiques du musée :        

     - 15 000 dessins classés par auteurs        

    - 20 000 estampes classées par auteurs        

    - 400 000 documents classés par thèmes        

     - 5000 affiches
     

    L'atelier  de restauration a mis en place depuis de nombreuses années une  politique de conservation des dessins et des estampes classés par ordre  alphabétique d'auteur.

    À ce travail systématique s'ajoutent les  cas d'urgence provenant du fonds thématique : documents en mauvais état  ou nécessitant un montage, et ne pouvant être consultés tels quels par  les chercheurs. MUSEE CARNAVALET, un des plus beaux musées de Paris 

      

      

    A gauche : observation de détails à la loupe binoculaire,

      

      

      

    MUSEE CARNAVALET, un des plus beaux musées de Paris

    Au centre : prise de pH pour mesurer  l'acidité du papier,

      

    A droite :  dépoussiérage d'un dessin à la brosse chinoise,

    MUSEE CARNAVALET, un des plus beaux musées de Paris

     

      

      

      

    Ci-dessous : confection d’un passe-partout (encadrement) sur mesure pour une gravure.
     

    MUSEE CARNAVALET, un des plus beaux musées de Paris

    Les œuvres partant en exposition, soit au musée  Carnavalet, soit à l'extérieur, sont restaurées et montées en  passe-partout avant d'être encadrées.

     

      

    Certains documents empruntés par le musée lui sont également confiés pour être traités avant leur exposition. Les  œuvres traitées par l’atelier de restauration sont diverses, tant par  leurs dimensions, leurs techniques artistiques, que par leur état de  conservation, et le travail effectué est chaque fois différent.

      

    On  peut toutefois, d’une manière générale, recenser un certain nombre  d’opérations qui se succèdent : dépoussiérage-gommage du document en  partie ou en totalité, démontage du support et élimination d’anciens  renforts, nettoyage de taches et /ou du jaunissement provoqué par  l’oxydation du papier, consolidation des déchirures et /ou doublage  total du document, comblement des lacunes, et enfin, mise à plat de  l’œuvre après légère humidification.
     

      

    Après traitement, l’œuvre  est fixée selon son format sur des montages en cartons de pH neutre, et  rangée dans un porte-feuilles ou une boîte de conservation. Les  documents ainsi protégés de la lumière et de la poussière sont rangés au  Cabinet des Dessins et Estampes, en atmosphère contrôlée et climatisée.
    En savoir plus sur l'atelier des arts graphiques.

     

    http://carnavalet.paris.fr/fr/musee-carnavalet

    wikipedia  

      

      

     

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    Un détail de l'autoportrait réalisé par Élisabeth Vigée-Lebrun

                                    Elles étaient peintres

    La Révolution française aurait sonné le glas de la présence

    des femmes artistes européennes au 18e siècle

                                                             Par Renée Larochelle

     

     

    Leurs carnets de commandes étaient remplis, leurs tableaux se vendaient très cher et elles étaient admises dans les plus grandes académies de peinture.

      

    Elles avaient pour nom Élisabeth Vigée-Lebrun,

     

    Tete de jeune fille avec des fleurs dans ses cheveux tresses - Rosalba Carriera

    Rosalba Carriera,

     

      

      

    Angelica Kauffman,

      

      

    entre autres membres de la gent féminine tentant de percer dans un milieu d’hommes.

      

    On entend peu parler des femmes artistes du 18e siècle en Europe et qui ont éclairé le Siècle des lumières de leur peinture.

      

    Lors d’une conférence qu’elle a prononcée sur le sujet le 28 janvier, Françoise Lucbert, professeure au Département d’histoire, a comblé cette lacune, révélant au grand jour le parcours exceptionnel de ces artistes devant lesquelles s’inclinaient les puissants de ce monde.

      

    La conférence était organisée par le Cercle interuniversitaire d’études sur la République des lettres (CIERL). «Ce n’est pas parce qu’on les connaît moins que les hommes que les femmes artistes n’ont pas existé», a rappelé Françoise Lucbert.     

      

      

    Née à Paris, fille d’un père pastelliste et d’une mère coiffeuse d’origine paysanne, Élisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842), artiste au talent précoce, est surtout connue pour avoir été la portraitiste attitrée de la reine Marie-Antoinette.

      

      

    L’Académie royale de peinture et de sculpture lui ouvre ses portes en 1783.

      

    Forcée de quitter la France en 1789 à cause de la Révolution («La Révolution a détrôné les femmes», dira-t-elle), Élisabeth Vigée-Lebrun part en exil en Russie, en Italie et en Allemagne, où sa réputation de portraitiste l’a précédée.

      

    Le parcours de Rosalba Carriera, peintre vénitienne née en 1675, s’avère aussi intéressant. Arrivée à Paris en 1720, l’artiste remet au goût du jour le pastel en France, peignant directement sur le papier sans dessin préalable.

      

      

    Les femmes issues de la noblesse et de la haute bourgeoisie se bousculent au portillon pour avoir leur portrait signé de «La Rosalba», qui entre à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1721.

      

      

    Enfin, la Suisse Angelica Kauffman (1741-1807) est considérée comme l’une des plus fameuses peintres et portraitistes du 18e siècle.

      

    Fille de peintre, enfant prodige, l’artiste a connu une enfance s’apparentant à celle de Mozart, voyageant avec son père en Angleterre et en Italie. Certaines de ses œuvres s’arrachent à prix d’or. À la fin des années 1780, le studio d’artiste qu’elle occupe à Rome devient d’ailleurs l’un des phares de la vie culturelle de la ville.

      

    L’artiste est l’un des membres fondateurs de la British Royal Academy. «Le 18e siècle a accordé énormément de place aux femmes artistes, dit Françoise Lucbert.

      

    Les choses ont cependant changé lors de la Révolution en 1789, année où l’Académie royale de peinture et de sculpture est devenue la Société populaire et républicaine des arts et dont l’un des premiers actes a été d’en exclure les femmes artistes.

     

    En ce sens, la Révolution française a peut-être fait avancer les droits de l’homme, mais pas ceux de la femme.

      

      

      

    Au 19e siècle, il y a eu bien sûr les Berthe Morisot et les Camille Claudel, mais il faudra attendre le début du 20e siècle pour qu’on entende à nouveau la voix des femmes artistes.»

     

    Portraits of Women Painting - Born in the 1700s

     
    .

    1720 Anna Bacherini Piattoli (Italian painter, 1720-1780) Self Portrait


    1721 Anna Dorothea Lieiewski Therbusch (German artist, 1721-1782) Self Portrait


    1721 Anna Dorothea Lieiewski Therbusch (German artist, 1721-1782) Self Portrait


    1724 Maria Antonia Walpurgis Symphorosa (German artist, 1724-80) Self Portrait


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) -1787 Self Portrait


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) Self Portrait 1760s


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) Self Portrait 1763


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) Self Portrait


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) Self Portrait


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) Self Portrait Hesitating Between the Arts of Music and Painting. 1791


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) Self Portrait with the Blustockings 1778


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) Self Portrait


    1741 Maria Anna Angelica Katharina Kauffman (Swiss-Austrian Neoclassical artist, 1741-1807) Self Portrait 1784


    1749 Adelaide Labille-Guiard (French Neoclassical Painter, 1749-1803) Self Portrait with Two Students, Marie-Gabrielle Capet and Carreaux de Rosemond. 1785


    1749 Adelaide Labille-Guiard (French Neoclassical Painter, 1749-1803) Self Portrait


    1754 Atelier of a Painter, Probably Madame Vigée Le Brun (1755–1842), and Her Pupil; Marie Victoire Lemoine (French, 1754–1820).


    1754 Attributed to Marie Victoire Lemoine (French artist, 1754-1802) and also attriubuted to Marie-Denise Villers (French, 1774–1821)


    1755 Elisabeth-Louise Vigee-Lebrun (French artist, 1755-1842) 1790 Self Portrait


    1755 Elisabeth-Louise Vigee-Lebrun (French artist, 1755-1842) 1800 Self Portrait


    1755 Elisabeth-Louise Vigee-Lebrun (French artist, 1755-1842) Self Portrait


    1761 Marguerite Gerard (French 1761-1837) - Artist Painting a Portrait of a Musician c 1803


    1761 Marie-Gabrielle Capet (French artist, 1761-1818) Atelier of Madame Vincent (Adelaide Labille-Guiard) 1808


    1761 Marie-Gabrielle Capet (French artist, 1761-1818) Self Portrait 1783


    1768 Marie-Guillemine Benoist (French artist, 1768–1826) Self-Portrait, 1790


    1771 Marie-Geneviève Bouliard (French artist, 1763-1825) Portrait of Artist Adélaïde Binart (1771-1832) wife of Alexandre Lenoir 1797


    Anna Maria Ellenrieder (German artist, 1791-1863) Self Portrait


    1793 Rolinda Sharples (1793-1838) Self Portrait with Mother

     

     

    sources :

    http://www.aufil.ulaval.ca/articles/elles-etaient-peintres-23021.html

      

     

      

      

     

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  • Fichier:Vassily-Kandinsky.jpeg 

     

    Vassily Kandinsky

     
      
     
     

    Vassily Kandinsky

     
    Naissance 4 décembre 1866 Moscou
     
    (Russie)
    Décès 13 décembre 1944 (à 78 ans) Neuilly-sur-Seine
     
    (France)
    Nationalité Drapeau : RussieRusse
     
    Drapeau : Allemagne Allemand Drapeau : France Français
    Activité(s) Artiste-peintre
    Maître Hugo Couvreur
    Mouvement artistique Art abstrait Expressionnisme

    Vassily Kandinsky (en russe : Василий Васильевич

      

      

      

      

      

    Кандинский, Vassili Vassilievitch Kandinski), né à Moscou le 4 décembrejul./ 16 décembre 1866greg. et mort à Neuilly-sur-Seine le 13 décembre 1944, est un peintre russe et un théoricien de l’art.

    Considéré comme l’un des artistes les plus importants du XXe siècle aux côtés notamment de Picasso et de Matisse, il est le fondateur de l'art abstrait : il est généralement considéré comme étant l’auteur de la première œuvre non figurative de l’histoire de l’art moderne, une aquarelle de 1910 qui sera dite « abstraite ».

     Certains historiens ou critiques d'art ont soupçonné Kandinsky d'avoir antidaté cette aquarelle pour s'assurer la paternité de l'abstraction sous prétexte qu'elle ressemble à une esquisse de sa Composition VII de 1913

    Cette aquarelle, qui serait le premier tableau abstrait du monde, a soulevé controverses et discussions, et suscité bien des thèses contradictoires. Deux tendances s'opposent: celle qui la date réellement de 1910 et qui l'inclut dans une série d'études pour Composition VII, celle qui réfute cette datation et la rapproche des œuvres et du style de 1913. Plaident pour cette dernière thèse le format inhabituel et trop grand pour l'époque, et surtout une inscription tardive de cette œuvre dans le registre manuscrit que tient régulièrement Kandinsky à partir de 1919[3].

    Kandinsky est né à Moscou mais il passe son enfance à Odessa. Il s'inscrit à l’université de Moscou et choisit le droit et l’économie. Il décide de commencer des études de peinture (dessin d’après modèle, croquis et anatomie) à l’âge de 30 ans.

    En 1896 il s’installe à Munich où il étudie à l’Académie des Beaux-Arts. Il retourne à Moscou en 1918 après la révolution russe. En conflit avec les théories officielles de l’art, il retourne en Allemagne en 1921. Il y enseigne au Bauhaus à partir de 1922 jusqu’à sa fermeture par les nazis en 1933. Il émigre alors en France et y vit le reste de sa vie, acquérant la nationalité française en 1939. Il s'éteint à Neuilly-sur-Seine en 1944, laissant derrière lui une œuvre abondante.

    Périodes artistiques

    La création par Kandinsky d’une œuvre purement abstraite n’est pas intervenue comme un changement abrupt, elle est le fruit d’un long développement, d’une longue maturation et d’une intense réflexion théorique fondée sur son expérience personnelle de peintre et sur l'élan de son esprit vers la beauté intérieure et ce profond désir spirituel qu’il appelait la nécessité intérieure et qu’il tenait comme un principe essentiel de l’art[4].

    Jeunesse et inspirations (1866-1896)

    La jeunesse et la vie de Kandinsky à Moscou lui apportent une multitude de sources d’inspiration. Il se souvient plus tard qu’étant enfant il était fasciné et exceptionnellement stimulé par la couleur. C’est probablement lié à sa synesthésie, qui lui permettait littéralement de transformer les sons en couleurs. Sa fascination pour les couleurs continue à augmenter pendant son enfance à Moscou, bien qu’il n’ait semble-t-il jamais tenté de faire des études artistiques.

    En 1889 il participe à un groupe ethnographique qui voyagea jusqu’à la région de Vologda au nord-est de Moscou pour étudier les coutumes relatives au droit paysan. Il raconte dans Regards sur le passé qu’il a l’impression de se mouvoir dans un tableau lorsqu’il rentre dans les maisons ou dans les églises de cette région décorées des couleurs les plus chatoyantes[ Son étude du folklore de cette région, en particulier l’usage de couleurs vives sur un fond sombre a rejailli sur son œuvre primitive. Kandinsky écrit quelques années plus tard que « la couleur est le clavier, les yeux sont les marteaux et l’âme est le piano avec les cordes. » Cette même année, avant de quitter Moscou, voyant une exposition de Monet, il se montre alors impressionné par la représentation d’une meule de foin, qui lui montre la puissance de la couleur utilisée presque indépendamment de l’objet lui-même[11].

    Épanouissement artistique (1896-1911)[modifier]

    Le temps que Kandinsky a passé à l’école des Beaux-Arts est facilité par le fait qu’il est plus âgé et plus expérimenté que les autres étudiants[12]. Il commence une carrière de peintre tout en devenant un véritable théoricien de l’art du fait de l’intensité de ses réflexions sur son propre travail. Malheureusement, très peu de ses œuvres de cette période ont subsisté au temps, bien que sa production ait probablement été importante. Cette situation change à partir du début du XXe siècle.Un grand nombre de tableaux de paysages et de villes, utilisant de larges touches de couleur mais des formes bien identifiables, ont été conservés.

    Pour l’essentiel, les peintures de Kandinsky de cette époque ne comportent pas de visages humains. Une exception est Dimanche, Russie traditionnelle (1904) où Kandinsky nous propose une peinture très colorée et sans doute imaginaire de paysans et de nobles devant les murs d’une ville[13]. Sa peinture intitulée Couple à cheval (1906-1907) dépeint un homme sur un cheval, portant avec tendresse une femme, et qui chevauche devant une ville russe aux murs lumineux au-delà d’une rivière. Le cheval qui est couvert d’une étoffe somptueuse se tient dans l’ombre, tandis que les feuilles des arbres, la ville et les reflets dans la rivière luisent comme des taches de couleur et de lumière[14],[15].

    Une peinture fondamentale de Kandinsky de ces années 1900 est probablement Le cavalier bleu (Der blaue reiter, 1903) qui montre un personnage portant une cape chevauchant rapidement à travers une prairie rocailleuse. Kandinsky montre le cavalier davantage comme une série de touches colorées que par des détails précis. En elle-même, cette peinture n’est pas exceptionnelle, lorsqu’on la compare aux tableaux d’autres peintres contemporains, mais elle montre la direction que Kandinsky va suivre dans les années suivantes, et son titre annonce le groupe qu’il va fonder quelques années plus tard[16].

      

     

      

    De 1906 à 1908 Kandinsky passe une grande partie de son temps à voyager à travers l’Europe, jusqu’à ce qu’il s’installe dans la petite ville bavaroise de Murnau. La montagne bleue (1908-1909) peinte à cette époque montre davantage sa tendance vers l’abstraction pure. Une montagne de bleu est flanquée de deux grands arbres, l’un jaune et l’autre rouge. Un groupe de trois cavaliers et de quelques autres personnages traverse le bas de la toile. Le visage, les habits et la selle des cavaliers sont chacune d’une couleur unie, et aucun des personnages ne montre de détail réaliste. Le large emploi de la couleur dans La montagne bleue illustre l’évolution de Kandinsky vers un art dans lequel la couleur elle-même est appliquée indépendamment de la forme[17].

    À partir de 1909, ce que Kandinsky appelle le « chœur des couleurs » devient de plus en plus éclatant, il se charge d’un pouvoir émotif et d’une signification cosmique intense. Cette évolution a été attribuée à un ouvrage de Goethe, le Traité des couleurs (Farbenlehre), qui a influencé ses livres Du Spirituel dans l’Art et Regards sur le passé. L'année suivante, il peint la première œuvre abstraite réalisée à partir d’une conviction profonde et dans un but clairement défini : substituer à la figuration et à l’imitation de la « réalité » extérieure du monde matériel une création pure de nature spirituelle qui ne procède que de la seule nécessité intérieure de l’artiste. Ou pour reprendre la terminologie du philosophe Michel Henry, substituer à l’apparence visible du monde extérieur la réalité intérieure pathétique et invisible de la vie. Kandinsky a expliqué que l'intuition qui l'avait mené vers l'abstraction s'était produite en 1908, à la vue d'un de ses propres tableaux posé sur le côté, méconnaissable dans la lumière déclinante du crépuscule[18].

    Le Cavalier bleu (1911-1914)[modifier]

    Composition No 4 de 1911 à Dusseldorf

    Les peintures de cette période comportent de grandes masses colorées très expressives évoluant indépendamment des formes et des lignes qui ne servent plus à les délimiter ou à les mettre en valeur, mais se combinent avec elles, se superposent et se chevauchent de façon très libre pour former des toiles d’une force extraordinaire[19].

    La musique a eu une grande influence sur la naissance de l’art abstrait, étant abstraite par nature et ne cherchant pas à représenter vainement le monde extérieur mais simplement à exprimer de façon immédiate des sentiments intérieurs à l’âme humaine. Kandinsky utilise parfois des termes musicaux pour désigner ses œuvres : il appelle beaucoup de ses peintures les plus spontanées des improvisations, tandis qu’il nomme compositions quelques unes parmi les plus élaborées et les plus longuement travaillées, un terme qui résonne en lui comme une prière[20] et il aime les femmes.

    En plus de la peinture elle-même, Kandinsky se consacre à la constitution d’une théorie de l’art. Il a contribué à fonder l’association des Nouveaux Artistes de Munich dont il devint le président en 1909. Le groupe fut incapable d’intégrer les approches les plus radicales comme celle de Kandinsky du fait d’une conception plus conventionnelle de l’art, et le groupe se dissout fin 1911. Kandinsky fonde alors une nouvelle association, Le Cavalier bleu (Der Blaue Reiter) avec des artistes plus proches de sa vision de l’art tels que Franz Marc. Cette association réalise un almanach, appelé L’Almanach du Cavalier Bleu qui connut deux parutions. Davantage de numéros étaient prévus, mais la déclaration de la première guerre mondiale en 1914 mit fin à ces projets, et Kandinsky retourna chez lui en Russie via la Suisse et la Suède.

    Son premier grand ouvrage théorique sur l’art, intitulé Du spirituel dans l’art et dans la peinture en particulier, paraît fin 1911. Il expose dans ce court traité sa vision personnelle de l’art dont la véritable mission est d’ordre spirituel, ainsi que sa théorie de l’effet psychologique des couleurs sur l’âme humaine et leur sonorité intérieure. L’Almanach du Cavalier Bleu est publié peu de temps après. Ces écrits de Kandinsky servent à la fois de défense et de promotion de l’art abstrait, ainsi que de démonstration que toute forme d’art authentique était également capable d’atteindre une certaine profondeur spirituelle. Il pense que la couleur peut être utilisée dans la peinture comme une réalité autonome et indépendante de la description visuelle d’un objet ou d’une autre forme.

    Retour en Russie (1914-1921)[modifier]

    Fugue (1914) à la fondation Beyeler
    Une voix inconnue au Musée National d'Art Moderne, Centre Georges Pompidou à Paris

    Durant les années 1918 à 1921, Kandinsky s’occupe du développement de la politique culturelle de la Russie, il apporte sa collaboration dans les domaines de la pédagogie de l’art et de la réforme des musées. Il se consacre également à l’enseignement artistique avec un programme reposant sur l’analyse des formes et des couleurs, ainsi qu’à l’organisation de l’Institut de culture artistique à Moscou. Il peint très peu durant cette période. Il fait la connaissance en 1916 de Nina Andreievskaïa qui deviendra son épouse l’année suivante. Kandinsky reçu en 1921 pour mission de se rendre en Allemagne au Bauhaus de Weimar, sur l’invitation de son fondateur, l’architecte Walter Gropius. L’année suivante, les soviétiques interdirent officiellement toute forme d’art abstrait car jugé nocif pour les idéaux socialistes[21].

    Le Bauhaus (1922-1933)[modifier]

    Noir et violet de 1923

    Le Bauhaus est alors une école d'architecture et d’art novateur qui a pour objectif de fusionner les arts plastiques et les arts appliqués, et dont l’enseignement repose sur la mise en application théorique et pratique de la synthèse des arts plastiques. Kandinsky y donne des cours dans le cadre de l’atelier de peinture murale, qui reprennent sa théorie des couleurs en y intégrant de nouveaux éléments sur la psychologie de la forme[22]. Le développement de ces travaux sur l’étude des formes, en particulier le point et les différentes formes de lignes, conduit à la publication de son second grand ouvrage théorique Point et ligne sur plan en 1926.

    Les éléments géométriques prennent dans son enseignement comme dans sa peinture une importance grandissante, en particulier le cercle, le demi-cercle, l’angle et les lignes droites ou courbes. Cette période est pour lui une période d’intense production. Par la liberté dont témoigne chacune de ses œuvres, par le traitement des surfaces riches en couleurs et en dégradés magnifiques comme dans sa toile Jaune – rouge – bleu (1925), Kandinsky se démarque nettement du constructivisme ou du suprématisme dont l’influence était grandissante à cette époque.

    Les formes principales qui constituent cette toile de deux mètres de large intitulée Jaune – rouge – bleu sont un rectangle vertical jaune, une croix rouge légèrement inclinée et un grand cercle bleu foncé, tandis qu’une multitude de lignes noires droites ou sinueuses et d’arcs de cercles, ainsi que quelques cercles monochromes et quelques damiers colorés contribuent à sa délicate complexité[23],[24]. Cette simple identification visuelle des formes et des principales masses colorées présentes sur la toile ne correspond qu’à une première approche de la réalité intérieure de l’œuvre dont la juste appréciation nécessite une observation bien plus approfondie non seulement des formes et des couleurs utilisées dans la peinture, mais également de leur relation, de leur position absolue et de leur disposition relative sur la toile, de leur harmonie d’ensemble et de leur accord réciproque.

    Confronté à l’hostilité des partis de droite, le Bauhaus quitta Weimar pour s’installer à Dessau-Roßlau dès 1925. Suite à une campagne de diffamation acharnée de la part des nazis, le Bauhaus est fermé à Dessau en 1932. L’école poursuit ses activités à Berlin jusqu’à sa dissolution en juillet 1933. Kandinsky quitte alors l’Allemagne pour venir s’installer à Paris[25].

    Antisémitisme[modifier]

    DBP 1992 1619-R.JPG

    Lettre d'Arnold Schoenberg, compositeur autrichien d'origine israélite, où l'antisémitisme de Kandinsky est clairement évoqué (20 avril 1923) : « Ce que j'ai été forcé d'apprendre l'année dernière, je l'ai enfin pigé, et je ne l'oublierai jamais. À savoir que je ne suis pas un Allemand, ni un Européen, pas même un humain peut-être (en tout cas, les Européens me préfèrent la pire de leurs races), mais que je suis Juif... J'ai entendu dire que même un Kandinsky ne voyait dans les actions des Juifs que ce qu'il y a de mauvais, et dans leurs mauvaises actions que ce qu'il y a de juif, et là, je renonce à tout espoir de compréhension. C'était un rêve. Nous sommes deux types d'hommes. À tout jamais ! »[26].

    La grande synthèse (1934-1944)[modifier]

    À Paris, il se trouve relativement isolé, d’autant que l’art abstrait, en particulier géométrique, n’est guère reconnu : les tendances artistiques à la mode étaient plutôt l’impressionnisme et le cubisme. Il vit et travaille dans un petit appartement dont il a aménagé la salle de séjour en atelier. Des formes biomorphiques aux contours souples et non géométriques font leur apparition dans son œuvre, des formes qui évoquent extérieurement des organismes microscopiques mais qui expriment toujours la vie intérieure de l’artiste. Il recourt à des compositions de couleurs inédites qui évoquent l’art populaire slave et qui ressemblent à des ouvrages en filigrane précieux. Il utilise également du sable qu’il mélange aux couleurs pour donner à la peinture une texture granuleuse[27].

    Cette période correspond en fait à une vaste synthèse de son œuvre antérieure, dont il reprend l’ensemble des éléments tout en les enrichissant. Il peint en 1936 et 1939 ses deux dernières grandes compositions, ces toiles particulièrement élaborées et longuement mûries qu’il avait cessé de produire depuis de nombreuses années. Composition IX est une toile aux diagonales puissantes fortement contrastées et dont la forme centrale évoque un embryon humain dans le ventre de sa mère[28],[29]. Les petits carrés de couleurs et les bandes colorées semblent se détacher du fond noir de Composition X comme des fragments ou des filaments d’étoiles, tandis que d’énigmatiques hiéroglyphes aux tons pastels recouvrent la grande masse marron qui semble flotter dans le coin supérieur gauche de la toile[30],[31].

    Dans les œuvres de Kandinsky, un certain nombre de caractéristiques sautent immédiatement aux yeux tandis que certaines sonorités sont plus discrètes et comme voilées, c’est-à-dire qu’elles ne se révèlent que progressivement à ceux qui font l’effort d’approfondir leur rapport avec l’œuvre et d’affiner leur regard. Il ne faut donc pas se contenter d’une première impression ou d’une identification grossière des formes que l’artiste a utilisées et qu’il a subtilement harmonisées et mises en accord pour qu’elles rentrent efficacement en résonance avec l’âme du spectateur.

    Gloire posthume[modifier]

    À partir de la mort de Vassily Kandinsky et durant une trentaine d’années, Nina Kandinsky n’a cessé de diffuser le message et de divulguer l’œuvre de son mari. L’ensemble des œuvres en sa possession ont été léguées au Centre Georges Pompidou, à Paris, où l’on peut voir la plus grande collection de ses peintures.

    Nina Kandinsky crée en 1946 le Prix Kandinsky « destiné à couronner la recherche de jeunes peintres dans le domaine de l’abstraction » et décerné pour la première fois à Jean Dewasne.

    Ecrits théoriques sur l’art[modifier]

    Signature de Kandinsky

    Les analyses de Kandinsky sur les formes et sur les couleurs ne résultent pas de simples associations d’idées arbitraires, mais de l’expérience intérieure du peintre qui a passé des années à créer des peintures abstraites d’une incroyable richesse sensorielle, à travailler sur les formes et avec les couleurs, observant longuement et inlassablement ses propres toiles et celles d’autres artistes, constatant simplement leur effet subjectif et pathétique sur son âme d’artiste et de poète d’une très grande sensibilité aux couleurs.

    Il s’agit donc d’une forme d'expérience purement subjective que chacun peut faire et répéter en prenant le temps de regarder ses peintures et de laisser agir les formes et les couleurs sur sa propre sensibilité vivante. Il ne s’agit pas d’observations scientifiques et objectives, mais d’observations intérieures radicalement subjectives et purement phénoménologiques qui relèvent de ce que le philosophe Michel Henry appelle la subjectivité absolue ou la vie phénoménologique absolue.

    Du spirituel dans l’art[modifier]

    Kandinsky compare la vie spirituelle de l’humanité à un grand Triangle semblable à une pyramide et que l’artiste a pour tâche et pour mission d’entraîner vers le haut par l’exercice de son talent. La pointe du Triangle est constituée seulement de quelques individus qui apportent aux hommes le pain sublime. Un Triangle spirituel qui avance et monte lentement, même s’il reste parfois immobile. Durant les périodes de décadence les âmes tombent vers le bas du Triangle et les hommes ne recherchent que le succès extérieur et ignorent les forces purement spirituelles[32].

    Lorsque l’on regarde les couleurs sur la palette d’un peintre, un double effet se produit : un effet purement physique de l’œil charmé par la beauté des couleurs tout d’abord, qui provoque une impression de joie comme lorsque l’on mange une friandise. Mais cet effet peut être beaucoup plus profond et entraîner une émotion et une vibration de l’âme, ou une résonance intérieure qui est un effet purement spirituel par lequel la couleur atteint l’âme[33].

    La nécessité intérieure est pour Kandinsky le principe de l’art et le fondement de l’harmonie des formes et des couleurs. Il la définit comme le principe de l’entrée en contact efficace de la forme et des couleurs avec l’âme humaine[34]. Toute forme est la délimitation d’une surface par une autre, elle possède un contenu intérieur qui est l’effet qu’elle produit sur celui qui la regarde avec attention[35]. Cette nécessité intérieure est le droit de l’artiste à la liberté illimitée, mais cette liberté devient un crime si elle n’est pas fondée sur une telle nécessité[36]. L’œuvre d’art naît de la nécessité intérieure de l’artiste de façon mystérieuse, énigmatique et mystique, puis elle acquiert une vie autonome, elle devient un sujet indépendant animé d’un souffle spirituel[37].

    Les premières propriétés qui sautent aux yeux lorsque l’on regarde la couleur isolée, en la laissant agir seule, c’est d’une part la chaleur ou la froideur du ton coloré, et d’autre part la clarté ou l’obscurité de ce ton[38].

    La chaleur est une tendance au jaune, la froideur une tendance au bleu. Le jaune et le bleu forment le premier grand contraste, qui est dynamique[39]. Le jaune possède un mouvement excentrique et le bleu un mouvement concentrique, une surface jaune semble se rapprocher de nous, tandis qu’une surface bleue semble s’éloigner[40]. Le jaune est la couleur typiquement terrestre dont la violence peut être pénible et agressive[41]. Le bleu est la couleur typiquement céleste qui évoque un calme profond[42]. Le mélange du bleu et du jaune produit l’immobilité totale et le calme, le vert[43].

    La clarté est une tendance vers le blanc et l’obscurité une tendance vers le noir. Le blanc et le noir forment le second grand contraste, qui est statique[40]. Le blanc agit comme un silence profond et absolu plein de possibilités[44]. Le noir est un néant sans possibilité, il est un silence éternel et sans espoir, il correspond à la mort. C’est pourquoi toute autre couleur résonne si fortement à son voisinage[45]. Le mélange du blanc et du noir conduit au gris, qui ne possède aucune force active et dont la tonalité affective est voisine de celle du vert. Le gris correspond à l’immobilité sans espoir, il tend vers le désespoir lorsqu’il devient foncé et retrouve un peu d’espoir en s’éclaircissant[46].

    Le rouge est une couleur chaude très vivante, vive et agitée, il possède une force immense, il est un mouvement en soi[46]. Mélangé au noir, il conduit au brun qui est une couleur dure[47]. Mélangé au jaune, il gagne en chaleur et donne l’orangé qui possède un mouvement d’irradiation sur l’entourage[48]. Mélangé au bleu, il s’éloigne de l’homme pour donner le violet, qui est un rouge refroidi[49]. Le rouge et le vert forment le troisième grand contraste, l'orangé et le violet le quatrième[50].

    Point Ligne Plan[modifier]

    Kandinsky analyse dans cet écrit les éléments géométriques qui composent toute peinture, à savoir le point et la ligne, ainsi que le support physique et la surface matérielle sur laquelle l’artiste dessine ou peint et qu’il appelle le plan originel ou P.O.[51] Il ne les analyse pas d’un point de vue objectif et extérieur, mais du point de vue de leur effet intérieur sur la subjectivité vivante du spectateur qui les regarde et les laisse agir sur sa sensibilité[52].

    Le point est dans la pratique une petite tache de couleur déposée par l’artiste sur la toile. Le point qu’utilise le peintre donc n’est pas un point géométrique, il n’est pas une abstraction mathématique, il possède une certaine extension, une forme et une couleur. Cette forme peut être carrée, triangulaire, ronde, en forme d’étoile ou plus complexe encore. Le point est la forme la plus concise, mais selon son emplacement sur le plan originel il va prendre une tonalité différente. Il peut être seul et isolé ou bien être mis en résonance avec d’autres points ou avec des lignes[53].

    La ligne est le produit d’une force, elle est un point sur lequel une force vivante s’est exercée dans une certaine direction, la force exercée sur le crayon ou sur le pinceau par la main de l’artiste. Les formes linéaires produites peuvent être de plusieurs types : une ligne droite qui résulte d’une force unique exercée dans une seule direction, une ligne brisée qui résulte de l’alternance de deux forces possédant des directions différentes, ou bien une ligne courbe ou ondulée produite par l’effet de deux forces qui agissent simultanément. Une surface peut être obtenue par densification, à partir d’une ligne que l’on fait pivoter autour d’une de ses extrémités[54].

    L’effet subjectif produit par une ligne dépend de son orientation : la ligne horizontale correspond au sol sur lequel l’homme se repose et se meut, au plat, elle possède une tonalité affective sombre et froide semblable au noir ou au bleu, tandis que la ligne verticale correspond à la hauteur et n’offre aucun point d’appui, elle possède au contraire une tonalité lumineuse et chaude proche du blanc ou du jaune. Une diagonale possède par conséquent une tonalité plus ou moins chaude ou froide selon son inclinaison par rapport à la verticale ou à l’horizontale[55].

    Une force qui se déploie sans obstacle comme celle qui produit une ligne droite correspond au lyrisme, tandis que plusieurs forces qui s’opposent et se contrarient forment un drame[56]. L’angle que forme une ligne brisée possède également une sonorité intérieure qui est chaude et proche du jaune pour un angle aigu (triangle), froide et similaire au bleu pour un angle obtus (cercle) et semblable au rouge pour un angle droit (carré)[57].

    Le plan originel est en général rectangulaire ou carré, il est donc composé de lignes horizontales et verticales qui le délimitent et qui le définissent comme un être autonome qui va servir de support à la peinture en lui communiquant sa tonalité affective. Cette tonalité est déterminée par l’importance relative de ces lignes horizontales et verticales, les horizontales donnant une tonalité calme et froide au plan originel, tandis que les verticales lui communique une tonalité calme et chaude[58]. L’artiste possède l’intuition de cet effet intérieur du format de la toile et de ses dimensions, qu’il va choisir en fonction de la tonalité qu’il souhaite donner à son œuvre. Kandinsky considère même le plan originel comme un être vivant que l’artiste « féconde » et dont il sent la « respiration »[59].

    Chaque partie du plan originel possède une coloration affective qui lui est propre et qui va influer sur la tonalité des éléments picturaux qui seront dessinés dessus, ce qui contribue à la richesse de la composition qui résulte de leur juxtaposition sur la toile. Le haut du plan originel correspond à la souplesse et à la légèreté, tandis que le bas évoque plutôt la densité et la pesanteur. Il appartient au peintre d’apprendre à connaître ces effets afin de produire des peintures qui ne soit pas l’effet du hasard, mais le fruit d’un travail authentique et le résultat d’un effort vers la beauté intérieure[60].

    Ce livre comporte une multitude d’exemples photographiques et de dessins issus d’œuvres de Kandinsky qui offrent la démonstration de ses observations théoriques, et qui permettent au lecteur d’en reproduire en lui l’évidence intérieure pour peu qu’il prenne le temps de regarder avec attention chacune de ces images, qu’il les laisse agir sur sa propre sensibilité et qu’il laisse vibrer les cordes sensibles de son âme et de son esprit. Kandinsky met néanmoins son lecteur en garde contre une contemplation trop longue, qui conduirait l'imagination à prendre le dessus sur l'expérience intérieure immédiate :

    « Pour ce genre d'expérience, il vaut mieux se fier à la première impression, car la sensibilité se lasse vite et cède le champ à l'imagination[61]. »

     

     

     

     

     

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    Dors bien...

    .. PRENDS SOIN DE TOI...

    à Bientôt

      

     

     

     

     

     

     

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    George Welbore Agar-Ellis

     

      

    Sir Thomas Lawrence, Portrait of George Welbore Agar-Ellis,

    Later 1st Baron Dover, c. 1823-1824

      

     

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    The Spinet, c. 1902, Thomas Wilmer Dewing

      

      

      

     

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  • Mark Eliot Lovett

      

    Peinture de Mark Eliot Lovett

    Mark Eliot Lovett

     

    Mark Eliot Lovett est né et a grandi dans le Maryland, Mark Lovett a commencé à jouer de la guitare et chanter à l'âge de 14 ans puis a continué dans la trentaine.

     

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

     

    Sa passion pour les arts visuels n'a pas pris racine jusqu'au début de mi-vie, quand il a découvert son intérêt pour les arts visuels. Après avoir lutté pendant des années avec dépendance à l'alcool, Mark a découvert que sa passion pour l'art a aidé le processus de guérison dans la récupération, et a conduit à une connexion spirituelle à chaque peinture, il crée.

      Peinture de Mark Eliot Lovett

     

     

    Bien que la musique peut encore être entendu sur son site Internet ou dans des spectacles rares, sa bande et Vintage Guitar entreprise est devenue une occupation, tandis que l'art est devenu sa vocation et passion.

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

     

    Mark, un diplômé de l'Université du Maryland, a étudié la peinture figurative et le portrait de Nelson Shanksâ Incamminati Studio en Pennsylvanie,

     

     

      Peinture de Mark Eliot Lovett

     

     Peinture de Mark Eliot Lovett

     

    L'Art de la ligue l'école à Alexandria, Et il a participé à plusieurs ateliers d'artistes maître dans tout le pays, à parfaire ses compétences représentant forme humaine et peinture en direct modèles régulièrement.

     Peinture de Mark Eliot Lovett

     

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

    Mark aime les vieux maîtres, comme Bouguereau, Schengel, Tissot, Harlamoff, DuBlaas, Andriotti, et Enjolras, parmi beaucoup d'autres, et il s'efforce de fusionner leurs techniques avec son propre style et sa vision.

     

     

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

     Peinture de Mark Eliot Lovett

    Mark s'efforce de créer une harmonie belle couleur avec une palette de bon goût, mais vibrant de couleur, et même fusible en compositions soigneusement conçu, en effectuant des mouvements audacieux, et empâtements, mais la création d'un rendu délicate du visage de l'homme et la forme de capturer l'essence de ses sujets sur toile.

     Peinture de Mark Eliot Lovett

     

      Peinture de Mark Eliot Lovett

     

     

    Mark se déplace dans toute l'Europe et l'Amérique ont fourni l'inspiration pour ses images. 

    Il travaille avec des modèles locaux, y compris celui qui a été utilisé dans de nombreux portraits célèbres

     

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

     

    Mark a remporté de nombreux prix:

     

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

    Peinture de Mark Eliot Lovett

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

    Peinture de Mark Eliot Lovett

    2006 Portrait Société de la concurrence Portrait Amérique enfants,

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

    2007 femmes

    Peinture de Mark Eliot Lovett

     

     

     

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  • Portrait of Countess Catherine KarolyiPortrait Of Countess Katalin Mihaly Karolyi

    Girl With Flower Branch

    Luise Eisner

    Johannes II van Liechtenstein

    Johannes II van Liechtenstein

    A Portrait Of Mr. Stuart Spaulding

     

    A Portrait Of Mr. Stuart Spaulding

      

      

      

     

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