•  

    La dame au petit chien

     

    Charles Burton Barber - Jeune fille au carlin en train de lire, 1879

    *

     

    Jules Pascin : deux lectrices

    *

     

    Né en 1885 en Bulgarie, Julius Mordecai Pincas reçoit sa formation artistique à Vienne, Budapest, Berlin et Munich, avant de venir s'installer en 1905 à Paris, où il prend le nom de Pascin, anagramme de Pincas. **Né en 1885 en Bulgarie, 

    D'abord caricaturiste pour la revue satirique allemande "Simplicissimus", il devient le dessinateur insatiable des nuits parisiennes.

     

    Dandy et jouisseur, il fréquente assidûment les cabarets de Montmartre et de Montparnasse. Hemingway l'évoque dans un chapitre de Paris est une fête  intitulé Avec Pascin au Dôme.

    Ses premières oeuvres sont inspirées de l'expressionnisme allemand, mais il  évolue vers des couleurs pastellisées pour traiter son thème de prédilection : le corps féminin, et particulièrement les compositions érotiques. 

    Il prend souvent pour modèle sa femme, Hermine David, peintre elle aussi,

    et les pensionnaires des maisons closes.

    Rongé par l'alcool, doutant de son art, il se suicide à 45 ans, en 1930,

    dans son atelier parisien du 36 boulevard de Clichy.

         
     

    Berthe Morisot – La lecture ou l’ombrelle verte

    Le musée Marmottan organise, du 8 mars au 1er juillet 2012, la première rétrospective de l’œuvre de Berthe Morisot (1841-1895) présentée à Paris depuis près d'un demi-siècle. 150 peintures, pastels, aquarelles, sanguines et fusains retracent le parcours de la plus illustre des femmes impressionnistes et mettent en évidence un art subtil et délicat, qui célèbre la femme et l'enfant.

     

    La lecture ou l'ombrelle verte, 1873

    À  la première exposition impressionniste en 1874, on découvre ce tableau de Berthe Morisot, représentant sa sœur, Edma, son premier modèle.

    Toile remarquable pour Marianne Mathieu, commissaire de l’exposition du musée  Marmottan, car on y trouve déjà ses effets de transparence habituellement réservés à l’aquarelle et une thématique moderne et féministe.

    Musée Marmottan
    2 rue Boilly Paris 16e

         
     

    Au bord de l’eau

    Alfred Sisley - Le repos au bord de l'eau. Lisière de bois (détail), 1872

     

     

    Des enfants endormis

    Jean-Baptiste Greuze - Le petit paresseux, 1755

    *

    Gustave Courbet - Portrait de sa soeur Juliette dormant, vers 1841

    ****

    Albert Anker - Jeune mère contemplant son enfant endormi, 1875

    Les mots qu'on dit tout bas aux enfants endormis ressemblent aux prières qu'on adresse aux dieux : même si personne ne les entend, si personne ne les exauce, c'est toujours un peu d'amour qui passe dans l'air...

    Françoise Chandernagor - L'enfant des Lumières

         
     

    Matisse – Liseuse sur fond noir

    Henri Matisse - Liseuse sur fond noir, 1939

     

    L'approche simultanée d'un même motif selon deux ou plusieurs traitements formels nettement distincts, à travers des variations de cadre, de dessin, de touche, de couleurs, constitue un des traits réguliers et singuliers de l'oeuvre d'Henri Matisse.
    Cécile Debray, commissaire de l'exposition.

    Pour la première fois sera réuni un ensemble exceptionnel de ces paires et variations, avec soixante peintures et plus d'une trentaine de dessins, de la période fauve des débuts aux dernières gouaches découpées.

     

    Edward Hopper : trois lectrices

    Edward Hopper - Chambre d'hôtel, 1931

    *

    Edward Hopper - Compartiment C, voiture 293, 1938

    *

    Edward Hopper - Bureau à New-York, 1962*

    **

     grande exposition du peintre américain  (1882-1967)

    Galeries nationales du Grand Palais.

    EdwarEd Hopper - *

     

    Une lectrice bucolique

    Camille Corot - Liseuse couronnée de fleurs ou la muse de Virgile, 1845

    *

     

    Épouses modèles

    Donatien Nonnotte (1708-1785) - Portrait de Madame Nonnotte

    ***

     

    Paul Helleu - Madame Helleu lisant sur la plage,

    1896

     

     

    Lectures en suspens

    Vincent Van Gogh - L'Arlésienne (Madame Ginoux), 1888

    *

    André Derain - La tasse de thé, 1935

     

    Retour de bal

    Ramon Casas y Carbo - Après le bal, 1895

     

    Une lectrice extatique

     

    Pierre-Antoine Baudouin - La lecture, vers 1760

    *

    Expressionniste

    Gabriele Münter - Malade (Krank), 1917

    Née à Berlin, Gabriele Münter (1877-1962) participe en 1911, avec son compagnon,

    Vassili Kandinsky, à la fondation du  groupe expressionniste d'avant-garde

    appelé Der Blaue Reiter  (Le Cavalier bleu).


    Elle peint ce tableau à Stockholm pendant sa période scandinave (1915-1920).

    *

    Apparu au début du XXe siècle en Europe du Nord et notamment en Allemagne, en réaction à l'impressionnisme français, l'expressionnisme est un mouvement artistique qui veut soumettre la réalité aux états d'âme de l'artiste. Deux groupes principaux lui sont rattachés :
    *
    Die Brücke (Le Pont), fondé à Dresde en 1905, s’installe à Berlin trois années plus tard.

    Ces artistes privilégient l’émotion, les sensations, utilisant des couleurs très vives et des formes tourmentées.

    Il compte Erich Heckel, Ernst Ludwig Kirchner, rejoints par Emil Nolde, Otto Mueller...

    Der Blaue Reiter  (Le Cavalier bleu) est un  mouvement intellectuel et spirituel qui regroupe des penseurs et des artistes, parmi lesquels Franz Marc, August Macke, Alexej von Jawlensky... Il s'est formé à Munich en 1911 et cherche à capter l'essence spirituelle de la réalité.

    On peut voir à La Pinacothèque de Paris une exposition sur les deux courants fondateurs de l'expressionnisme allemand.

    Le Musée de Grenoble présentera une exposition consacrée exclusivement au groupe Die Brücke

     

     

     

    Alfred Stevens - Jeune fille lisant, 1856

    *

    La Vierge Marie lisant

    L'Annonciation est le titre de plusieurs œuvres peintes traitant de l'annonce faite à Marie par l'archange Gabriel de la venue du Christ en son sein, l'un des thèmes privilégiés de l'art chrétien occidental et byzantin.

    Bien qu'aucun des Évangiles ne mentionne ce que faisait Marie au moment de l'Annonciation, deux traditions picturales se sont néanmoins dégagées : dans la première et la plus ancienne, essentiellement illustrée par le christianisme oriental, Marie est représentée filant de la laine.

    En revanche, dans l'art occidental, la Vierge est souvent représentée avec un livre ouvert à la main, ce qui traduit son origine lettrée et sa connaissance des Saintes Écritures.

     

    Le peintre siennois Simone Martini, dans son Annonciation (1333), montre une Vierge presque apeurée, se drapant dans son manteau comme si elle voulait se détourner de ce qui a lieu.

    Elle était sans doute profondément absorbée dans la lecture - elle a glissé son pouce entre les pages pour ne pas perdre le passage qu'elle lisait - et sursaute quand l'archange paraît.

     

     

    Dans l'Annonciation (1473-1475) de Léonard de Vinci, La Vierge fait face à l’archange Gabriel. Elle est surprise en train de lire la Bible. Son geste de la main gauche peut être interprété comme un signe de trouble (conturbatio) .

     

    La sobriété et la modernité de la composition de La Vierge de l'Annonciation, peinte en 1476-1477 par Antonello de Messine*, en font une œuvre majeure de la Renaissance italienne.

    Issue de la représentation de l'Annonciation, cette figure de l'iconographie chrétienne s'est développée à la Renaissance.

    D'autres représentations se sont ouvertes à ce thème. L'expression italienne Madonna leggente  désigne une attitude de la Vierge lisant un livre qu'elle a placé devant elle ou qu'elle tient. 

    La Vierge Marie est représentée avec l'Enfant Jésus, dans la pose classique de la Madone (Vierge à l'Enfant) :  elle tient un livre ouvert, le lit avec ou sans le regard de Jésus.

    Raphaël a consacré à ce thème une série de tableaux et une fresque.

    Le moine Lorenzo Monaco (Sienne,1370 - Florence,1424), peintre et miniaturiste appartenant à l'école florentine, qui fut le maître de Fra Angelico, a peint cette Madone lisant en 1404. 

    *

    *À découvrir, en cette fin d'année, une belle monographie de Mauro Lucco

    parue chez Hazan, Antonello de Messine

     

     

    Lectrices

    Charles Edward Perugini (1839-1918) - In The Orangery

    *

    Henry Lamb (1883-1960) - The Artist's Wife

    *

    Pierre-Auguste Renoir - La liseuse, vers 1874

     

    Lectrices de Mucha

    *

    Le peintre tchèque Alfons Mucha (1860-1939) est l'un des artistes les plus représentatifs de l'Art nouveau.

    Arrivé à Paris à 27 ans, il illustre des revues, des catalogues, des calendriers au gré des commandes de ses clients et connaît le succès grâce à ses affiches publicitaires.

     

     Il est engagé par la maison d'édition Armand Colin, fondée en 1870 et déjà importante.

     

    Soeurs

    Constantin Hansen - Les soeurs de l'artiste, 1826

    *

     Pierre-Auguste Renoir - Les deux soeurs, 1889

    ****

    Henri Matisse - Les trois soeurs, 1917

     

    Lectrices allemandes

    August Macke - Femme lisant, 1910

    *

    Emil Nolde - Printemps dans la chambre, 1904

    *

    Franz Marc (1880-1916) - Femme lisant dans la verdure

     

     

    Lectrices danoises

    Peter Ilsted - Intérieur avec une jeune fille en train de lire, 1908

    *

    Vilhelm Hammershoi - Intérieur avec une femme lisant une lettre, 1899

    *

     

     

     Carl Holsoe (1863-1935) - Femme lisant

    Caillebotte – Intérieur, femme lisant

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     Gustave Caillebotte - Intérieur, femme lisant, 1880

    *

    "Gustave Caillebotte  peint des scènes de la vie domestique pour lesquelles il fait poser des amis. Dans Intérieur, femme lisant, les critiques ont relevé le mutisme des personnages, ainsi que la façon dont la femme masquait l'homme et leur différence d'échelle. 

    "On a beaucoup ri du petit mari de monsieur Caillebotte", peut-on lire. "Est-ce à dire que monsieur Caillebotte ignore à ce point les lois de la perspective ? " 

    Cette idée sous-entend que les peintres impressionnistes ne sont que des amateurs qui, pourtant, prétendent rivaliser avec les véritables professionnels.

     Comme dans "Le Déjeuner", on retrouve ici le goût de Caillebotte pour la déformation de l'espace, une distorsion comparable à celle que provoque un personnage au premier plan, très près d'un objectif photographique.

    Cette déformation a-t-elle la même signification pour lui, que, plus tard, pour les peintres expressionnistes ?

    On ne le sait et l'œuvre conserve un caractère mystérieux.

    L'écrivain Huysmans voit en Gustave Caillebotte le peintre des réalités de la vie parisienne bourgeoise par excellence et trouve à ses œuvres une dimension romanesque. Là où certains voient, dans cette scène, l'expression d'une mésentente, il perçoit simplement l'acceptation de la vie bourgeoise."

    Dans l'intimité des frères CAILLEBOTTE
    Peintre et Photographe
     

    exposition

    Musée Jacquemart-André 158 boulevard Haussmann, 75008 Paris. 

     

    Correspondance

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    Jan Vermeer - La Femme en bleu

     

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    Mary Cassatt - La Lettre

     

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    Karl Albert Buehr - News from Home

     

     

    Liseuses

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    Claude Monet - La Liseuse, 1872

     

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    Pierre-Auguste Renoir - Femme lisant, 1895 

     

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    Henri Matisse - Liseuse à l'ombrelle, 1921

     

     

    Manet au musée d’Orsay

     

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    Le musée d'Orsay présente depuis le 5 avril et jusqu'au 3 juillet une exposition intitulée Manet, inventeur du Moderne. Elle explore et éclaire la situation historique d'Edouard Manet (1832-1883), entre l'héritage réaffirmé du romantisme, l'impact de ses contemporains et le flux médiatique de son époque.

     

    On peut y voir 140 œuvres de Manet, dont 84 peintures, ainsi que des pastels, des aquarelles, des dessins, auxquels s'ajoutent une trentaine d'oeuvres d'artistes de son époque.

    Stéphane Guégan, conservateur au musée d'Orsay, a conçu le catalogue de l'exposition et vient de publier Manet, l'héroisme de la vie moderne dans la collection Découvertes Gallimard.  

    manet-lheroisme-de-la-vie-moderne-par-stephane-gueguan.1302343366.jpgEn 20 ans, du Salon des Refusés de 1863 à sa mort, Édouard Manet (1832-1883) a révolutionné la peinture française, choisissant la

    « vie présente » à la fois comme sujet de prédilection, champ d'action et stratégie de conquête.

    Être moderne, pour parler comme ses amis Baudelaire, Zola et Mallarmé, c'est pour Manet peindre son temps, en dégager la poésie, en inventer la forme, c'est encore et surtout agir sur ses contemporains.

    L'époque n'a pas connu d'artiste plus engagé, en tous sens, que Manet.

    Sa vie durant, il force les portes du Salon, colle à l'actualité politique et appuie son besoin de reconnaissance sur les meilleurs écrivains. Rajeunir le grand art, reformuler le tableau d'histoire et son héroïsme, le nu féminin et son magnétisme, secouer les genres traditionnels en niant leurs limites, telle fut la feuille de route d'un artiste chez qui réalisme et romantisme cessaient de s'opposer.

    Dans un de ses tableaux les plus célèbres, La lecture, réalisé vers 1865, Edouard Manet représente sa famille.

    Assise sur un canapé, Suzanne Manet, tournant le dos à son fils Léon, écoute avec attention la lecture qu'il est en train de faire à voix haute.

     

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    Utamaro

     

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    Utamaro (1753-1806) fut l'un des plus grands maîtres de l'estampe japonaise et exerça une influence considérable sur les impressionnistes en Occident.

    Il se spécialisa dans les scènes de la vie quotidienne et les portraits des courtisanes du Yoshiwara, le quartier des plaisirs d'Edo (aujourd'hui Tokyo).  Ses grandes têtes, imprimées avec les plus beaux pigments et souvent sur fond de mica, sont considérées comme ses chefs d'œuvre.

    L'estampe japonaise, Hazan, 1993

     

     

    Femmes lisant

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    James Jacques Tissot - Le Journal, 1883

     

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    Gustav Adolph Hennig - Jeune Fille lisant, 1828

     

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    Pieter Janssens Elinga - Femme en train de lire, 1668-1670

     

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    Rêves

    Vittorio

    Rêves : tel est le titre de ce tableau daté de 1896, oeuvre du peintre florentin Vittorio Matteo Corcos (1859-1933). L'artiste avait étudié quatre ans à Paris pendant la Belle Époque et croisé ces jeunes femmes aux regards songeurs qu'il prit souvent pour modèles.

    On aperçoit trois livres jaunes de la collection des classiques Garnier empilés sur le banc à côté de la jeune femme.

     

    Les feuilles mortes dispersées sur le sol ainsi que les accessoires estivaux, chapeau de paille et ombrelle, abandonnés sur le banc auprès des livres, suggèrent l'un des thèmes essentiels de cette composition :

     

    la fugacité de l'existence, peut-on lire dans le magnifique ouvrage illustré de Laure Adler et Stefan Bollmann, Les femmes qui lisent sont dangereuses,

    paru en 2006 chez Flammarion.

    C'est la fin de l'été, les roses semblent fanées, la jeune femme a mûri, peut-être grâce à la lecture. La manière énergique et presque mutine avec laquelle le modèle tient la tête dressée montre en tout cas une chose : la nostalgie d'un retour à l'état d'innocence n'est pas son affaire. Le titre du tableau est trompeur :

    cette lectrice n'est pas une rêveuse.

     

    Lire au jardin

     

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    Peter Severin Kroyer - Roseraie, 1893 

    Le peintre norvégien Peter Severin Kroyer (1851-1909) s'installe au Danemark dans une colonie d'artistes, à Skagen, après plusieurs séjours à Paris, en Espagne et en Italie. Il y peint de nombreuses toiles dans son jardin.
    La lectrice qu'on aperçoit sur ce tableau est Marie Kroyer, son épouse.

     

     

    Lecture

     

    peintre inconnu

    "Le lien, qui relie le lecteur à sa lecture est certes inséparable de l'écoulement du temps, mais rien n'en marque la durée, le rythme, ni la fin, ni même la continuité (que de livres lus par tranches successives, que séparent parfois de longues années !)

    Un livre se perd de vue et se retrouve, tantôt fané, tantôt réarmé de séduction.

    Sa beauté est journalière, au sens balzacien ; il a ses bons et ses mauvais moments.

    On connaît avec lui la séduction à laquelle on cède trop vite, tout comme la lente reconquête, par des qualités d'abord voilées.

    Il se prête à des découvertes successives (tout n'y est pas apparent tout de suite) à l'automatisme de l'accoutumance, à l'usure rapide du premier éblouissement, tout comme à l'entente parfois nouée jusqu'à ce que la mort advienne."

     

     

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    Vesoul 1824 - Paris 1904 - Jean-Léon Gérôme - Harem Pool - A Bath, Women Bathing Her Feet - A Moorish Bath 

     

    L'orientalisme est un courant littéraire et artistique occidental du XIXe siècle. Il marque l'intérêt de cette époque pour les cultures du Maghreb, turque et arabe.

     

    Inspiré par le Moyen-Orient, l'art orientaliste ne correspond à aucun style spécifique et rassemble des artistes aux œuvres ainsi qu'aux personnalités aussi différentes et opposées que Horace Vernet, Ingres, Delacroix, Théodore Chassériau, Jean-Léon Gérôme, Fromentin et Jean-Etienne Liotard, jusqu'à Renoir (avec son Odalisque de 1884) ou même Matisse et Picasso au tout début du XXe siècle.

     

    C'est par conséquent plutôt un thème assez vaste qui parcourt les différents mouvements picturaux de cette période.

    Cet attrait pour l'ailleurs, la recherche de l'exotisme, influença par conséquent la société. Les salons de la bourgeoisie et de la noblesse donnèrent réceptions et bals costumés sur le modèle fantastique et coloré des cours d'Orient.

     

    Certains personnages fortunés prirent la pose pour faire leur portrait revêtus des habits soyeux seyant à un émir.

    L'«orientalisme moderne», en peinture, est le prolongement de l'orientalisme dit classique, et prend sa source vers les années 1905/1910 avec la création de la Villa Abd-el-Tif, et de son prix dès 1907.

     

    Il trouve son plein épanouissement après la Première Guerre mondiale pour se prolonger jusque'en 1960.

     

    Outre cette école, des peintres contemporains des années 1910-1970 ont brillamment repris et continué le motif orientaliste, paysages, nature, scènes de genre, tels Henri Pontoy (1888-1968), Jacques Majorelle (1886-1962), Paul Elie Dubois (1886-1949), Eddy Legrand (1892-1970) et Gustave Hervigo (1896-1993). Après le demantèlement de l'Empire francais et l'Indépendance de l'Algérie, il n'y a plus à proprement parler d'École orientaliste, mais des peintres d'inspiration orientaliste, tels le français Jean-François Arrigoni-Neri (né en 1937) ou l'algérien Hocine Ziani (né en 1953) tout comme les marocains Ahmed Balili (né en 1955) ou Abdelkrim Belamine (né en 1964).

     

    L'orientalisme du XXIe siècle "appartient" désormais à ses inspirateurs, artistes originaires du Maghreb.

    Quelques thèmes principaux

    , «La mort de Sardanapale» par Eugène Delacroix, Musée du Louvre, Paris
    • Le Harem fantasmé

     

    A cette époque, la représentation picturale de la nudité est choquante si elle n'est pas justifiée. Or, le Harem se veut être l'expression d'un ailleurs inconnu.

     

    Les mœurs y seraient différentes et certaines pratiques tolérées (telles que l'esclavage, la polygamie, le bain public... etc).

     

    Cette tolérance entraine en Europe un phénomène de fascination/répulsion pour le harem (ou sérail), lieu de despotisme (sexuel) par excellence du sultan.

     

    En effet, le Harem, si éloigné des mœurs et de la culture européennes de l'époque fait l'objet de nombreuses interrogations mais également de nombreux fantasmes.

     

    Les harems rêvés/fantasmés/imaginés sont fréquemment peuplés

    d'odalisques lascivement alanguies, offertes, dans les vapeurs du bain...

    un thème particulièrement prisé surtout par Jean-Léon Gérôme.

    • Le Rêve d'ailleurs, l'Orient exotique

    La plupart de ces peintures nous dépeignent un orient entre réalité et imaginaire.

     

    L'ensemble des artistes ayant, à cette époque, représenté l'Orient n'ont pas obligatoirement voyagé dans les pays du Moyen-Orient.

     

    Cependant, la majorité des peintres dit orientaliste tels que Delacroix et d'autres ont entrepris de longs voyages dans les pays du Maghreb pour en rapporter de nombreux carnets de croquis.

     

    Croquis dont-ils se servirent pour la composition de leurs peintures une fois revenu au pays.

    Cependant, Étienne Dinet abandonne le registre de ses premiers thèmes, surtout le nu, pour se consacrer à explorer la condition humaine des bédouins.

    Sa peinture traduit à la fois l'âme de son modèle et les couleurs locales vibrant sous la lumière saharienne.

    Il en résulte une œuvre esthétique et humaine.

    Liste de peintres orientalistes

    Par ordre alphabétique

     

     

     

     

     

     

     

     

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