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    Idée reçue : « Le Moyen Age ne présente aucune sensibilité artistique »

      

      

    Faux ! Le Moyen Age a été souvent (mal) jugé par des amateurs d’art qui ne juraient que par l’art classique (le fameux, redécouvert à la Renaissance).

      

    Or, au Moyen Age, on se dégage justement de cette esthétique gréco-romaine pour exprimer de nouvelles formes d’art. Cela ne signifie pas que les artistes médiévaux ignorent l’art classique.

      

    Bien au contraire. Une fois le choc passé de la chute de l’Empire Romain, la culture (qui avait momentanément régressé pendant le haut Moyen Age) est ressortie des lieux où elle avait été jalousement sauvegardée : les monastères. Le patrimoine gréco-romain fut en effet conservé par les moines pendant l’instabilité de la fin de l’Antiquité.

      

     Le Moyen Age connaissait donc la culture classique (sinon, comment la Renaissance aurait-elle pu se produire ?), mais eut délibérément la volonté de s’en détacher. Le XVIe siècle, épris d’antiquité, eut vite jugé que les productions du Moyen Age ne comportaient aucun intérêt et cette idée s’est malheureusement transmise jusqu’aujourd’hui.

      

    Le bas Moyen-âge : Fin amor et Art français ou francigenum opus.  

    Lettres

    Comment oser imaginer qu’en 1000 ans de Moyen Age, rien ne fut écrit, aucun penseur émérite ne vit le jour, aucune œuvre majeure ne fut composée ? Les obscurantistes ne sont pas là où on croit. Le vrai obscurantisme de la pensée, c’est d’imaginer qu’entre 476 et 1515, notre pays traverse un désert culturel. Hélas, le Moyen Age est si mal connu (son enseignement est quasi inexistant au collège que ce soit en Histoire ou en Français) que le grand public est convaincu de la misère intellectuelle des mérovingiens et des premiers capétiens.

    Les écrits antiques ont été conservés dans les monastères, foyers de prière, mais aussi d’étude et de culture. Ils sont très bien connus des auteurs médiévaux. Dès le VIe siècle, Boèce traduit Aristote en latin. Cassiodore fonde en Italie un monastère qui est un véritable centre d’études classiques avec une grande bibliothèque via un important travail de copistes.

      

    L’évêque Isidore de Séville (VIIe siècle) écrit sur tous les sujets : grammaire, théologie, politique, histoire…en s’appuyant bien sûr sur les auteurs latins. Son ouvrage Etymologies, composé durant 20 ans, couvre tous les champs de la connaissance. Il existe nombre de moines érudits : Bède le Vénérable (VIIIe siècle) et les moines des abbayes de St Gall, Fulda, Ruchenau, Babbio.

      

    C’est au XIIIe siècle que la logique aristotélicienne et le Christianisme fusionnent suite aux travaux d’Abélard, puis de Saint Thomas d’Aquin, même si cette pensée ne sera pleinement adoptée que bien plus tard. Plusieurs papes sont d’origine grecque et ont gardé un contact fort avec l’empire romain d’Orient qui nous transmet aussi la culture classique.

      

    L’avancée des musulmans provoque l’exil de nombreux byzantins qui se réfugient en Occident avec leur savoir et leurs bibliothèques.

      

    Ces musulmans, qui envahissent l’Espagne wisigothique et l’empire byzantin, découvrent à leur tour cette culture gréco-latine (ils ne nous l’apportent pas) qu’ils traduisent en arabe et s’approprient.

    Mais, le Moyen Age ne fait pas que copier les auteurs classiques.

      

    Il invente un genre littéraire à part entière qui prendra d’ailleurs le nom de la langue dans laquelle il est écrit, le roman. Création littéraire majeure si l’on en juge par le succès de celle-ci à notre époque !

      

    Citons le Roman de la Rose, Erec et Enide ou Tristan et Iseult.

      

    La forme même du roman voit le jour au Moyen Age, puisque le codex médiéval (livre) remplace alors le volumen antique (rouleau) bien moins pratique à manier. L’imprimerie elle-même ne pourra connaître sa formidable expansion que grâce au codex. Une autre création médiévale est l’amour courtois ou courtoisie.

      

    Il consiste en la louange de la femme (beauté, esprit, qualités) par des poètes (André le Chapelain, Bernard de Ventadour, Jaufre Rudel) et des chevaliers (Guillaume d’Aquitaine), mais aussi par des philosophes et des théologiens (Guibert de Nogent). En effet, on voit alors dans la beauté de la femme un miroir direct et immédiat de l’infinie et immuable beauté de Dieu.

      

    De manière plus générale, un Hugues de Saint Victor considère que la beauté du monde visible est le reflet, quoiqu’imparfait, de la beauté du monde invisible. Les hommes d’église ont beaucoup pratiqué l’amour courtois (qui était platonique, cela va sans dire). Citons Guillaume de St Thierry, moine cistercien, Folquet de Marseille, évêque de Toulouse, Mathieu de Vendôme, abbé de St Denis, Baudri de Bourgueil, évêque de Dol, Marbode, évêque de Rennes et jusqu’à St Bernard de Clairvaux lui-même.

      

      

      

    La chanson de geste (XIe siècle) ne peut pas non plus être passée sous silence : Chanson de Roland, Geste du roi Arthur, Geste de Lancelot, sources d’une innombrable production littéraire mise en scène par les trouvères et les troubadours. Enfin, les poètes et poétesses ne sont pas en reste : il nous reste les vers de Christine de Pisan (qui vivait de sa production littéraire !) et les diverses cantilènes, poèmes chantés, de Ste Eulalie, de Saucourt ou d’Hildebrand (IXe et Xe siècles).

      

    Théâtre

    Le théâtre médiéval est très vivant. Ses sujets sont essentiellement d’ordre religieux : pendant le Carême, sur le parvis des églises, des acteurs jouent les différents épisodes de la vie du Christ, des Mystères, ou des miracles des saints. Il est d’ailleurs ridicule de croire que l’Eglise aurait combattu le théâtre. Cet art était au Moyen Age le principal vecteur d’évangélisation des masses !

      

    Le théâtre profane joue beaucoup de farces. Les troupes vont de villages en villages et animent ponctuellement les places publiques. Le théâtre est un plaisir populaire et bon marché.

    A la Renaissance, tout change ! Tout d’abord, le développement des corporations dans toutes les professions incite les gens de théâtre à créer la leur. Les comédiens de l’hôtel de Bourgogne en particulier veulent le monopole des activités théâtrales. Ils s’acharneront contre les petites troupes d’amateurs. C’est la mort du théâtre de rue.

      

    Ensuite, imitation classique oblige, les troupes verront leur liberté artistique de plus en plus restreinte de par le cloisonnement des genres (on est comédien ou tragédien) et de par le respect de la fameuse règle des trois unités en droite provenance de l’Antiquité romaine.

      

    Ces contraintes rigides ne réussiront guère qu’aux géniaux Corneille et Racine. Il faudra attendre le XIXe siècle romantique et un Victor Hugo intrépide pour venir à bout de ces diktats !

    L’âge sombre du théâtre, s’il existe, ne se situe certes pas à la période féodale.

      

      

    Musique

    La musique tient une grande place dans la vie de l’homme du Moyen Age qu’il soit paysan, chevalier ou moine.

      

    L’activité musicale et poétique est alors intense avec la création de multiples hymnes ou chants liturgiques pour les offices religieux, mais aussi pour la poésie qui est alors toujours chantée et non récitée. La musique est l’accompagnement d’autre chose (musique d’ambiance) et non un spectacle en soi comme elle le deviendra à partir du XVIe siècle avec l’apparition des concerts. Les instruments des troubadours sont : la harpe, la lyre, le luth, la vièle, la flûte, la muse.

    C’est au Moyen Age que fut élaboré le langage musical qui sera celui de tout l’Occident jusqu’aujourd’hui avec le chant grégorien, longtemps attribué à Grégoire le Grand mais qui date en vérité du VIIe siècle. Les noms mêmes des notes de musique ont été tirés d’un hymne du VIIIe siècle en l’honneur de St Jean Baptiste, Ut queant laxis, par un moine italien, Gui d’Arezzo.

      

    La notation musicale est créée par des moines : au Xe siècle, on met au point un système de lignes colorées qui servent de repères à l’intonation à donner à chaque syllabe. L’orgue est introduit dans les églises.

      

    Architecture

    S’il est bien un domaine dans lequel on ne peut pas taxer les artistes médiévaux de frustres et ignares, c’est l’architecture. Comment oser regarder les chefs d’œuvre de l’art gothique en imaginant que les hommes qui les ont créés étaient des brutes ?

      

    Quiconque visite le patrimoine religieux français se convainc aisément de la maîtrise des architectes des XIIe et XIIIe siècles, qui n’ont rien à envier aux architectes gréco-romains.

    L’art roman est antérieur à la période qui nous occupe (Xe -XIIIe siècle). Cet art qui est avant tout un art religieux a développé les voûtes en berceau, les voûtes d’arêtes, les coupoles, les clochers, les fresques, les chapiteaux et les sculptures peintes incrustées dans les murs. L’art roman fut mal jugé par les censeurs de la pensée du XVIe siècle (encore eux !) car il n’avait rien, ou si peu, de commun avec l’art classique.

      

    Ces gens bienveillants ont alors tranché : les artistes du Moyen Age ne savaient pas leur métier ! Ni plus, ni moins. A aucun moment, ils n’ont imaginé que les artistes médiévaux n’avaient tout simplement pas voulu copier l’art gréco-romain. Les sculptures romanes n’ont rien à voir avec les statues grecques. Les églises carolingiennes n’ont rien à voir non plus avec les temples romains. Mais, c’est justement ce qu’ont voulu les artistes romans !

      

    Se démarquer des antiquités alors que le 16ème siècle se complut dans l’imitation bête et méchante de l’art classique. Au Moyen Age, l’art est invention, c’est tout. Imaginons qu’un historien du XXIIIe siècle juge l’art du XXe sur les toiles de Picasso.

      

    N’en déduirait-il pas lui aussi que les peintres de notre époque ne savaient pas dessiner ?

    L’art gothique est né au XIIe siècle. C’est la période qui nous intéresse. On lui doit profusion d’ogives, d’arcs-boutants, de sculptures (douces et souriantes dont le vêtement prend du volume) qui se détachent des murs et deviennent indépendantes, de vitraux, de gisants.

      

    C’est au gothique qu’on doit les plus beaux joyaux de notre patrimoine, les cathédrales de Chartres, Reims, Bourges, Amiens, Beauvais et bien sûr Notre-Dame de Paris.

      

    Comment peut-on traiter de barbare le Moyen Age qui a construit Ste Foy de Conques, Cluny et le Thoronet ?

      

    Barbares les tympans romans de Moissac ou d’Autun ?

      

    Barbares les vitraux de Chartres ou ceux de la Sainte Chapelle ?

      

    Barbares les enluminures, reliquaires, ostensoirs et vases liturgiques ?

      

    Pour l’anecdote, citons que le cloître de St Guilhem le désert ou celui de St Michel de Cuxa (XIIe siècle) furent acquis par des Américains ayant compris avant les Français l’admiration qu’il fallait vouer aux trésors architecturaux du Moyen Age !

      

    Lorsqu’on sait les destructions méthodiques des bâtiments religieux médiévaux qui ont eu lieu au moment de la Révolution Française (dont le saccage de St Denis, nécropole des rois de France, qui n’est pas le moindre), on est définitivement convaincu que l’obscurantisme, l’inculture et la bêtise ne sont pas à chercher du côté du Moyen Age, mais à une certaine période qui se réclamait justement (par autodérision ?)

    des ‘’lumières’’.

      

    sources

    SUPBER BLOG

    http://www.linquisitionpourlesnuls.com/2012/07/360/idee-recue-le-moyen-age-ne-presente-aucune-sensibilite-artistique/

      

      

     

     

     

     

     

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    L'Art et la Culture


      

    Les différents mouvements d'art

      

    Peu après la chute de l'Empire Romain, on assiste à l'apparition d'édifices à plan centré basé sur le cercle, le carré ou l'octogone entourés de demi-cercles.

      

    A l'origine, à vocation thermale ou de loisirs chez les Romains, mais adopté comme édifice religieux par les chrétiens. Sur les différents décors, les personnages sont représentés avec de très grands yeux et des traits figés, l'individualisation se faisant plus par les vêtements et la chevelure.

    Les sarcophages sont taillés dans des pierres dures et sculptés de scènes de loisirs, de chasses. Les invasions barbares apportent un nouvel élan dans la culture artistique (tombeau de Childéric).

      

    Plus tard, sous Charlemagne, l'héritage culturel des Romains est mis au goût du jour. Dans le domaine des manuscrits, la minuscule caroline fait son apparition.

      

    Une part nouvelle est faite pour les finitions et détails, comme en témoignent l'architecture et la sculpture. L'art ottonien (d'Otton Ier) se situe dans le prolongement de la renaissance carolingienne mais avec une influence byzantine dont les œuvres d'art circulent par les voies marchandes.

      

    On emploie beaucoup de pierres brutes ou polies (saphirs, rubis, émeraudes). Le Saint Empire Romain Germanique où règne l'empereur Otton succède à l'empire carolingien. La Saxe est désormais la région la plus florissante aux dépens de la France.

      

    L'Art Roman

    L'art roman est né de questions physiques dans le domaine architectural qui sont apparus au Xe siècle : remplacer les plafonds de bois en pierres, élargir les nefs, augmenter la hauteur des églises et faire mieux pénétrer la lumière. Le terme roman désigne en partie l'appartenance avec l'art romain ainsi que l'essor des langues romanes. Les différentes caractéristiques sont la recherche de chapiteaux et de voûtements, l'apparition du cuivre champlevé, le culte pour les reliques, et la vogue des pèlerinages.

    A partir de 1120, débute la sculpture des tympans d'église (espace sur les portails d'églises décoré de sculptures), de magnifiques frises font leur apparition. En architecture, les voûtes sont plus larges, et en Normandie, sous l'influence réciproque avec l'Angleterre, on commence déjà à voir les prémisses du gothique. La tapisserie de Bayeux est l'œuvre la plus représentative de cette époque.

    Après la dislocation de l'empire carolingien apparaît en Meuse une forme artistique intéressante et originale, qui aura quelques liens avec l'art ottonien en Germanie, et qui participera à l'éclosion de l'art gothique. C'est l'art Mosan (de la Meuse) qui est un art "charnière" entre roman et gothique.

     

    L'Art Gothique

    Sous l'affermissement des rois Capétiens ( Louis VII, Philippe Auguste...), cet art nouveau apparaît en Île-de-France. L'architecte gothique cherche à unir les masses, à fondre les volumes. L'arc-boutant y joue un rôle tout aussi important que l'ogive. Il crée une dynamique verticale, il permet aussi de réduire le rôle porteur du mur. Les grandes arcades s'inscrivent dans une volonté d'amplifier les vides au détriment des pleins.

      

    Dès lors, une grande vague de reconstruction balaye la France, à cause d'incendies ou autres évènements, les églises se réadaptent à ce genre nouveau qui s'impose très vite. Les vitraux sont beaucoup mieux utilisés, parfois jusqu'à la démesure (cathédrale de Reims). Par ailleurs, les sculpteurs affirment leur originalité par un jeu complexe de courbes et de contre-courbes dans les plis, par des effets d'ombre et de lumière.

      

    Dans tous les domaines d'arts, la lumière joue un rôle dynamique. La sculpture devient servante de l'architecture, cet accord correspond à un grand bouleversement stylistique. La peinture joue un rôle plus prépondérant, on voit ainsi apparaître de magnifiques fresques murales. Les objets d'arts se multiplient, notamment à Limoges. L'art gothique s'impose comme l'art caractéristique du style médiéval.

      

    Mais comme toujours, l'art sert avant tout la religion, ce n'est que bien plus tard, dans les peintures flamandes et italiennes, que l'on commence à peindre des gens ordinaires, et des scènes du quotidiens.
    Cliquez sur les étiquettes pour avoir la description des éléments de la cathédrale.

     

      

    Description des éléments de la cathédrale

    Classification des mouvements d'art

    Haut Moyen Âge
    Art du Haut Moyen Âge
    Bas Moyen Âge
    Art roman
    Art gothique
    Renaissance
    Prérenaissance (1300-1400)
    Première Renaissance (1400-1500)
    Haute Renaissance (1500-1530)
    Renaissance tardive ou Maniérisme (1520-1580)
    XVIIe
    Art baroque/classicisme
    XVIIIe
    Rococo
    XIXe siècle
    Néo-classicisme
    Romantisme
    Réalisme
    Impressionisme

     

      

    La littérature au Moyen Âge, troubadours et jongleurs

    Selon la tradition, le fondateur de la poésie lyrique des troubadours fut Guillaume IX (1071-1127), comte de Poitiers, duc d'Aquitaine, un vassal plus puissant que le roi de France. Ses compositions étaient fortes et raffinées. D'ailleurs les troubadours appartenaient le plus souvent aux classes dominantes.

      

    Les jongleurs en revanche, étaient issus exclusivement des classes ouvrières. Les deux « métiers » étaient distincts. Les troubadours composaient leurs propres vers et les mettaient en musique.

      

    Accompagné d'un instrument à corde, le jongleur n'était que l'interprète de ces chansons.

    Le réel artisan de la poésie provençale du Moyen Âge fut le troubadour. Certains n'étaient pas toujours noble, cependant lorsqu'un poète atteignait la condition reconnue de troubadour, on le considérait plutôt comme un marquis que comme un tavernier.

      

    Le Sud de la France était une région attentive plus que partout ailleurs à ce phénomène lyrique.

     

    L'éloge de l'amour courtois

    Les structures féodales étaient différentes au Nord, où oui se disait « oil » (langue d'oil). Au Sud, où l'on parlait la langue d'oc, la femme était une source infinie pour la poésie occitane. En Languedoc, la femme avait une importance politique plus large, elle pouvait dirigeait le fief en l'absence de son époux.

      

    Saint Bernard de Clairvaux, fondateur de l'Ordre cistercien avait influencé le culte de la Vierge Marie. Grâce à Marie, la femme avait une représentation de la Création, et par conséquent, une source de perfection. La Dame « chantée » par un troubadour n'était pas son épouse, mais celle d'un noble située socialement très au-dessus de lui.

      

    Sur un plan plus laïc, Guillaume, abbé de Saint-Thierry, l'ami de Saint-Bernard, dans son traité « De la nature de l'amour », place la femme au-dessus de l'homme dans l'expression de ce sentiment. La structure féodale continuant à être la règle dominante de la société européenne, la supériorité atteinte par l'image de la femme par rapport à celle de l'amant, très platonique, finit par créer dans cette relation un lien de vassalité similaire à celui du chevalier avec son seigneur. C'est le principe courtois.

      

    Parmi ces marques extérieures de « dépendance », se trouve celle de la soumission reproduite dans les miniatures où le Chevalier jure à genoux fidélité à sa Dame. A cette époque, où l'on célébrait les mariages d'intérêts, il était toléré qu'un troubadour fasse l'éloge de l'épouse d'un noble. Au contraire, l'épouse se trouvait glorifié, et par conséquent le conjoint aussi. Cependant, l'amour physique était secrètement souhaité, mais rarement consommé.

      

    La chanson de geste

    La chanson de geste est la première forme de littérature profane écrite en langue française. C'est la forme médiévale de l'épopée latine, transposée au monde de la guerre, de la poésie hagiographique, de l'exaltation de la vie des saints.

      

    La chanson de geste est une forme littéraire de l'action comme l'indique clairement le terme de geste (du latin gesta : actions). Le mot chanson met en évidence le caractère oral de ces textes qui sont, en règle générale, chantés et récités par les jongleurs.

    Un seul jour n'était pas suffisant pour réciter les 4 000 vers de « la Chanson de Roland », la plus célèbre de toutes. Les sources manuscrites sont ainsi très différentes entre elle compte tenus de ce caractère oral. Ces longs poèmes narratifs célébraient les prouesses guerrières, les héros, en général des chevaliers français devenus des personnages légendaires.

      

    Les évènements narrés remontent à plusieurs siècles avant la création du poème, mais sont revus à l'occasion des conflits contemporains. Le thème récurrent de la croisade sert de prétexte pour exalter la vaillance guerrière et les prouesses des héros sur fond mythique de combats surhumains et de descriptions fabuleuses.

      

    Exprimée à une époque chrétienne, la chanson de geste véhiculait une profonde charge idéologique, celle de la lutte entre le Bien et le Mal. La Chrétienté contre les Sarrasins musulmans. La plupart des chansons sont composées dans le Nord-Ouest de la France (Normandie), mais il se peut que le berceau de cette forme poétique soit né au Sud de la France. Les chansons les plus célèbres sont celles de Roland, de Charlemagne, de Guillaume d'Orange et du Cid.

     

      

    Autre formes littéraires

    Dans les cours princières et seigneuriales, jusque là très rudes, l'influence des clercs et le contact avec les civilisations orientales par le biais des Croisades, firent naître le goût d'une littérature écrite dans la langue du pays.

      

    Outre les chansons de geste, vus précédemment, d'autres formes littéraires s'exprimèrent. Au milieu du XIIe siècle, la poésie aquitaine s'introduisit dans les cours du Nord : elle chantait dans un langage précieux les aventures et les amours des chevaliers. Ce genre atteignit son sommet avec les romans de Chrétien de Troyes : Perceval ou Lancelot sont des monuments de la poésie française.

      

    Puis apparurent les contes et chantefables, composés de morceaux de proses et de couplets en vers accompagnés de mélodies : Aucassin et Nicolette, au XIIIème siècle annonçaient déjà une littérature plus populaire.

      

    La culture et l'enseignement au Moyen Âge. Culture écrite ou orale

    Les récits colportés par les ménestrels n'étaient pas la source unique des connaissances du peuple. Transmise de père en fils, la tradition orale inscrivait dans la mémoire de chacun des faits, des recettes et des enseignements moraux : proverbes, contes et légendes, chansons, recettes pour guérir telle ou telle maladie formaient la culture populaire à laquelle s'ajoutait l'enseignement de l'Église.

      

    A cette époque, l'imprimerie n'était pas encore inventée, les livres étaient écrits à la main par des moines copistes qui mettaient une année, ou plus, à écrire ou à recopier un seul ouvrage. On écrivait sur des feuilles de parchemin, obtenues par tannage de peaux d'agneau et de brebis. Les livres coûtaient si cher qu'ils étaient des objets de luxe. Il y avait très peu de livres, mais peu de gens savaient lire et encore moins écrire.

      

    A chaque fois que l'on devait lire une lettre, de connaître le contenu d'un recueil de lois, ou d'écrire une missive, on avait recours à un spécialiste.

    Il s'agissait d'un métier, et personne ne s'étonnait de l'analphabétisme des rois et des princes.

     

      

    L'Église, moteur de la culture

    Dans l'océan d'ignorance du Moyen Âge, l'Église représentait l'unique « institution culturelle » et le trait d'union entre l'Antiquité et la culture moderne. Dans les églises et les couvents, on préserve avec soin les conquêtes du genre humain : la langue latine, la littérature, la sculpture, la peinture, les arts ainsi que les techniques les plus précieuses.

      

    Benoît de Nurcie, au VIe siècle avait recommandé aux moines d'apprendre l'art de l'écriture, de constituer une bibliothèque dans chaque couvent et de constituer une école élémentaire ouverte à tous.

      

    C'est grâce à cette action que put s'étendre la grande culture médiévale. Mais c'est Charlemagne qui ordonna l'ouverture d'école publique dans les monastères. Les écoles se multipliaient auprès des cathédrales, des églises importantes et des monastères. Le rôle principal de ces écoles était de former les futurs clercs. Il y avait deux écoles auprès de chaque cathédrale :

      

    L'école « intérieure » était réservée à ceux qui désiraient approfondir leurs études pour entrer dans le clergé.

    L'école « extérieure » était une sorte d'école élémentaire ou primaire. Cette dernière qui était aussi ouverte aux pauvres, joua un rôle décisif dans la diffusion du savoir en Europe.

     

      

    Les premières universités

    Après avoir acquis des notions d'arithmétique, de grammaire, de géométrie, de musique et de théologie, l'étudiant pouvait continuer ses études en se rendant dans une université. L'université est une création typiquement médiévale, bien que différentes des nôtres à l'heure actuelle.

      

    En effet, il s'agissait d'une association d'étudiants provenant de régions et de nations très diverses, qui se réunissaient autour d'un maître qu'ils payaient eux-mêmes. Les docteurs ou professeurs, hébergeaient souvent les étudiants sous leur toit. Être professeur au Moyen Âge n'était pas de tout repos, s'il n'était pas clair ou ennuyeux, il était chahuté et même malmené. Clercs et étudiants formaient une catégorie à part. Unis par le même amour du savoir, parlant entre eux le latin, grands amateurs de divertissements, ils se déplaçaient par groupe dans toute l'Europe. Ces compagnies turbulentes d'étudiants itinérants contribuèrent à former une culture internationale.

     

      

    L'enseignement du Moyen Âge

    L'intérêt majeur des docteurs se portait sur la théologie, c'est-à-dire l'étude approfondie de Dieu et de son œuvre : l'Homme et son destin. Le grand foyer de la théologie fut la Sorbonne, où régna au XIIIe siècle Saint Thomas d'Aquin. Bien vite, la philosophie ou étude des idées, fut adjointe à la théologie. La renaissance de cette discipline fut due pour une grande part aux Arabes qui avaient sauvé les œuvres des penseurs grecs comme Aristote, qu'ils avaient traduites et commentées, avant de les répandre jusqu'en Occident.

      

    Parallèlement à ces deux sciences fondamentales se développèrent d'autres disciplines liées aux nécessités pratiques. Le contact avec le monde arabe, et en particulier avec l'école de Bagdad fit naître de grandes écoles de médecine : Salerne en Italie, Séville en Espagne, Montpellier en France devinrent des centres renommés pour les soins et la recherche médicale.

      

    Vers le milieu du XIVe siècle, après l'épidémie de peste noire qui ravagea le tiers de la population, on découvrit la propagation des maladies contagieuses. Par ailleurs, le développement du commerce permit aux mathématiques de faire des progrès considérables.

      

    Les études juridiques reçurent quant à elles, une grande impulsion grâce au développement de l'État et de l'administration centralisée.  

      

    sources

    Monsieur BEAUJARRET

    http://beaujarret.fiftiz.fr/blog/r297,art-au-moyen-age,7.html

      

      

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    Autoportrait de Da Vinci découvert en Italie ?

      

    Un tableau qui pourrait être un portrait de Léonard de Vinci a été découvert dans le petit village d'Acerenza, dans le sud de l'Italie, révèle lundi 23 février le site Internet du Times. On y voit un homme au nez aquillin, yeux bleus et longue barbe blanche, coiffé d'un chapeau à plume.

    La toile a été retrouvée par hasard par Nicola Barbatelli, historien médiéval, alors qu'il faisait des recherches dans les archives d'une riche famille italienne. Pendant un temps, les experts ont cru que l'homme représenté dans le tableau était Galilée, le grand astronome italien.

      

    Mais Nicola Barbatelli a rapidement fait le lien avec un autre portrait de Léonard de Vinci. "La posture, le style et la technique rappellent le portrait de Léonard" présent à la galerie des Offices de Florence, a expliqué le chercheur.

     

    "PINXIT MEA"

    Selon les experts, il s'agirait d'un portrait original daté de la Renaissance et non d'une copie. Il se pourrait également que l'on soit en présence d'un auto-portrait de l'artiste :

      

    les mots "Pinxit Mea" écrits à l'envers, marque de fabrique du peintre-inventeur, ont été décelés à l'arrière du tableau. Une hypothèse d'autant plus plausible que selon Nicola Barbatelli, Léonard de Vinci avait des liens avec une famille florentine qui possédait des terres à Acerenza.

    Si cette thèse était avérée, ce serait seulement le deuxième auto-portrait authentique du génie italien identifié par les spécialistes, le premier étant entreposé à la bibliothèque royale de Turin.

    Si la toile est actuellement étudiée par des experts, on sait d'ores et déjà qu'elle sera intégrée dans quelques jours à une exposition italienne ayant pour thème Léonard de Vinci, à Vaglio, en Italie.

    http://www.rhedae-magazine.com/

      

      

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    MUSEE GALLIERA

    Frank Horvat Photography
    Fashion and illustration Photo - Musée Galliera (1996)

      
    Costumes
    Mode XVIIIe

    La collection de costumes du XVIIIe siècle du musée Galliera, riche de 1600 pièces, est l’un des fonds de cette spécialité les plus riches au monde. Parfaitement représentative de l’évolution de la mode et du développement du luxe français au siècle des Lumières, elle se caractérise par une homogénéité remarquable des collections féminine et masculine. Le vêtement masculin y est majoritairement présent, singularisé entre autres par un habit d’homme, rare, de la fin du XVIIe siècle et un ensemble unique de 250 gilets de l’époque Louis XVI. Les grands bouleversements de la silhouette féminine, caractéristiques du siècle, y sont tous illustrés : un fonds important de 75 robes à la française rappelle que cette dernière fut l’ambassadrice de l’élégance féminine française des années 1730 à 1770.
     

     

    Enfin, le département comprend quelques séries exceptionnelles, vêtements d’enfants, costumes liturgiques, habits de théâtre et une centaine de textiles.
     

     

    Musées, expos
    Musée Galliera
    Paris Loisirs
    Présentation
    Les expositions du musée Galliera
    Robe à la française, vers 1750 - 1760 (face)

      

      

    Ce département est principalement le fruit de la générosité de la Société de l’Histoire du Costume et de son fondateur, le peintre et historien du costume Maurice Leloir (1853-1940), qui offrit ses collections à la ville de Paris en 1920. D’autres grands collectionneurs ont également contribué à l’enrichissement du fonds tel Edmond de Rothschild qui offrit un manteau de chevalier de l’ordre du saint-Esprit ou Christian de Galea, petit-fils de Madeleine de Galea (1874-1956) connue pour avoir donné sa célèbre collection de poupées et d’automates à la principauté de Monaco.

     

    La ville de Paris a mené, par ailleurs, une politique d’acquisition ambitieuse, acquérant des vêtements d’appartenance prestigieuse : habits du dauphin, duc de Normandie et futur Louis XVII, corset qui aurait appartenu à la reine Marie Antoinette, gilet d’homme et casaquin de chasse provenant de la garde-robe des princes de Ligne conservée en leur château de Beloeuil (Belgique).
     

     

    Le département Mode XVIIIe siècle du musée Galliera a créé deux expositions originales, Le coton. 1000 ans d’aventures et Modes en miroir, La France et la Hollande au temps des Lumières, cette dernière en collaboration avec le Gemeentemuseum de La Haye. Co-producteur de l’exposition Fastes de cour et cérémonies royales. Le costume de cour en Europe 1650-1800 qui s’est tenue au château de Versailles au printemps 2009, il dispose à présent d’une documentation abondante et originale qui en fait un centre de ressources pour la recherche en histoire et en histoire de l’art au XVIIIe siècle.

     

    Robe à la Française XVIIIème siècle. Vue de face

     

    L'étoffe date de 1720-1730. La robe a été faite au mimlieu du XVIIIème et remontée au XIXème. Damas, soie. Indiquée par les donateurs comme robe de mariée, cette robe illustre la difficile identification des toilettes nuptiales avant le XIXème siècle.


    » Crédits photo : Laziz Hamani - Paris Musées -
     
    SOURCES : MUSEE GALLIERA
     
    un des plus beaux musées de Paris...

     

      

      

    Le Palais Galliera - Paris 16e 

    Le musée de la Mode et du Costume

     

    Le Palais Galliera a été construit de 1878 à 1894 sur les plans de Paul-René-Léon Ginain, par de Marie Brignole-Sale, duchesse de Galliera, afin d'y exposer ses œuvres d’art, qu’elle souhaite alors léguer à l’État.

     

     

     

     

      

     

    Ce monument en pierre, inspiré de la Renaissance italienne, a en réalité une structure métallique, conçue par l’agence de Gustave Eiffel .

    A l’intérieur, la mosaïque du sol et des coupoles est l’œuvre de Dominique Faccina (1828-1903).

    Le corps central, sans étage, est encadré de portiques à colonnades couronnés de balustres qui entourent la cour semi-circulaire.

    Son entrée se trouve 10, avenue Pierre 1er de Serbie, sa façade arrière qui donne sur le square Brignole Galliera est ornée de colonnes et de trois grandes arcades, représente la Peinture d'Henri Chapu (1833-1891), l'Architecture de Jules Thomas (1824-1905) et la Sculpture de Pierre Cavelier (1814-1896).

    Le Palais héberge le musée de la Mode et du Costume depuis 1977.

     

     

    accueil Paris  - plan du site 

     

      

    L'atelier de restauration et de conservation préventive

    Crédits

    Le service de restauration et de conservation préventive, qui est exclusivement attaché au musée Galliera, est composé d'une équipe pluridisciplinaire d’une douzaine de personnes (restauratrices, couturières et personnes travaillant à la conservation préventive). Cette équipe travaille tout en respectant une déontologie propre à tout travail de restauration et de conservation préventive.

    L'objectif est de donner aux collections du musée des conditions optimales de conservation, conformes aux normes de l'I.C.O.M. Les travaux étaient si conséquents (il s'agit d’une des plus vastes réalisations de ce type en Europe) que cela a nécessité une réalisation par tranches.
    L'inauguration a eu lieu en 1993, mais les aménagements mobiliers des réserves ne sont pas encore terminés.
    Le service travaille en quelque sorte sur un « chantier des collections permanent », rythmé par le regroupement progressif des collections sur un même site.
     

    Outre la préservation des œuvres du musée, l’ambition du service est de constituer un site de référence et de formation en matière de conservation-restauration du costume et des accessoires : de nombreux stagiaires y sont accueillis, et un programme de formation a été établi en lien avec l’INP.

      

    L’équipe elle-même se tient informée des évolutions du métier, par des rencontres, des formations, des recherches.
     

    Les services de cette nature sont assez rares dans le paysage muséologique français, même si plusieurs exemples peuvent être cités, notamment dans le domaine textile ; cela témoigne de la volonté de la Ville de Paris et du Musée Galliera,e la Mode de la Ville de paris d’accorder à leurs collections le meilleur soin possible, en contrôlant toutes les étapes de leur traitement.


    » retourner à la page d'accueil du musée Galliera

      

    SOURCES

    http://www.paris.fr/loisirs/Portal.lut?page_id=6233&document_type_id=4&document_id=11710&portlet_id=14066

      



    Robe parée : robe et jupe, 1780-1790Prévoir en France une exposition sur le costume de cour des XVIIe et XVIIIe siècles relevait d’une gageure car il ne subsiste ici que très peu de vêtements dits de cour. L’absence d’une volonté politique de préserver les costumes de souverains au même titre que leurs collections d’art est la raison principale de ce manque en France. A cela s’ajoute qu’au XVIIIe siècle, l’usage voulait que rois et reines "réforment" leurs habits de l’année qui finissaient le plus souvent revendus chez les fripiers parisiens.

    Le costume de cour européen se singularise par un certain nombre de vêtements similaires attachés à des circonstances curiales universelles, sacre et couronnement, cérémonies d’ordre, mariage, festivités et leur soumission au formalisme de l’Étiquette de la cour. Comme le rappelle Jean-Jacques Aillagon, Président du Château de Versailles, "le costume de cour ne servait qu’accessoirement à vêtir. Il était fait pour signifier, pour concourir à cette liturgie dont le souverain était à la fois l’objet et l’acteur, et qui visait à souligner en sa personne, la prééminence du corps immortel du roi sur le corps mortel du prince qui régnait."

    Ce vestiaire, uniformisé par les circonstances, est également unifié par l’influence primordiale de la mode française. Cette influence est le fil rouge de l’exposition, matérialisée par des costumes confectionnés en France, des étoffes et des agréments exportés de Paris et des formes vestimentaires reprises de la mode française.

    Habit de mariage de Gustave III. 1766 Ce sont le luxe des matériaux, des étoffes, des broderies, des dentelles, des passementeries et l’accumulation des joyaux et des pierreries, qui font que les vêtements de cour s’adaptent à telle ou telle circonstance. Le costume s’impose ainsi comme une vitrine du commerce de luxe, dont il emploie les innovations techniques et esthétiques.

    Avec la montée en puissance de la mode et le renouvèlement accéléré des formes vestimentaires, le costume de cour évoluera vite. Cependant, les nombreuses commandes royales européennes, passées à Paris, attestent du rayonnement de la France et de son influence. Et comme le souligne Karl Lagerfeld : "Le costume de cour a connu son âge d’or sous Louis XIV. Versailles est donc le lieu idéal et magique pour montrer la mode d’un monde et d’un mode de vie impossibles à imaginer aujourd’hui."

    Oeuvres présentées :

    Le Victoria & Albert Museum, le Palais Pitti à Florence, le musée du Louvre, le musée Galliera, les Arts Décoratifs, les Archives nationales, ainsi que des collectionneurs privés ont accepté de prêter leurs œuvres. Les collections royales de Londres, de Dresde, du Danemark (château de Rosenborg), de Suède (Livrustkammaren), du Portugal (Palais d’Ajuda), mais aussi les collections impériales de Vienne (Kunsthistorisches Museum), des tsars de Russie (musée de l’Ermitage), et de la Cathédrale de Cologne seront pour la première fois présentées en dehors de leur pays d’origine.

    Commissariat d’exposition :

    L’exposition est organisée par l’Établissement public du musée et du domaine national de Versailles avec la collaboration de Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.
    - Commissaire général : Pierre Arizzoli-Clémentel, Directeur Général de l’Établissement public du musée et du domaine national de Versailles.
    - Commissaire adjoint : Pascale Gorguet Ballesteros, Conservateur en chef du patrimoine à Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris.

    Informations pratiques :

    Lieux d’exposition : Etablissement public du musée et du domaine national de Versailles. Salles d’Afrique et de Crimée du château de Versailles Tél. 01 30 83 78 00www.chateauversailles.frwww.fastesdecour.chateauvers...

    http://www.artactu.com/fastes-de-cour-et-ceremonies-royales-article00222.html  

     

    mardi 11 août 2009

     

















     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     








    Ah les chaussures
    celles des femmes du XVIIIè siècle, sont plus facile à visualiser que celles des hommes
    Cette fois ci, j'ai décide de les créer de toute pièce de la semelle en cuir, le talon en bois jusqu'à la chaussure elle-même que probablement je ferai en brocard

























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     Elsie de Wolfe

     
     
     
    Elsie de Wolfe, Lady Mendl
    (1865-1950)
     
     
     
    "Je crois que dans beaucoup d'optimisme et de peinture blanche."
     
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    Personne ne sait exactement l'année de naissance précise Elsie de Wolfe (il est généralement accepté d'être autour de 1865) mais son lieu de naissance était à New York.
     
    Ce qui est certain, c'est qu'elle est crédité d'être le décorateur premier Américain
    - il n'ya jamais eu "des designers d'intérieur» en soi, du moins pas avant d'Elsie est arrivé.
     
     
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    1941
     
    Que Elsie n'a pour l'intérieur de la maison était le débarrasser des victorienne rembourrés avec lequel il avait été enlisés depuis des décennies, elle a la fraîcheur, la légèreté et la légèreté à supporter.
     
     
    Elle avait un grand penchant pour les meubles et les intérieurs français parfait du 18ème siècle, et un amour respectueux pour Versailles en particulier.
     
     
     
    Mais Elsie n'est pas venu dans son métier , la décoration intérieure, au début, en fait, elle a commencé son métier quand elle était dans sa 40.
     
     
     
    Elsie peinte par Dietz Edzard, 1930
     
     
    Avant cela, son principal intérêt était le théâtre, et elle a pris la scène pour devenir une actrice.
     
     
    Comme ce serait pour une autre grande dame de son époque, Chanel
    "Coco" Gabrielle, la scène ne devait pas être un grand succès d'Elsie;
    notoriété ne serait pas l'y trouver.
     
    son mariage
     
     
     
     
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    C'est alors que elle a rencontré son "premier compagnon"
    le formidable Elisabeth (Bessie) Marbury, l'impresario de talent.
     
     
     
    Son "compagnon" Bessie"
     
     
    Elle, avec une autre femme, Anne Morgan et Bessie,
    a formé un trio et tous ensemble de trois jusqu'à la maison ensemble.
     
     
    Elsie, costumés comme " Mata Hari "- 1930
     
     
    En 1905, l'architecte Stanford White a commandé de Wolfe à la conception des intérieurs pour le Colony Club exclusif, un club privé pour le bien-to-do femmes.
     
     
    Pour le Colony Club, elle a peint des salles blanches, meubles recouverts de chintz anglais rustiques floral, et doublé les murs et les plafonds avec des treillages.
     
     
     
      Irving-Place-Elsie-de-Wolfe

    Marbury and de Wolfe’s living room before (left) and after (right) de Wolfe’s “refreshing.”

     

    Son but était de recréer une anglaise intérieur cottage garden
    - dans un endroit propre, intérieur lumineux et aéré - dans son concept, une idée novatrice.
     
     
     
     
    Bien que ses plans de conception pour le Colony Club causé une controverse considérable au premier abord, dans le temps, Elsie a reçu plusieurs commandes privées,
     
    qui a catapulté à devenir l'un des plus en demande décorateurs de sa génération.
     
     
     
    This photograph of the completed Trellis Room in the Colony Club caused a sensation among the press.
     
     
    En 1913, Elsie a publié son propre livre sur la décoration d'intérieur, La Maison de bon goût, dans laquelle elle célébrait les principes d'harmonie, de proportion et de simplicité.
     
     
     
     
     
    La Chambre de Trellis Le Colony Club
     
    La salle à manger, le Colony Club
     
     
    Une pièce conçue en 1909 par Elsie de Wolfe, qui illustre la «pureté» de son intérieur
     
     
    Une salle palissées - treillage étant un des éléments d'Elsie conception de signature
    /
     
     
    La salle de treillis, commandé par Mme Ormond G. Smith
     
    Elsie, Lady Mendl - en fin de vie
     
     
    Finalement, Elsie a acheté une maison à Versailles, connu comme Villa Trianon , sur lequel elle raffolait et qui est devenu son vitrine. Il était à Villa Trianon qui elle a perfectionné sa réputation (et compétences) comme une hôtesse remarquable de son temps.
     
     
    The sunroom at de Wolfe's Versailles residence, Villa Trianon.
     
     
    Pour un choc Bessie Marbury et consternation, en 1926,
    Elsie a épousé Sir Charles Mendl et désormais devenu connu comme Lady Mendl.
     
     

    Intérieur de la Villa Trianon , à Versailles, acheté pour 16 000 $ en 1906
     

      

      
    A propos de la Villa Trianon , Elsie dit: « La maison, non vécue en tant qu'elle avait été pendant des décennies, nous a parlé avec regret et la démission du passage d'une grandeur ancienne.
     
     

    new-york-frick-collection-2

    De Wolfe designed this room as Mrs. Frick’s boudoir.

    The space was known as the Boucher room for the eight panels that adorned it 18th-century

    painter François Boucher.

     
    Car il avait appartenu au duc de Nemours, fils de Louis Philippe.
    Et les dépendances avaient fait partie du Hameau de Marie-Antoinette ".
     
     
    [Source & cite: Après Tout , par Elsie de Wolfe (1935), New York: Harper & Brothers]
     
     
     

      
    Une autre de Elsie «signatures» - le mur en miroir, Villa Trianon
     
     
    Le jardin de Villa Trianon
     
    Elsie de Wolfe Villa Trianon intérieur
     
     
      
    Comme la guerre a éclaté et la menace nazie est devenue éminente, Elsie et son mari, Sir Charles Mendl, a décidé d'abandonner Versailles et leur bien-aimé Villa Trianon et de la tête à l'Amérique.
     
    According to de Wolfe, animal prints belonged alongside French antiques.

    According to de Wolfe, animal prints belonged alongside French antiques.

     
     
    Il était à Beverly Hills, où ils ont finalement atterri, Elsie a entrepris la décoration de leur nouvelle maison, After All .
     
     
     
    C'est là que Lady Mendl, comme Elsie a été connue, a commandé une jeune et, à cette époque, le talent inconnu du nom de Tony Duquette, de l'aider à décorer sa nouvelle maison - à ses spécifications.
     
     
     
    Hall d'entrée - Après Tout
     
    La salle de cartes - Après Tout
     
    En regardant vers le bar de la salle de dessin - Après Tout
     
    La barre de tentes - Après Tout
     
    Deux points de vue (au-dessus et ci-dessous) de la paroi du fond miroir et foyer de la salle de dessin - Après Tout
     
     
    Elsie chambre - Après Tout
    Elsie à la maison, 1944 - Après Tout
    Les neuf-dessus des images de After All
     
     
    Lady Mendl
     
     

    The first lady of Interior Design - Elsie de Wolfe, grew up surrounded by furniture and interiors she deemed to be "ugly" and decided "I am going to make everything around me beautiful.

     

    That will be my life." Elsie started her career later in life at the age of 40 as an Interior Decorator and quickly became known as the lady who graced American homes with style and sophistication that rose her to prominent heights.

     

    We're very grateful to this wonderful women who has inspired passion in our hearts so that we may continue what she began.

     
    Dans la vie plus tard, l'influence Lady Mendl sur la mode était encore très apparente, si peu excentrique - refusant d'accepter la condition de ses propres cheveux grisonnants, elle a introduit des femmes à la mode de se teindre les cheveux gris d'une teinte distinctement bleutée.
     
     
     
     
    Toujours soucieux de l'état et la condition de son bien-aimé Trianon Villa , Elsie, avec son mari et son jeune protégé de Charles, Tony Duquette, revient en France à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
     
     
    De Wolfe's private sitting room at Villa Trianon. The pillows are embroidered with her aphorisms: "Never explain, never complain" and "I believe in optimism and plenty of white paint!"

    De Wolfe’s private sitting room at Villa Trianon. The pillows are embroidered with her aphorisms: “Never explain, never complain” and “I believe in optimism and plenty of white paint!”

     
     
    C'est ici, à Villa Trianon - la maison qu'elle aimait le plus de tous ses maisons et à Versailles, son endroit préféré dans le monde - qui Elsie, Lady Mendl est décédé le 12 Juillet, 1950.(Source: pagerankstudio.com, 2010)
     
     
     
    Lady Mendl dans une cape brodée par Elsa Schiaparelli
     
     
     
    «La simplicité, la pertinence et de proportion."
     
     
      
      
      
     
     
     
     
      http://theesotericcuriosa.blogspot.fr/2011/01/white-whiter-whitest-lady-mendl-white_06.html
     
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    Gérard PHILIPE

    Château de Pierrefonds - avant restauration

    Gérard PHILIPE

    Pierrefonds après restauration

    Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc

     

     

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    Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc
    par Nadar

    Architecte français né à Paris en 1814, mort à Lausanne en 1879, Viollet-le Duc est issu d’une famille de la grande bourgeoisie (son père fut un haut fonctionnaire nommé, après 1830, conservateur en chef des résidences royales de Louis-Philippe).

    Pratiquement autodidacte, il se forme au cours de voyages en France et en Italie qu’il effectue entre 1835 et 1839. Parallèlement il acquiert les base de son métier en tant qu’adjoint aux Bâtiment civils auprès de l’architecte Achille Leclère.

    1840 Prosper Mérimée, Inspecteur général des monuments historiques lui confie la restauration de la basilique Sainte-Madeleine de Vezelay... Il 26 ans et c’est le début d’une immense carrière.

    Toujours en 1840, il entreprend en compagnie de Jean-Baptiste Lassus la restauration de la Sainte Chapelle de Paris. En 1844 Lassus et lui sont nommés architectes de Notre-Dame de Paris. Puis il prend en main les restaurations des basiliques de Saint-Denis et de Saint-Sernin à Toulouse en 1847.

    il remanie les remparts de Carcassonne et restaure la cathédrale d’Amiens en 1849, plus tard il assurera les restauration des cathédrales de Chartres, d’Amiens, de Clermont-Ferrand.

    Il entreprend en 1858 la reconstruction quasi intégrale du château de Pierrefonds, que l’empereur Napoléon III a choisi pour résidence d’agrément. La restauration de la cathédrale de Lausanne en 1874 sera le dernier grand édifice à s’inscrire dans son œuvre.

    Cet énorme travail ne l’empêche pas de réaliser plusieurs nouveaux édifices église, maisons particulières à Paris, de dessiner des vitraux, des monuments funéraires, du mobilier.

    Il consignera le résultat de ses travaux dans un Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, qui comprend dix volumes (publiés entre 1854 et 1868), auxquels viendront s’ajouter les six volumes du Dictionnaire raisonné du mobilier français (1858-1875).

    par Webmaster
     
     

     
    Médiathèque du Patrimoine. Cl. Philippe Berthé © CNMHS, Paris.  
    La porte Narbonnaise,
    état restauré.
     
    LES TRAVAUX DE RESTAURATION
    LA PORTE NARBONNAISE
    Viollet-le-Duc, aquarelle. Coll. Geneviève Viollet-le-Duc. Cl. Philippe Berthé © CNMHS, Paris.
    La porte Narbonnaise, élévation ouest, restitution.
    Dans son étude de 1846, Viollet-le-Duc a reconstitué l'état d'origine de la porte Narbonnaise, où les couvertures sont ornées d'un dessin de tuiles colorées. Dans l'étude définitive, il la représentera avec les toitures modifiées à la fin du XIIIe siècle, couverte en ardoise.
    architecte engage la restauration de la porte Narbonnaise à partir de l'étude archéologique détaillée réalisée de 1846 à 1849, commentée en ces termes élogieux par Prosper Mérimée : "Le travail graphique et le mémoire de Monsieur Viollet-le-Duc sur la porte Narbonnaise est une excellente étude archéologique sur l'art de la fortification au Moyen Age".
    De 1859 à 1860, les tours, écrêtées et ruinées, reçoivent de nouvelles couvertures d'ardoise pour retrouver les dispositifs du XIIIe siècle. En revanche, les éléments défensifs en bois, hourds, volets abattants occultant les ouvertures, représentés dans son analyse, ne font pas l'objet d'une restitution.

     

     

     
    Chronologie des travaux
    de Viollet-le-duc et de son
    successeur Paul Boeswillwald
    L'ancienne cathédrale
    Saint-Nazaire et Saint-Celse
    La porte Narbonnaise
    La porte Saint-Nazaire
    Les fortifications ouest
    Les fortifications nord
    La vie du chantier
    Après la mort de
    Viollet-le-Duc :
    Paul Boeswillwald
     
      La porte Narbonnaise,
    état avant restauration.
      Médiathèque du Patrimoine. Cl. Philippe Berthé © CNMHS
     
     
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    Suzanne VALADON

     

    Après la Goulue, la seconde figure féminine marquante de Montmartre dont j’ai choisi de vous parler est le peintre Suzanne VALADON.
     
    Il y a de fortes chances que vous la connaissiez déjà sans même le savoir puisqu’elle a servi de modèle pour de nombreux tableaux, désormais célèbres, de ses amis peintres Toulouse-Lautrec, Degas et Renoir.
     
    Son nom et son travail, en revanche, ne vous diront peut-être rien,
     
    l’histoire ayant préféré faire la lumière sur ses confrères masculins,
     
     
    fait d’autant plus regrettable que son oeuvre est d’une grande qualité et n’a rien à envier à certains, et si d’aventure on fait référence à d’elle, c’est souvent en tant que mère du peintre Maurice Utrillo.
     
    En 2009, la Pinacothèque de Paris a réalisé une exposition consacrée à Valadon, mais encore une fois en face à face avec Utrillon (Au tournant du siècle à Montmartre, Valadon Utrillo, de l’Impressionnisme à l’École de Paris).
     
     
    Un tel choix peut agacer car, s’il est certain que la biographie de Suzanne ne peut être séparée de celle de son fils, et vice versa, en ce qui concerne son oeuvre, elle mérite d’être reconnue en tant que telle, qu’on lui donne une place à part entière, et non une sempiternelle mise en apposition..
     
     
     
    Jeune femme assise, 1930
     
     
    De son vrai nom Marie Clémentine Valade, Suzanne Valadon voit le jour en 1865 dans un village de la Haute-Vienne.
     
    Elle est issue d’une histoire sans lendemain et nait donc de père inconnu.
     
    Le scandale provoqué par cette naissance oblige sa mère, dont la réputation a déjà été entachée par la condamnation de son défunt mari au bagne à perpétuité pour trafic de fausse monnaie, à quitter son village.
     
     
    Elle décide alors de refaire sa vie à Paris où elle s’installe dans le quartier de Montmartre avec sa fille, et reprend un commerce de blanchisserie.
     
    Suzanne, turbulente et caractérielle, est placée dans une institution religieuse, mais happée par le désir de liberté, elle s’en échappera vite.
     
     
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    Elle trouve alors une place d’apprentie dans une maison de haute-couture, puis sa personnalité fantasque aidant, elle décide, à 15 ans, de devenir acrobate de cirque jusqu’à ce qu’une mauvaise chute l’oblige à mettre fin à cette « carrière ».
     
     
    Elle travaille alors dans la blanchisserie de sa mère et fait rapidemment quelques à côté comme modèle, ce qui lui permet de faire la connaissance des artistes et de leur mode de vie bohème qui sied à merveille à sa personnalité hors norme.
     
     
     
     
    Nu à la couverture rayée, 1922
     
     
    Pour autant, Suzanne, puisque c’est ainsi qu’elle se fait appeler désormais, a de l’ambition.
     
    De hautes ambitions.
     
    Elle compte bien quitter cette condition sociale qui est la sienne, et veut par tous les moyens qu’on l’aime, qu’on l’admire.
     
     
    Malheureusement pour elle, un événement va quelque peu contrarier ses plans :
     
    - en 1883, à peine âgée de 18 ans, à la suite d’une histoire de passage, elle tombe enceinte et donne naissance à un fils, Maurice, né de père inconnu.
     
     
    New Mom c.1900s she looks like Suzanne Valadon?:  
     
     
     
    Qu’à cela ne tienne, trop occupée à vivre sa vie, elle confie son fils aux soins de sa mère.
     
    Convulsions, échec scolaire, maladie des nerfs, le fragile Maurice souffre de l’absence et du désintéret de sa mère.
     
     
     
    La chambre bleue, 1923
     
     
    Pendant ce temps là, Suzanne pose pour Renoir, Toulouse-Lautrec ou encore Degas.
     
    Dans les ateliers des peintres, elle observe et apprend.
     
    Suzanne Valadon (23 September 1865 – 7 April 1938) was a French painter born Marie-Clémentine Valadon at Bessines-sur-Gartempe, Haute-Vienne, France. In 1894, Valadon became the first woman painter admitted to the Société Nationale des Beaux-Arts. She was also the mother of painter Maurice Utrillo.:  
     
     
     
    Elle commence déjà à faire quelques dessins à la sanguine.
     
    Vocation ou simple désir de se mêler à son entourage, toujours est-il que Degas, qui voit son travail, l’encourage alors à continuer dans cette voie.
     
    Toute sa vie durant, il lui prodiguera amitié et soutien indéfectibles..
     
     
     
    Autoportrait, 1927
     
    En 1889, à l’occasion de l’exposition universelle qui se tient à Paris, Suzanne renoue avec un de ses anciens amants, Miquel Utrillo y Morlius qui, 3 ans plus tard reconnaitra Maurice comme son fils.
     
    Mais la rencontre, en 1893, de Suzanne avec le compositeur Erik Satie marque la fin de leur relation.
     
     
    Erik Satie, 1893

     

     

    Elle fait alors un portrait de Satie, sa première huile.

     

    L’année suivante, elle rencontre Paul Mousis, un riche homme d’affaire qu’elle épousera 2 ans plus tard.

     

    Le couple s’installe dans une grande maison de Montmartre avec un atelier pour Suzanne qui, stabilisée par cette relation, se consacre désormais entièrement à sa peinture.

     

    Et c’est peu de le dire car, en grande perfectionniste, la création d’un tableau peut lui prendre plusieurs années.

     

    Suzanne tente d’exposer à l’exposition de la Nationale de 1895 et devient ainsi la première femme admise

    à la Société Nationale des Beaux-Arts.

     

     

    Jeune femme assise, 1930
     
     
    Parallèlement à ce succès, la vie personnelle de Suzanne est rythmée par le problèmes de Maurice qui, balloté d’école en école, n’arrive pas à s’intégrer et, entre absences répétées et violences, subit un échec scolaire.
     
    En 1900, c’en est définitivement fini de l’école pour lui.
     
    Rendu à lui-même, dans un quartier comme Montmartre, Maurice cède rapidemment aux appels de l’alcool. Son beau-père tente plusieurs fois de l’aider en lui trouvant une place grâce à ses relations, mais la personnalité de Maurice, ses accès de colère et de violence provoqués par l’abus d’alcool en addition à sa mauvaise santé nerveuse, font qu’il n’arrivera pas à garder un emploi.
     
    En proie à l’oisiveté, au sentiment d’inutilité, il sombre peu à peu dans la dépression qu’il soigne à coup de gorgées d’alcool.
     
    Presque par dépit, il s’essaie un jour à la peinture, entreprise vivement encouragée par les docteurs et sa mère Suzanne.
     
     
     
     
     
    Raminou assis sur une draperie, 1920
     
    En 1909, Maurice présente à sa mère son meilleur ami, André Utter, peintre comme lui.
     
    Bien que son ainée de plus de 20 ans, une liaison commence rapidemment entre eux et le couple s’installe juste à côté de Mousis qui demande aussitôt le divorce et coupe les vivres à Suzanne.
     
    On imagine la réaction de Maurice, qui a tant souffert du rejet de sa mère étant plus jeune, en voyant son meilleur ami devenir l’amant de sa mère, puis son beau-père, puisque Suzanne et André finissent par se marier en 1914.
     
     
     
    Femme aux bas blancs, 1922
     
    Maurice connait rapidement le succès avec ses toiles, mais ses crises d’éthylisme et ses accès de violence deviennent ingérables.
     
    Devenant un danger tant pour lui-même que pour son entourage, la valse des internements d’urgence dans des maisons de santé commence.
     
    Il en sera ainsi jusqu’à la fin de ses jours.
     
    Suzanne et André prennent alors en main les intérêts de Maurice, et gèrent pour lui négociations et autres à côté.
     
     
     
    Le trio Valadon, Utter, Utrillo
     
    Au début des années 30, le couple commence à battre sérieusement de l’aile.
     
    Tandis que Suzanne s’occupe de sa carrière, André lui ne se gène pas pour vivre quelques relations adultères.
     
    Vers 1935, le couple se sépare définitivement et Suzanne, à l’orgueil blessé tant par cette séparation que par l’éloignement de son fils, fraichement marié, loin de Paris, se renferme sur elle et noîe son amertume dans l’alcool.
     
    Elle meurt en 1938. Maurice, bouleversé par sa mort, n’assistera pas à ses funérailles.
     
     
    Valadon, dans son atelier

    Sources : Wikipedia, site officiel de Maurice Utrillo
    Photos des oeuvres de S. Valadon : impressionism-art.org

    Pour aller plus loin :

     

    Les escaliers de Montmartre , Suzanne Valadon T1

    de Michel Peyramaure

     

    source : http://retroactivefr.wordpress.com/category/montmartre

      

     

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    REVOLUTION 1789

     

    Jacques Louis David

    1748-1825

     

    Peintures entre 1784 et 1792

      

    Le serment du Horatii
    1784
    Huile sur la toile, 330 x 425 centimètres
    Paris

      

    Le serment du Horatii (détail)
    1784
    Huile sur la toile
    Paris

      

    Le serment du Horatii (détail)
    1784
    Huile sur la toile
    Paris

      

    Les amours de Paris et de Helen
    1788
    Huile sur la toile, 144 x 180 centimètres
    Paris

     

      

    La mort de Socrates
    1787
    Huile sur la toile, 130 x 196 centimètres
    Musée métropolitain d'art, New York

     
     

      

    Portrait d'Antoine-Laurent et d'Marie-Anne Lavoisier
    1788
    Huile sur la toile, 256 x 195 centimètres
    Musuem métropolitain d'art, New York

     
     

      

    Portrait d'Antoine-Laurent et d'Marie-Anne Lavoisier (détail)
    1788
    Huile sur la toile
    Musuem métropolitain d'art, New York

     

      

    Le Lictors retournant à Brutus les corps de ses fils
    1789
    Huile sur la toile, 323 x 422 centimètres
    Paris

      

    art de l'auto-portrait-portrait
    c. 1790
    Huile sur la toile, 63 x 52 centimètres
    Musée De Pushkin, Moscou

     

      

      

    Anne-Marie-Louise Th?sson, Comtesse de Sorcy
    1790
    Huile sur la toile, 129 x 97 centimètres
    Neue Pinkothek, Munich

      

    Portrait des d'Orvilliers de Marquise
    1790
    Huile sur la toile, 131 x 98 centimètres
    Paris

      

    Portrait de Madame Ad?ide Pastoret
    1791-92
    Huile sur la toile, 130 x 97 centimètres
    Institut D'Art, Chicago

      

    art de l'auto-portrait-portrait
    1791
    Huile sur la toile, 64 x 53 centimètres
    Degli Uffizi, Florence de Galleria

    Le serment dans la cour de tennis
    1791
    Crayon, stylo et encre et pétrole sur la toile, 358 x 648 centimètres
    Musée National du Château, Versailles

      

    Madame Trudaine
    c. 1792
    Huile sur la toile, 130 x 98 centimètres
    Paris


     

     

     

    1748-1825

     

    Graphiques après 1792

    Chef de file de la nouvelle école de peinture

    Depuis 1781, David pensait faire, pour répondre à la commande des bâtiments du roi, une grande peinture d'histoire inspirée du thème du combat des Horaces et des Curiaces et indirectement de la pièce de Pierre Corneille Horace. Mais c'est trois ans plus tard qu'il mène à bien ce projet en choisissant un épisode absent de la pièce Le Serment des Horaces (1785 musée du Louvre) qu'il reprend peut être de l'Histoire romaine de Charles Rollin[31], ou s'inspire d'une toile de Gavin Hamilton Le Serment de Brutus[32]. Grâce à un financement de son beau-père, David part pour Rome en octobre 1784, accompagné de son épouse et d'un de ses élève et assistant Jean-Germain Drouais qui concours pour le grand prix de peinture. Il poursuit dans le Palazzo Costanzi la réalisation de son tableau, qu'il avait commencé à Paris.

    David ne s'est pas tenu à la dimension de dix pieds sur dix (trois mètres sur trois environ) imposée par les Bâtiments du Roi, mais agrandit la toile, lui donnant une largeur de dix pieds sur treize (3,30m sur 4,25m). Sa désobéissance aux instructions officielles lui vaut une réputation d'artiste rebelle et indépendant[33]. Il prend l'initiative d'exposer sa toile à Rome, avant la présentation officielle au Salon, où elle connaît un grand retentissement dans le milieu des artistes et des archéologues.


    La Mort de Socrate (1787) Metropolitan museum of art NYA la suite de Jacques Brengues[34], Luc de Nanteuil et Philippe Bordes ont avancé que le peintre aurait été franc-maçon[35]. Mais ce n'est qu' en 1989 lors du colloque David contre David qu' Albert Boime a pu attester sur la base d' un document daté de 1787 de l'appartenance du peintre à la loge maçonnique de la modération comme membre affilié et suggère que le thème du serment que l'on retrouve dans plusieurs œuvres comme Le serment du jeu de paume, la distribution des aigles, Léonidas aux thermopyles, fut peut être inspiré à David par les rituels de la Franc-maçonnerie[36].

    Malgré son succès à Rome, et le soutien du marquis de Bièvre, il doit se contenter d'un mauvais emplacement pour sa toile au salon de 1785, qu'il impute à ses mauvaises relations avec Jean-Baptiste Pierre premier peintre du Roi et directeur de l'Académie des beaux-arts[37], mais qui en fait est dû au retard pris pour envoyer l'œuvre à Paris après l'ouverture du Salon[37]. Cela n'empêche pas le Serment des Horaces de connaître un grand succès public et critique, et de faire considérer David comme le chef de file de la nouvelle école de peinture[38]que l'on ne nomme pas encore le néoclassicisme[39].

    Les succès de David comme artiste établi et reconnu par ses pairs, comme portraitiste de la haute société de son temps et comme professeur, ne l'empêchent pas d'être en butte aux jalousies de l'Académie. Le concours de 1786 pour le Prix de Rome est annulé car les artistes candidats sont tous des élèves de son atelier[40], et sa candidature pour le poste de directeur de l'Académie de France à Rome est refusée[41].


    Paris et Hélène (1788) musée du LouvreCette même année, en l'absence d'une commande officielle du roi, il satisfait à celle de Charles Michel Trudaine de la Sablière, un aristocrate libéral, seigneur du Plessis-Franc et conseiller au parlement de Paris, en peignant la Mort de Socrate (1787 Metropolitan museum of art), un tableau de demi-figure (1,29 mètre sur 1,96 mètre). Le geste de la main dirigée vers la coupe fut suggéré au peintre, selon le biographe P. A. Coupin, par son ami le poète André Chénier[42]. Exposée au salon de 1787 l'œuvre se trouve en concurrence avec la version que Peyron présente de la même scène, et qui était commandée par les bâtiments du roi. De fait, en choisissant sciemment le même sujet David se confronte à nouveau avec son ancien rival du prix de Rome de 1773 et prend sa revanche par le succès qu'il rencontre lors de son exposition[43].

    Il peint en 1788 Les Amours de Pâris et d'Hélène (1788 musée du Louvre) pour le comte d'Artois, futur Charles X, qu'il avait commencé deux ans auparavant. C'est la seule commande émanant directement d' un membre de la famille royale; celle d'un portrait de Louis XVI montrant la constitution au dauphin, que le roi lui demande en 1792, ne sera jamais réalisée[44]. L'année 1788 fut troublée par la mort précoce de son élève favori Jean-Germain Drouais, des suites de la petite vérole. À l'annonce de cette nouvelle le peintre écrivit « J'ai perdu mon émulation

     

    Tête du Marat mort
    1793
    Encre de stylo, noire et brune, 270 x 210 millimètres
    Musée National du Château, Versailles

     

     

    Marie Antoinette sur le chemin à la guillotine
    1793
    Stylo et encre, 150 x 100 millimètres
    Auvent De Musée du, Paris

     

     

    Le représentant des personnes en service
    1794
    Stylo, encre et watercolour, 315 x 220 millimètres
    Musée Carnavalet, Paris

     

    Le Gouvernement Anglais
    1794
    Gravure à l'eau-forte colorée par main, 248 x 392 millimètres
    Biliotheque Nationale, Paris

     

     

    Femme dans un Turban
    1794
    Stylo et encre brune, 370 x 260 millimètres
    Collection privée

     

    Homer Exposant ses vers aux Grecs
    1794
    Craie, stylo, encre et lavage noirs et rouges, 272 x 345 millimètres
    Auvent De Musée du, Paris

     

    Portrait de Jeanbon Saint-Andr?B >
    1795
    Stylo, encre noire, lavage et points culminants blancs, diamètre 182 millimètres
    Institut D'Art, Chicago

    L'arrivée chez Hôtel de Ville
    1805
    Encre de stylo, brune et noire avec les points culminants blancs, 262 x 408 millimètres
    Auvent De Musée du, Paris

     

    Napoleon Tenant La Couronne De Josephine
    1805
    Crayon noir, 293 x 253 millimètres
    Auvent De Musée du, Paris

     

     

    Étude nue de pape Pius VII
    1805
    Graphite fini de crayon noir, 293 x 253 millimètres
    Auvent De Musée du, Paris

    L'impératrice Josephine se mettant à genoux avec Mme. de la Rochefoucauld et Mme. de la Valette
    1806
    Crayon et graphite noirs, 274 x 391 millimètres
    Auvent De Musée du, Paris

    Étude pour la distribution des normes d'aigle
    1808
    Stylo, encre noire, lavage gris et points culminants blancs, 181 x 290 millimètres
    Auvent De Musée du, Paris


    Peintures tôt (jusqu'au salon de 1783)

    Peintures entre 1784 et 1792

    Peintures entre 1793 et 1799

    Peintures entre 1800 et 1814

    Peintures après 1814

    Graphiques jusqu'en 1792

    Graphiques après 1792

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    Jacques Louis David

    1748-1825

    Biographie

     

      

    De part sa formation et son parcours artistique, David est avant tout un peintre d'histoire, considéré depuis le XVIIe siècle selon la classification de Félibien comme le grand genre.

      

    Jusqu'à son exil, les œuvres dont il accorde le plus d' importance sont des peintures d'histoire inspirées par les sujets tirées de la mythologie (Andromaque, Mars désarmé par Vénus) ou l'histoire de l'antiquité romaine et grecque (Brutus, Les sabines, Léonidas). 

      

    Il essaye d'adapter son inspiration antique aux sujets de son temps en peignant aussi des œuvres à sujet contemporains. Les œuvres les plus caractéristiques sont le Serment du jeu de paume, La mort de Marat et le Le Sacre.

     

     

    Le deuxième genre pictural qu'il aborde est le portrait. Au début de sa carrière et ce jusqu'à la Révolution, il portraiture ses proches et relations ainsi que des notables de son entourage, ses seuls essais dans le portrait officiel concernent ses portraits de Napoléon équestre, et en costume du sacre, du portrait du pape Pie VII, et de quelques membres du régime, comme Esteve et Français de Nantes. Son style dans ce genre préfigure les portraits de Ingres. On lui connaît trois autoportraits.

      

      

    Il ne peint pas de nature morte, et on ne lui attribue qu' un seul paysage peint qu'il aurait fait de la fenêtre du palais du Luxembourg en 1794 quand il fut emprisonné, il a aussi dessiné plusieurs paysages des campagnes romaines lors de son séjour en Italie.

     

     

    David Jacques Louis
    (1748-1825),

    Peintre français qui introduisit en France le style néoclassique et en fut le meilleur promoteur, de la Révolution jusqu'à la chute de Napoléon Ier.

     


    David, Jacques Louis

    Jacques Louis David naquit à Paris dans une famille de la bourgeoisie aisée. Il étudia à l'Académie royale sous la direction du peintre rococo Joseph Marie Vien et remporta le prix de Rome en 1774, après quatre tentatives.

      

      

    Il partit alors pour la Ville éternelle, comme pensionnaire à la villa Médicis, où il resta cinq ans. Au cours de ce séjour, il fut très influencé par l'art classique et l'œuvre du peintre du XVIIe siècle Nicolas Poussin.

     

    De retour à Paris en 1780, il parvint rapidement à son propre style néoclassique, tirant les sujets de ses tableaux de l'Antiquité et s'inspirant, pour les formes et la gestuelle, de la sculpture romaine. Sa première commande, le Serment des Horaces (1784, Musée du Louvre, Paris) fut soigneusement prémédité pour être le manifeste du nouveau style néoclassique, destiné à développer le sens civique du public.

      

      

      

    Porteuse d'un thème très moral, voire patriotique, cette toile devint la référence principale de la peinture historique noble et héroïque des deux décennies suivantes. à partir de 1789, afin de témoigner des épisodes de la Révolution française, ami de Robespierre, il mit son art au service de la nation et adopta un style plus réaliste que néoclassique, comme l'atteste la Mort de Marat (1793, Musées royaux des Beaux-Arts, Bruxelles).

      

      

    En 1794, emprisonné à deux reprises au palais du Luxembourg, il continua néanmoins à peindre et conçut les Sabines (Musée du Louvre), qu'il acheva en 1799.

     

    De 1799 à 1815, il fut le peintre officiel de Napoléon Ier dont il retraça le règne dans de très grandes toiles, comme le Sacre de Napoléon Ier le 2 décembre 1804 (1806-1807, Musée du Louvre). Suivant la disgrâce de l'Empereur, il s'exila à Bruxelles - l'Italie avait refusé de l'accueillir -, où il séjourna jusqu'à sa mort.

      

      

    Il y ouvrit un atelier, revint aux sujets de la mythologie grecque et romaine, peints cependant dans un style plus théâtral.

    Tout au long de sa carrière, il fut également un portraitiste fécond. Plus intimistes que ses grandes toiles, ses portraits, comme Madame Récamier (1800, Musée du Louvre), montrent sa grande maîtrise technique et sa psychologie des personnages.

      

      

      

    De nombreux critiques modernes considèrent que les portraits de David, dénués de discours moral et soumis à une technique plus simple, sont sa plus grande réussite.

    La carrière de David symbolise en quelque sorte le passage du style rococo du XVIIIe siècle au réalisme du XIXe siècle.

      

      

    Son style au souffle puissant et sa grande maîtrise du dessin influencèrent fortement ses élèves Antoine Gros et Jean Auguste Dominique Ingres (l'un des derniers représentants du néoclassicisme) ; ses thèmes patriotiques et héroïques préparèrent la voie au romantisme.

    Jacques Louis David

     

    1748-1825

     

    Jacques-Louis David était le peintre officiel de la Révolution et un membre de la Convention au plus fort de la Terreur. Il a toujours mis son art aux services de ses idéaux à travers les fêtes révolutionnaires, ou la propagande. Homme dangereux car manipulateur de l'art au service d'une cause, ce livre décrit les liens du peintre avec le domaine politique, la modernité de son action face à l'Histoire.

     

    Peintre et conventionnel

    Dès août 1790, Charlotte David, en désaccord avec les opinions de son mari, engage leur séparation et se retire un temps dans un couvent. Le 17 juillet 1791 David fait partie des signataires de la pétition demandant la déchéance de Louis XVI réunis au Champ de Mars juste avant la fusillade, il fait à cette occasion la connaissance de Roland[60]. En septembre de la même année il tente sans succès de se faire élire comme député à l'Assemblée législative[61]. Son activité artistique se fait moins présente : s' il trouve le temps de faire son deuxième autoportrait dit Autoportrait aux trois collets (1791 Florence Galerie des Offices), il laisse inachevés plusieurs portraits dont ceux de Mme Pastoret et Mme Trudaine.

    En 1792 ses positions politiques se radicalisent : le 15 avril il organise sa première fête révolutionnaire en l'honneur des gardes suisses de Chateauvieux qui s'étaient mutinés dans la garnison de Nancy. Son soutien à cette cause provoque la rupture définitive avec ses anciennes relations libérales, notamment André Chénier et Mme de Genlis.

    Le 17 septembre 1792 il est élu 20e député de Paris à la Convention nationale avec 450 voix aux élections du second degré[62], et le soutien de Jean-Paul Marat qui le classe parmi les «excellents patriotes»[63]. Il siège avec le parti de la Montagne.

    Peu après le 13 octobre il est nommé au Comité d'instruction publique et à ce titre, est chargé de l'organisation des fêtes civiques et révolutionnaires, ainsi que de la propagande. Au Comité, de 1792 à 1794, il s'occupe de l'administration des arts, qui s'ajoute à son combat contre l'Académie. Également membre de la Commission des monuments, il propose l'établissement d'un inventaire de tous les trésors nationaux et joue un rôle actif dans la réorganisation du Muséum des Arts, offrant un poste à Jean-Honoré Fragonard. Il conçoit au début de l'année 1794 un programme d'embellissement de Paris et fait installer les chevaux de Marly de Guillaume Coustou à l'entrée des Champs Élysées[64].

    Du 16 au 19 janvier 1793 (27 au 30 nivôse an I) il vote pour la mort du roi Louis XVI, ce qui provoque la procédure de divorce intentée par son épouse. Le 20 janvier le conventionnel Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau est assassiné pour avoir lui aussi voté la mort du roi. David est chargé par Barère de la cérémonie funéraire et fait exposer le corps place des Piques[65]. Il représente ensuite le député sur son lit de mort dans un tableau exposé à la Convention, puis récupéré par le peintre en 1795, probablement détruit en 1826 par la fille du conventionnel assassiné[66]. Il reste connu par un dessin de son élève Anatole Desvoge, et une gravure de Tardieu.


    Pierre-Antoine Demachy Fête de l’Etre suprême au Champ de Mars (20 prairial an II - 8 juin 1794). Musée CarnavaletÀ l'annonce de l'assassinat de Marat le 13 juillet 1793, la Convention, par la voix de l'orateur François Élie Guirault porte-parole de la Section du Contrat-Social, commande à David de faire pour Marat ce qu'il avait fait pour Lepeletier. Proche relation du conventionnel, David avait fait partie des derniers députés à l'avoir vu vivant la veille de l'assassinat[67]. Il peint, avec Marat assassiné (1793), un de ses tableaux les plus célèbres et emblématiques de sa période révolutionnaire, exposant le crime dans sa crudité. Il s'occupe aussi des funérailles en organisant le 16 juillet une cérémonie quasi-religieuse dans l'église des Cordeliers précédée par un cortège funèbre[68]. En octobre 1793, David annonce l'achèvement de sa toile. De novembre 1793, jusqu'à février 1795, les tableaux de Lepelletier et Marat vont sieger dans la salle des séances de la Convention.

    Avec La Mort du jeune Barra David fait son troisième et dernier tableau sur le thème du martyr révolutionnaire, en prenant cette fois comme exemple le cas d'un jeune tambour de treize ans Joseph Barra, tué lors de la guerre de Vendée pour avoir, selon la légende, refusé de crier « vive le roi ». Il était aussi chargé d'une célébration révolutionnaire pour sa panthéonisation, mais les évènements du 9 thermidor date de la chute de Robespierre font abandonner le projet[69].

    David avait aussi envisagé de célébrer un autre héros, le général marquis de Dampierre, dont il a fait quelques croquis préparatoires à une toile qui ne sera pas réalisé, le projet fut peut être interrompu à l'annonce de l'assassinat de Marat[70].

    A partir de la seconde moitié de l'année 1793 David occupe plusieurs postes à responsabilité politique, en juin il est nommé président du club des jacobins, le mois suivant il est secrétaire de la Convention. Il prend une part active dans la politique de la Terreur en devenant le 14 septembre 1793 membre du Comité de sûreté générale et préside la section des interrogatoires[71]. À ce titre il contresigne environ trois-cent mandats d'arrestation, et une cinquantaine d'arrêtés traduisant les suspects devant le tribunal révolutionnaire. Il intervient entre autres dans l'arrestation de Fabre d'Églantine, ainsi que dans celle du général Alexandre de Beauharnais, et dans le cadre du procès de Marie antoinette, il participe comme témoin à l'interrogatoire du Dauphin. Il n'interviendra pas pour empêcher l'execution d'anciens amis et commanditaire comme les frères Trudaines, Lavoisier, la duchesse de Noaille pour qui il avait peint un christ en croix ou André Chenier, et Carle Vernet lui imputera la responsabilité de l'exécution de sa sœur Madame Chalgrin. Cependant il protégea Dominique Vivant Denon en lui procurant un poste de graveur[72] et aida son élève Antoine Jean Gros dont les opinions royalistes pouvaient en faire un suspect, en lui donnant les moyens de s'expatrier en Italie. En 1794 David est nommé président de la Convention, fonction qu'il occupe du 5 au 21 janvier (16 nivôse au 2 pluviôse an II).

    Il organise la cérémonie de la Fête de l'Être suprême.


    Pendant le Directoire

    Les SabinesAprès la chute de Robespierre, le 9 thermidor (27 juillet 1794), David est compris dans la proscription. Mais absent de la convention ce jour-là, ayant été prévenu par un ami, il échappe de justesse à l'échafaud. Dénoncé par Lecointre comme robespierriste il est mis en accusation et emprisonné à l'ancien Hôtel des Fermes générales, puis au Luxembourg. Ses étudiants se mobilisent et obtiennent sa libération le 8 nivôse an III (28 décembre 1794). Il est à nouveau emprisonné en 1795 avant d'être amnistié.

    Durant son emprisonnement, David ne reste pas inactif, il peint l' Autoportrait du Louvre et conçoit Les Sabines. Ce tableau est une œuvre capitale de David, de style néo-classique, dans lequel il symbolise les rivalités fratricides des factions révolutionnaires et les vertus de la concorde. Les Sabines attira les critiques des Barbus, un groupe constitué de certains de ses élèves par Pierre-Maurice Quays qui prônait un retour au primitivisme. David dut se séparer de ces éléments perturbateurs.

    C'est à cette époque qu'il reprend contact avec son ex-épouse Charlotte qui lui pardonne ses actes et qui accepte de l'épouser à nouveau.


    Époque napoléonienne

    Le Premier Consul franchissant les Alpes au col du Grand-Saint-Bernard (1800) château de MalmaisonDès les premiers succès de Bonaparte en Italie, il fut séduit car il retrouvait en lui ses héros légendaires . Vers la fin de l'an VI (1797), sa rencontre avec le jeune général Bonaparte achève de le convaincre et il fait son premier portrait qui demeure inachevé.

    Il réalisa, pour le nouveau maître de la France puis de l'Europe, plusieurs tableaux à des fins de propagande et devint le peintre officiel du Premier Empire. Sa première représentation majeure fut Bonaparte au Grand-Saint-Bernard monté sur un cheval fougueux. David dont c'était la première grande réalisation pour Bonaparte voulut en faire un tableau symbolisant le conquérant dans la ligne d'Hannibal avec le nom de Bonaparte gravé sur une pierre, en bas, à gauche du tableau. Originellement la toile fut commandée par le roi d'Espagne. Il existe quatre autres exemplaires de ce tableau qui furent exécutés par l'atelier de David. Cette œuvre majeure reproduite en France dans tous les manuels d'histoire depuis Jules Ferry est un des rares portraits équestres de Napoléon.

    Le premier consul Bonaparte voulait nommer David « peintre du gouvernement » mais ce dernier refuse ce titre estimant mériter plus, et en 1804, le nouvel empereur l'investit dans la fonction de « premier peintre », fonction qu'avait occupé Charles Le Brun auprès du Roi Soleil. Ainsi à l'occasion des cérémonies du Couronnement, David reçoit commande de quatre tableaux dont il n'en exécutera que deux, « Le Sacre de Napoléon » et La Distribution des Aigles, à cause de difficultés de paiement.

    Il réalisa Le Sacre de Napoléon en trois ans et disposa pour ce faire d'une loge à Notre-Dame d'où il put suivre, les épisodes et les détails de la grandiose cérémonie. Il a relaté lui-même comment il opéra : « J'y dessinai l'ensemble d'après nature, et je fis séparément tous les groupes principaux. Je fis des notes pour ce que je n'eus pas le temps de dessiner, ainsi on peut croire, en voyant le tableau, avoir assisté à la cérémonie. Chacun occupe la place qui lui convient, il est revêtu des habillements de sa dignité. On s'empressa de venir se faire peindre dans ce tableau, qui contient plus de deux cents figures… ». Cependant, le tableau n'est pas tout à fait véridique sur au moins deux points : la mère de Napoléon représentée dans la tribune la plus proche de l'autel, selon le vœu de l'empereur, n'assista pas à la cérémonie, et le pape Pie VII, représenté bénissant le mariage, n'a été en réalité que simple spectateur, restant toute la cérémonie assis dans une attitude résignée.

    Dans le tableau La Distribution des Aigles il dut sur ordre de l'empereur réaliser deux modifications importantes : il vida le ciel de la « Victoire qui jette des lauriers aux officiers brandissant drapeaux et étendards » et après 1809 il fit disparaître de la scène Joséphine répudiée. La première modification rendit sans objet le mouvement de tête des maréchaux regardant désormais le vide à l'emplacement où se trouvait l'allégorie.

    Vers la fin de l'Empire, les commandes officielles se raréfient et David achève son tableau Léonidas aux Thermopyles un épisode de l'histoire de l'Antiquité grecque qui va devenir à la mode. Ce tableau fut conçu par David vers 1800, époque où la glorification des vertus héroïques du sacrifice pour la nation était un modèle à suivre. Le Roi Léonidas à la tête de trois cents guerriers résolus, tient tête à plusieurs centaines de milliers de soldats perses, donnant aux Grecs le temps de se reprendre. Le tableau fut achevé en mai 1814, alors que Napoléon venait d'abdiquer et de s'exiler sur l'île d'Elbe. Lors des Cent-Jours, Napoléon de passage à Paris prit le temps d'aller voir le tableau. Le peintre conserva sa fidélité à l'Empereur en signant l' « Acte additionnel ».

    Après la bataille de Waterloo, et le retour du roi Louis XVIII sur le trône, David, pour avoir signé l' « Acte additionnel », est définitivement proscrit du royaume de France et doit partir en exil, après la loi du 12 janvier 1816.


    Exil à Bruxelles

    Portrait de David (1817) par François-Joseph NavezDans un premier temps, il sollicite l'asile auprès de l'Italie qui le lui refuse. La Belgique plus libérale le reçoit et il retrouve à Bruxelles d'autres anciens conventionnels : Barrère, Pierre Joseph Cambon, Merlin de Douai, Thibaudeau, Alquier et Sieyès.

    Il exécute de nombreux portraits pour vivre, mais ses capacités sont encore là, il n'a pas renoncé à la « grande manière » et reprend ses sujets liés à la mythologie grecque et romaine.

    Refusant les généreuses interventions tendant à obtenir son retour en France, il restera en Belgique jusqu'à sa mort neuf ans plus tard malgré une amnistie. Dans ce pays, il a enfin trouvé la quiétude et, presque octogénaire, il exécute sans commanditaire en 1824, un tableau de plus de trois mètres de haut, « Mars désarmé par Vénus et les Grâces ». Ce fut sa dernière grande œuvre et David mou

    Peintures tôt (jusqu'au salon de 1783)

    Peintures entre 1784 et 1792

    Peintures entre 1793 et 1799

    Peintures entre 1800 et 1814

    Peintures après 1814

    Graphiques jusqu'en 1792

    Graphiques après 1792

    Biographie
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    Watteau a souvent introduit le personnage de Pierrot dans ses œuvres mais ce tableau est le seul de sa carrière qui figure un personnage grandeur nature.

      

    Il est aujourd’hui admis que l’œuvre représente le portrait de l’ancien acteur Belloni et a servi d’enseigne au cabaret qu’il avait ouvert en 1718.

      

    Le nom de Pierrot est par ailleurs adopté par les historiens de l’art, plutôt que celui de Gilles, pourtant largement représenté au cours du XVIIIe siècle.

    L’air mélancolique de Pierrot est appuyé par la multiplicité des formes arrondies qui confèrent une grande douceur à l’œuvre : le visage lunaire est entouré d’une calotte et d’un large chapeau et le personnage est vêtu de sa traditionnelle collerette. Il porte une veste et un pantalon d’un blanc intense qui irradie les mains, le torse et la tête.

      

    Pierrot, dans une attitude statique et quelque peu gauche, les bras le long du corps, occupe le devant de la scène et semble fixer le spectateur intensément, tandis que les acteurs secondaires, d’autres personnages de comédie, et dont seuls les bustes sont visibles, se tiennent en contrebas.

      

    Parmi eux on peut reconnaître : le Docteur sur son âne, symbolisant le docte pédant et ridicule, un couple d’amoureux, Isabelle et Léandre et le Capitaine, homme de guerre fanfaron et couard.

      

    Coupé du monde qui l’entoure (du monde artificiel et futile de la scène ?), figé et seul, Pierrot, le regard absent, l’air mélancolique ou rêveur, fait naître une émotion indéfinissable. L’inexprimable mystère qui émane du tableau tient au style unique de Watteau, qui sait admirablement mêler réel et imaginaire. Encarta.

     

     

    sources http://www.voyagesphotosmanu.com/pierrot.html

      

      

      

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    Jean-Honoré

     

    JEAN- HONORE FRAGONARD

    (1732 - 1806 )

     

    Peintre français dont les scènes de la frivolité et la galanterie sont parmi les réalisations les plus complète de l'esprit rococo. 

     

    Jean Honore Fragonard - The Angora Cat, 1785 at Wallraf-Richartz Museum Cologne Germany 

     

    Il a voyagé et dessine les paysages d'Hubert Robert et ont répondu avec sensibilité particulière pour les jardins de la Villa d'Este à Tivoli, de souvenirs qui se produisent dans les peintures tout au long de sa carrière.

     

    En 1765, il devient membre de l'Académie avec son image historique dans le Grand MannerCoroesus se sacrifiant pour sauver Callirhoé (Louvre, Paris).

     

    Il a rapidement abandonné ce style, cependant, pour les toiles érotiques par lequel il est surtout connu ( Le Swing , Wallace Collection, Londres, c. 1766).

     

     

      

    Après son mariage en 1769, il peint aussi des enfants et des scènes de famille. Il s'arrêta exposant au Salon en 1767 et presque tous ses travaux ont été effectués pour des mécènes privés. Parmi eux, Mme du Barry, la plus belle maîtresse de Louis XV, pour qui il peint des œuvres qui sont souvent considérés comme ses chefs-d'œuvre - les quatre toiles représentantles progrès de l'Amour (Frick Collection, New York, 1771-1773)

      

    .

    Peintre célèbre - Fagonard 

     

    Ceux-ci, cependant, ont été retournés par Mme du Barry, et il semble que le goût était déjà se retourner contre léger style de Fragonard. Il a essayé en vain de s'adapter à la nouvelle vogue néoclassique, mais en dépit de l'admiration et le soutien de David, il a été ruiné par la Révolution et mourut dans la pauvreté.

     Jean-Honoré Fragonard a girl

    Fragonard était un peintre prolifique, mais il a rarement ses œuvres en date et il n'est pas facile de tracer son style se développer.

     

     Peintre célèbre - Fagonard

      

      

    A côté de ceux de Boucher, ses tableaux semblent résumer une époque.

      

    Sa couleur délicate, pleine d'esprit de caractérisation, et coup de pinceau spontané en sorte que même ses sujets les plus érotiques sont jamais vulgaire, et son plus bel ouvrage a une verve irrésistible et de joie.

     

     

     

    Jean-Honoré Fragonard : Le Verrou, entre désir et peinture

     

    Un jeune homme enlaçant une jeune femme, un verrou se fermant, un lit défait, une pomme, et le siècle du libertinage trouve une expression du désir en peinture.

    Deux parties composent « Le Verrou » : un couple aux désirs ne s’accordant pas sur la droite, en pleine lumière, et la partie gauche abritant dans la pénombre la métaphore du désir charnel : un lit parfaitement en désordre.

     

    La partie gauche composée uniquement de drapés fait penser à nombre de spécialistes de Fragonard que le peintre a voulu représenter, entre les oreillers et le baldaquin, le corps désirant d’une femme. Le travail des couleurs, des tissus, des détails de composition amènent souvent à y voir une métaphore de l’acte sexuel mais qu’en est-il réellement ?

     

     

     

    Fragonard :

    Reconnu pour son habileté, pour un goût des couleurs poussé à la perfection, pour une virtuosité réelle au pinceau, Fragonard montre ici l’absolu du renouvellement de la peinture au XVIIIe siècle. Résidant à l’Académie de France, il compose « Le Verrou » en 1777 mais cette œuvre ne fut rendue célèbre que par les gravures le reprenant en 1784. Commandé par le Marquis de Véri, « Le Verrou » laisse toujours courir nombre de spéculations quant à sa signification réelle.

     

    Désir et désordre

    Fragonard était un peintre au libertinage ardent. Nombre de ses toiles montrent l’expression du désir. Les ardeurs amoureuses de l’amant du « Verrou » sont ici parfaitement claires. Les symboliques érotiques se montrent au spectateur : une chaise renversée, jambes en l’air, une pomme symbolique du péché, un verrou en référence au sexe masculin, un baldaquin montrant le sexe féminin tant par ses formes que par ses couleurs, la force de l’amour et du désir explose. La volonté de refaire l’amour du jeune homme étant claire alors qu’il ferme à nouveau le verrou.

    On y voit tout autant l’expression de l’amour profane, libertin, que l’expression religieuse du désir par la pomme perdue à gauche de la toile.

    Fragonard a-t-il simplement voulu représenter une scène de genre dans l’esprit libertin, grivois du siècle de Louis XVI ? C’est probable.

      

     

    Fragonard proche de Rembrandt

    En rupture avec ses précédents tableaux, plus clairs, moins maniéristes, Fragonard travaille ici drapés et lumière à la manière de Rembrandt. Epurée, la composition pose sur son « Verrou » une lumière proche de celle des maîtres hollandais. La palette est très restreinte : entre ocre, rouge, blanc, les formes sont lascives et les clairs-obscurs particulièrement évocateurs.

     

     

    La poésie de cette œuvre majeure de Fragonard tire son originalité du fait qu’elle ne dit rien. Elle suggère tout. Elle laisse au spectateur le soin d’apprécier l’acte amoureux et son renouvellement potentiel.

      

      

     

     

    Un sens caché ?

    Les deux amants ont-ils déjà fait l’amour ?

      

    Vont-ils passer à l’acte ? Recommencer ?

      

    La demoiselle est-elle réellement consentante ?

      

    Le libertinage parfois outré du siècle des Lumières atteint-il ici un sommet dans son expression ?

    Ces questions sont posées, souvent, mais restent tout aussi souvent sans réponses absolues. Nombre de détails peuvent parfois perdre en conjectures.

     

     

    Toujours est-il que « Le Verrou » s’impose comme l’un des témoignages majeurs de l’évolution de l’esthétique du XVIIIe siècle où les fêtes galantes, par exemple d’un Watteau, commençaient à devenir toujours plus prisées.

     

     

     

     

     

     

    Image

    Le Pacha
    lavage sépia; Louvre

     

    Image

    Les Baigneuses
    1765; Louvre

     

    Image

    Inspiration
    1769; toile; Louvre

     

     

     

    Photographies deMark Harden et Carol Gerten-Jackson .

     Peintre célèbre - Fagonard

    Fragonard : le bonheur de peindre

     

    À son talent de communicateur d’images, Fragonard associe une soif de connaissance de l’art de peindre inextinguible, sans doute une des raisons de la diversité de manière ou de style de ses toiles.  Né à Grasse dans les Alpes Maritimes en 1732, mort à Paris en 1806, Jean Honoré Fragonard, se forma au contact de quelques peintres parmi les plus renommés de son époque : Chardin, Van Loo et surtout Boucher, dans le sillage duquel il débuta avec des tableaux de sujet galant et d’une joyeuse légèreté chromatique.

      

    En Italie de 1756 à 1761, il étudia à Rome les grands décorateurs baroques comme Pierre de Cortone, tout en se consacrant très attentivement, en compagnie d’Hubert Robert, aux aspects les plus charmants du paysage italien, qu’il fixa dans des esquisses d’une grande importance pour le développement des éléments du paysage dans ses œuvres suivantes. À la recherche de nouvelles expériences, il voyagea dans les Pays-Bas, contribuant au goût pour la peinture hollandaise avec une série de scènes pastorales qui s’inspirent de Van Ruysdael, mais il s’intéressa surtout à Rembrandt et à Franz Hals, exploitant chez l’un les audacieux effets de lumière, chez l’autre la fluidité du coup de pinceau qui modifia son style à partir des années 1770.

     

     Fichier:Fragonard, The Reader.jpg

     

    La lectrice, vers 1776, Jean Honoré Fragonard, (Washington, National Gallery). Précieux et émouvant moment d’intimisme, cette toile est l’une des plus célèbres de la seconde moitié du XVIIIe siècle. La fraîcheur de la touche de Fragonard (fruit de sa connaissance de la peinture vénitienne) semble annoncer Renoir.

     

    Artiste d’une vaste culture figurative, mais non éclectique, ayant une confiance illimitée dans les moyens de la peinture, Fragonard développa une technique de virtuose qui devint aussi sa vraie limite. À la même époque que Boucher, Jean Honoré Fragonard reprend certains éléments du XVIe siècle. Comme Tiepolo, il renoue avec l’ancienne tradition vénitienne, dont il conserve les couleurs brillantes et le pinceau nerveux. Par la seule force de l’évocation, de la suggestion, il crée des atmosphères à l’éros délicat et insinuant.

     

     Peintre célèbre - Fagonard

     

    Diane et Endymion, 1753-1756, Jean Honoré Fragonard, (Washington, National Gallery). À l’époque de Fragonard, le sujet Diane et Endymion était très populaire. La beauté du jeune homme qui tomba dans un sommeil éternel a enflammé l’imagination des poètes et des artistes comme un symbole de l’intemporalité de la beauté qui est « une joie pour toujours ».

     

     

     

      

     

    Les jardins de la villa d’Este, dit « Le Petit Parc », 1760-1763, Jean Honoré Fragonard, (Londres, Wallace Collection). En 1760, à Rome, le peintre rencontre l’abbé de Saint Non qui l’emmène avec lui en voyage. I

      

    Fichier:Jean-Honoré Fragonard.JPG

      

    ls séjournent à Tivoli, à la villa d’Este. Dans ces jardins en cascade où la végétation laissée à l’abandon a créé un désordre monumental favorable au secret et aux jeux subtils de la lumière, fait la preuve des qualités de Fragonard comme architecte de la nature. Ici, les masses imposantes des arbres, la symétrie des ombres et le jeu accentué des lumières annoncent chez le peintre une sensibilité nouvelle.

      

     

     

      

    Après avoir cherché une dernière fois à faire reconnaître son talent aux institutions publiques en exposant au Salon de 1767 à Paris, Fragonard disparut quasiment de la vie artistique officielle tant que dura la monarchie : il travailla presque exclusivement pour des commanditaires privés, dont beaucoup étaient ses amis.

      

      

      

    Il eut ainsi la liberté de célébrer d’une manière plus personnelle le sentiment de la nature, les désirs et les pulsions érotiques. Fragonard attache au maniement de la brosse la plus grande importance ; son coup de pinceau est souvent large et nerveux, comme s’il voulait fixer rapidement, à l’improviste, le court instant d’un bonheur. Son art annonce l’impressionnisme du XIXe siècle. Renoir notamment a beaucoup aimé Fragonard, dont il se sentait très proche.

     

    Fichier:Fragonard, The Bathers.jpg 

     

    Les baigneuses, 1761-1765, Jean Honoré Fragonard, (Paris, musée du Louvre). On dit Fragonard impécunieux à son retour d’Italie et obligé à peindre pour des amateurs d’une peinture érotique. La nudité des figures évoque celles de Boucher, son maître, ainsi que les corps plantureux de Rubens. Mais dans cette scène d’une sensualité apparemment gratuite, on découvre la richesse et la gaieté du vocabulaire formel de Fragonard qui exprime dans le dynamisme de la touche.

     

     Fichier:Fragonard Confession of Love.jpg

     

    La Lettre d’amour, vers 1770, Jean Honoré Fragonard, (New York, Metropolitan Museum of Art). Cette peinture illustre bien l’extraordinaire maîtrise de la technique et des effets de lumière. Vêtue d’une élégante robe bleue à la mode et d’un joli bonnet tuyauté qui cache en partie une coiffure très élaborée, la jeune femme est assise devant son écritoire à côté de son petit chien, tous les deux regardant le spectateur. L’inscription sur la lettre a donné lieu à différentes interprétations. Il pourrait s’agir du nom Cuvillere, fille de François Boucher, qui avait épousé en 1773, un ami se son père, l’architecte Charles Etienne Gabriel Cuvillier.

     

    Peintre célèbre - Fagonard 

     

     

    La leçon de musique, 1769 ?, Jean Honoré Fragonard, (Paris, musée du Louvre). Peut-être il s’agit d’une toile précoce et inachevée de l’artiste ou une esquisse réalisée dans les dernières années de son activité. Le thème du professeur de musique courtisant son élève fut déjà traité par les maîtres hollandais, comme Vermeer. Ici, l’atmosphère baigne dans une atmosphère de rêves d’amour.

     

    À partir de 1770, Fragonard se consacra à des scènes pleines d’entrain ou piquantes d’une singulière modernité, destinée à des bourgeois ou à des nobles de fraîche date, et dans lesquelles la composante érotique s’accorde à une sensualité picturale obtenue grâce à un choix chromatique de tonalités vives ou avec des touches roses ou nacrées. Après 1770, comme les autres artistes français, Fragonard va lui aussi abandonner progressivement les sujets sensuels pour s’orienter vers une découverte des sentiments plus délicate et plus romantique.

     

     

     

    La Jeune fille faisant jouer son chien dans son lit, vers 1765-1772, Jean Honoré Fragonard,

    (Paris, Fondation Cailleux)

     

     

     

    Le verrou, détail, vers 1777, Jean Honoré Fragonard, (Paris, Musée du Louvre). À première vue, cette peinture semble appartenir à la même veine de légèreté des thèmes érotiques dont Fragonard a été friand durant toute sa carrière.

      

    Toutefois, l’intensité des effets de clair-obscur et la puissance dramatique de la composition en diagonale donnent une certaine gravité à la scène.

     

     

     

    Bascules et balançoires

     

    Fragonard aime les représentations de jeux où tout peut basculer. Les tableaux « La Bascule » ainsi que son pendant « Le Collin Maillard » doivent beaucoup à Boucher et ont probablement été peints alors que Fragonard était encore dans l’atelier du peintre.

      

    Elles constituent des exemples magnifiques du style de Fragonard à ses débuts, encore fortement marqué par Boucher et annoncent déjà ses qualités originales.

      

    D’une exubérance et d’un vitalité presque inaccessibles à Boucher, la vitalité de ces êtres délicieux qui continuent à jouer rend encore plus inévitable la culbute dans les éclats de rires et la surexcitation de la découverte.

     

      

      

    Dans « La Bascule », le regard de convoitise du jeune garçon et l’ardeur que ces enfants mettent dans leur jeu annoncent les scènes burlesques mais touchantes des séries ultérieures, « La conquête de l’Amour » (New York, Frick Collection) plutôt que « L’Escarpolette », plus artificielle et plus émoustillante (Londres, Wallace Collection) à laquelle « La Bascule » est souvent comparée.

      

      

      

      

    Les couleurs semblent déjà plus lumineuses et la lumière plus blonde, plus légère et plus aérée que chez Boucher.

      

    À l’origine, ces deux œuvres étaient des grandes compositions murales, auraient été diminuées et transformées en tableaux de chevalet.

      

    Lorsque plus tard Fragonard aimera les grandes toiles, les personnages resteront minuscules et c’est le paysage qui prendra de l’importance.

     

        

     

    zoom -

     

     

     

     

     

     

     

      

      

     

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    Fichier:Lebrun, Self-portrait.jpg 

     

    La REVOLUTION FRANCAISE a sonné le glas

    pour toutes les FEMMES ARTISTES PEINTRES

    Un détail de l'autoportrait réalisé par Élisabeth Vigée-Lebrun

    Elles étaient peintres

    La Révolution française aurait sonné le glas de la présence

    des femmes artistes européennes au 18e siècle

    Par Renée Larochelle

     

     

    Leurs carnets de commandes étaient remplis, leurs tableaux se vendaient très cher et elles étaient admises dans les plus grandes académies de peinture.

      

      

    Elles avaient pour nom Élisabeth Vigée-Lebrun,

      

      

      

    Rosalba Carriera,

      

      

      

    Angelica Kauffman,

      

      

    entre autres membres de la gent féminine tentant de percer dans un milieu d’hommes.

      

    On entend peu parler des femmes artistes du 18e siècle en Europe et qui ont éclairé le Siècle des lumières de leur peinture. Lors d’une conférence qu’elle a prononcée sur le sujet le 28 janvier, Françoise Lucbert, professeure au Département d’histoire, a comblé cette lacune, révélant au grand jour le parcours exceptionnel de ces artistes devant lesquelles s’inclinaient les puissants de ce monde.

      

    La conférence était organisée par le Cercle interuniversitaire d’études sur la République des lettres (CIERL).

      

    «Ce n’est pas parce qu’on les connaît moins que les hommes que les femmes artistes n’ont pas existé», a rappelé Françoise Lucbert.

      

    Née à Paris, fille d’un père pastelliste et d’une mère coiffeuse d’origine paysanne, Élisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842), artiste au talent précoce, est surtout connue pour avoir été la portraitiste attitrée de la reine Marie-Antoinette.

      

      

    L’Académie royale de peinture et de sculpture lui ouvre ses portes en 1783. Forcée de quitter la France en 1789 à cause de la Révolution («La Révolution a détrôné les femmes», dira-t-elle), Élisabeth Vigée-Lebrun part en exil en Russie, en Italie et en Allemagne, où sa réputation de portraitiste l’a précédée.

      

      

    Le parcours de Rosalba Carriera, peintre vénitienne née en 1675, s’avère aussi intéressant.

      

    Arrivée à Paris en 1720, l’artiste remet au goût du jour le pastel en France, peignant directement sur le papier sans dessin préalable.

    Les femmes issues de la noblesse et de la haute bourgeoisie se bousculent au portillon pour avoir leur portrait signé de «La Rosalba», qui entre à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1721.

      

      

      

    Enfin, la Suisse Angelica Kauffman (1741-1807) est considérée comme l’une des plus fameuses peintres et portraitistes du 18e siècle.

    Fille de peintre, enfant prodige, l’artiste a connu une enfance s’apparentant à celle de Mozart, voyageant avec son père en Angleterre et en Italie.

      

    Certaines de ses œuvres s’arrachent à prix d’or. À la fin des années 1780, le studio d’artiste qu’elle occupe à Rome devient d’ailleurs l’un des phares de la vie culturelle de la ville. L’artiste est l’un des membres fondateurs de la British Royal Academy.
    «Le 18e siècle a accordé énormément de place aux femmes artistes, dit Françoise Lucbert.

      

      

    Les choses ont cependant changé lors de la Révolution en 1789, année où l’Académie royale de peinture et de sculpture est devenue la Société populaire et républicaine des arts et dont l’un des premiers actes a été d’en exclure les femmes artistes.

     

      

    En ce sens, la Révolution française a peut-être fait avancer les droits de l’homme,

      

    mais pas ceux de la femme.

      

    Au 19e siècle, il y a eu bien sûr les

    Berthe Morisot et les Camille Claudel, mais il faudra attendre le début du 20e siècle pour qu’on entende à nouveau la voix des femmes artistes.»

     

     

     

    sources :http://www.aufil.ulaval.ca/articles/elles-etaient-peintres-23021.html

      

      

      

     

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    Alice, femme d'homme célèbre :

    Alice Hoschedé Monet mérite-t-elle une entrée dans wikipédia ?

    Le débat a agité un temps les coopérateurs anglophones de la célèbre encyclopédie en ligne. Qui ont tranché : être 'seulement' la femme d'un homme célèbre ne justifie pas qu'on vous consacre un article, tout peut être dit de ce qui concerne l'épouse ou la muse dans le texte dédié à l'homme célèbre en question.

    Voilà donc Alice Hoschedé Monet ravalée au rang de femme de. Je ne crois pas qu'elle s'en serait offusquée, d'ailleurs, en femme bourgeoise du 19e siècle elle connaissait sa place dans la société.

    Mais je dois dire que sa disparition dans l'ombre du grand homme me chagrine.

    Ne mérite-t-on pas au moins un hommage quand on a rendu l'oeuvre d'un autre possible ?

    Alice était bien davantage que Madame Claude Monet : une femme admirable, qui a eu tous les courages.

    Née dans la richesse, elle a connu la misère, elle a dû faire le chemin si douloureux de l'opulence vers la pauvreté.

    Elle a soigné et veillé des mourants, élevé huit enfants dont deux n'étaient pas les siens.

    Elle a soutenu Monet sans faille dans ses recherches picturales, l'a réconforté quand il doutait.

    Elle a aimé Monet sans partage. Elle a supporté les séparations de plusieurs mois pendant les campagnes de peinture, elle a écrit chaque jour de longues lettres à Claude.

    Elle a assumé la charge d'une grande maison où l'on recevait beaucoup.

    Elle a connu la douleur de perdre une enfant, les souffrances d'une longue maladie. Elle était animée d'une foi inébranlable.

    Le plus sidérant peut-être, c'est qu'elle ait eu l'audace de braver les conventions sociales en suivant celui qu'elle aimait, et en vivant avec lui sans pouvoir se marier. Ce n'est qu'après la mort de son époux Ernest Hoschedé qu'elle est devenue Madame Monet.

    Alice est tout dévouement. Les lettres d'elles publiées par son arrière-petit-fils Philippe Piguet la montrent pleine de sollicitude maternelle, aux petits soins pour un Monet aux humeurs versatiles, cherchant à arrondir les angles, admirative et discrète.

    Et dans la gondole d'où il peint le palais des Doges, interminablement, pour ne pas faire trembler le pinceau, c'est d'elle-même qu'elle s'efface dans l'ombre, sans bouger, sans écrire, presque sans respirer.

     

    Ce billet, écrit par par Ariane dans la catégorie Vie de Monet

     

     

    Lettre à Alice.

    C'est l'histoire d'une grande passion qui dure jusqu'au dernier souffle. 

    Claude Monet et Alice, née Raingo, se rencontrent parce que le mari d'Alice, Ernest Hoschedé, collectionne les oeuvres des impressionnistes. 

    Il faut sans doute faire remonter "les premiers temps de leurs amours", comme dit Monet, à l'automne 1876. Le 8 octobre, Alice Hoschedé, d'habitude si plaintive, écrit dans son journal intime, tandis que Monet séjourne chez elle dans son château de Montgeron :

    "Quel beau ciel et quelle bonne journée j'ai passée aujourd'hui.

    Depuis bien des années je n'avais été si heureuse."

     

    Epris, ils le sont, mais trop droits et raisonnables pour ne pas combattre cette passion naissante. Claude est marié et père de famille, Alice a cinq enfants... Et puis le malheur s'abat sur eux. Il sera, curieusement, l'artisan de leur amour.
    Les Hoschedé font faillite.

    Quelques mois plus tard, les deux familles décident de vivre ensemble pour limiter les frais, à la campagne.

    Ce sera Vétheuil.

    Dans cette maison bien trop petite pour loger tant de monde, Camille, la femme de Monet, meurt en 1879. 

    Dès lors, les destins d'Alice et de Monet sont scellés :

    il a besoin d'elle pour élever ses deux garçons, elle a besoin de lui pour vivre.

    Et ils s'aiment, en dépit des circonstances -Alice est toujours l'épouse d'Ernest - qui les empêchent de se marier.
    Les premières années sont rudes. Monet part pour de longues campagnes de peinture au bord de la mer, et il écrit tous les jours à Alice.

    Ses lettres les plus tendres ont peut-être été détruites par la jeune femme.

    Dans celles qui restent, il exprime avec pudeur, sa tendresse, fidélité, préoccupation, possessivité et jalousie.

      

    Au hasard, quelques extraits :

    Janvier 1883 :

    enfin je pioche et je serais satisfait, si je ne vous savais tous ces soucis et si vous n'étiez loin de moi. 11 février 1883 : Adieu vilaine coureuse (c'est pour rire). Je vous aime, voilà, et suis jaloux que vous passiez votre temps autrement qu'avec moi et voudrais savoir tout ce que vous avez fait à Paris et où vous êtes allée.

    19 février 1883 :

    Je sens bien que je vous aime plus que vous ne le supposez, plus que je ne croyais moi-même. 

      

    26 février 1886 :

    En passant une ou deux journées avec vous, je m'illusionnerais encore, vous croyant à moi seul, quand il faut au contraire me bien persuader que vous l'êtes de moins en moins.

    28 novembre 1885 :

    Vous le voyez que je ne puis vivre sans vous. 

    1er février 1884 :

    Allez et sachez donc une fois pour toutes que vous êtes toute ma vie avec mes enfants et qu'en travaillant je ne cesse de penser à vous.

    Cela est si vrai qu'à chaque motif que je fais, que je choisis, je me dis qu'il me faut les bien rendre pour que vous voyiez où j'ai été et comment cela est. 

    9 février 1884 :

    Avez-vous quelque impérieuse raison de famille qui vous pousse à me parler de séparation, vous qui m'aimez tant et moi qui ne pourrais plus vivre sans vous ?

    ... Je t'aime, je te voudrais là et te supplie de me répondre par une bonne lettre pleine de caresses.

    16 février 1884 :

    Pensez bien qu'à l'heure du dîner (et après aussi) je serai près de vous par la pensée.

    3 mars 1884 :

    Me parler d'infidélité, ne me connaîtrez-vous donc jamais ? 

    Vous me recommandez d'être à vous sans partage ; c'est chose bien inutile, vous savez. Ne plus nous voir, ne plus nous aimer, n'ayez pas de pareilles pensées, mais, non plus, ne me cachez pas vos pensées, je veux tout savoir, mais je vous veux un peu plus de raison.

    17 mars 1884 :

    Plus que jamais envie de vivre votre vie, d'être à côté de vous, de jardiner. 

    17 novembre 1886 :

    Je n'ai de pensées, de désirs que pour toi, je t'aime et donnerai je ne sais quoi pour être dans tes bras. Je me sens si pur de conscience, que ces suppositions, dès qu'il y a un jupon près de moi, cela m'attriste. Si vous saviez, comme, à part vous, les femmes me sont égales...

    Vous êtes ma vie et je vous aime.

    Recevez mon triste coeur, tout moi. 

    13 avril 1889 :

    Mon seul souci, ma vie, c'est l'art et vous.

      

      

     

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    Peintre célèbre -Claude Monet

    Claude Monet

     

    Le Déjeuner sur l'herbe

     

    La toile définitive appelée Déjeuner sur l'herbe est immense : 27 m2. Les amis de l’atelier Gleyre, Renoir et Sisley, ne souhaitant pas servir de modèles, le grand Bazille parti en province fut sommé d’accourir par Monet afin de poser pour certaines figures. Il arriva en août.

     

      Courbet venu voir le travail avait émis des critiques qui déconcertèrent le peintre. Boudin s’était exclamé en voyant l’oeuvre : « Monet termine son énorme tartine qui lui coûte les yeux de la tête ».

     

    Camille est représentée plusieurs fois au côté de la haute silhouette déhanchée de Frédéric Bazille en chapeau melon.Dans la partie centrale du tableau, elle est la femme en robe de toile bleue cachant son visage par un mouvement des bras pour retirer son chapeau. A gauche de la toile, elle pose en robe mexicaine grise à ceinture rouge, jupons et festons assortis.

      

      

      

     

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    Biographie d'Antoni Gaudi

    Controversé et critiqué de son vivant pour la singularité de son oeuvre, Antoni Gaudi est aujourd'hui reconnu comme l'une des plus importantes figures de l'architecture espagnole.

     

    Inspiré à ses débuts par le style néo-gothique de Viollet-le-Duc, il se fait pourtant rapidement remarquer pour la fantaisie et la démesure de ses créations qui lui valent d'être affilié

    au mouvement de l'art nouveau.

     

     

    Dès lors, il s'illustre dans la construction d'immeubles urbains et résidentiels, et pose les bases de sa démarche artistique, marquée par une conception organique et végétale de l'espace architectonique.

    C'est ce dont témoignent le palais Güell, en 1889, mais aussi la crypte de la Colonia Güell (1989 - 1915) ou encore la Sagrada Familia (1884 - 1926), cathédrale inachevée que Gaudi considère comme l'apogée de sa carrière.

     

     

    Reconnu également comme l'un des pères du design, il intègre à l'ensemble de ses travaux des éléments de décoration, comme des vitraux, du mobilier, des sculptures, etc ., tout aussi insolites.

    nave - sagrada familia

    The nave in the Sagrada Familia with a hyperboloid vault. Inspiration from nature is taken froma tree, as the pillar and branches symbolise trees rising up to the roof.

     

     

     

    Si ses contemporains restent sceptiques face à l'audace de ses projets, il continuera jusqu'à sa mort d'imprimer un caractère de plus en plus fantastique à ses oeuvres, à travers des couleurs toujours plus vives et des formes rondes, pleines, influencées par les éléments naturels.

     

     

    Antoni Gaudi est un architecte designer espagnol.

    Sa réputation est internationale de par l'originalité de son œuvre mais Gaudi est surtout une figure prestigieuse de l'architecture espagnole.


    Il obtient son diplôme à Barcelone en 1878, et c'est là-bas que Gaudi exploitera son activité.

     
    En effet, celui-ci a beaucoup marqué l'architecture de Barcelone où l'on retrouve ses œuvres de nombreuses fois dans le paysage de la ville.

    Contemporain de Salvador Dali, qui faisait l'éloge de l'architecte son type d'architecture est aussi délirant que les œuvres du peintre.
    Le designer travaille beaucoup avec les courbes, les couleurs excentriques, mélanges de différents matériaux (fer forgé, vitraux, sculptures, mosaïques, céramiques...).


    Son œuvre est hors du commun notamment grâce à l'absence de symétrie qu'elle dégage.


    La méthode de travail de Gaudi est tout aussi originale: il commençait toujours par travailler ses projets en faisant des maquettes en trois dimensions.

    gaudi casa mila

    CASA MILA

    Ces modèles étaient en matériaux très malléables ce qui donnait à l'architecte une liberté quasi-totale.
    Il est le principal représentant de l'Art nouveau (l'art moderne).

    Son chef-d’œuvre le plus connu mais surtout le plus représentatif de son génie est sans doute la Sagrada Familia

    ("La Sainte Famille), une basilique catholique située à Barcelone.

     

     

    Celle-ci est considérée comme l'exemple le plus connu du modernisme catalan et est devenu un monument emblématique de la ville.

     

    Cette construction a été reprise par Gaudi un an après son commencement par un premier architecte, Francesc de Paula Villar i Lozano. Gaudi avait alors un projet plus ambitieux pour elle et y consacra d'ailleurs toute sa vie.

    sagrada 

     

    Malheureusement, il ne verra jamais son œuvre achevée car il mourut en 1926.

     

    L'originalité de cette cathédrale, ce sont les 18 tours qui évoquent les 12 apôtres, les 4 évangélistes, la Vierge Marie et le Christ.

     

    L'immense flèche qui culmine à 170 mètres de haut symbolise le Christ.

     


    Le projet abouti, la Sagrada Familia pourra accueillir pas loin de 13 000 personnes.

     

    Mais il est difficile de prévoir l'avenir de la construction parce que les plans laissés par Gaudi sont très complexes.

     


    Mais un jour, le vœux de l'architecte se réaliseront et il y aura alors "une Cathédrale ouverte pour tous".

    Autres œuvres architecturales de Gaudi:
    .Les nombreuses "Casa"


    .Le somptueux parc Güell, qui représente tout le génie de Gaudi avec ses bancs en céramiques, ses tours aux caractères des palais des Mille-et-une-nuits..La Sagrada Familia
      

     

    casa battlo 

     

    Le génie d'Antoni Gaudi

     
    Histoire et photos:
    http://www.darkroastedblend.com/2008/07/architectural-genius-of-antoni-gaudi.html

     
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    anselm feuerbach - autoportrait 1873 berlin alt nat gal.jpg

     

     

     

    Anselm Feuerbach (12 septembre 1829 à Spire4 janvier 1880 à Venise) est,

    avec Arnold Böcklin et Hans von Marées, un des peintres de langue allemande les plus importants de la seconde moitié du XIXe siècle

      

    FEUERBACH ANSELM (1829-1880)

    Peintre allemand, l'un des représentants, avec Böcklin et Hans von Marées, du courant idéaliste qui apparaît, entre 1850 et 1880, dans la peinture allemande. Anselm Feuerbach est le fils d'un professeur d'archéologie à l'université de Fribourg-en-Brisgau. Après des études peu profitables à l'Académie des beaux-arts de Düsseldorf, alors très célèbre (1845-1848), et un bref séjour à Munich (1848-1850), où la rencontre avec Rahl l'amène à s'orienter vers une peinture brillante et colorée, il se rend à Anvers (1850), puis à Paris (1851-1854). Ses lettres et ses souvenirs, publiés après sa mort sous le titre Ein Vermächtnis (Un testament), le montrent à la recherche d'un maître qu'il croit trouver en Thomas Couture, peintre français, dans l'atelier duquel il travaille un temps et qui exerce sur lui une forte influence. Il peint, en 1852, sa première œuvre importante, Hafiz à l'auberge (Kunsthalle, Mannheim). En 1855, il part pour l'Italie, qui deviendra sa patrie d'élection.

     

    Il se lie à Rome avec une femme qui incarne à ses yeux l'idéal de la beauté classique et qu'il a maintes fois représentée (Nana). Mais son art est peu apprécié en Allemagne, et sa situation matérielle reste difficile, jusqu'à ce que le grand collectionneur et mécène Schack lui achète plusieurs toiles (coll. de peintures de l'État de Bavière, galerie Schack, Munich). Il se lie ensuite avec le célèbre théoricien Konrad Fiedler. Nommé, en 1872, professeur à Vienne, il peint un plafond pour le grand amphithéâtre de l'Académie des beaux-arts (Chute des Titans).

     

    Cependant, sa renommée ne s'établira vraiment qu'après sa mort, à la grande exposition de peinture allemande du xixe siècle organisée à Berlin en 1906. Outre des portraits (dont un grand nombre d'autoportraits), Feuerbach a surtout traité des sujets tirés de la mythologie et de l'histoire antiques (Médée, 1870, Nouvelle Pinacothèque, Munich ; Le Festin de Platon, 1869, Kunsthalle, Karlsruhe) ou de l'histoire italienne (Dante et les nobles dames de Ravenne, 1858, ibid.).

     

    Le style de sa maturité, grave et monumental, d'une froideur que tempère parfois le souvenir de la peinture vénitienne, trahit une indécision entre une orientation idéaliste et l'attachement à l'observation et au rendu exact du modèle ; indécision qui, avec le besoin qu'éprouvait Feuerbach de s'appuyer sur l'exemple d'un maître, explique ce qu'on peut appeler son échec, son incapacité relative à créer un univers plastique vraiment original et à la hauteur de son inspiration.

    En ce sens l'art de Feuerbach, bien que plus achevé, n'égale pas celui de son contemporain von Marées.

      

    Anselm Feuerbach

    Peintre allemand (Speyer 1829 – Venise 1880).

    De 1845 à 1848, il étudia à l'Académie de Düsseldorf, où il fut l'élève de Lessing et W. von Schadow, puis fréquenta à Munich l'atelier de Kaulbach (1848) chez le peintre d'histoire Wapper. Il séjourna en 1850 à Anvers et de 1851 à 1854 à Paris. Il subit alors l'influence de Couture, dont il fréquente l'atelier, comme en témoigne par son coloris et sa technique sa première œuvre, Hafis devant une auberge (1852, musée de Mannheim). Après avoir séjourné à Karlsruhe, il part en 1855 pour Venise, où il s'imprègne de l'art de Palma, de Titien, de Véronèse ; de là, il se rend à Florence, puis à Rome, où il se fixe jusqu'en 1872 et où s'affirme son style méditatif et grave. Influencé par la Renaissance italienne, il peint des scènes inspirées de la vie et des œuvres de Dante, de l'Arioste, de Pétrarque et de Shakespeare, des compositions à thèmes bibliques et des sujets empruntés à la mythologie grecque. Il exécute de 1861 à 1865 de nombreux portraits de son modèle romain Anna Risi (Nanna), qui correspond à son idéal de beauté mélancolique et sévère (la Joueuse de mandoline, 1865, musée de Hambourg). Les principales œuvres de son séjour romain sont : Iphigénie (1862 et 1871, musée de Darmstadt ; Stuttgart, Staatsgal.), la Pietà (1863, Munich, Schackgal.), Hafis à la fontaine (1866, id.), Médée (1870, Munich, Neue Pin.), le Banquet de Platon (1869 et 1873, musée de Karlsruhe et Berlin, N. G.) et le Combat des amazones (1873, Nuremberg, Städtische Kunstsammlungen). De 1872 à 1876, il enseigne à l'Académie de Vienne et décore des plafonds pour cet édifice. En butte à de nombeuses critiques, il quitte Vienne pour Venise, lieu principal de son activité à partir de 1877. Sous l'influence de la Renaissance vénitienne, il peint en 1878 le Concert (Berlin, N. G., auj. détruit). Outre ses tableaux d'histoire, il a peint des paysages, des portraits et des Autoportraits (musée de Karlsruhe, 1852 et 1878). Le but de ses efforts était d'opposer à la peinture d'histoire, souvent banale à cette époque, des œuvres d'une signification plus haute, répondant à une conception austère. Coloriste doué, il utilise volontairement des tons retenus, composant de subtils accords de mauves et de verts, qui donnent aux drapés lourds et aux formes nobles une douceur mystérieuse ; ses compositions conjuguent avec bonheur rigueur majestueuse et intériorité impénétrable.

    Son art est marqué par sa culture humaniste, qui donne une profonde signification au contenu littéraire de ses œuvres, que contrebalance cependant un sens aigu de la forme. Ami de Böcklin, proche de von Marées, exact contemporain de Puvis de Chavannes, il s'oppose à Piloty et Makart. Il fut peu compris par ses contemporains et n'eut pratiquement pas de continuateurs. 

     

     

     

     

    • 1852 : Hafis devant une auberge
    • 1852 : Autoportrait (ci-contre)
    • 1862-1871 : Iphigénie
    • 1863 : Pietà
    • 1865 : La Joueuse de mandoline
    • 1866 : Hafis à la fontaine
    • 1870 : Médée
    • 1869-1873 : Le Banquet de Platon
    • 1873 : Le Combat des Amazones
    • 1878 : Le Concert
    • 1878 : Autoportrait

      

     

     

     

     

     

     

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     Yash Godebski

     

    J’ai découvert cet artiste dans cette petite galerie du 10ème arrondissement que j’apprécie énormément.


     

    Depuis, les vernissages se suivent... et se ressemblent.


     

    S’ il est vrai que Godebski exploite à 100% le filon de son art d’ "Ombre et Lumière"qu’il maitrise effectivement comme un maître, cela peut en lasser certains (quelques amis par exemple).


    Personnellement : j’aime beaucoup. Malgré ça. J’aime.


    Ce type de peinture réaliste peut ne pas faire l’unanimité. Mais les oeuvres, principalement les grandes, voire gigantesques, sont superbes.

    J'aime découvrir l'oeuvre d'un artiste (si cette oeuvre m'attire, bien sûr) parce qu'elle m'oblige à ouvrir toutes les écoutilles de ma sensibilité.

      

      

      Yash Godebski

      

    En fait, ce n'est pas un exercice évident: j'en sors souvent épuisée. Je dois me transformer en éponge pour ressentir ce qui émane de l'objet, de sa forme, de son histoire, de ses couleurs, etc.

      

    Des sensations et des émotions me traversent.

      

    Et, pendant ce temps là, je m'oublie.

     

    YASH GODEBSKI  

    Il me faut toujours un temps, ensuite, pour me retrouver et me recomposer.

      

    Cependant c'est une expérience fantastique: c'est comme si un nouvel espace s'était ouvert en moi.

     

    Femme hamac rouge 195X130 2006

    Femme hamac rouge 195X130 2006

     

      

    Une nouvelle pièce a enrichi mes appartements intérieurs, que je peux aller occuper quand l'envie m'en prend

     

     

    j'ai découvert les peintures de Yash Godebski, un artiste dont il est possible d'aller voir les oeuvres    jusqu'au 29 mai inclus à l'Espace Beaurepaire et qui a aussi un site, ici. 

       

      

    J'ai eu la sensation d'avoir les clés de sa peinture lorsque j'ai remarqué les points de vue autour desquels elles sont construites et qui sont à chaque fois légèrement décalés, un peu trop haut    par rapport au regard d'un homme qui marcherait (ou qui, ci-dessus, serait en voiture), ou bien un peu trop bas, ou placé dans un angle bizarre.

     

    Boulevard feria 92X73 2007

      Boulevard feria 92X73 2007

      

    C'est comme si le point de vue était celui d'un    personnage flottant, dont les pieds ne toucheraient pas vraiment terre, un fantôme ou bien un ange.

      

    Hotel 162X114 2007

    Hotel 162X114 2007

     

     
    C'est pourquoi ces paysages dégagent une impression d'irréalité (alors qu'ils sont inspirés de ville

    Encore une chose: la facture des oeuvres et les sujets évoquent, à l'évidence, la BD.
    Pourtant, à l'inverse d'une BD, ces paysages suspendus se sont vidés de tout scénario.
      
      
    Toute action a glissé hors de ces espaces.Et je n'ai pas envie d'imaginer les histoires qu'ils pourraient suggérer: je me sens bien dans ce silence

     

    J’avais craqué sur les scènes du sud, entre rappel de farniente en attendant l’apéro et scène d’amitié autour d’une pétanque ; mais surtout, avant tout, une série sur New York, ses feux rouge-orange-vert aux coins des rues numérotées... Et puis ces effets d’ombres et de flou, sous l’eau, au bord de piscines turquoises qui vous font rêver...


     

    Bref. Si vous êtes dans les parages, faites y un tour.Ca ouvre l’esprit, ça cultive, ça fait voyager ....

      

    Que du bon à faire un saut rue Beaurepaire.


     

    Yash GODEBSKI - "La guirlande"   

      

    Et puis... : Après, pleins de choses à faire en prime ! Filez manger un truc chez Mem’s (top bon !!!) ou prendre un pot chez Les Voisins (bar à tapas exquis !!!), diner en amoureux chez Madame Shawn (thai à tomber... !) ou encore et pour finir, manger une salade equilibrée entre filles au Grenier Voyageur.

      

    Tout ça à moins de 100 mètres de l’expo !




      

    Si ça c’est pas du bon plan....Vous m’en direz des nouvelles !   

      

    Expo collective

    mai 2012

    Galerie Beaurepaire

    Bataille et Godebski

     

    C’est la rencontre de 2 peintres …
    Que tout oppose…
    L’un vient du nord,
    L’autre du sud…
    Un nîmois…
    Un lillois…
    L’un est bavard,
    L’autre ne l’est pas…
    L’un vit en ville…
    L’autre la fuit
    L’un est extraverti
    L’autre, bien qu’extra…plutôt introverti…
    La peinture de l’un est plutôt réaliste
    Celle de l’autre plus fantaisiste….
    Si éloignés…mais si proches
    Tels l’ombre et la lumière
    Dont Yash ne cesse de s’inspirer
    Comme pour mieux les sublimer…
    Quand Charles
    Peint le monde…plus vache qu’il ne l’est…
    Avec un humour « vachement » décalé. .

    A l’image de leur amitié…
    Leurs pinceaux
    Leurs couleurs
    Se sont rapprochés
    Ils ont décidé
    De les accrocher…
    Ensemble
    Et de vous les présenter.
    Ensemble…



    http://charlesbataille.com/

    http://www.yashgodebski.com/

      

     

      

     

      

    L ombre du Yucca 162X114 2007  

     

    L ombre du Yucca 162X114 2007




    Cet autodidacte ayant néanmoins grandi dans un environnement d’artistes peintres, sculpteurs et musiciens, passe son enfance dans le Sud de la France où sa famille, originaire de Pologne, c’est installée dans les années 30, adoptant cette culture d’un sud prècis, celui de Camargue.

      

    Là où taureaux et chevaux partagent le quotidien, où la musique est gitane ou fanfare, où réussir une fête est aussi important que de décrocher un diplôme.

    Yash a grandit là, dans la lumière du sud, entre Nîmes et Uzès , l’atelier du père, les vignobles du haut-Gard, les plages du delta du Rhône.

    Depuis toujours il déssine.
    Il fait des études à l’atelier Met de Penningen (ESAG) à Paris, devient graphiste dans la publicité. Il déssine, peint sans cesse.

    En 1992, à 25 ans, il décide de ne vivre que de sa peinture, et commence par relever le pari insensé (financée par des souscripteurs privés) de se lancer dans un “marathon-peinture” et peindre 100 toiles en un mois.
     

    Le rythme intense qu’il s’impose l’oblige à oublier les théories et apprentissages pour laisser libre cours à sa spontanéité et exprimer ainsi mieux son expérience propre et sa personnalité.

      

      

     

    Les chaises de jardin 73x60 2007

    Les chaises de jardin 73x60 2007

     

     



    Bouillonnant et créatif, il veut exposer, mais sans agent ni galerie, il imagine la
    série d’expos “bails à céder” où il investit pour quelque jours des locaux désaffectés (hangars, boutiques en cessation de bail). Il peint de mémoire, sans référant photo, jouant des ombres et des lumières, nous invitant à des perspectives si personnelles qu’on se demande si, le temps de l’inspiration, il ne devient pas oiseau...

    “J’aime bien tordre le coup à la perspective, donner le vertige en faisant se pencher les têtes, s’étirer les cous, s’écarquiller les yeux. La lumière est mon principal sujet:
    mon abstraction se situe là, puisque je fais du figuratif.”

      

    Chapeau 81X65 2007

    le chapeau 2007



    Constructions rigoureuses, maîtrise du clair-obscur, plongées, contre-plongée, angles inédits, la vision de Yash emprunte au cinéma ses techniques, sans user de l’hyperréalisme de l’image.
     

     

    Les traits de ses personnages sont suggérés, parfois absents, pourtant on les reconnaît à leur dégaine, aux attitudes familières que chaque situation entraîne.



    Chaise piscine 46X38 2007

     

     

      

    Car si le Sud est son inspiration essentielle, elle n’est pas unique, et sa vision des villes nous entraîne dans d’autres lumières, d’autres constructions que ce peintre sensuel nous donne à ressentir.
    Alors, il suffit de regarder...



    Sans titres - 2005 - acryliques sur toile - 100x81 / 81x65



    HEURES D'OUVERTURE
     

    Tous les jours de 11h à 20h
    Dimanche de 14h à 20h


    CONTACT PRESSE
    Sandrine Lefort

    96 avenue des Ternes 75017 Paris
    Tel: 06 80 15 34 91 / 01 45 72 20 24
    E-Mail: lefort.sand@free.fr

      

      

      

    YASH GODEBSKI  

     

      

      

     

    Yash GODEBSKI - XXème - "Le saut du raseteur" -

    H/T - SBD et ... ... datée 1998 - 100 x 100 cm

      

     

    Chaise 81X65 2007

    Chaise 81X65 2007

     

     

    BLOG de YASH GODEBSKI

    http://www.yashgodebski.com/

     

     

      

      

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    Valérie Maugeri

     

     

     

     

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    Valérie Maugeri

     

     

     http://www.valeriemaugeri.com/

     

     

     

     

     

     

     

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    Fernando BOTERO, nait le 19 avril 1932 à Medellin en Colombie. Après deux expositions à Bogota, il remporte en 1952, le deuxième prix du IXème Salon des artistes colombiens. Grâce à quoi il part en Europe. Il désire voir les grands maîtres ...
    et apprendre une technique, la technique indispensable pour faire de la peinture. Il va d'abord à Barcelone, la ville de Picasso, puis à Madrid où il s'inscrit à l'Académie San Fernando. Il travaille avec acharnement la technique des tableaux du Titien, de Goya, du Tintoret, de Vélasquez dont il fait des copies après avoir été saisi d'émotion devant un tableau de Zurbaran.
      
      
      
    C'est à ce moment qu'il se démarque, la plupart des étudiants cherchent leur voie dans l'abstraction, le nouveau vocabulaire pictural, pour lui il y a quelque chose d'incomplet. L'art est une balance entre un grand art expressif et sa forme décorative. Il ressent l'abstraction comme avant tout un art décoratif. Il se rend à Paris, et une fois de plus est déçu par l'art de l'avant-garde, préférant étudier au Louvre les maîtres anciens. 
     
     
      
    En 1954, il se rend en Italie où il entre à l'Académie de San Marco de Florence. A l'époque où le tachisme connaît ses premiers succès, il commence à travailler à la manière des artistes de la Renaissance. Il apprend la technique de la fresque et suit des cours de peinture à l'huile le soir. L'influence de Piero della Francesca et surtout de Giotto va se révéler déterminante.
      
      
    Dès le départ il fait des œuvres volumétriques. La valeur tactile est pour lui la plasticité, c'est une forme de sensualité, d'exaltation, de frénésie, comme le désir de manger le tableau, il trouve qu'on a toujours envie de dévorer le tableau. Le déclic a eu lieu au Mexique en 1956, alors qu'il peint une mandoline. Sans savoir pourquoi il dessine un trou au centre de la caisse beaucoup plus petit et, soudain la mandoline prend des proportions d'une monumentalité extraordinaire.
      
      
      
    Botero vient d'innover son style. Au bout de dix ans, en 1966, son style est devenu cohérent. Rondeur et opulence est applicable à cette démarche volumétrique qu'il a poursuivie toute sa vie car le volume est une pensée qui l'habite depuis toujours. 
     
     
      
    En 1957, lorsqu'il arrive aux Etats-Unis, la seule peinture reconnue est l'expressionnisme abstrait. Evidemment, sa peinture passe pour inadmissible et anecdotique face au minimalisme. Comme il est à contre-courant, son œuvre s'inscrit dans le modernisme, ce qui va lui valoir une certaine notoriété à partir de la fin du XXème siècle.
      
      
      
    Chaque parcelle du tableau doit être colorée, comme faisaient le Quattrocento et le Titien. Des sept couleurs employées à New-york , il ne lui en reste que trois. Il est postmoderne, il ne respecte pas l'échelle des personnages, il ajuste les proportions en fonction du tableau et non de la réalité. Il refuse le réalisme au sens de copier la réalité et surtout l'hyperréalité. Un vrai peintre peut transformer une forme tragique comme la mort en un élément décoratif ; autrement, on fait un réalisme plat. 
     
     
      
    Ses formes éléphantines confèrent aux personnages une douceur et une présence qui accentuent les traits des caractères. Les scènes de pique-nique cachent un calme souverain comme si la lourdeur avait aussi une vertu de tendresse. Il a choisi le pastel pour montrer la dramaturgie de certaines scènes. Au travers du pastel, il atteint aussi une dimension de l'horreur et un forme de vérité.
      
      
    Le dessin reste pour Botero, non seulement l'esquisse qui permet de fixer une idée, mais la technique la plus rigoureuse sans laquelle la peinture serait dépourvue de toute armature. Un dessin n'a jamais fini de tout dire et de montrer qu'il est la base de la peinture.

     

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